François Ruffin

François Ruffin, né le à Calais, est un journaliste, essayiste, documentariste et homme politique français.

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François Ruffin

François Ruffin en 2020.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 19 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 1re de la Somme
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LFI
Prédécesseur Pascale Boistard
Biographie
Nom de naissance François Marcel Joseph Bernard Ruffin
Date de naissance
Lieu de naissance Calais (France)
Nationalité Française
Parti politique Picardie debout
Diplômé de Université de Picardie
Profession Journaliste reporter
Documentariste
Essayiste
Site web francoisruffin.fr

Fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir, il écrit aussi dans Le Monde diplomatique et pour l'association de critique des médias Acrimed. En tant que reporter, il participe pendant sept ans à l'émission Là-bas si j'y suis diffusée sur France Inter. Il apparaît comme l'une des figures de proue du mouvement Nuit debout en 2016 et reçoit le César du meilleur film documentaire en 2017 pour son premier film, Merci Patron !. Il co-réalise ensuite le film J'veux du soleil, sur les Gilets jaunes.

Lors des élections législatives de 2017, il est élu député dans la première circonscription de la Somme, sous la bannière « Picardie debout », avec le soutien de plusieurs partis de gauche radicale, dont La France insoumise et le Parti communiste français. À l'Assemblée nationale, il siège au sein du groupe La France insoumise.

Formation et vie privée

Né à Calais, François Ruffin grandit à Amiens, d'un père cadre chez Bonduelle et d'une mère femme au foyer[1],[2],[3]. Il est scolarisé au collège-lycée jésuite La Providence, un établissement privé catholique d'Amiens[4]. Il obtient une maîtrise de lettres modernes à l'université de Picardie[5] et un diplôme du Centre de formation des journalistes (CFJ)[6].

Il est père de deux enfants[7] et a une sœur[8].

Parcours journalistique

François Ruffin
Récompenses
Médias
Pays France
Média Presse écrite
Presse écrite Fakir
Le Monde diplomatique
Radio Là-bas si j'y suis (2005-2012)

Fakir et Là-bas si j'y suis

François Ruffin affirme être « né politiquement par la critique des médias[9]. » En 1999, le Journal des Amiénois passe sous silence la délocalisation d'une usine Yoplait et la mise au chômage de ses quatre-vingt-neuf salariés. En réaction, Ruffin crée le journal local Fakir[3], qu'il vend à la criée devant les MJC d'Amiens[3].

« Notre but affiché était de détruire [le Journal des Amiénois], qui était exclusivement celui du maire. Mais dès le premier numéro de Fakir, je me suis dit que critiquer le média qui se trouve dans toutes les boîtes aux lettres était insuffisant. Il fallait aussi produire de l’information pour montrer ce qui n’est pas montré, le mensonge le plus classique étant le mensonge par omission[9]. »

Le journal est un vif adversaire de Gilles de Robien, maire d'Amiens, et contribue à la défaite de celui-ci aux élections municipales de 2008[10]. Il est d'abord principalement rédigé par des bénévoles[réf. souhaitée]. Sa diffusion devient nationale en 2009[réf. souhaitée].

En 2000, François Ruffin entre au Centre de formation des journalistes (CFJ), dont il sort diplômé en juillet 2002[11]. En 2003, il publie Les Petits Soldats du journalisme, un livre à charge contre les méthodes de maljournalisme enseignées par le CFJ, « recopier l’AFP, produire vite et mal, imiter les concurrents, critiquer les livres sans les lire, ne surtout plus penser, trembler devant sa hiérarchie[12] ». Ses critiques et ses généralisations sont contestées par l'école et une partie des étudiants, dont certains de sa promotion auront un parcours professionnel reconnu (un prix Albert-Londres, des correspondants à l'étranger), alors que d’autres lui reprochent sa passivité lors du mouvement d'opposition à la hausse des frais de scolarité. Il étonne par la maturité que lui donne son expérience à Fakir, mais il agace aussi[10].

De 2005 à 2012, il rédige plusieurs articles dans Le Monde diplomatique et participe comme reporter à plusieurs émissions radio de Là-bas si j'y suis, tout en continuant à diriger Fakir. En 2006, il lance également Le Plan B, journal de « critique des médias et enquêtes sociales », aux côtés de Gilles Balbastre et Serge Halimi[13]. Il publie en 2008 La Guerre des classes, dans lequel il analyse la disparition du terme de lutte de classes dans le débat politique[14]. En 2011, il accompagne les gérants non-salariés de magasins Casino lors d'une action en assemblée générale du groupe, pour dénoncer la précarité de leurs conditions de travail[15].

