Georges Yoram Federmann

Georges Yoram Federmann, né le à Casablanca au Maroc, est un médecin psychiatre français établi à Strasbourg. Il est le fondateur, en 1997, du cercle Menachem-Taffel.

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Georges Yoram Federmann
Georges Federmann, portant le "Judenhut" (chapeau imposé aux Juifs du 13 au 15ème), rue des Hallebardes à Strasbourg, Hiver 2016
Biographie
Naissance
Casablanca
Thématique
Profession Médecin et psychiatre
Données clés

Biographie

Georges Yoram Federmann et Boris Pahor à Strasbourg en juin 2015.


De Casablanca, il arrive avec sa famille en France en 1963. Ils sont rapidement naturalisés français.

Ils s'installent dans un premier temps à Paris, rue de Lancry, puis déménagent à Avignon où Georges Federmann suivra sa scolarité à l'école élémentaire Jean-Henri Fabre de 1963 à 1966.

Après deux années à Nîmes, scolarisé au collège Jean-Henri Fabre, Georges et la famille Federmann s'établissent à Marseille jusqu'en 1972 ; date du départ à Strasbourg.

Après des études de médecine Georges Federmann se spécialise en psychiatrie, et se consacre aux soins des invalides de guerre (dont les "malgré-nous" ou incorporés de force), des toxicomanes et des étrangers sans-papiers[1],[2].

Juif militant, il se situe à l’extrême-gauche et milite pour la défense des marginalisés, et pour la reconnaissance du droit à l’existence de l’État d’Israël, tout en défendant la cause palestinienne[1].

Avec le cercle Menachem-Taffel[3], association qui milite pour la reconnaissance et la mémoire des atrocités commises à Strasbourg par le professeur August Hirt à la faculté de médecine nazie, il a travaillé à redonner une identité aux 86 juifs victimes de ces crimes[4]. En 2011, en hommage à ses actions, une partie du quai Pasteur à Strasbourg a été rebaptisée quai Menachem Taffel, du nom du premier cadavre identifié[5].

En 2015, le documentaire de cinéma Le Divan Du Monde (réalisé par Swen De Pauw) suit ses consultations de psychiatrie, à visages découverts.

En 2019, Georges Federmann expose les détails politiques et philosophiques de son engagement humaniste dans le documentaire Comme Elle Vient, tourné en une nuit face caméra (à nouveau réalisé par Swen De Pauw)[6],[7],[8],[9].

Il se marie à Véronique Dutriez en 1980, institutrice et militante associative engagée, avec qui il a eu trois enfants[10].

La mort de Véronique survient brutalement le 16 novembre 2005.

Il se remarie en 2007 à Anja Vogel, journaliste à Radio France, spécialiste de l'Europe, avec qui il conçoit deux enfants.


Pratique de la médecine

Georges Federmann étudie à la faculté de médecine de Strasbourg de 1975 à 1987.

Il s'installe en 1987 en cabinet de psychiatrie privé.

Georges Federmann, en 2005.

L’accueil des patients fragiles[11]

Sa thèse de médecine « La lecture en hôpital psychiatrique. Son usage, sa place, ses fonctions » soutenue en 1985, dessine les contours de la « Bibliothérapie ».

D'après Françoise Alptuna dans le Bulletin des Bibliothèques de France « Le Docteur Georges Federmann a bien été le premier médecin à découvrir et analyser l'importance du livre en milieu psychiatrique en France »[12].

Engagé auprès des plus démunis "en prise directe avec le mal-être et les espoirs contemporains"[13] ("des blessés de guerre, des toxicomanes et des personnes en situation irrégulière"[14]), Georges Federmann a développé une pratique de la psychiatrie particulière, recevant ses patients "sans rendez-vous"[15].

