Alexis Carrel

Alexis Carrel, né le à Sainte-Foy-lès-Lyon et mort le à Paris, est un chirurgien, biologiste et eugéniste français.

Pour les articles homonymes, voir Carrel.

Pionnier de la chirurgie vasculaire, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1912, il est renommé pour son expérience du cœur de poulet battant in vitro pendant un temps très supérieur à la vie d'un poulet. S'étant fait mondialement connaître par la publication de L'Homme, cet inconnu en 1935, il milita pour l'eugénisme et l'euthanasie des criminels.

Biographie

À sa naissance, il reçoit les prénoms de Marie, Joseph, Auguste. Fils d'Alexis Carrel-Billiard, négociant[1], il épouse Anne Gourlez de La Motte, veuve du marquis Henri Jarret de La Mairie et petite-fille du général Auguste Étienne Marie Gourlez de Lamotte.

Carrière médicale

Ancien élève du lycée Saint-Marc, docteur en médecine de la faculté de Lyon, il s'orienta dès l'internat vers la recherche en chirurgie, sur la compatibilité des tissus et les sutures. Il se fit embaucher comme apprenti auprès d'une brodeuse célèbre de Lyon qui lui apprit à faire des nœuds de plus en plus fins[2]. Il publia son premier article sur les sutures vasculaires en 1902, et les méthodes développées (comme la triangulation qui est l'anastomose de vaisseaux de calibres différents en plaçant au préalable trois fils d'appui sur la circonférence vasculaire) sont encore en usage à ce jour. Dans le train qui le conduisait à Lourdes, il fut amené à examiner une jeune fille présentant une tuberculose péritonéale terminale. Puis il constata la disparition des masses abdominales peu après application d'eau de la source de Lourdes[note 1]. Ce genre d'observations sans pratique fondée sur les preuves entacha considérablement sa réputation et constitua un barrage à l'accession à une chaire universitaire. Il choisit alors de s'expatrier.

Dès une première présentation de ses travaux à Montréal, il reçut une invitation à l'université de Chicago et y travailla avec Charles Claude Guthrie (en), écrivant avec lui 21 articles en 22 mois, décrivant les perfectionnement successifs de ses techniques d'anastomoses vasculaires, démontrant pour la première fois qu'une veine pouvait être substituée à une artère, rapportant la première transplantation d'organe expérimentale en 1905. Le soutien financier de l'université s'avérant malgré tout faible, il accepta un poste au sein de l'Institut Rockefeller (Rockefeller Institute for Medical Research). En 1908, il réalise la première auto-transplantation rénale parfaitement fonctionnelle sur une chienne[3] puis reproduit l'exploit avec la plupart des organes (cœur, thyroïde)[2]. Il fut ainsi un pionnier de la transplantation d'organes. Focalisant ses travaux sur la chirurgie cardiaque, il réalisa en 1910 le premier pontage cardiaque expérimental. En 1912, il obtint le prix Nobel de physiologie ou médecine « en reconnaissance de ses travaux sur la suture vasculaire et la transplantation de cellules sanguines et d'organes[4] », devenant à l'époque à la fois le plus jeune lauréat et le premier scientifique récompensé pour ses travaux hors de son propre pays. Par la suite, il orienta ses travaux sur la culture de tissus[5].

Caricature du docteur Carrel à New York par Georges Villa. Musée des Hospices civils de Lyon, inventaire N° 2007.0.680.M

Une expérience d'Alexis Carrel qui a beaucoup marqué son époque a été le cœur de poulet qu'il a fait vivre in vitro, dans un liquide nutritif, pendant une durée de plusieurs décennies (âge que n'atteint aucun poulet). Il ouvrait ainsi la voie à deux thèmes de recherches :

  • la conservation d'organes vivants à des fins éventuelles de greffes ;
  • la limite exacte de la durée de vie des différents organes.

En ce qui concerne la durée pendant laquelle ce cœur a effectivement battu, les informations divergent, de 28 à 37 ans.