En 2013, il prend la défense du producteur de l'émission, Daniel Mermet, mis en cause par Olivier Cyran dans la revue Article 11 pour ses méthodes managériales « tyranniques »[16]. Revenant sur ses années passées comme reporter dans un long article publié par Fakir, il admet les « zones d'ombres » de son ancien patron, mais regrette que les articles sur lui « relèvent moins de l’enquête que de l’exécution […] car il ne suffit pas qu’on découvre à Daniel Mermet une tache : il faut maintenant qu’on le résume à cette tache, en une sorte de maccarthysme passé à gauche[17]. »

Ruffin et Mermet participent aux deuxièmes Rencontres déconnomiques d'Aix-en-Provence, en 2014[18].

Merci Patron ! et Nuit Debout

En 2015, il réalise son premier film, Merci Patron !, une comédie documentaire critiquant les politiques de délocalisation pratiquées par Bernard Arnault, dirigeant de LVMH[19],[20],[21]. La sortie nationale a lieu le 24 février 2016. Convié la veille de la sortie dans l'émission de Frédéric Taddeï sur Europe 1, François Ruffin est finalement décommandé par la direction au motif que « le sujet du film pose problème », selon Taddeï[22]. Le , un communiqué des syndicats des journalistes du Parisien dénoncent l'absence du film dans leur journal : « Ordre a été donné […] de ne pas le chroniquer, fût-ce en 10 lignes. »[23]. En , la régie publicitaire du même journal accepte la diffusion d'une page de publicité pour la sortie du DVD du film, mais celle-ci est finalement annulée par la direction[24]. Merci Patron ! fait notamment la une du New York Times du , étant présenté comme un « cri de ralliement » contre la Loi Travail[25]. Les recettes totales du film avoisineraient les 3 110 000 euros. François Ruffin aurait touché environ 143 000 euros en 2017 et, selon son assistante parlementaire Johanna Silva, « la même somme en 2018 »[26].

Le mouvement Nuit debout trouverait son origine à la fin d'une réunion publique contre la loi Travail à la Bourse du travail de Paris, située à 200 mètres de la Place de la République (Paris), organisée par François Ruffin et Frédéric Lordon le [27],[28]. Certains militants l'accusent d’avoir utilisé le mouvement pour faire parler de lui et de son film Merci Patron ![29]. Dans un entretien à Libération, il explique ne jamais avoir voulu contrôler le mouvement. Si Nuit debout a été pour lui « une étincelle [qui] laissera des traces », il critique néanmoins son entre-soi social[30].

En décembre 2016, il lance sa chaîne YouTube[31].

Lors de la 42e cérémonie des César, le 24 février 2017, son film reçoit le César du meilleur film documentaire. Il profite de la remise de son prix pour critiquer ouvertement la politique gouvernementale face aux délocalisations des entreprises et interpeller le président de la République sortant François Hollande[32] : « Imaginons que ce soit les députés, qu'on dise « les députés ne sont pas assez compétitifs » […]. Imaginons qu'on dise : « Demain, il faut délocaliser l'hémicycle à Varsovie. Immédiatement, il y aurait des débats à l'Assemblée nationale, il y aurait un projet de loi. Ça fait quarante ans que ça dure pour les ouvriers, et il n'y a pas de projet de loi. »[33]. Le 3 mars suivant, il remet symboliquement son trophée aux ouvriers de l'usine Whirlpool, opposés à la délocalisation de leur usine en Pologne[34].

En juin 2019, le journaliste à Mediapart Fabrice Arfi indique que François Ruffin et plus largement son journal Fakir ont été espionnés pour le compte de LVMH « au moins de mars 2015 à février 2016 ». Interrogé par la police à ce propos, Bernard Arnauld nie toute implication. Citant une source policière, Arfi note que cette surveillance des activités de Ruffin et Fakir a été supervisée par Bernard Squarcini, ex-patron des services secrets intérieurs sous la présidence de Nicolas Sarkozy[35],[36]. Selon des rapports de police rédigés fin 2020, LVMH a versé 2,2 millions d'euros à Kyrnos, la société de renseignement privée de Bernard Squarcini, et a pu visionner le film Merci Patron ! avant sa diffusion en salles grâce à l'infiltration de deux personnes dans l'entourage de Ruffin[37].

