Frédéric Piquionne

Frédéric Piquionne est un ancien footballeur international français né le à Nouméa en Nouvelle-Calédonie[1].

Frédéric Piquionne

Frédéric Piquionne en avril 2009.
Biographie
Nom Frédéric Michel Piquionne
Nationalité  Français
Naissance
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Taille 1,88 m (6 2)
Période pro. 2000-2015
Poste Attaquant
Parcours junior
Années Club
1995-1996 Paris FC
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1996-1999 Golden Star de Fort-de-France
2000-2001 Nîmes Olympique009 0(3)
2001-2004 Stade rennais100 (26)
2004-2007 AS Saint-Étienne101 (28)
2007-2008 AS Monaco050 (13)
2008-2009 Olympique lyonnais026 0(4)
2009-2010 Portsmouth FC045 (11)
2010-2013 West Ham062 (11)
2012 Doncaster Rovers008 0(2)
2013-2014 Portland Timbers029 0(7)
2014-2015 US Créteil-Lusitanos032 0(9)
2015-2016 Mumbai City FC012 0(3)
2000-2016Total474 (117)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
2007 France A'001 0(0)
2007 France001 0(0)
2012-2014 Martinique009 0(2)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 25 janvier 2016

Originaire de la Martinique, il a joué au poste d'attaquant avec la sélection de Martinique.

Depuis 2017, il est membre de l'encadrement technique du Paris FC et manager général de la sélection de Martinique[2].

Biographie

Des débuts difficiles

À 17 ans, en 1995, Piquionne joue dans les équipes jeunes du Paris FC. Il quitte la métropole pour aller s'installer en Martinique, à Fort-de-France. Là-bas, il joue au football en Division d'Honneur comme amateur au Golden Star de Fort-de-France puis à la JS Morne-Blanc (Le Diamant) et doit donc avoir un travail à côté. Pendant trois ans, il travaille comme vendeur de chaussures dans un magasin situé au centre-ville de Fort-de-France. Il dispute aussi quelques matchs avec la sélection de Martinique[3].

Cependant ses bonnes prestations incitent son entraîneur, Jules Eustache (ancien stagiaire à l'Institut National du Football et footballeur professionnel) à l'orienter vers le Nîmes Olympique. Le club le recrute lors de l'été 2000 et lui offre son premier contrat professionnel. Lors de l'été suivant et après une excellente saison en Ligue 2 avec les Crocodiles nîmois, il tape dans l'œil d'une valeur sûre de la Ligue 1 française : le Stade rennais[4].

Les débuts en Ligue 1

Saison 2001-2002, il fait ses premiers pas en Ligue 1. Ils sont difficiles. Il n'est pas titulaire mais marque cependant trois buts. Il joue cette même année la Gold Cup 2002 avec la sélection de Martinique.

Sa seconde saison (2002-2003) sous les couleurs du club breton va le voir exploser littéralement. Alors que le club est dans les bas-fonds du classement, le nouvel entraîneur Vahid Halilhodžić décide de donner sa chance au Martiniquais. Le club échappe à la relégation et Piquionne finit la saison avec 10 buts au compteur.

Lors de la saison 2003-2004, László Bölöni remplace l'entraîneur bosnien. Ses relations avec Piquionne sont tendues et le joueur perd sa place dans le onze de départ. Piquionne vit ses dernières heures en Bretagne[5].

Saint-Étienne, l'explosion et un départ mouvementé

Lors de l'été 2004, Élie Baup l'engage. Piquionne signe un contrat de 5 ans avec l'AS Saint-Étienne, nouveau promu. Il termine la saison avec 11 buts, le meilleur total de sa carrière. Le club forézien termine lui à la 6e place.

Sa seconde saison (2005-2006) est beaucoup plus difficile. Piquionne est toujours titulaire indiscutable mais son rendement devant le but laisse à désirer. Il ne marque que 6 buts en 34 rencontres et le club finit dans le ventre mou du classement. Après cette seconde saison ratée, il revient de plus belle lors de la saison 2006-2007 en marquant 6 buts et 6 passes décisives lors de la première moitié de saison (il reçoit de plus deux cartons rouges et manque au total quatre matchs en 19 journées). Son association avec le Brésilien Ilan fonctionne.

