Chronologie des relations internationales au XIXe siècle

Cet article retrace la chronologie des relations internationales du congrès de Vienne en 1815 au déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914.

Histoire des relations internationales de 1815 à 1830

Le nouvel ordre conservateur : 1815-1823

Les aspirations nationales et libérales 1823-1830

  • Janvier 1824 : Alexandre Ier propose la tenue d'un congrès sur la question grecque. Il propose d'appliquer à la Grèce un modèle analogue aux principautés danubiennes : séparation de la Grèce en trois grandes régions - Grèce orientale, Grèce méridionale et Grèce occidentale - qui obtiendraient une large autonomie. Les autres puissances européennes s'opposent à ce plan.
  •  : Débarquement des troupes égyptiennes de Méhémet Ali dans le Péloponnèse. Elles prennent Navarin.
  • Juin 1825 : Les Grecs demandent le secours du Royaume-Uni et sont même prêts à accepter le protectorat de ce dernier. Le ministre des Affaires étrangères, Georges Canning, n'y donne pas suite, mais il reconnaît l'état de belligérance des Grecs.
  •  : Ultimatum du tsar Nicolas Ier adressé au sultan exigeant le respect des clauses du traité de Bucarest.
  •  : Protocole de Saint-Pétersbourg signé entre le Royaume-Uni et la Russie. Les deux diplomaties émettent un plan prévoyant l'autonomie de la Grèce dans le respect de la suzeraineté turque. Les deux puissances reconnaissent chacune leur sphère d'influence : le Danube pour les Russes et la Méditerranée pour les Britanniques.
  •  : Prise de la ville de Missolonghi par les Turcs.
  • Octobre 1826 : Le Sultan accorde une plus large autonomie aux Serbes par le libre exercice du culte chrétien, l'impôt unique, des compétences dans les domaines scolaire et sanitaire et l'interdiction aux Turcs de résider en Serbie. Les troupes turques se maintiennent toutefois sur le territoire. Miloch Obrenovitch est reconnu comme prince héréditaire.
  •  : Prise de l'acropole d'Athènes par les Turcs.
  •  : Traité de Londres signé entre le Royaume-Uni, la Russie et la France. Le gouvernement du duc de Villèle vient s'immiscer dans le jeu russo-britannique dans la question grecque afin de consolider le prestige extérieur de la France et ainsi raffermir la position du roi. La France a également des ambitions en Méditerranée. Les trois puissances s'entendent pour une reconnaissance de l'autonomie grecque sous suzeraineté turque. La Grèce compterait une administration autochtone à l'exemple de la Serbie et les propriétés des Turcs pourraient être rachetées. Les trois puissances envoient chacune une flotte en Méditerranée.
  •  : Bataille de Navarin. La flotte turco-égyptienne est détruite par la flotte russo-franco-britannique à la suite d'un incident et de mauvaises interprétations. Le lien entre l'Empire ottoman et les puissances européennes est rompu.
  •  : Déclaration de guerre de la Russie à l'Empire ottoman. Grâce à la médiation du ministre français des Affaires étrangères La Ferronnays, le Royaume-Uni obtient que les opérations militaires russes restent cantonnées aux principautés danubiennes.
  •  : Méhémet Ali accepte les demandes franco-britanniques d'évacuation du territoire grec.
  • Septembre 1828 : Débarquement d'un corps expéditionnaire français sous le commandement du général Maison en Morée. La région est rapidement occupée.
  •  : Prise de Varna par les Russes.
  •  : Protocole de Londres signé entre le Royaume-Uni, la Russie et la France. Les trois puissances envisagent la constitution du territoire grec en monarchie héréditaire dont le roi recevrait l'investiture du sultan. Un transfert de population entre Grecs et Turcs est envisagé. Le sultan s'oppose à cette solution.
  •  : Prise d'Andrinople par les Russes. La route de Constantinople est ouverte, ce qui contraint le sultan à céder devant les puissances européennes.
  •  : Traité d'Andrinople signé entre le Royaume-Uni, la Russie, la France et l'Empire ottoman. Le Sultan doit reconnaître le nouvel État qui est une monarchie héréditaire. La Grèce est cependant limitée au Péloponnèse, la Livadie, l'Acarnanie, l'Eubée, les Cyclades et les Sporades. Jean Capo d'Istria assume la direction du nouvel État en attendant de trouver un monarque.
  •  : Naissance officielle de la Grèce (Protocole de Londres).