J'veux du soleil et Gilets jaunes

François Ruffin soutient dès ses débuts le mouvement des Gilets jaunes[38]. Le 17 novembre 2018, il participe « à titre personnel » au premier samedi de mobilisation pour « comprendre avant de juger », malgré les hésitations de La France insoumise[39],[40]. Il se rend également sur les ronds-points de la Somme, assumant sa place de député comme « cahier de doléances ambulant »[41]. Il est sur les Champs-Élysées le 24 novembre, aux côtés de Gilets jaunes venus de Picardie[42]. À l'initiative d'un rassemblement place de la République, il appelle le 29 novembre les Parisiens à rejoindre le mouvement[43]. Il réclame devant l’Élysée la démission d'Emmanuel Macron[44].

Il part pendant huit jours[Quand ?] à la rencontre des Gilets jaunes sur différents ronds-points avec Gilles Perret : il réalise sur ce sujet un film documentaire, J'veux du soleil, sorti en [45]. Le film enregistre près de 20 000 entrées en avant-première et réunit notamment près d'un millier de personnes à Flixecourt[46] et 2 000 personnes à Dions, où il est projeté en plein air en présence d'Yvan le Bolloc'h[47].

En mai 2019, il boycotte une mission d'information parlementaire sur l'impact des Gilets jaunes lancée à l'Assemblée nationale. Il dénonce une mission à charge, centrée sur le coût des Gilets jaunes liées aux dégradations, et aux conclusions écrites d'avance[48].

Parcours politique

Élections législatives de 2017 et création de Picardie debout

Picardie debout

Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Siège 195 rue Léon Dupontreué
80000 Amiens
Positionnement Gauche radicale
Idéologie Anticapitalisme
Protectionnisme
Souverainisme de gauche
Populisme de gauche
Démocratie participative
Écosocialisme
Couleurs Vert et rouge
Site web www.picardiedebout.fr
Présidents de groupe
Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon (FI)
Représentation
Députés
1  /  577

En novembre 2016, Ruffin annonce qu'il envisage de se présenter comme candidat aux élections législatives de 2017 dans la première circonscription de la Somme[49], avec un programme inspiré de celui de La France insoumise, du PCF et d'EELV[50]. Il annonce sa volonté, s'il est élu, de s'auto-appliquer trois mesures : « mandat révocable, jury pour gérer les réserves parlementaires, député smicard »[50].

Le 17 février 2017, à Flixecourt, François Ruffin lance officiellement sa campagne pour les élections législatives de 2017 dans la Somme (1re circonscription) au côté de sa suppléante, Zoé Desbureaux (PCF) et devant plus de 600 personnes[51]. Des salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens sont présents[52] et viennent expliquer la situation de leur usine, dont la direction a annoncé la fermeture et la délocalisation en Pologne[53]. Son slogan de campagne est « Ils ont l'argent, on a les gens »[54], le symbole de sa campagne la marionnette Lafleur et le nom de son mouvement Picardie debout. Sa campagne reçoit le soutien de La France insoumise, du Parti communiste français, d’Europe Écologie Les Verts et d'Ensemble ![55],[56],[57]. En vue du second tour, il reçoit le soutien de la candidate du Parti socialiste, Pascale Boistard[58]. Il est soutenu publiquement par Corinne Masiero, lors d'un meeting à Longueau[59].

Le 4 mars, quelques jours après avoir obtenu le César du meilleur documentaire avec Merci Patron !, il remet son prix à la centaine de salariés de Whirlpool venue assister à un meeting à Longueau[60]. Le film et le César deviennent deux outils de sa campagne[61]. Mais c'est le parking du site Whirlpool d'Amiens, dont la délocalisation a été annoncée en janvier[62], qui devient le lieu de bataille central des législatives[63],[64]. Ruffin y lance sa campagne le 10 février[65], affirmant que seul « le Front national tractait devant »[66]. Le 26 avril, il y interpelle Emmanuel Macron, en campagne pour l'élection présidentielle, critiquant son silence sur le dossier[67].

Le personnage de Lafleur frappant avec le pied, figure de Picardie debout, ici à la marche du 23 septembre 2017 contre le « coup d'État social » et contre Emmanuel Macron, organisée par La France insoumise.