Piquionne est sous contrat avec Saint-Étienne jusqu'en juin 2009. Cependant, à la suite de ses excellentes prestations, les sirènes de nombreux clubs européens dont l'Olympique lyonnais, qui lui aurait promis de doubler son salaire d'alors, le poussent à demander à partir[6]. Une offre de 5,5 M € présentée par le club lyonnais est jugée « ridicule » par Bernard Caïazzo. Les dirigeants refusent le départ du joueur chez le meilleur ennemi. Piquionne déclare alors être « traité comme un esclave » par les dirigeants de l'ASSE (propos qu'il déclare par la suite regretter et avoir dit sous le coup de la colère). L'OL recrute alors Milan Baroš et ne souhaite plus la venue du stéphanois. Cependant après tout ce qui a été dit, Piquionne ne peut plus faire machine arrière. Il déclare être prêt à prendre sa retraite si le club refuse son départ[7].

Son passage à Saint-Étienne est enfin marqué par une altercation avec un supporter qui lui reproche de fréquenter un Lyonnais (en l'occurrence son agent). Pour lui avoir fracturé le nez en lui donnant un coup de tête, le joueur est condamné à 1 000 euros d'amende et à verser 1 500 euros de dommages et intérêts à sa victime[8]. Plus généralement, après une belle entente durant les deux premières années, Piquionne et le public stéphanois entretiennent des rapports très tendus. Les Stéphanois lui reprochent alors son attitude jugée hautaine, auxquels vont s'ajouter plus tard des propos très durs envers le public et les dirigeants stéphanois, tenus dans la presse à l'occasion du derby en août 2008.

Les passages monégasque et lyonnais

Piquionne obtient finalement gain de cause. Le 31 janvier 2007, il part à l'AS Monaco en prêt. Le contrat prévoit une option d'achat, évaluée à 6 M € et automatiquement levée en cas de maintien du club monégasque en Ligue 1. Au terme de la saison, l'AS Monaco se maintient en Ligue 1. Malgré les performances décevantes du joueur, l'option est donc levée. Le , le joueur dispute son 200e match en Ligue 1 lors de la rencontre Monaco-Strasbourg au Stade Louis-II (victoire 3-0 de l'Association sportive de Monaco Football Club). Pour autant, le joueur peine à retrouver le niveau de sa période stéphanoise.

Le 29 juillet 2008, après un match amical à Annecy, il est transféré à l'Olympique lyonnais contre une indemnité évaluée à 4,75 M €. Il inscrit son premier but avec Lyon en Ligue des champions contre la Fiorentina, puis en Ligue 1 face au FC Nantes le 6 décembre 2008. Mais il n'est pas apprécié par les supporteurs de l'OL à cause de ses performances très décevantes et le fait qu'il soit ancien joueur de Saint-Étienne[9].

Le 12 décembre 2008, il se voit décerner le Ballon de plomb 2008 par Les Cahiers du football. Frédéric Piquionne est notamment récompensé pour ses malheureux choix de carrière et son image de joueur mercenaire[10].

En Angleterre

En juillet 2009, il est prêté avec option d'achat au club anglais de Portsmouth FC. Le 8 août, il joue son premier match sous ses nouvelles couleurs. Il marque ses deux premiers buts en Carling Cup face à Stoke City (4-0). Le club se trouve cependant rapidement dans une situation très difficile en championnat.