Histoire des relations internationales de 1830 à 1848

Les dissensions à l'heure des premiers mouvements libéraux et nationaux

  •  : Prise d'Alger par les troupes françaises. Dans les jours qui suivent, les Français occupent également Oran et Arzew.
  •  : Émeutes à Bruxelles qui donnent le signal de la guerre d'indépendance belge. Les territoires belges sont les plus peuplés du royaume des Pays-Bas mais ce sont les Hollandais qui monopolisent les postes administratifs. Cette trop grande distorsion provoque des frustrations qui explosent en révolution dans un contexte d'éclosion des mouvements nationaux.
  • La Révolution belge provoque des remous au sein des cours européennes car les frontières délimitées lors du congrès de Vienne sont une nouvelle fois remise en cause. Les grandes puissances sont les garantes de ces frontières. La question est d'autant plus cruciale que la Révolution se situe proche de la France. Le roi de Prusse mobilise ainsi plus de 60 000 soldats près du Rhin et le tsar Nicolas Ier fait de même et fait stationner ses troupes en Pologne. Le Royaume-Uni adopte une attitude ambiguë dans la mesure où il ne peut pas plaider pour une solution qu'il a toujours rejetée auparavant et qui plus est renforcerait la prédominance russe mais il craint la dislocation de l'État hollandais qui était destiné à freiner les ambitions françaises. Il craint un possible rattachement de la Belgique à la France.
  •  : Le ministre français des Affaires étrangères, Mathieu Molé, proclame que la France n'interviendra pas en Belgique afin de ne pas inquiéter les autres puissances. La France cherche avant tout à trouver un accord avec le Royaume-Uni.
  •  : Délégation du gouvernement provisoire belge emmené par Gedebien à Paris afin d'obtenir un engagement du nouveau régime français. Louis-Philippe préfère s'abstenir afin de pas heurter les autres puissances qui craignent de l'expansion révolutionnaire.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Belgique.
  •  : Émeutes à Varsovie. Les Polonais en chassent les Russes. Les insurgés comptent sur l'effet belge et sur le soutien de la France. Ce mouvement national polonais paralyse l'action du tsar contre les Belges car il doit maintenir son armée en Pologne.
  •  : L'Assemblée constituante belge choisit comme régime la monarchie constitutionnelle.
  •  : Protocole de Londres qui reconnaît l'indépendance de la Belgique. Les grandes puissances doivent désormais en définir les modalités. Cette rupture dans les relations internationales depuis 1815 est due au nouveau rapport de force. Le Royaume-Uni, qui a conservé sa ligne depuis Castlereagh, s'est trouvé renforcé par le changement de pouvoir en France. Les autres puissances, partisanes de l'intervention, n'en avaient pas forcément les moyens, l'Autriche préférant se concentrer sur la question italienne et la Russie sur la question polonaise. La Prusse, esseulée, ne peut rien faire.
  •  : Traité de Londres proclamant la neutralité de l'État belge garantie par les grandes puissances. Ces dernières fixent également les frontières du nouvel État. Le duché de Limbourg et le Luxembourg échoient aux Pays-Bas. Cette partition est contestée par la Belgique qui est appuyée par la France. La clause de neutralité atténue les velléités françaises d'expansion vers le Rhin. La France renonce ainsi à son expansion séculaire en direction de ses « frontières naturelles ». Le Royaume-Uni cherche ici à protéger le port d'Anvers, porte d'entrée de l'Escaut et point essentiel pour l'exportation des produits industriels britanniques.