Le 11 juin, il se qualifie pour le second tour des législatives avec 24,32 % des suffrages exprimés, arrivant en deuxième position derrière Nicolas Dumont (candidat de La République en marche), crédité de 34,13 % des voix. François Ruffin est élu député dans la 1re circonscription de la Somme, le 18 juin, totalisant 55,97 % des suffrages[68]. Il choisit de ne garder que le Smic sur les 7 200 euros d'indemnités d'un député[69] et rendre son mandat si 25 % des inscrits de la circonscription lui demandent[70]. Cette décision est rendue possible selon son collègue Alexis Corbière par le fait que François Ruffin a d’autres sources de revenus[71],[72]. Bien qu'enregistré sous l'étiquette La France insoumise et siégeant avec le groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, il décide de reverser sa dotation de député au titre du financement public des partis politiques (37 000 euros annuels) au Parti communiste français[73]. Il est financièrement rattaché à La France insoumise[74].

Fonctions à l'Assemblée nationale

À l'Assemblée nationale, il est élu secrétaire de la commission des Affaires économiques le 29 juin 2017, grâce notamment aux voix de députés LREM souhaitant faire barrage au candidat Les Républicains[75],[76].

Santé

S’appuyant sur une enquête de Florence Aubenas parue le en une du Monde sur une grève de 100 jours des aides-soignantes de la maison de retraite Les Opalines à Foucherans[77], il interpelle la ministre de la Santé sur les conditions de travail au sein de l'EHPAD et sur le silence du gouvernement[78]. Il se rend sur place le [79]. En écho à la mobilisation nationale du personnel des Ehpad[80], le 31 janvier 2018, il sort un carnet de chèque à la tribune de l'Assemblée et invite Agnès Buzyn, ministre de la Santé, « à faire un geste »[81].

Il dépose le 4 décembre une proposition de loi en faveur des hôpitaux psychiatriques, visant à aligner leur budget sur celui des hôpitaux conventionnels[82]. Il publie dans le même temps Un député à l'HP, aux éditions Fakir, relatant sa journée du 7 août 2017 passée dans les murs de l'hôpital psychiatrique d'Amiens Philippe Pinel[83].

Usine Whirlpool d'Amiens

Le , il retrouve Emmanuel Macron à l'usine Whirlpool d'Amiens, où il évoque le sort des intérimaires du site, qu'il estime oubliés du plan social[84]. Il soutient dans le même temps l’émission Cash Investigation, dont la présentatrice, Élise Lucet, est poursuivie par une série de plaintes pour diffamation[85], puis Envoyé spécial et Complément d'enquête, menacés par un plan d'économies à France Télévisions[86].

Football

Le , il soutient la proposition de loi du groupe UDI, Agir et indépendants visant à taxer les gros transferts dans le milieu du football, dite « taxe Neymar » pour soutenir le sport amateur[87]. Invité à défendre la proposition de loi à l'Assemblée nationale, il retire son pull et arbore un maillot de l'Olympique eaucourtois, club samarien, lors de son discours. Le président de l'Assemblée, François de Rugy, met en place un rappel à l'ordre ainsi qu'une inscription au procès-verbal de la séance pour « provocation envers l'Assemblée ou son président ». Ruffin lui répond avoir été « très fier de faire entrer dans l'hémicycle le visage de tous les gens des petits clubs »[88]. Il est également condamné à se voir retirer pendant un mois le quart de l'indemnité parlementaire, égal à 1 378 euros, même si aucune règle ne définit la tenue à porter au palais Bourbon[89],[90]. Jean-Luc Mélenchon déclare cinq jours plus tard qu'il compte faire appel[91], mais la commission de l'Assemblée confirme le 20 décembre la sanction[92]. Le député insoumis reçoit le soutien de deux sportifs, Vikash Dhorasoo et Yohann Diniz. Une pétition pour la levée de la sanction recueille 50 000 signatures[93] et une cagnotte récolte quelque 4 700 euros, que Ruffin promet à l'équipe de football du Secours populaire[94],[95],[96]. Au , la vidéo du discours du 7 décembre est visionnée plus de 5,7 millions de fois sur Facebook[94].