Malgré ses onze buts, à l'issue de la saison 2009-2010 il retourne à l'Olympique lyonnais, l'option d'achat n'étant pas levée. Dans la foulée, il est transféré en échange d'une indemnité d'1,2 million d'euros à West Ham United[11], où il signe un contrat de 3 ans. Avec son nouveau club, le joueur fait une saison complète (34 matchs) mais se révèle moyennement efficace, ne marquant qu'à six reprises et surtout ne pouvant éviter la relégation en division 2 anglaise. En Championship, le joueur fait peu d'apparitions. Après 21 matchs et 2 buts, il est prêté à Doncaster Rovers le 6 mars 2012[12] qui évolue une division plus bas. Le jour même, il prend part à son premier match avec les Rovers face à Nottingham Forest et ouvre le score juste avant la mi-temps. Doncaster remporte le match (1-2). Il prend part à huit matchs et marque deux buts avant de réintégrer l'effectif des Hammers à l'issue de la saison.

En décembre 2012, il retrouve la sélection de Martinique à l'occasion de la coupe caribéenne des nations 2012. Pour son premier match, il inscrit le but de la victoire contre Cuba. En demi-finale contre Trinité-et-Tobago et après un match nul 1-1 à la fin du temps réglementaire, il manque le dernier tir au but décisif et la Martinique est éliminée.

Départ aux États-Unis

Mis à l'écart à West Ham après son retour de Doncaster, il ne participe à aucune rencontre de l'équipe première lors des six premiers mois de la saison. Sur les conseils de Mikaël Silvestre, il quitte alors l'Angleterre pour découvrir la Major League Soccer avec les Timbers de Portland. Il y signe un contrat d'un an le 28 février 2013[13].

Avec l'arrivée de Fanendo Adi en prêt, les Timbers résilient le contrat de Piquionne qui se retrouve sans club à 35 ans le [14].

Retour en France

Frédéric Piquionne lors de Créteil-Châteauroux, saison 2014-2015

Le 4 août 2014, Frédéric Piquionne s'engage avec l'US Créteil-Lusitanos, club de Ligue 2. Pour son premier match sous les couleurs de Créteil, le 8 août 2014, il inscrit son premier doublé contre Châteauroux lors de la 2e journée de Ligue 2 (victoire 3-0) dont le premier but est inscrit 24 secondes après son entrée en jeu.

Utilisé principalement en tant que joker, 19 entrées en jeu pour 10 titularisations, il trouve à 8 reprises le chemin des filets en championnat avant de rejoindre l'Inde.

Indian Super League

A 36 ans, il signe un contrat en Indian Super League et s'engage avec le Mumbai City FC d'un autre Martiniquais, Nicolas Anelka[15]. Au terme de cette seconde édition de l'ISL, il retrouve Créteil, non pas en tant que joueur mais en intégrant le staff pour travailler avec les attaquants[16]. Le lendemain de l'annonce, le 26 janvier 2016, il fait finalement savoir qu'il continue sa carrière après avoir reçu une offre intéressante de dernière minute[17]. Contre toute attente, le joueur ne signe finalement pas à Dubaï après un aller/retour express, il intègre alors comme prévu le staff technique de Créteil avec pour charge les attaquants[18].

Reconversion

Après sa carrière, il devient consultant sur Canal+. En 2016, il commente des matchs de football des Jeux Olympiques de Rio sur les chaînes du Groupe Canal+.

Il est consultant pour RMC Sport[19].

Il intègre en 2016 le staff de l'US Créteil en tant qu'entraineur des attaquants. Fin 2016, il rejoint le staff des moins de 17 ans du Paris FC[20] puis devient entraineur adjoint de la réserve en septembre 2017[21].

En décembre 2017, il est nommé manager général de la sélection de Martinique[22].