Pendant la guerre de 1914, il revint en France, où, avec le chimiste anglais Henry Drysdale Dakin, il développa la méthode de Carrel-Dakin de traitement des brûlures (notamment la solution de Dakin) qui, avant le développement des antibiotiques, sauva la vie de nombreux blessés de guerre. Pour ses découvertes, il fut décoré de la Légion d'honneur[6]. C'est alors qu’il se lia à Philippe Pétain. De retour aux États-Unis, il continua des travaux précurseurs sur le cœur artificiel, qui lui valurent l’amitié et le soutien de Charles Lindbergh, avec qui il écrivit La Culture des organes en 1938. Ils travaillèrent ensemble à la création de la circulation extra-corporelle (ouvrant la voie à la chirurgie thoracique et à celle de l’aorte). Au milieu des années 1930, il patronne le Centre d’études des problèmes humains de Jean Coutrot.

En , atteint par la limite d’âge inflexible de l’Institut Rockefeller[7], il rentre en France, deux mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale. En guise de soutien à l’effort de guerre, il développe des techniques de conservation du sang et conçoit un hôpital militaire mobile, qui sera utilisé pour la première fois par les Britanniques en Afrique du Nord.

Alexis Carrel est l’inspirateur du mouvement de l’hygiène vitale (naturopathie), philosophie de la force vitale, et du téléfinalisme, la science de l’humorisme (liquide du corps, sang, lymphe, émonctoire) et des 10 techniques de santé.

On attribue à Carrel[8] la phrase « Une cellule bien hydratée, bien nourrie, bien débarrassée de ses déchets se renouvelle perpétuellement », suggérant à long terme une possible immortalité des organismes. Ce thème sera souvent repris par Jean Rostand.

Il est inhumé dans un petit oratoire sur l’île Saint-Gildas dans les Côtes-d'Armor qui était sa propriété, achetée avec l’argent de son prix Nobel.

Il a été membre de l’Académie pontificale des sciences.

En 1979, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Carrel à un cratère lunaire, en l'honneur des contributions scientifiques du prix Nobel Alexis Carrel.

L'Homme, cet inconnu et l'eugénisme

En 1935, il publie L'Homme, cet inconnu, qui est l'objet de multiples traductions et rééditions, et dont le succès mondial durera jusqu'aux années 1950.

Il estime dans cet ouvrage qu'il « faut établir des relations nouvelles entre les hommes [et] tirer l'individu de l'état de diminution intellectuelle, morale et physiologique amené par les conditions modernes de la vie. De développer en lui toutes ses activités virtuelles. De lui donner la santé[9] », et présente un programme en plusieurs points : « substituer des concepts scientifiques de la vie aux anciennes idéologies ; développer harmonieusement dans chaque individu toutes ses potentialités héréditaires ; supprimer les classes sociales et les remplacer par des classes biologiques, la biocratie au lieu de la démocratie ; rendre les hommes aptes à se conduire rationnellement : la fraternité, la loi de l'amour ; le but de la vie n'est pas le profit »[10],[11].

Estimant que « la sélection naturelle n'a pas joué son rôle depuis longtemps » et que « beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine »[12], il affirme que l'eugénisme est indispensable pour la perpétuation d'une élite possédant une connaissance globale de l'homme. Celle-ci pourrait changer profondément la société moderne et ainsi permettre aux hommes de se développer indéfiniment, en gardant son intelligence et son sens moral. Pour ce, il propose d'abord un eugénisme volontaire. Il indique que « par une éducation appropriée, on pourrait faire comprendre aux jeunes gens à quels malheurs ils s'exposent en se mariant dans des familles où existent la syphilis, le cancer, la tuberculose, le nervosisme, la folie, ou la faiblesse d'esprit »[13]. Il y plaide aussi pour un eugénisme que l'on qualifie aujourd'hui de négatif, c'est-à-dire l'élimination pure et simple d'humains qu'il estime indésirables à son projet de « restauration de l'homme dans l'harmonie de ses activités physiologiques et mentales » dans le but de « changer l'Univers ». Ainsi, dans le chapitre VIII Reconstruction de l'homme, sous-chapitre XII Le Développement de la personnalité, il propose le (re-)conditionnement par le fouet et l'euthanasie pour les plus criminels, même s'ils sont aliénés[note 2].

Fondation française pour l'étude des problèmes humains

Carrel patronna les premiers Entretiens de Pontigny dirigés par Jean Coutrot, dont il suivit les travaux sans y participer[14], et adhéra au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, parti fasciste.