La posologie prescrite va au plus près de la demande et des besoins du patient que Federmann considère comme le véritable expert de sa souffrance.[16],[17],[18]

En 2005 il porte plainte auprès de l’Ordre des Médecins contre les Docteurs Jean-François Mattei et Philippe Douste-Blazy, successivement ministre de la Santé des gouvernements Raffarin 1 et 2 en 2002 et 2004, pour avoir participé à compliquer, selon lui, l’accès aux soins pour les bénéficiaires de l’AME (Aide Médicale d’État).[19]

Georges Federmann anime le pôle médical d’Amnesty International alsacien depuis 2008.[20]

Son rapport au Judaïsme

Né d'une famille juive marocaine (dont la branche paternelle est d'origine galicienne, via la Palestine ottomane, puis britannique), c’est au début de ses études de médecine à Strasbourg que Georges Federmann questionne son rapport au judaïsme. Il trouve dans le champ de la médecine l’opportunité de dépasser la dimension communautariste de toute religion. Il déclare alors être « né juif puis s'être converti à l’exercice de la médecine » par essence universaliste [21].

Tout en portant un regard critique sur la politique d’Israël, il se revendique comme défenseur d’un judaïsme tolérant et ouvert.

Il déclare au quotidien L'Alsace, dans un article paru en septembre 2015 : « Je suis un militant de la reconnaissance du droit à l’existence de l’État d’Israël, mais aussi un militant de la cause palestinienne dont les droits sont bafoués. »[21]

Il se dit, non pas juif en tant que croyant, mais en tant que pratiquant de la défense des Droits de l'Homme, sur le terrain.

Il estime que le judaïsme est, en Occident, une fonction politique, anthropologique et sociale, témoin d'une forme d'engagement utopique, universaliste et bouc-émissaire, tour à tour pris comme exemple ou stigmatisé[22].

Malgré les foudres qu'il a pu subir d'une partie de la communauté juive de Strasbourg vis-à-vis de ses positions politiques, la permanence de son engagement pour la mémoire du judaïsme a fini par être reconnue unanimement, comme en témoigne son référencement sur le site « Judaïsme Alsacien », reconnu dans tout l'espace juif francophone[23].

En témoignage de son judaïsme sans frontière, il multiplie depuis 30 ans les interventions et les célébrations œcuméniques (notamment à la chapelle catholique de l'hôpital de Hautepierre chez son ami et prêtre Denis Ledogar), ainsi que les combats associatifs, aux côtés de pasteurs, de prêtres, et d'imams, soulignant son attachement aux actions de terrains inter-religieuses[24].

La ville de Strasbourg lui confie la rédaction de la page novembre du calendrier interreligieux 2019 où sa contribution côtoie celles du Pape François, de Monseigneur Ravel (Archevêque de Strasbourg) et de Christian Krieger (Vice président de l'UEPAL)[25],[26].

L'agression de 2005

Le , Georges Federmann et son épouse Véronique Dutriez, sont agressés par un patient à son cabinet de psychiatrie, à Strasbourg. Véronique, qui a été de tous ses combats, décède le lendemain à l'âge de 51 ans[27].

Georges est blessé de 4 balles tirées à bout portant mais s'en sortira après un temps de convalescence à l’hôpital et un arrêt de travail de plusieurs mois.

Georges Federmann et sa première épouse Véronique Dutriez, dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg, 2003.

Le Prix "Véronique Dutriez"

Un an après l'agression, Georges Federmann crée le prix Véronique Dutriez, en sa mémoire.

Le prix décerné chaque année au mois d'avril récompense aussi bien un travail artistique, historique que sociologique, et a pour vocation d’encourager le travail de Mémoire et le travail de Connaissance des génocides et des totalitarismes.

Le prix a notamment été décerné à l'écrivain Boris Pahor pour l'ensemble de son œuvre accomplie autour de l'histoire des déportations et des camps de la Seconde Guerre mondiale (notamment son roman "Pèlerin parmi les ombres" paru en 1996 chez La Table Ronde [28],[29]).

Ainsi qu'à l'économiste et sociologue Bernard Friot pour son ouvrage sur la fonction révolutionnaire de la Sécurité Sociale, "Puissances du salariat".[30]

Combats politiques et associatifs

Ras l'Front-Strasbourg

Georges Federmann est à l'origine de la création de l'antenne strasbourgeoise de Ras l'Front, aux côtés des instituteurs Michel Kraft et Véronique Dutriez, et des sociologues Roland Pfefferkorn et Alain Bihr, en 1990. Il en sera président de nombreuses années et en reste un des membres les plus actifs.

