Haspelschiedt

Haspelschiedt est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine et en région Grand Est.

Haspelschiedt

L'église Saint-Nicolas.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Sébastien Seel
2020-2026
Code postal 57230
Code commune 57301
Démographie
Gentilé Haspelschiedtois
Population
municipale
301 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 12″ nord, 7° 29′ 11″ est
Altitude Min. 257 m
Max. 404 m
Superficie 25,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bitche
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Haspelschiedt
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Haspelschiedt
Géolocalisation sur la carte : France
Haspelschiedt
Géolocalisation sur la carte : France
Haspelschiedt
Liens
Site web www.haspelschiedt.fr

    Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est. En 2018, la population légale est de 301 habitants, appelés les Haspelschiedtois.

    Géographie

    Située au nord-est de la ville de Bitche, en pays couvert, le village et son grand ban forestier sont traversés par le Schwarzenbach, qui alimente un étang long de plus de deux kilomètres.

    Localités avoisinantes

    Écarts et lieux-dits

    Urbanisme

    Typologie

    Haspelschiedt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bitche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,6 %), prairies (8,1 %), eaux continentales[Note 3] (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Haspelschied (1544), Huspelschidt (1594), Hazpelschitt (XVIIIe siècle), Halspeschied ou Hanpelscheid (1756), Haspelscheidt[8], Haspelschille (1793), Haspelchitt (1801), Haspelscheid (1871-1918).
    • Haschbelschitt en francique lorrain[9].

    Histoire

    Vue du village.

    Des témoignages archéologiques importants ont été dénombrés sur son territoire : une enceinte préhistorique, le Schlossberg, un polissoir et une stèle de Mercure mise au jour avant 1855 près de la maison forestière de la Main du Prince, dont le nom rappelle un épisode de la guerre entre le duc de Lorraine Ferry III et l'évêque de Metz Bouchard d'Avesnes, à la fin du XIIIe siècle. Mentonné en 1544 sous une forme très proche de son nom actuel, Haspelschid, du vieil allemand Aspel-Scheide, la forêt des trembles, le village fait partie de la mairie de Walschbronn au XVIe siècle.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants sont évacués le à Lignières-Sonneville, en Charente, et rentrent en septembre 1940. Le village est évacué une seconde fois le dans les villages de Lezey, Bezange-la-Petite, Ley, Ommeray et Juvelize, dans le canton de Vic-sur-Seille, le village étant intégré au camp militaire de Bitche. Le village est libéré par les troupes américaines le et détruit par la suite.

    Cultes

    Du point de vue spirituel, le village devient paroisse de l'archiprêtré de Bitche en 1802. Outre l'église paroissiale, dédiée à saint Nicolas, il existe encore deux chapelles reconstruites après la Seconde Guerre mondiale : la chapelle Saint-Sébastien, remplaçant un bâtiment du XVIIe siècle et la chapelle Saint-Wendelin, rétablie sur le site d'un édifice construit en 1792.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 2001 Eugène Muller    
    mars 2001  ? Justin Hornbeck    
    mai 2020 En cours Sébastien Seel    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Du point de vue administratif, le village, faisant partie du canton de Bitche depuis 1790, est intégré au camp militaire de Bitche et sert de champ de manœuvres à l'armée allemande, ce qui explique sa destruction en mars 1945, au moment de la Libération.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2018, la commune comptait 301 habitants[Note 4], en diminution de 0,99 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    511479509595753757776805705
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    683631632642638612574576512
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    495464452154301291284301306
    1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 - -
    253263283286288304301--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population, qui augmente entre 1817 et 1852, passant de 578 à 750, diminue considérablement depuis le début du XXe siècle. En raison de l'extension du camp militaire de Bitche installé depuis 1900 sur le ban de la commune, de nombreux habitants choisissent l'émigration vers les États-Unis et, de ce fait, le village ne compte plus que 306 habitants au recensement de 1982.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le polissoir préhistorique, qui est la plus ancienne preuve de la présence de l'homme. Ce polissoir s'est écroulé en partie lors de la dernière semaine de .
    • Camp au lieu-dit : Schlossberg, enceinte à 1 500 m au sud-ouest du village, camp fortifié entouré d'un mur en pierres sèches, considéré par les archéologues du XIXe siècle comme un refuge des Huns. Deux enceintes concentriques en ellipse (160 x 300 m).
    • L'étang, lieu de prédilection des pêcheurs, civils et militaires.

    Édifices religieux

    Personnalités liées à la commune

    La mairie d'Haspelschiedt, 9 rue du Général Stuhl.

    Héraldique

    Blasonnement :
    d'or à la fasce bretessée de gueules
    Commentaires : La fasce, muraille crénelée, symbolise le mur préhistorique, principale curiosité du village. Les couleurs sont celles des ducs de Lorraine, qui possédaient la seigneurie par le comté de Bitche.

    Sources

    • Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
    • Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Bitche », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    9. Geoplatt
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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