En 1941, il rencontre le maréchal Pétain qui le nomme « régent » de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains chargée de « l’étude, sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française dans toutes ses activités ». Fonctionnant de manière autonome, sans lien avec les autorités (elle accueillait collaborateurs et résistants), la Fondation a pour secrétaire général François Perroux, avant que celui-ci ne se brouille avec Carrel. Elle est notamment à l’origine de la loi instaurant la médecine du travail, le certificat prénuptial (loi du ) et le livret scolaire. Elle se livre à des travaux sur la démographie (Robert Gessain, Paul Vincent, Jean Bourgeois), sur la nutrition (Jean Sutter), sur l'habitat (Jean Merlet) et aux premières enquêtes par sondage (Jean Stoetzel). Entre mi-1942 et mi-1944, il est soutenu par Le Corbusier comme conseiller technique. En 1944, Carrel refuse le poste d’ambassadeur de France à Berne, invoquant sa santé défaillante.

À la Libération de Paris, Carrel est cloué chez lui par une grave attaque cardiaque. Il est une des toutes premières personnalités visées par le gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Il est suspendu de ses fonctions le à la demande de Paul Milliez et de Louis Pasteur Vallery-Radot, la Fondation dissoute. Mais il compte de nombreux soutiens américains et le général Eisenhower reçoit l’ordre de « ne pas laisser toucher à Carrel »[15]. Il meurt le matin du à son domicile du 54, avenue de Breteuil.

Quelques chercheurs de son équipe (7 % du personnel de la Fondation, selon les recherches de Paul-André Rosental dans les fichiers du personnel) sont recrutés, en , par l'INED d’Alfred Sauvy. D’autres le sont par l’Institut national d’hygiène, futur INSERM, de Robert Debré.

Alexis Carrel et Lourdes

En 1902, Carrel participe en tant que médecin accompagnant un pèlerinage à Lourdes. Il y observe une jeune malade, Marie Bailly (à laquelle il a donné le pseudonyme de « Marie Ferrand » dans ses écrits, publiés à titre posthume sous le titre Un voyage à Lourdes), au stade terminal d’une péritonite tuberculeuse, à cette époque une maladie incurable et mortelle. Sur l'état de Marie Bailly avant sa guérison, Carrel écrit (in Un voyage à Lourdes)  :

« Il y a là une malade qui est actuellement plus près de la mort que tous les autres. De nombreuses fois j'ai été appelé à son chevet. Cette malheureuse est arrivée au dernier stade d’une péritonite tuberculeuse. Je connais son histoire. Toute sa famille est morte de tuberculose. Elle a eu des ulcères tuberculeux, des lésions pulmonaires, et maintenant, ces derniers mois, une péritonite, diagnostiquée tant par un médecin généraliste que par Bromilloux, un chirurgien renommé de Bordeaux. Son état est très grave, j'ai dû donner de la morphine pendant le voyage. Elle peut mourir à tout moment, juste sous mes yeux. Si un cas comme le sien arrivait à guérir, ce serait réellement un miracle. Je ne douterais plus jamais… Son état ne cesse de se détériorer. Si de retour chez elle, elle était encore en vie, ce serait déjà un miracle… Elle est condamnée. La mort est toute proche. Son pouls est très rapide, cent cinquante battements par minute et irréguliers. Le cœur s'affaiblit… »

La guérison de Marie Bailly à la suite de son voyage à Lourdes fut à l'origine du retour de Carrel au christianisme.

Polémiques

Après un temps d'oubli, le rôle et la personnalité d'Alexis Carrel furent à nouveau objets de polémiques, lorsque Bruno Mégret le cita comme le « premier Français vraiment écologiste » lors d'une controverse avec les Verts sur la politique d'immigration (1991). Il s'ensuivit alors un débat, au cours duquel Alexis Carrel fut accusé d'avoir été complice des théories nationales-socialistes. Ses thèses eugénistes, ses liens avec Philippe Pétain, avec Charles Lindbergh, compagnon d'antisémitisme d'Henry Ford[16] et soutien politique du national-socialisme[17],[18], et surtout un extrait de la préface à l'édition allemande de L'Homme, cet inconnu, en 1936 :

« En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux »

 Alexis Carrel (traduction)

tendraient, selon certains auteurs[19],[20] à confirmer un soutien d'Alexis Carrel aux politiques nazies. Cette thèse fut reprise en 1996 par Patrick Tort et Lucien Bonnafé, qui publient (L'Homme cet inconnu ? Alexis Carrel, Jean-Marie Le Pen et les Chambres à gaz), dans lequel ils font le lien entre les positions de Carrel en faveur de l'eugénisme : euthanasie des criminels, Programme T4 du régime nazi, « euthanasie douce » par la faim (« bouches inutiles » tuées par décision de ne plus les nourrir) des malades et handicapés mentaux en France durant la Seconde Guerre mondiale (40 000 morts)[21].