L'association a pour objectif de lutter contre les effets de l'idéologie du Front National.

La création de Ras l'front répond à l’Appel des 250, une courte pétition, lancée en mai 1990, signée initialement par 250 personnalités, intitulée "Le temps de la contre-offensive est venu" paru dans Le Monde du 24 mai 1990[31].

Parmi nombre de combats militants, l'association participe à rebaptiser, à Strasbourg, la rue Alexis Carrel (médecin eugéniste et partisan de l'euthanasie des criminels et des aliénés, prix Nobel de médecine en 1912) en rue Adélaïde Hautval (psychiatre française, résistante et rescapée des camps de concentration nazis)[32].

Ras l'Front-Strasbourg obtient de la ville de Strasbourg de baptiser le pont reliant le Parlement Européen et la Cour Européenne des Droits de l'Homme, Pont de la Rose Blanche, en hommage au groupe d'étudiants-résistants allemands fondé en 1942 et assassinés par la Gestapo en 1943[33].

Les Dernières Nouvelles d'Alsace du 5 Novembre 1996."Ras l'Front-Strasbourg" assigne Jean-Marie Le Pen en diffamation.

L'association va participer à l’action orchestrée par Act Up à la Cathédrale de Strasbourg le Dimanche 20 Octobre 1996.

L'action vise à protester contre les propos homophobes de l’ancien évêque de Strasbourg, Monseigneur Elchinger qui, dans un article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace quelques jours plus tôt, exprimait son désaccord au sujet de la délivrance d’attestations de vie commune aux couples homosexuels.[34]

Le 6 Janvier 1997, Jean-Marie le Pen, qui avait été assigné par Ras l'Front Strasbourg, est condamné à 6000 Francs d'amende, plus un franc symbolique de dommages et intérêts, par le Tribunal de Strasbourg, pour avoir qualifié l’association Ras l'Front de « mouvement de tueur de flics »[35].

Le Samedi 29 Mars 1997, le congrès annuel du Front National se tient à Strasbourg. En parallèle de ce congrès, une grande manifestation rassemblant des dizaines de milliers de personnes s'organise au centre-ville de la capitale européenne. Ras L'Front a été un des moteurs de l’organisation de cette grande protestation qui fera la une du Monde[36].

L'association aura grandement participé, dans les années 90, à modeler le tissu associatif et militant strasbourgeois. Ses combats fondateurs touchent à  la défense des droits des plus démunis et vulnérables. Nombre de ses membres initiaux continuent à défendre ces causes inlassablement.

Le soutien à Jacques Gaillot

En 1995, Monseigneur Jacques Gaillot est relevé de ses fonctions d'évêque d'Évreux à cause de ses prises de position contraires au magistère de l'Église. Cependant, l'ordination épiscopale étant indélébile, et Gaillot n'ayant pas commis d'actes appelant la peine canonique de la suspense, il est simplement nommé évêque in partibus de Parténia.

Georges Federmann, un de ses principaux soutiens en Alsace (avec notamment le prêtre Oratorien Denis Perrot), crée l'antenne Strasbourgeoise de Parténia 2000[37].

Il a organisé depuis 1995 de nombreuses rencontres entre Jacques Gaillot et les acteurs locaux de l'action sociale.

Georges Federmann, chez Mahmoud, avril 2005.

« Printemps 95 »

Au mois d'avril 1995 plus d'une centaine de SDF occupent une usine désaffectée en plein centre ville de Strasbourg, avenue de la Forêt Noire, pour y trouver abri.

Ils vont vivre plusieurs mois en collectif démocratique avant de se faire expulser par les autorités.

Georges Federmann participe activement au collectif « Printemps 95 », en qualité de médecin-référent, ainsi qu'en favorisant l’établissement de liens constants avec les autorités municipales et préfectorales[38].

Le collectif invitera Jacques Gaillot à venir soutenir l'action[pertinence contestée].

Les Roms de Zamoly

À l'été 2000, le journaliste Israélien Michel Warschawski prévient Georges Federmann de l'arrivée imminente d'un groupe de Roms à Strasbourg, que la presse désignera sous le nom des « 52 roms de Zamoly ».