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Pologne à la suite du refus du tsar Nicolas Ier d'accepter une Constitution libérale et le retour aux frontières de 1772. Les Polonais espèrent toujours le soutien de la France mais le contexte international a changé. La France fait savoir qu'elle n'interviendrait que dans un pays limitrophe. Le Royaume-Uni craint une extension de l'influence française à l'Est et préfère pour l'instant le maintien de la Russie. Les autres puissances craignent également une contagion révolutionnaire à partir de la France malgré la prudence affichée de Louis-Philippe.
  •  : Les Belges offrent le trône de Belgique au duc de Nemours, le fils de Louis-Philippe.
  •  : Révolution à Modène qui chasse François d'Este.
  •  : Louis-Philippe refuse le trône de Belgique pour son fils car il maintient sa ligne politique. Il ne souhaite pas profiter de la situation pour obtenir des avantages territoriaux et veut préserver la bonne entente avec Londres.
  •  : Constitution d'un gouvernement provisoire des provinces unies d'Italie à Bologne. Il proclame l'abolition du pouvoir temporel du pape. L'Autriche intervient très rapidement afin de faire taire ces mouvements libéraux et nationaux.
  •  : Répression des mouvements libéraux italiens par les troupes autrichiennes qui reprennent en main le nord de la péninsule italienne. L'Autriche provoque ainsi le jonction entre le libéralisme et le nationalisme italien.
  •  : Les Belges choisissent comme roi Léopold de Saxe-Cobourg.
  •  : Traité des Dix-huit articles. La Luxembourg revient à la Belgique.
  •  : Entrée de Léopold Ier de Belgique à Bruxelles.
  • 1er août 1831 : Entrée des troupes hollandaises en Belgique. Elles s'emparent d'Anvers.
  •  : Intervention militaire française en Belgique afin de protéger le nouvel État. Cette intervention est décidée en concertation avec les autres puissances et permet à la France d'obtenir un nouveau succès international. Les troupes hollandaises ne progressent plus sur le territoire belge mais conserve la forteresse d'Anvers.
  •  : Reprise de Varsovie par les troupes russes. La répression est terrible et provoque l'exil de nombreux Polonais, notamment en France.
  •  : Traité des Vingt-quatre articles. Le Luxembourg est finalement partagé entre la Belgique et les Pays-Bas mais ces derniers conservent le duché de Limbourg et Maastricht. Les Pays-Bas ne reconnaissent pas ce traité.
  • Novembre 1831 : Invasion de la Palestine et de la Syrie par les troupes égyptiennes de Méhémet Ali marquant le début de la première guerre turco-égyptienne (1831-1833). Le Sultan avait promis ces provinces au pacha d'Égypte en contrepartie de son intervention en Grèce. Cette intervention a permis au pacha d'Égypte de se rendre compte du déclin de la puissance ottomane et du rôle qu'il pouvait désormais aspirer à jouer en Méditerranée orientale.
  •  : Occupation d'Ancône par un corps expéditionnaire français à la demande du pape. L'Autriche ne réagit pas afin d'éviter un affrontement général qui affaiblirait ses positions en Italie. La France, ici, affirme qu'elle est désormais en mesure de mener une politique autonome.
  •  : Statut organique de Nicolas Ier abolissant le statut d'autonomie du royaume de Pologne.
  •  : Banquet d'Hambach offert aux émigrés polonais au cours duquel les couleurs rouge, noir et or sont arborées. Les participants réclament l'application de mesures libérales ainsi que la constitution d'un État allemand. Ici aussi, le libéralisme fait la jonction avec le nationalisme.
  •  : Les grandes puissances imposent Othon de Wittelsbach, fils de Louis Ier de Wittelsbach, roi de Bavière, sur le trône de Grèce.