Cependant, pour le professeur René Küss, membre de l'Académie de chirurgie, ancien président de la Société française de transplantation, « reprocher à Carrel d'être l'initiateur des chambres à gaz est une escroquerie historique[22]. »

Au sujet des transsexuels, Carrel écrivait :

« Les sexes doivent de nouveau être nettement définis. Il importe que chaque individu soit, sans équivoque, mâle ou femelle. Que son éducation lui interdise de manifester les tendances sexuelles, les caractères mentaux et les ambitions du sexe opposé. »

 L'Homme, cet inconnu[23]

Le Front national (FN) entreprend au début des années 1990 une campagne destinée à promouvoir la figure d'Alexis Carrel, le présentant comme un savant humaniste et un « père de l’écologie »[24]. Le Front national de la jeunesse (FNJ) choisit en 2005 de placer son université d'été « sous le patronage » d'Alexis Carrel[25].

Dissociations

Alexis Carrel était membre, sous l'Occupation, du PPF de Jacques Doriot, parti pro-nazi : à la suite de pétitions[note 3] lancées pour certaines par des mouvements d'extrême gauche[26] et antiracistes[27], la faculté de médecine de l'université Lyon I Alexis-Carrel  faisant partie de l'université Claude-Bernard  fut rebaptisée en 1996 R.T.H Laennec et plusieurs rues portant son nom furent débaptisées[28].

À Paris la rue Alexis-Carrel du 15e arrondissement a été rebaptisée de façon emblématique en rue Jean-Pierre-Bloch[note 4], par décision du conseil municipal[29],[30].

À Limoges, l'avenue Alexis-Carrel, où se situent notamment le CHU et la faculté de médecine, est renommée[31] avenue Martin-Luther-King.

Au Québec, en 2015, à Gatineau la rue Alexis-Carrel devient rue Marie-Curie[32]. À Montréal, en 2017, l'avenue et le parc Alexis-Carrel deviennent avenue Rita-Levi-Montalcini et parc Don-Bosco[33].

En France, à Antony, la rue Alexis-Carrel a été renommée rue Armand-Carrel.[réf. nécessaire]

A La Queue-en-Brie (94), l'allée A. Carrel est rebaptisée allée Françoise-Barré-Sinoussi, co-découvreuse du VIH et co-lauréate du Prix Nobel de médecine.[réf. nécessaire]

À Angers, un square porte le nom d'Alexis Carrel. La ville de Compiègne a souhaité conserver une allée du nom de l'Ambulance-Alexis-Carrel. Il existe aussi un boulevard Alexis-Carrel à Rennes.

A Tréguier, la rue Alexis-Carrel a été renommée rue Irène Joliot-Curie en 2012[34].

Publications

  • Anastomose bout à bout de la jugulaire et de la carotide primitive. Lyon Med 1902;99:114.
  • Présentation d’un chien porteur d’une anastomose artérioveineuse. Lyon Med 1902;99:152.
  • avec CC. Guthrie, Functions of a transplanted kidney. Science 1905;22:473.
  • The transplantation of organs: a preliminary communication. JAMA 1905;45:1645–6.
  • avec CC. Guthrie, Extirpation and replantation of the thyroid gland with reversal of the circulation. Science 1905;22:535.
  • The surgery of blood vessels. Johns Hopkins Hosp Bull 1907;18:18.
  • On the experimental surgery of the thoracic aorta and heart. Ann Surg 1910;52:83–95.
  • Suture of blood-vessels and transplantation of organs. In: Nobel Lectures, Physiology or Medicine 1901-1921. Amsterdam: Elsevier Publishing Company, 1967, disponible en-ligne.
  • Les Principes de la technique de la stérilisation des plaies, 1916
  • L'Homme, cet inconnu, Plon, 1935 [nb. rééditions, dont Presses Pocket 1981].
- Prix Bordin de l’Académie française en 1936
  • La Prière, Plon,
  • Voyage à Lourdes suivi de Fragments de Journal et Méditations, Plon (1949, posthume), préface de Dom Alexis Presse
  • Réflexions sur la conduite de la vie, 1950 (posthume)