Ces Roms sédentaires de la ville de Zamoly (Hongrie) fuiraient des persécutions raciales, et demandent le droit d'asile à la France.

Après prise de contact, Georges Federmann est désigné porte-parole par le groupe pour les représenter auprès des autorités locales.

Il mènera ce combat aux côtés de citoyens et d'avocats engagés dans la défense des droits de l'homme.

Aux côtés de Richard Moyon, Michel Bombola, Janos Borovi, Véronique Dutriez et Christine Mengus, ils obtiendront le droit d'asile d'une grande partie du groupe en 2003 octroyé par la CNDA (Cour Nationale du Droit d’ Asile).

La majorité d'entre eux vit toujours à Strasbourg en 2019[39].

Tony Gatlif

Le cinéaste Tony Gatlif, touché par cette aventure humaine, donnera naissance au personnage du docteur Liberman dans son long-métrage Swing (2002), prenant inspiration de la figure du docteur Federmann.

Liberman est interprété dans le film par Ben Zimet.

Georges Federmann, à l'UPQ (Université Populaire du Quartier), rue Edouard Teutsch à Strasbourg, octobre 2002.

Siné Hebdo

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Georges Federmann collabore à la revue Siné Hebdo, dès son lancement en 2008 par Siné.[40]

Il y tient une chronique socio-politique, se référant à son expérience d’exercice de psychiatre libéral et à ses engagements associatifs.

Il écrira une vingtaine de chroniques jusqu'en 2011.

Citoyens du Monde

Inspiré par le militant pacifiste Gary Davis qui créa le mouvement des Citoyens de Monde en 1948, il devient membre de l'association dans les années 90, avant d'être élu « délégué »  par le Congrès des Peuples en 2010 pour un mandat de 9 ans[41].

Le MRAP

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Georges Federmann est président du Comité de Strasbourg du MRAP depuis 2016 (succédant à Alfred Zimmer).[42],[43]

Il a participé à la création de cette antenne en 1998, avec notamment son épouse Véronique Dutriez (qui en a été la première présidente).

Le Cercle Menachem Taffel

Origines

En 1943, le professeur nazi August Hirt, alors directeur de l'Institut d'anatomie normale de l'Université de Strasbourg, annexée, projette de constituer un « Musée de la Race ».

Sur ses ordres, 86 déportés juifs sont assassinés au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof, en Alsace, en .

L'entrée du camp de concentration du Struthof, en Alsace.

Ces déportés ont été sélectionnés à Auschwitz.

À la Libération, l'armée française découvre les cadavres des victimes dans les cuves de l'Institut d'anatomie mais ne procède pas à l'identification.

C'est seulement en 1985 que l'on cite pour la première fois le nom d'une des victimes.

Serge Klarsfeld a tout simplement demandé aux archives d'Auschwitz l’identité du matricule 107969, qu'il venait de déchiffrer sur une photographie d'archive.

Il s'agit de Menachem Taffel.

En 1992, Bruno Escoubes et Jacques Morel, chercheurs au CNRS de Strasbourg, lancent un Appel pour sensibiliser la collectivité à ces faits oubliés.

Federmann, qui a pourtant fait ses études de médecine dans cette faculté de 1975 à 1987, n'en avait jamais entendu parler.

Interpellé par la gravité des évènements et par le fait qu'ils aient été tus pendant près de 50 ans, il débute alors un travail historique de fond sur cet épisode dramatique de l'Histoire[44].

Création et combats

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En 1997 Federmann va s'associer au "psychiatre allemand Roland Knebusch (exerçant dans la ville de Kehl) pour créer le Cercle Menachem Taffel"[45].

Avec l'aide des adhérents du Cercle Menachem Taffel, les Docteurs Federmann et Knebusch s'interrogent sur les mécanismes qui ont poussé l'une des meilleures médecines occidentales (techniquement et scientifiquement | de 1901 à 1939, sept prix Nobel sont décernés à des scientifiques et medecins allemands) à adhérer spontanément au nazisme.[46]

Le Cercle Taffel comprenait alors que le médecin, notable de la société, allait être le garant, décisionnaire et exécutant de l'idéologie nazie, déterminant qui avait le droit de vivre ou non.

