Bernard Caïazzo

Bernard Caïazzo, né le à Alger (Algérie française), est un homme d'affaires français et un dirigeant de football. Il est actuellement le président de l'AS Saint-Étienne.

Pour les articles homonymes, voir Caiazzo (homonymie).

Biographie

Jeunesse

Né le à Alger[1], il est le fils d’Armand Caïazzo et d'Incarnation Caïazzo, qui ont trois autres enfants (Philippe Caïazzo, Anne-Marie Blanc et Armand Caïazzo). À l’âge de 8 ans, Bernard Caïazzo se passionne pour le football : « J'ai appris la géographie dans France Football en lisant les classements des championnats étrangers quand j'étais gosse »[Quand ?], dira-t-il. Après avoir effectué sa scolarité au lycée Thiers[2],[3] de Marseille, il est admis à l'ESSEC[4] (promotion 1977), et crée la première Junior-Entreprise de France, Junior ESSEC. À sa sortie de l'ESSEC, il travaille à New York, où il apprend les métiers du marketing. Il fonde la société Phone Marketing en 1980.

Carrière

Créateur des premières loges dans les stades

En 1983, il invente le système des loges qu’il met en place, pour la première fois, au Parc des Princes, à Paris. Il prolongera cette expérience dans de nombreux stades (La Beaujoire à Nantes, Parc Lescure à Bordeaux, etc.), y compris lors des rencontres de l'équipe de France, en 1986. Grâce notamment à un partenariat avec Michel Platini qui avait pré-enregistré un message pour l'occasion, il loue les loges aux entreprises. Il collabore de nouveau avec Michel Platini pour le lancement du magazine Mondial, en association avec Michel Denisot, Charles Biétry et le rugbyman Robert Paparemborde. Le magazine sera vendu à Canal+ qui le cédera ensuite au Groupe Lagardère. C'est durant cette période, à la fin des années 1980, que Bernard Caïazzo fréquente régulièrement le milieu du football professionnel. Il se lie d’amitié avec Oswaldo Piazza avec lequel il suivra l'Euro 84 en France.[réf. nécessaire]

Un passage à l’OM

En 1990, Bernard Caïazzo revend Phone Marketing, qu’il avait créée, pour 20 000 000 . Il achète la concession publicitaire et marketing de l'Olympique de Marseille (OM) à Bernard Tapie, de 1992 à 1994. Il participe indirectement[précision nécessaire] à l'aventure de la Ligue des Champions lors de l'édition 1992-1993, jusqu'à la finale contre le Milan AC, à Munich, au cours de laquelle l’OM devient le premier club de football français sacré champion d’Europe. À la suite de l'affaire VA-OM, Bernard Caïazzo se voit contraint de cesser son activité qui lui a fait perdre plusieurs millions d'euros. Bernard Tapie lui suggère de reprendre la présidence du club pour compenser les pertes de BCA. Mais, après avoir procédé à un audit des comptes et analysé la situation, Bernard Caïazzo refuse cette proposition.

Il participe alors au développement groupe Call Center Alliance (CCA), créé en 1994, dont l'activité concerne les centres d'appel.

Présidence de l'Association Sportive de Saint-Étienne (2004-...)

L’entrée chez les Verts

Bernard Caïazzo tente plusieurs fois de prendre la tête de l'AS Saint-Étienne. Au printemps 2003, il fait une offre au propriétaire Alain Bompard qui la refuse. Le , il entre officiellement dans le capital du club en s'associant à Jean-Claude Perrin et Thomas Schmider, et acquiert la majorité (52 %) d'Exodia, la holding de la SASP ASSE Loire. Il investit M€ pour racheter les actions de Bompard et Associés. Après la remontée des Verts en Ligue 1, au terme de la saison 2003-04, il s'oppose à la reconduction du contrat de Christian Villanova, directeur du recrutement de l'ASSE, qui revendique la gestion financière du club et le contrôle des transferts de joueurs. Face au désaveu qui touche son collègue, Frédéric Antonetti, l’entraîneur, décide de quitter le club, immédiatement suivi par le président Thomas Schmider qui avait accordé sa confiance au duo[5], lequel avait vendu ses parts deux semaines auparavant pour 1,5 M€.