L'entente cordiale franco-britannique

Le temps des tensions

Histoire des relations internationales de 1848 à 1871

Le Printemps des peuples 1848-1849

Le retour à l'ordre conservateur 1849-1850

  •  : Charles-Albert reprend les hostilités avec l'Autriche. Il profite des déboires de cette dernière en Hongrie pour espérer en tirer profit.
  •  : Bataille de Novare. Les troupes piémontaises sont écrasées par les Autrichiens.
  •  : Le Parlement de Francfort élit empereur du Reich, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV. Par ce geste, les députés de Francfort font le choix d'une « Petite Allemagne », c'est-à-dire sans l'Autriche. Le roi de Prusse refuse car il ne veut pas devoir son trône à une assemblée révolutionnaire. Ce refus marque l'échec définitif du Parlement de Francfort.
  •  : Proclamation de l'indépendance de la Hongrie et de la déchéance de la dynastie Habsbourg par le Parlement hongrois.
  •  : Expédition de Rome. La France envoie un corps expéditionnaire à Rome commandé par le général Oudinot. Ce dernier doit permettre le rétablissement du pape Pie IX et empêcher une main mise autrichienne.
  • 1er mai 1849 : Le chancelier autrichien Schwarzenberg demande l'aide du tsar Nicolas Ier pour réprimer le mouvement national hongrois. Ce dernier lui accorde si bien que la Hongrie doit désormais lutter sur deux fronts. L'Autriche peut également compter sur l'hostilité des Tchèques, Croates et Serbes à l'égard des Hongrois.
  •  : Union restreinte signée entre la Prusse, la Saxe et le Hanovre. Cette union s'élargit progressivement à 28 États. La France soutient la politique de Radowitz, espérant ainsi obtenir des compensations dans le Palatinat et la rive gauche du Rhin. À l'inverse, le tsar s'inquiète de la naissance d'une si imposante puissance à ses frontières et fait savoir à Frédéric-Guillaume IV qu'il interviendrait militairement.
  •  : Capitulation de la République romaine face au corps expéditionnaire français du général Oudinot. Ce dernier rétablit le pape dans son entière autorité. Ce revirement français provoque la perte de confiance des libéraux italiens envers la France. L'opinion publique française est partagée entre les catholiques et les républicains. L'Autriche est satisfaite de voir la France s'enfermer dans ses contradictions. Cela lui permet d'asseoir son hégémonie sur la péninsule italienne.
  •  : Traité de Milan signé entre l'Autriche et le Royaume de Sardaigne. Le royaume de Piémont-Sardaigne renonce à ses prétentions sur le royaume lombardo-vénitien et doit payer une lourde indemnité de guerre.
  •  : Capitulation hongroise. L'Autriche sort de la tourmente tandis que le prestige du tsar sort grandit de cette crise. Il devient le champion de l'ordre européen.
  • Octobre 1849 : La Saxe et le Hanovre se retirent du projet prussien devant les pressions russes.
  •  : Convention de Munich signée entre la Bavière, le Wurtemberg, la Saxe et le Hanovre à l'initiative de l'Autriche.
  •  : Traité de Berlin signé entre le Danemark et la Prusse. La Prusse reconnaît au roi de Danemark la possession des duchés de Schleswig et Holstein mais ces derniers ne peuvent être rattachés au Danemark. C'est une union personnelle.
  • Octobre 1850 : Affaire de Hesse-Cassel. L'Electeur de Hesse-Cassel, en proie à une révolte populaire libérale, en appelle à la Confédération germanique qui décide d'envoyer une force armée bavaroise pour réprimer le mouvement. La Prusse dénie à la Confédération germanique le droit d'intervenir au sein d’un membre de l'Union restreinte. Elle voit d'un mauvais œil les forces armées d'un allié de l'Autriche intervenir dans un État sur lequel elle possède un droit de passage militaire. La Prusse occupe la Hesse-Cassel. L'Autriche reçoit le soutien de la Russie.
  •  : Accords d'Olmütz conclus entre l'Autriche et la Prusse plus connue sous le nom de Reculade d'Olmütz. L'Autriche obtient de la Prusse l'annulation de l'Union restreinte, la fin de la mobilisation générale en Prusse et l'acceptation de l'intervention militaire bavaroise en Hesse-Cassel. La Confédération germanique est rétablie dans ses statuts de 1815. Schwarzenberg n'est tout de même pas parvenu à obtenir l'adhésion des autres puissances à son projet d'entrée de l'Autriche dans la Confédération.