Notes et références

Notes

  1. Dans son ouvrage posthume Le Voyage de Lourdes, il décrit cet évènement d'après le témoignage du docteur Louis Larrec, anagramme de Carrel.
  2. « Le conditionnement des criminels les moins dangereux par le fouet, ou par quelque autre moyen plus scientifique, suivi d’un court séjour à l’hôpital, suffirait probablement à assurer l’ordre ; quant aux autres, ceux qui ont tué, qui ont volé à main armée, qui ont enlevé des enfants, qui ont dépouillé les pauvres, qui ont gravement trompé la confiance du public, un établissement euthanasique, pourvu de gaz appropriés, permettrait d’en disposer de façon humaine et économique. Le même traitement ne serait-il pas applicable aux fous qui ont commis des actes criminels ? »
  3. Notamment par la Ligue des droits de l'homme
    Parmi les signataires d'une des pétitions, on trouve entre autres Georges Charpak, Serge Klarsfeld, Pierre Bourdieu, Françoise Héritier, Maurice Rajsfus, Serge Ravanel, etc.
  4. Jean Pierre-Bloch (1905-1999), résistant, membre depuis 1934 de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), qu'il préside de 1968 à 1993.

Références

  1. https://www.academie-chirurgie.fr/bios/carrel230113.pdf.
  2. Jean-Noël Fabiani, Ces histoires insolites qui ont fait la médecine : tome 2 : Les transplantations, Plon, , 229 p. (ISBN 978-2-259-21701-9)
  3. René Küss et Pierre Bourget, Une histoire illustrée de la greffe d'organes : la grande aventure du siècle, Frison-Roche, , p. 29
  4. (en) « in recognition of his work on vascular suture and the transplantation of blood vessels and organs » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1912 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 22 novembre 2010
  5. Transplantation at 100 years: Alexis Carrel, pioneer surgeon, Ann Thorac Surg 2005;80:2415-8.
  6. « Notice 19800035/789/89205, non communicable - il est déjà commandeur en 1917. ».
  7. Rockefeller Institute for Medical Research.
  8. Paul, « Une biologie de la mort », La Revue Nouvelle,
  9. Alexis Carrel, L'Homme, cet inconnu, Paris, Plon, , p.355.
  10. Carrel 1941, p. 235.
  11. Elie Feuerwerker, « Alexis Carrel et l'eugénisme », Le Monde, 1er juillet 1986.
  12. Carrel 1941, p. 359.
  13. Carrel 1941, p. 364.
  14. France's New Deal: From the Thirties to the Postwar Era. Philip Nord, Princeton University Press 2010;p. 59.
  15. Henriette Delaye-Dider Delorme, Alexis Carrel - Humaniste chrétien 1873-1944 - Prix Nobel 1912, Apostolat des Éditions, 1963
  16. Compte rendu de l'agent du FBI Harry Bennett in Collier, P. & D. Horowitz, The Fords: an American Epic, p. 205 & note & p. 457, New York, 1987. (ISBN 1-893554-32-5).
  17. Discours du 11 septembre 1941 de Charles Lindbergh à Desmoines.
  18. Amnistia.net, L'affaire Alexis Carrel, un Prix Nobel précurseur des chambres à gaz par Didier Daeninckx.
  19. Jacques Chazaud et Lucien Bonnafé, La folie au naturel, Paris, L'Harmattan, , 110 p. (présentation en ligne)
  20. Bernard Kanovitch, L’Éthique biomédicale : posture ou imposture ?, Odile Jacob, , p. 87-88
  21. Le Figaro, 31 janvier 1996.
  22. Source : lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr.
  23. Patrick Tort, « Sur la question de l'eugénisme », sur Le Monde diplomatique,
  24. Christophe Forcari, « Le pétainiste Carrel, idole des jeunes du FN », sur Libération.fr,
  25. Les enjeux de l'affaire Carrel, Ras l'Front, juillet-août 1993
  26. [PDF], communiqué du MRAP, février 2001
  27. Marc E. Weksler, « Les rues de Paris : « L’affaire Alexis Carrel » », M/S : médecine sciences, vol. 20, nos 6-7, , p. 707-709 (ISSN 0767-0974, e-ISSN 1958-5381, lire en ligne, consulté le )