Président de l'ASSE

Élu à l'unanimité par le conseil d'administration de la SASP ASSE Loire, Bernard Caïazzo devient, le vendredi , le 17e président de l'ASSE en remplacement de Thomas Schmider. Le mercredi , il rachète les parts de son principal soutien, Jean-Claude Perrin, en conflit avec la mairie de Saint-Étienne. Il devient alors le seul maître à bord. Dans une lettre adressée au maire de Saint-Étienne, Michel Thiollière, il précise ne pas souhaiter « faire de plus-value avec l’ASSE »[réf. nécessaire]. Michel Thiollière lui exprime sa reconnaissance, d’autant plus que Jean-Claude Perrin, qui avait critiqué publiquement le Groupe Casino et le maire de Saint-Étienne, disparaît de la scène.

Bernard Caïazzo, tout en restant un actionnaire légèrement majoritaire, s'associe avec Roland Romeyer. Lors de sa première saison, il convainc les dirigeants de Konica-Minolta de devenir les sponsors principaux de l'ASSE, dans le cadre d’un projet de développement de quatre ans. Dans le but de fédérer les supporters qui avaient réclamé le maintien de Frédéric Antonetti dans ses fonctions et la démission de la direction, Bernard Caïazzo propose à Oswaldo Piazza, le défenseur argentin de l'« Épopée des Verts » en 1976, de devenir ambassadeur du club.

Engagé au plan national, Bernard Caïazzo est nommé vice-président de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF) en 2006, vice-président de la Ligue de football professionnel (LFP) et membre de son conseil d'administration. Deux ans plus tard, il devient président du Collège Ligue 1 de l’UCPF.

Par manque de temps, il abandonne la gestion de sa société tout en demeurant président du conseil d'administration. Il cède une partie de ses parts fin 2005 (2,8 % soit 148 874 actions). À cette date, il dispose de 45,63 % du capital et 60,59 % des droits de vote de Client Center Alliance[6]. En 2008, Bernard Caïazzo finit par vendre sa société à la banque Lazard.

Avec Roland Romeyer

À la suite du départ d'Élie Baup de son poste d’entraîneur des Verts, son association avec Roland Romeyer connaît son premier heurt pendant l'intersaison 2006-2007, notamment quant au choix du technicien pour le remplacer (Roland Romeyer et Omar Da Fonseca souhaitent recruter Ivan Hasek tandis que Bernard Caïazzo penche plutôt pour Luis Fernandez). Après l'intronisation d’Ivan Hasek, le vice-président Roland Romeyer forme alors avec Bernard Caïazzo un attelage inédit puisqu'ils deviennent coprésidents de l'ASSE. Cependant leurs avis divergent sur l’opportunité de construire un nouveau stade : contrairement à son partenaire, Bernard Caïazzo écarte, en , toute possibilité de changement de stade. Il aura gain de cause. Au départ de Hasek, Laurent Roussey est nommé nouvel entraîneur des Verts par Roland Romeyer. Au bout de dix-huit mois, la direction du club se sépare de lui et promeut le duo Alain Perrin (entraîneur)-Damien Comolli (directeur sportif). En 2008, les deux présidents décident de prendre de la hauteur et confient la responsabilité de l’administration du club à Vincent Tong Cuong, directeur général. Cependant, en , excédé par les mauvais résultats sportifs et par une gestion désastreuse, Bernard Caïazzo invite Roland Romeyer à s’investir dans la direction opérationnelle de l’ASSE.