La réflexion menée par Federmann et Knebusch s'étend jusqu'à la question de la place du médecin dans la société d'aujourd'hui, qui doit répondre de la responsabilité d'offrir un accueil inconditionnel à tous les patients, pour ne surtout pas reproduire le schéma d'exclusion ayant frappé les "indésirables" d'hier (juifs, homosexuels, tziganes, malades mentaux…).

En d'autres termes, ils se mirent à militer pour que la pratique contemporaine de la médecine rejette tout risque d'eugénisme et pour que les soins puissent être prodigués au bénéfice des plus marginalisés de manière indifférenciée.

Le Cercle Menachem Taffel, devant l'institut d'anatomie normale à Strasbourg, septembre 2004.

Dans cette même perspective de vigilance civique et politique le Cercle Taffel se demande alors s'il est envisageable d'être à la fois médecin et membre du Front National.

Ils dénonce, en 1997, par le biais d'une pétition, la création d’un syndicat de la médecine du Front National : Force nationale santé.

Cette pétition circule au moment même où les syndicats représentatifs et historiques du pays assignent en justice les émanations syndicales du Front National.

Les hebdomadaires Charlie Hebdo, Témoignages Chrétien et Rouge publieront cette pétition.

En 1998 tous les syndicats corporatistes de Front National disparaissent.

Le colloque du « Strasbourg-1943 : l’horreur de la médecine nazie » est organisé au Pavillon Joséphine à Strasbourg par le Cercle Taffel.

Les débats menés par le philosophe Jean-Luc Nancy, réunissent notamment le sociologue Freddy Raphaël, les historiens Jean-Pierre Baud et Benoît Massin, le psychiatre Max Lafont.

Le journaliste allemand Hans-Joachim Lang qui vient d'accomplir un travail colossal de recherche réussi à retrouver l'identité des 86 victimes du professeur Hirt, assassinées au Struthof.

Les noms sont révélés publiquement par Lang lui-même, devant le public, et pour la première fois au monde.

La reconnaissance de la ville de Strasbourg

Deux ans plus tard, un écho est trouvé auprès des institutions publiques locales quand l'Université de Strasbourg reprend la communication de Lang dans le cadre d'un colloque qu'elle organise en  : « Nazisme, science et médecine » [47]

Le , une plaque commémorative est apposée sur la façade de l'institut d'anatomie normale[48].

Plaque commémorative des crimes d'August Hirt, apposée sur l'institut d'anatomie normale de Strasbourg, le 11 décembre 2005

Le destin de ces 86 victimes habite désormais l'histoire de Strasbourg. Leurs restes reposent au cimetière juif de Cronenbourg (quartier de Strasbourg).

De nombreux documentaires seront réalisés autour de cet épisode dramatique, dont « Le nom des 86 » d'Emmanuel Heyd et Raphaël Toledano en 2014 auquel participe Federmann[49].

Le , la ville de Strasbourg rebaptise une partie de quai Pasteur, mitoyen de l'Hôpital civil, en quai Menachem Taffel[50].

Le recit des recherches de Hans-Joachim Lang à fait l'objet d'un ouvrage qu’il signe « Die Namen der Nummern » qui a paru en 2004[51].

En 2018 les PUS (Presses Universitaires de Strasbourg) dirigées par Isabelle Laboulais publient la traduction française de cet ouvrage et demandent à Georges Federmann d'en écrire la postface (quand l'historien Johann Chapoutot signe la préface).

La commémoration de la Saint-Valentin

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En 1349, les Juifs de la ville de Strasbourg sont brûlés en place publique (à l'endroit actuel de la place de la République).[52]

Le maire de l'époque, Peter Schwarber, tente en vain de s'opposer au massacre de ses concitoyens, et son échec lui impose de quitter la ville.

Il meurt en exil à Benfeld.