L'éclatement du consensus du congrès de Vienne 1850-1858

  • Décembre 1852 : Querelle des Lieux Saints. Le tsar estime qu'il est temps de profiter de l'affaiblissement de l'Empire ottoman pour relancer sa politique extérieure en direction des Détroits. Il décide de relancer la « question d'Orient » par un prétexte, celui de la protection des Lieux Saints. La France est la garante de ces derniers depuis 1536 mais le dynamisme des religieux orthodoxe en Palestine sert de prétexte au tsar pour réclamer la protection des Lieux Saints. L'intervention du sultan en faveur de la France provoque un glissement des réclamations du tsar. Il réclame dorénavant la protection des populations orthodoxes de l'Empire ottoman. Cela lui permettrait de s'ingérer dans les affaires internes de l'Empire.
  •  : Traité de commerce signé entre l'Autriche et la Prusse qui prévoit l'abaissement des droits de douanes entre les États du Zollverein et l'Autriche. Ce traité maintient l'Autriche à l'écart de l'ensemble économique allemand.
  • Mai 1853 : L'ambassadeur russe en poste à Constantinople, Menchikov, présente une note au sultan dans laquelle il réclame la protection des sujets orthodoxes de l'Empire ottoman.
  •  : Rupture des relations diplomatiques entre l'Empire ottoman et la Russie à la suite du refus du sultan de céder aux injonctions russes. Ce dernier reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni.
  • Juin 1853 : Le Royaume-Uni et la France envoient une escadre au large de Constantinople afin d'assurer la protection des Détroits contre les ambitions russes.
  •  : L'Empire ottoman déclare la guerre à la Russie ouvrant ainsi la Guerre de Crimée (1853-1856)
  •  : Bataille de Sinop. La flotte russe remporte une victoire sur la flotte ottomane et prend ainsi le contrôle de la mer Noire.
  •  : Royaume-Uni et France déclarent la guerre à la Russie.
  •  : Conférence de Vienne réunissant le Royaume-Uni, la France et l'Autriche. Les trois puissances s'entendent sur les quatre points que doit respecter la Russie pour mettre un terme au conflit : renoncement des Russes à leur influence dans les principautés danubiennes, garantie internationale collective pour les populations orthodoxe de l'Empire ottoman, liberté de navigation dans les bouches du Danube et révision des conditions de circulation dans les Détroits.
  •  : Ultimatum de l'Autriche à la Russie. L'Autriche avait promis qu'elle s'engagerait dans la guerre avec les troupes fédérales de la Confédération germanique.
  •  : Le royaume de Sardaigne entre dans l'alliance franco-britannique. Le roi de Sardaigne s'engage à envoyer des troupes en Crimée. En contrepartie, le Royaume-Uni et la France s'engagent à soutenir les prétentions sardes dans le nord de l'Italie. Cette manœuvre était surtout destinée à accélérer l'intervention de l'Autriche.
  • Février 1855 : La Diète de Francfort se prononce contre une intervention militaire contre la Russie. La Prusse estime que suivre l'Autriche est un signe de faiblesse.
  •  : Prise de Sébastopol par les troupes franco-britannique.
  •  : Fin de la guerre de Crimée.
  •  : Ouverture de la conférence de Paris réunissant le Royaume-Uni, la France, l'Autriche, la Sardaigne, l'Empire ottoman et la Russie sur la base des quatre points élaborés à Vienne.
  •  : Traité de Paris. Les principautés danubiennes échappent à l'influence russe. La Russie doit même céder le district de Boudjak à la Moldavie. Les sujets chrétiens du Sultan font l'objet d'une garantie internationale et le rôle de défenseur de la foi du tsar est éliminé. La navigation sur le Danube devient libre et la mer Noire est neutralisée. Ces clauses satisfont le Royaume-Uni, servi par l'immense diplomatie de Palmerston. Cavour, pour sa part, n'obtient aucun avantage territorial mais la conférence de Paris lui permet de diffuser ses thèses sur l'équilibre de la péninsule. La position de l'Autriche est fragilisée par la disparition du front austro-russe qui tenait depuis 1813.
  •  : Création de la Société nationale qui œuvre pour l'unité italienne sous l'égide de Victor-Emmanuel de Savoie.