Nouvelle organisation avec Dominique Rocheteau

Un nouveau fonctionnement prévaut à la tête du club : Bernard Caïazzo devient président du conseil de surveillance, chargé des relations extérieures avec les instances du football et avec les partenaires économiques, et Roland Romeyer est intronisé président exécutif, poste qui lui permet de concentrer son action sur la gestion au quotidien. Il propose à Christophe Galtier d’occuper le poste d'entraîneur et met en œuvre, en même temps, un vaste plan d'économie. Il manque, malgré tout, M€ au club pour assainir ses finances. Grâce à ses relations, Bernard Caïazzo parvient à récupérer les fonds nécessaires et permet à l’ASSE de retrouver sa santé financière. Les difficultés vécues en commun conduisent le duo Caïazzo-Romeyer à atteindre rapidement son équilibre. En , Dominique Rocheteau rejoint le club en tant que vice-président chargé du domaine sportif, complétant ainsi le dispositif. Ce trio Roland Romeyer, Dominique Rocheteau et Christophe Galtier laisse le temps à Bernard Caïazzo de préparer l'avenir de l'ASSE.

Un plan sur trois ans pour l'ASSE

D'abord ville remplaçante pour accueillir des matchs de l’Euro 2016, Saint-Étienne est retenue officiellement, grâce en particulier à l’intervention de Michel Platini, président de l’UEFA et ancien Vert. La rénovation du stade Geoffroy-Guichard, engagée dès 2012, permet de rassembler, désormais, 42 000 personnes. En coordination avec Roland Romeyer, Bernard Caïazzo définit un plan sur trois ans avec, pour objectif, que l'ASSE devienne un club régulier du top 5 de la Ligue 1.

Qualification pour la Ligue Europa

L’ASSE lance le musée des Verts le , dont l'objectif est d’honorer les anciens joueurs qui ont contribué à la grande et longue histoire du club. Le projet 2014-2016 repose sur le stade rénové de 42 000 places, financé en grande partie par Saint-Étienne Métropole, sur un centre d’entraînement moderne à L'Étrat mais aussi sur la mise en valeur de principes de partage à tous les échelons du club.

Sur la période 2014-2016, en points cumulés, le club obtient la quatrième place de la Ligue 1, derrière le PSG, Lyon et Monaco. Pour sa part, l’ASSE est passée d’un budget de 50 à 72 M€, devenant ainsi le 7e budget en France. Le club se qualifie pour la quatrième fois d’affilée pour la Ligue Europa.

Président du syndicat Première Ligue

Le est créé un nouveau syndicat : Première Ligue, dont Bernard Caïazzo devient le président, qui réunit dix-neuf clubs de Ligue 1[7]. Il entraîne une réforme de la gouvernance de la LFP et débouche sur la démission de son président, Frédéric Thiriez[8].

Bernard Caïazzo, malgré l’opposition de Vincent Labrune président de l’OM, favorisera la nomination de Didier Quillot comme patron de la Ligue avec un nouveau modèle de gouvernance plus proche de l’organisation d’entreprise que du modèle ancien, trop administratif aux yeux des clubs pros[Lesquels ?].

Notes et références

  1. « Bernard Caïazzo à l'ASSE », sur asse-stats.com.
  2. « Bernard Caïazzo - Who's Who », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  3. « Caïazzo : "Galtier, notre petit Deschamps" », sur LaProvence.com, (consulté le )
  4. Manuel Jacquinet, « Bernard Caiazzo… le Bernard Tapie des centres d’appels ? (Crédit Lyonnais mis à part) », sur en-contact.com, .
  5. « Le président des Verts jette l'éponge », sur leparisien.fr, .
  6. « Client Center Alliance : Bernard Caïazzo a encore vendu 2,8% du capital depuis la mi-septembre », sur boursier.com, (consulté le ).
  7. « Les clubs de l'élite veulent leur «Première Ligue» », sur lefigaro.fr, .
  8. Rémi Dupré, « Football : Frédéric Thiriez, les raisons d’une démission surprise », sur lemonde.fr, .

Liens externes

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