En 2015, sur l'impulsion du Cercle Menachem Taffel, et grâce aux efforts de Nicole Dreyer (adjointe au maire de Strasbourg, Roland Ries), une rue de Strasbourg dans le quartier du Parlement Européen est baptisée « Peter Schwarber », en hommage aux victimes du massacre de 1349 et à ce maire courageux.[53]

Le destin des sept résidents juifs de la Fondation Sonnenhof

En juillet 1940, et sous la surveillance de la Gestapo, sept résidents juifs de la maison de santé de l'institution psychiatrique Sonnenhof à Bischwiller, sont enlevés et disparaissent à jamais.

Georges Federmann participe à rendre les faits publics, près de 50 ans après qu'ils sont survenus. Ce chapitre d'action mémorielle est rapporté dans la biographie de Jean Kahn, sous la plume de Philippe Olivier, en 2019[54].

Les Stolpersteine à Strasbourg

En 2006 Federmann et le cercle Taffel lancent l'idée d'étendre les Stolpersteine à la ville de Strasbourg.

En 2015 un groupe de travail est enfin constitué autour de personnalités comme les historiens Fabienne Regard et Eckhard Wirbelauer, le plasticien et historien d’art Richard Aboaf, l'astronome Bertrand Goldman, et Georges Federmann[55].

Le projet des "Pavés de la Mémoire" est destiné à honorer les victimes locales du nazisme, et voit le jour le .

Georges Federmann, place de la République à Strasbourg, décembre 2002.

Vidéographie

  • Comme Elle Vient documentaire de Swen de Pauw, 102 min. Production Projectile, Répliques, 2018[56],[6],[7],[8],[9]
  • Le Divan du Monde, documentaire de Swen de Pauw, 95 min. Production Seppia, distribution Shellac, 2015[57],[58].
  • Après la Guerre L’Alsace Moselle, c’est la France, documentaire de Hubert Schilling et Michel Favart, Sépia- France Télévisions, 2015.
  • Le nom des 86, documentaire réalisé par Emmanuel Heyd et Raphael Toledano, durée 63 min. Production dora films sas - Alsace 20 - Télébocal - Cinaps TV, 2014[49].
  • Au nom de la science et de la race - Strasbourg 1941-1944, documentaire réalisé par Sonia Rolley, Axel et Tancrède Ramonet, durée 55 min. Production France 3 - Temps noirs, .
  • Il était une fois l’Europe, film collectif réalisés par les étudiants du Collège André Malraux de Paron, 2013[59]
  • On remuait les lèvres mais on ne disait rien, de Gabriele Schaal, Supermouche Productions, 2012[60]
  • Paroles de DAL. Retour sur 10 ans de lutte dans le 68, de Jérôme Champion, Filfil Films et La Flèche Production, 2006
  • Crimes contre l’Humanité 1 / 1933-1945, film collectif réalisés par les étudiants du Collège André Malraux de Paron, 2005[61]
  • Un racisme à peine voilé, de Jérôme Host, 2004[62]
  • Le cimetière des fous, de Monique Seeman, 2004[63]
Georges Federmann, devant la synagogue de Strasbourg, septembre 2002.

Bibliographie

  • Georges Federmann, Le Divan du monde, Paris, Golias, coll. « Itinerances », , 264 p. (ISBN 978-2-35472-229-6 et 2-35472-229-X)

Ouvrages Collectifs

  • Multiculturalisme, Métissage et Démocratie, sous la direction de Henri Vaugrand Textes rassemblés par Henri Vaugrand | Textes de Michel Wieviorka, François Laplantine, Jacques Ardoino, Jean-Pierre Bailly, Georges Yoram Federmann et Nathalie Vialaneix, L'Harmattan, 2012[64],[65]
  • La ville 24/24, de Luc Gwiazdzinski, L’Aube/Datar, 2003, page 145 à 152 « Fidélité au Serment d’ Hippocrate »[66]
  • La psychiatrie à l’heure de la santé mentale, de la page 291 à 308 « Le livre : sa place, son utilisation et ses fonctions à l’hôpital psychiatrique ». Ouvrage sous la direction de Pierre-François Chanoit et Jean De Verbizier, Erès, 1994