Transports

Avec Sébastien Jumel, député communiste de Seine-Maritime, comme lui opposé à la fermeture de la ligne de train Abbeville-Le Tréport[97], il manifeste dans le train de la ligne le 21 décembre 2017[98]. Ils sont rejoints le 5 avril 2018 par Olivier Besancenot, Benoît Hamon et Éric Coquerel, pour la sauvegarde de la ligne et plus généralement pour les trains de proximité[99].

En 2019, il dépose une proposition de loi visant à « interdire l’exploitation de toute ligne aérienne » sur lesquelles le train « permet un temps de trajet équivalent au temps de trajet de l'avion soit 2h30 »[100]. Selon Le Monde, cette mesure permettrait de réduire de près d'un quart le nombre de déplacements intérieurs effectués par avion chaque année en France en les redirigeant vers le rail, ce qui nécessiterait en parallèle une adaptation de l'offre de la SNCF[101]. Quelques mois plus tard, alors que le gouvernement met en place une écotaxe sur les billets d'avion visant à financer des infrastructures favorables à l'environnement dont le ferroviaire, il appelle à réfléchir « autrement qu'en terme de taxes » qui pénalisent toujours « les plus pauvres »[102]. En mai 2020, il met en cause les conditions posées par le gouvernement à Air France consistant, comme il le propose, à interdire les liaisons domestiques en avion lorsqu'un trajet en train est possible en moins de 2h30, mais qui ne conduiraient à supprimer que trois liaisons au total (Orly-Nantes, Orly-Lyon, Orly-Bordeaux) en raison de l'exclusion du dispositif des filiales d'Air France, ainsi que des liaisons desservant l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle[101],[103].

Burn-out

Dans le cadre de la niche parlementaire du groupe La France insoumise, il présente une proposition de loi sur le burn-out, pour « faire reconnaître comme maladies professionnelles les pathologies psychiques résultant de l'épuisement professionnel »[104],[105]. Il est accompagné dans sa démarche par Nicolas Sansonetti, salarié de Lidl, dont le frère avait été retrouvé pendu dans un entrepôt du magasin en 2015[106],[107]. La proposition consiste principalement en un renouvellement du tableau des maladies professionnelles afin de prendre en compte les pathologies psychiques qui découlent de l'épuisement professionnel : le stress post-traumatique, la dépression et l'anxiété généralisée[104]. Ce ne serait plus la branche maladie de la Sécurité sociale mais la branche accidents du travail et maladies professionnelles qui indemniserait alors le salarié, et donc les entreprises[108],[109]. La proposition de loi est rejetée le par 86 voix contre 34, sans possibilité de débat[104]. Guillaume Chiche, député LREM, met en cause la qualité de son texte, qui lui permet selon lui d'« imposer son sujet dans le débat »[110].

Inégalités salariales entre hommes et femmes

Lors de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2018, il prononce un discours pour réclamer l'égalité salariale en prenant comme exemple les femmes de ménages de l'Assemblée nationale[111] : « Sous le même toit, dans la même maison, elles sont payées dix fois moins, avec toutes des temps partiels contraints, toutes sous le salaire minimum, toutes sous le seuil de pauvreté[112]. » Dénonçant l'externalisation, il demande à ce qu'elles soient intégrées au personnel de l'Assemblée et à ce qu'elles obtiennent un statut professionnel, élargissant leur cas aux auxiliaires de vie sociale, aux auxiliaires de vie scolaires ou encore aux assistantes maternelles[113].

Activité législative et présence à l'Assemblée nationale

Après six mois de législature, il est le 74e député le plus actif selon le classement établi par Capital[114]. Après un an de législature, il est le député du groupe La France insoumise le moins présent aux votes de l'Assemblée (22 %)[115]. En mai 2019, selon le site nosdéputés.fr, il compte 42 présences en commission et fait partie des 150 élus les moins actifs sur ce critère, contre 162 interventions en commission, ce qui en fait l'un des 150 plus actifs sur celui-ci[110]. S'agissant des sept groupes de travail mis en place pour réformer l’Assemblée nationale, il n'a participé qu'à une seule des 16 réunions selon les participants[110]. En mai 2019, il a déposé trois propositions de loi en son nom, soit « un chiffre honorable » selon L'Opinion[110].