Statistiques

Statistiques de Frédéric Piquionne
Saison Club Championnat Coupe nationaleCoupe de la LigueCompétition(s)
continentale(s)
Total
Division MB MBMBCMBMB
2000-2001 Nîmes Olympique Division 2 8 3 - -10--- 93
Sous-total 83--10--- 93
2001-2002 Stade Rennais FC Division 1 20 3 2 232CI42 299
2002-2003 Stade Rennais FC Ligue 1 31 10 4 2----- 3512
2003-2004 Stade Rennais FC Ligue 1 32 5 3 010--- 365
Sous-total 83189442-42 10026
2004-2005 AS Saint-Étienne Ligue 1 37 11 1 243--- 4216
2005-2006 AS Saint-Étienne Ligue 1 34 6 1 010CI41 407
2006-2007 AS Saint-Étienne Ligue 1 18 5 1 0----- 195
Sous-total 89223253-41 10128
2006-2007 AS Monaco FC Ligue 1 14 5 - ------ 145
2007-2008 AS Monaco FC Ligue 1 32 7 2 021--- 368
Sous-total 46122021--- 5013
2008-2009 Olympique lyonnais Ligue 1 19 2 3 110C131 264
Sous-total 1923110-31 264
2009-2010 Portsmouth FC (prêt) Premier League 34 5 7 343--- 4511
Sous-total 3457343--- 4511
2010-2011 West Ham United FC Premier League 34 6 4 231--- 419
2011-2012 West Ham United FC Championship 20 2 - -10--- 212
Sous-total 5484241--- 6211
2011-2012 Doncaster Rovers FC (prêt) Championship 8 2 - ------ 82
Sous-total 82------- 82
2013 Portland Timbers Major League Soccer 23 2 3 5----- 267
2014 Portland Timbers Major League Soccer 3 0 - ------ 30
Sous-total 26235----- 297
2014-2015 US Créteil-Lusitanos Ligue 2 29 8 - -31--- 329
Sous-total 298--31--- 329
2015 Mumbai City FC Indian Super League 12 3 - ------ 123
Sous-total 123------- 123
Total sur la carrière 4088531172411-114 474117

Palmarès

Repères

Équipe nationale
Club

Notes et références

  1. « FRÉDÉRIC PIQUIONNE », sur ttps://www.lequipe.fr
  2. « Frédéric Piquionne prend ses marques », sur https://la1ere.francetvinfo.fr
  3. « Football (Paris FC). Piquionne : « Comme si j'avais eu mon bac » », sur https://www.leparisien.f
  4. « 8 décembre 1978 : Naissance de Frédéric Piquionne », sur https://www.poteaux-carres.com
  5. « Frédéric Piquionne », sur https://www.stade-rennais-online.com/
  6. Il se compare à un esclave, www.sport.fr.
  7. « Frédéric Piquionne », sur http://toutsurlasse.free.fr/
  8. Frédéric Piquionne devra verser 1 500 euros de dommages et intérêts, forez-info.com.
  9. « PIQUIONNE : « JE ME SUIS TOUJOURS SENTI LYONNAIS » », sur https://rmcsport.bfmtv.com/
  10. « Le palmarès du Ballon de plomb depuis sa création en 2003 à son arrêt en 2013 », sur ttps://sport.gentside.com
  11. Transfert de Frédéric Piquionne, communiqué de l'Olympique lyonnais.
  12. (en) Piquionne joins Rovers, doncasterroversfc.co.uk, 6 mars 2012.
  13. (en) Timbers sign forward Frederic Piquionne, portlandtimbers.com, 28 février 2013.
  14. (en) Portland Timbers add Nigerian F Fanendo Adi on loan, cut ties with Frederic Piquionne, mlssoccer.com, 13 mai 2014.
  15. Frédéric Piquionne rejoint Mumbai City.
  16. « Frédéric Piquionne revient à Créteil et intègre le staff », sur L'Equipe.fr (consulté le ).
  17. « Frédéric Piquionne finalement vers l'étranger », sur L'Equipe.fr (consulté le ).
  18. « Frédéric Piquionne arrête sa carrière et revient bien à Créteil dans le staff », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
  19. « Frédéric Piquionne : Entretien avec un ancien joueur qui gère l’après-football avec brio », sur https://fr.blastingnews.com/
  20. « Paris FC : Frédéric Piquionne dans le staff des U17 », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  21. FVDP, « Football (Paris FC). Piquionne : « Comme si j'avais eu mon bac » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  22. Camille Alexandre, « Mario Bocaly nommé sélectionneur de l'équipe de Martinique », sur www.la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).

Liens externes

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