  28. « La rue Alexis-Carrel sera débaptisée », Le Parisien, .
  29. Arrêté municipal du 24 mai 2002.
  30. « Et si on donnait un nom à l'université de Limoges ? », Le Populaire du Centre, .
  31. Des noms de rues associés au nazisme disparaissent à Gatineau.
  32. Marissa Groguhé, « Alexis Carrel effacé de Montréal », La Presse, (lire en ligne)
  33. Ouest France, « Tréguier. « La rue Alexis-Carrel sera débaptisée », dit le maire », sur ouest-france.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Collectif, Alexis Carrel cet inconnu, quand la science prétend justifier le racisme, Golias, 1996
  • Jean-Jacques Antier, Carrel cet inconnu, Wesmael, 1970
  • Jean-Jacques Antier, Alexis Carrel, la tentation de l'absolu, Rocher, 1994
  • G. Arnulf, « Documents inédits sur le comportement du Dr Alexis Carrel en France pendant la guerre 1939-1945 », Histoire des sciences médicales, 1985, 19 (3), p. 263-268 ; texte intégral
  • Alain de Benoist, Vu de droite, Éditions du Labyrinthe, 2001
  • Daniel Bermond, « Alexis Carrel, l'eugénisme et le IIIe Reich », in L'Histoire, no 178, , p. 82-83
  • Alain Bouchet, « Les pionniers lyonnais de la chirurgie vasculaire: M. Jaboulay, A. Carrel, E. Villard et R. Leriche », Histoire des sciences médicales, 1994, 28 (3), p. 223-238 ; texte intégral
  • Frédéric Chauvin, Louis-Paul Fischer, Jean-Jacques Ferrandis, Edouard Chauvin, François-Xavier Gunepin, « L’évolution de la chirurgie des plaies de guerre des membres en 1914-1918 », Histoire des sciences médicales, 2002, 36 (2), p. 157-174 ; texte intégral
  • Henriette Delaye, Didier Delorme, Alexis Carrel. Humaniste chrétien 1873-1944 - Prix Nobel 1912, Apostolat des Éditions, 1963
  • Alain Drouard, « A propos de l'interface médecine-sciences sociales: la Fondation française pour l'étude des problèmes humains dite Fondation Carrel (1941-1945) », Histoire des sciences médicales, 1994, 28 (1), p. 49-56 ; texte intégral
  • Paul-André Rosental, L'Intelligence démographique : sciences et politiques des populations en France (1930-1960), Odile Jacob, 2003
  • Alain Drouard, Une inconnue des sciences sociales, la Fondation Alexis Carrel (1941-1945), INED, 1992
  • Alain Drouard, Alexis Carrel (1873-1944), De la mémoire à l'histoire, L'Harmattan, 1995
  • Pierre Lecomte du Noüy : L'Homme et sa destinée, Fayard, 1948
  • Étienne Lepicard, « La première réception de l'Homme, cet inconnu, d'Alexis Carrel », Histoire des sciences médicales,2012, 46 (1), p. 9-18 ; texte intégral
  • Etienne Lepicard. L'Homme, cet inconnu d'Alexis Carrel (1935). Anatomie d'un succès, analyse d'un échec, Paris, Classiques Garnier, « Littérature, Histoire, Politique, 38 », 2019.
  • Mottier G, L'ambulance du docteur Alexis Carrel telle que l'ont connue celles qui soignèrent les blessés 1914-1919, La source Lausanne, 1977
  • German Nunez, « Des origines de la prothèse vasculaire », Histoire des sciences médicales, 1986, 20 (2), p. 179-184 ; texte intégral
  • Robert Soupault (préfacier de L'Homme cet inconnu), Vie d'Alexis Carrel, Plon (Paris), 1952
  • Robert Soupault (préfacier de L'Homme cet inconnu), « Carrel et la chirurgie cardio-vasculaire », Histoire des sciences médicales, 1974, 8 (3), p. 417-424 ; texte intégral
  • Patrick Tort et Lucien Bonnafé, L'Homme cet inconnu ? Alexis Carrel, Jean-Marie Le Pen et les Chambres à gaz, Paris, Syllepse, (présentation en ligne)
  • Claude Vanderpooten, « Alexis Carrel : la mystification », Histoire des sciences médicales

Articles connexes

Liens externes

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