Manquements à la déontologie

Un ancien porte-parole du ministère de la Justice relève en que quatre des cinq collaborateurs de François Ruffin travaillent également à Fakir, comme l'indique la déclaration d'intérêt fournie par le cabinet du député à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique[116]. En réaction à la polémique, il assure avoir consulté la division de la déontologie et du statut du député dès son élection, avant la signature des contrats de travail. Celle-ci aurait estimé « préférable que [les assistants] soient également salariés par Fakir, avec des fiches de postes claires et un temps de travail ». Selon le député, trois des cinq collaborateurs parlementaires travaillaient déjà auparavant au journal et perçoivent 1 336  net par l'Assemblée nationale et 345  par Fakir[117]. Par ailleurs, il déclare faire chaque mois trois dons de 1 000 euros à des associations[110].

En novembre 2017, il est rappelé à l'ordre par le bureau de l'Assemblée nationale pour avoir fait la publicité de Fakir, le journal dont il est rédacteur en chef, dans une vidéo tournée dans son bureau de député et concernant son activité législative. Deux autres députés de la nouvelle législature ont alors fait l'objet d'une même procédure pour manquement au code de déontologie[118]. L’Assemblée le rappelle également à l'ordre lorsque des exemplaires de Fakir sont mis à disposition dans les salons Delacroix qui jouxtent l’hémicycle[110]. Le député fait aussi la promotion du journal lors de vidéos tournées dans son bureau, ce que le règlement interdit[110].

Activisme

La « Fête à Macron », à Paris.

François Ruffin est l'initiateur et principal organisateur de la Fête à Macron, une manifestation qui se tient le , deux jours avant la date anniversaire de l'élection d'Emmanuel Macron, en plein mouvement contre la réforme de la SNCF. Se voulant festive, elle rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris (entre 38 900 et 160 000 manifestants[Note 1]). Des représentants des étudiants, des cheminots, des postiers, du personnel de santé, de la CGT, de SUD, de Solidaires, d'Attac, du PCF et du NPA sont présents aux côtés de militants de La France insoumise pour manifester contre la politique sociale et économique menée par le gouvernement. Des rassemblements se tiennent également à Toulouse, Bordeaux, Lyon, Strasbourg et Rennes[119],[120].

À la fin de l’année 2018, le journaliste Abel Mestre le juge « omniprésent mais insaisissable » et estime « qu'il commence à faire de l’ombre à Jean-Luc Mélenchon », indiquant que leurs courbes de popularité se sont croisées dans les enquêtes d'opinion[38]. En février 2019, il crée un micro-parti[121] nommé « Picardie debout ! »[122],[123].

Le il publie un livre adressé au président de la République, Ce pays que tu ne connais pas[124]. François Ruffin est alors accusé par deux députées de la majorité de détourner des fonds de l’Assemblée nationale, en plus d’être, selon elles, un « député fantôme »[125]. Son équipe répond que François Ruffin ne touchait ni droits d'auteur sur la vente de son livre, ni sur son film J'veux du soleil, dont les droits seraient reversés au Secours populaire[126].

En 2019, à l'occasion du 14 juillet, il sort une version revisitée de La Marseillaise, accompagné par les membres du groupe punk La Horde, reformé de façon éphémère pour l'occasion[127].

En mars 2020, lors du confinement lié à l'épidémie de Covid-19, François Ruffin lance une plateforme collaborative sur l’internet, l'An 01, en référence à une bande dessinée de Gébé[128],[129]. Selon la journaliste Astrid de Villaines, son livre Leur folie, nos vies : la bataille de l’après, publié en juin 2020, montre qu'« il entend rassembler la gauche autour de son programme en grande partie détaillé dans ce livre et ne dit plus “non” à la présidentielle de 2022 »[130].

Positions politiques

François Ruffin soutient la nécessité du protectionnisme économique et détaille ce point de vue dans un livre, Leur grande trouille : journal intime de mes pulsions protectionnistes, sorti en 2011. Il est partisan de la décroissance, par opposition au productivisme[131].

Il insiste régulièrement sur la nécessité d'établir la jonction entre les deux cœurs d'électorat de la gauche, à savoir les classes populaires, associées aux ouvriers et aux syndicats d'un côté, et les intellectuels et professionnels de l'éducation de l'autre, car selon lui, seule la convergence des luttes peut mener à un mouvement social d'ampleur suffisante pour parvenir à un changement : « Le changement ne passera plus par les urnes mais par un mouvement social de grande ampleur[132]. » Pour ce faire, il cherche notamment à lutter contre le mépris de classe qu'il identifie à l'encontre des classes populaires[133].