Le nouvel équilibre européen 1858-1871

Histoire des relations internationales de 1871 à 1885

L'hégémonie britannique dans le monde et allemande en Europe

  •  : convention signée entre l'Allemagne et la France selon laquelle est admis le paiement anticipé de l'indemnité de guerre contre l'évacuation graduelle des territoires occupés.
  •  : gouvernement Mac-Mahon en France de tendance monarchiste et catholique mal accueilli par Bismarck qui préfère une République isolée.
  •  : convention signée entre l'Allemagne et la Russie par laquelle les deux puissances nouent une alliance défensive.

Convention signée entre la Russie et l'Autriche-Hongrie selon laquelle les deux empereurs s'engagent à se consulter en cas d'agression d'une tierce puissance.

  •  : évacuation des derniers départements français par l'armée allemande. Bismarck veut tout mettre en œuvre pour isoler la France.
  •  : entente des Trois Empereurs à la suite de l'intégration de l'Allemagne dans les accords russo-autrichiens.
  •  : loi militaire en France portant de 3 à 4 le nombre de bataillons dans chaque régiment, sans augmenter pour autant les effectifs, ce qui revient à former davantage de sous-officiers et d'officiers. Bismarck y voit une intention de la France de préparer la guerre. Cet événement ouvre une crise franco-allemande.
  • 1er août 1875 : insurrection nationaliste qui éclate dans le sud de l'Herzégovine contre les populations islamisées de la région. Le mouvement s'étend en Bosnie.
  •  : insurrection nationaliste en Bulgarie contre les Turcs.
  • Mai 1876 : répression de l'insurrection bulgare par les bachi-bouzouks qui provoque une vive émotion internationale.
  • Juin 1876 : déclaration de guerre de la Serbie et du Monténégro à l'Empire ottoman en soutien de la révolte bulgare. Seule la Russie se déclare prête à intervenir en faveur des Bulgares.
  •  : Entrevue de Reichsatdt entre le chancelier Andrassy et le ministre des Affaires étrangères russe Alexandre Gortchakov. Les deux hommes jettent les bases d'un partage de l'Empire ottoman en zones d'influence.
  •  : armistice signé entre les belligérants des Balkans sous la menace d'une intervention militaire russe.
  •  : ouverture de la conférence de Constantinople sous l'égide du Royaume-Uni. Russie et Royaume-Uni s'opposent sur le sort de l'Empire ottoman, les Britanniques désirant maintenir l'intégrité de l'Empire.
  •  : fin de la conférence de Constantinople. Le sultan Abdülhamid II octroie une Constitution à l'Empire mais affirme en même temps l'indivisibilité de l'Empire. C'est un échec pour Saint-Pétersbourg.
  •  : convention signé entre la Russie et l'Autriche-Hongrie par laquelle cette dernière affirme sa neutralité en cas de conflit avec l'Empire ottoman en échange de la Bosnie-Herzégovine.
  •  : déclaration de guerre de la Russie à l'Empire ottoman.
  •  : déclaration de guerre de la Roumanie à l'Empire ottoman.
  •  : prise de Kars par l'armée russe qui avance ensuite vers Trébizonde.
  • . Déclaration de guerre de la Serbie à l'Empire ottoman. Capitulation de la forteresse de Plevna ouvrant ainsi aux Russes la plaine d'Andrinople. Cette soudaine offensive russe inquiète toutes les autres puissances étrangères.
  •  : Lord Salisbury fait savoir à Saint-Pétersbourg que le Royaume-Uni n'acceptera pas l'installation d'une puissance étrangère à Constantinople. Londres envoie croiser son escadre de Méditerranée dans les parages du Bosphore.
  •  : Traité de San Stefano signé entre la Russie et l'Empire ottoman particulièrement avantageux à la Russie.

Histoire des relations internationales de 1885 à 1914

Voir aussi

Articles connexes

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