Préfaces

Publications dans des revues sociologiques & politiques

  • "X-Alta" n° 2/3, "Multiculturalisme", , pp. 141-154. « Le parti pris de l’étranger » (ISBN 2-913-998-00-3) [72]
  • "Quasimodo" n°9, "Corps en guerre. Imaginaires, idéologies, destructions", Printemps 2005. « L ‘horreur de la médecine nazie. Struthof, 1943 : qui se souviendra de Menachem Taffel ? », Quasimodo No 9, pp. 109-125, (ISSN 1279-8851)[73],[44]
  • "Mortibus" n°10/11, "Masses et moi", Automne 2009, « Médecine et crimes de masse », pp 241 à 260. (ISSN 1950-3237)
Georges Federmann, rue Lauth à Strasbourg, octobre 2002.

Publications dans des revues spécialisées

"Psychiatrie Française"

  • Volume 30 n°3, "Imprévus", article "Des-livres-nous-du-mal" pages 63 à 72, . (ISSN 0755-9755)
  • Volume 27 n°3, "Qu'est-ce que la Santé mentale ?", article "Que reste-t-il de nos souffrances ?", pages 104 à 109, , (ISSN 0755-9755)[74]
  • Volume 26 numéro spécial, "Des limites de la psychiatrie", article "La Nef des Fous", pages 155-157, , (ISSN 0755-9755)
  • Volume 25 n°3, "Psychiatrie en médecine", article "Mais qu’allons–nous faire dans cette galère ?", , pages 74 à 80, (ISSN 0755-9755)

"Psychiatrie"

  • N°163 « Emprises. Quand ça pense pour moi », article « Accueillir des étrangers malades, l’expérience du département du Bas-Rhin », , pages 245 à 252.

"Sud/Nord"

  • N°17 « Humanitaire, Humanitaireries », article « En amont de l’humanitairerie », pages 69 à 78, Éres, 2002, (ISBN 9782865868827)[75],[76]

Notes et références

  1. Alvezio Buonasorte, « Georges Federmann, psychiatre engagé », L’Alsace, 7 septembre 2015.
  2. Clément Ghys, « Un cabinet filmé de l’intérieur », Libération, 15 mars 2016.
  3. « Victimes du Pr Hirt : des restes retrouvés à l'Institut de médecine légale de Strasbourg », Dernières nouvelles d’Alsace, 19 juillet 2015.
  4. Pierre France, « Dans la profondeur infinie du divan de Georges Federmann», rue89strasbourg.com, 11 mars 2016.
  5. « :Quai_Menachem_Taffel_(Strasbourg) », sur www.archi-wiki.org (consulté le )
  6. « « Comme elle vient » : la parole à Georges Federmann, psychiatre militant », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « L'Obs | Les films à voir cette semaine », sur L'Obs (consulté le )
  8. « Comme elle vient de Swen de Pauw - (2018) - Film - Film documentaire » (consulté le )
  9. « Comme elle vient », sur Zibeline, (consulté le )
  10. Véronique Federmann-Dutriez & Georges Federmann, « Étrangers : le médecin et les traumatismes de la peur. To go or not Togo. », sur CAIRN.INFO, (consulté le )
  11. « « Comme elle vient » : la parole à Georges Federmann, psychiatre militant », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. Françoise Alptuna, « Qu'est-ce que la bibliothérapie ? », sur bbf.enssib.fr, (consulté le )
  13. « Le Divan du monde, conte d'un psychiatre extraordinaire », sur LEFIGARO (consulté le )
  14. « « Comme elle vient » : la parole à Georges Federmann, psychiatre militant », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Le Portrait du lundi. Georges Federmann, psychiatre engagé », sur www.lalsace.fr (consulté le )
  16. Federmann, « Le patient souffre comme il le dit », sur pratiques, (consulté le )
  17. « Ces médecins allemands qui gazaient des juifs en Alsace. Dialogue avec le psychiatre Georges Federmann », sur Jewpop, (consulté le )
  18. « Georges Federmann Un psychiatre engagé », sur TEDxAlsace, (consulté le )
  19. Tonino Serafini, « Deux médecins aux côtés des sans-papiers », sur Libération (consulté le )
  20. « Le divan du monde : analyse d'une relation salvatrice », sur L'Humanité, (consulté le )
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