Il souhaite faire se rejoindre politiquement la gauche « rouge » de la lutte sociale et la gauche « verte » écologiste, jonction qu'il qualifie de « nécessité ». Cette jonction est également associée, dans sa pensée, à celle entre la classe populaire (« plus attachée à la question sociale ») et la petite bourgeoisie (« plus attachée à la question écologique »)[131]. Maurice Kriegel-Valrimont figure parmi ses modèles politiques[50]. Il s'est défini un temps comme « compagnon de route » du Front de gauche avant de « prendre acte de leur suicide »[132].

En juin 2016, il participe au lancement d'une campagne appelant à ne plus voter pour le PS, y compris au second tour face à la droite ou à l'extrême droite, et appelle à l'émergence d'un « mouvement populiste de gauche »[134],[135]. Il déclare en parallèle dans l'émission de Cathy Colin, La voix est libre sur France 3, qu'il n'exclut pas de se présenter à une élection[136] : « J'ai 40 ans, je sais qu'il y a une bataille à mener pour que les gens désespèrent moins. »

Lors de l'élection présidentielle de 2017, il soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sans toutefois souhaiter signer la charte des députés de La France insoumise[50], dont il rejoint cependant le groupe parlementaire à l'Assemblée nationale. En , il publie dans Le Monde une lettre ouverte à Emmanuel Macron, qu'il considère comme un « futur président déjà haï »[137]. Il vote pour lui au second tour de l'élection présidentielle, tout en indiquant qu'il n'en est « pas fier » et en promettant d'être un « opposant ferme »[138].

Pour Gaël Brustier, « [François Ruffin représente] un « populisme de gauche » façon Podemos — […], tout en s'affirmant authentiquement « social-démocrate », façon d'occuper l’espace traditionnel du PS en le chassant de ses dernières terres[139]. »

Pierre Birnbaum estime que François Ruffin met en scène dans son discours « un univers social profondément dichotomisé où l’oligarchie toute-puissante impose d’autant plus son pouvoir absolu à l’aide de la violencia que l’État ne dispose que d’une faible institutionnalisation, que ses serviteurs se recrutent très largement au sein de cette oligarchie »[140].

Fin 2018, un discours dans lequel il cite Étienne Chouard comme principal artisan du référendum d'initiative citoyenne, que le groupe La France insoumise souhaite instaurer dans une proposition de loi, suscite une polémique dans les médias qui rappellent les controverses liées à ce militant et affirment que cette citation aurait embarrassé les dirigeants de La France insoumise. Pour le journaliste du Monde Abel Mestre, « d’autres sorties de M. Ruffin ont jeté le trouble parmi ses camarades » : sa référence au geste de la « quenelle » lancé par Dieudonné ; et sa présentation d'Emmanuel Macron comme « l’homme des cinq cents familles qui se gavent », renvoyant selon lui au mythe des deux cents familles[141].

Filmographie

Comme réalisateur
Comme acteur

Publications

Ouvrages

  • 2003 : Les Petits Soldats du journalisme, Les Arènes, , 271 p. (ISBN 978-2-912485-49-6, OCLC 51816415)
    Réédité le chez Pluriel, 288 p.  (ISBN 978-2-8185-0544-1).
  • 2006 : Quartier Nord, Fayard, , 517 p. (ISBN 978-2-213-62901-8)
    Louis Maurin, « Quartier Nord », Alternatives économiques, (lire en ligne, consulté le )
    Daniel Mermet, « Quartier Nord », Là-bas si j'y suis, (lire en ligne)
  • 2008 : La guerre des classes, Paris, Fayard, , 239 p. (ISBN 978-2-213-63816-4)
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Fakir

François Ruffin est le créateur, en 1999, et le rédacteur en chef du journal Fakir ; il a participé à tous les numéros et rédigé de très nombreux articles[145].

Là-bas si j'y suis

Reporter régulier de 2005 à 2012 pour l'émission de Daniel Mermet Là-bas si j'y suis, diffusée alors sur France Inter, François Ruffin a collaboré à de nombreuses émissions, que l'on peut trouver sur le site de Là-bas si j'y suis[146]. Il raconte cette expérience dans un article[147].

Bibliographie

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Notes et références

Notes

  1. 38 900 selon le cabinet Occurrence pour un collectif de média. 40 000 selon la préfecture de police. 100 000 manifestants selon les organisateurs et 160 000 manifestants selon La France insoumise.

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Liens externes

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