Caderousse

Caderousse est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Caderousse

La façade de l'hôtel de ville avec marques (plaques noires à gauche) des inondations historiques de 1827, 1840 et 1856.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Réuni d'Orange
Maire
Mandat
Christophe Reynier-Duval
2020-2026
Code postal 84860
Code commune 84027
Démographie
Gentilé Caderoussiens
Population
municipale
2 661 hab. (2018 )
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 13″ nord, 4° 45′ 25″ est
Altitude 27 m
Min. 23 m
Max. 40 m
Superficie 32,39 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Avignon
(banlieue)
Aire d'attraction Orange
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Orange
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Caderousse
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Caderousse
Géolocalisation sur la carte : France
Caderousse
Géolocalisation sur la carte : France
Caderousse
Liens
Site web http://www.caderousse.fr/

    Géographie

    Caderousse est un village vauclusien, situé au bord du Rhône. Le village est entouré par une digue en pierre du XIXe siècle, percée seulement de deux portes, qui le protégeait des fréquentes crues du Rhône jusqu'aux travaux d'aménagement de la CNR dans les années 1960-1970.

    Localisation

    Le village de Caderousse est situé par la route à 6 km d'Orange, 50 km de Nîmes et 25 km d'Avignon, préfecture de Vaucluse.

    Communes limitrophes de Caderousse
    Chusclan (Gard), Codolet (Gard) Piolenc
    Laudun-l'Ardoise (Gard) Orange
    Montfaucon (Gard)

    Accès et transports

    La route départementale 17 traverse la commune du nord-est au sud-est en passant par le bourg, et la route départementale 237 traverse la commune du nord au sud en passant par l'ouest de celle-ci.

    L'autoroute la plus proche est l'autoroute A9 qui traverse même une toute petite partie de son territoire au sud-est, sans pour autant qu'il n'y ait d'entrée ou de sortie. De ce fait, l'autoroute A7 est donc tout aussi accessible, le point d'entrée commun étant le péage au niveau de l'échangeur d'Orange, sortie numéro 21.

    Relief et géologie

    La commune est relativement plate, avec une altitude minimale de 23 mètres et une altitude maximale de 40 mètres. C'est à l'ouest, sur l'ile de la Piboulette et à proximité du barrage, que se trouve le point le plus haut.

    Les sols sont principalement alluvionnaires.

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

    Hydrographie

    La Rhône s'écoule le long de sa bordure ouest et sud où l'Aigues vient le rejoindre après l'avoir longé un certain temps. Se rajoutent de nombreux petits cours d'eau et canaux comme la Mayre des Cairannes.

    Îles et presqu'îles

    On compte plusieurs îles sur la commune. La principale, sur le Rhône, est l'île de la Piboulette. En 1809, alors propriété privée de Mme Gramont, l'île était reliée aux rives du Rhône par deux bacs à traille, l'un côté Vaucluse, l'autre côté Gard. En 1883, une proposition de bacs est soutenue par les municipalités de Caderousse et Orange. Leurs installations sont en partie financées par ces communes, qui prennent en charge les rampes et chemins d'accès. Ils furent utilisés jusqu'à la Seconde Guerre mondiale[2]. Il existe aussi des presqu'îles comme celle au sud du bourg, qui abrite entre autres le mas de la Piboule et ses terres, ou encore l'île du Colombier au nord-ouest de la commune.

    Plaques portant mention des crues historiques du Rhône.

    Ce sont généralement d'anciennes îles du Rhône que les sédiments et le travail des hommes (endiguement, etc.) ont transformées.

    Inondations et réparations répertoriées

    De par son emplacement en bordure du Rhône, mais aussi de par les nombreux cours d'eau qui sillonnent la commune, le territoire de celle-ci a été inondé à plusieurs reprises dans son histoire. Parmi ces inondations, on peut noter celles dont on garde encore des traces.

    La plus ancienne a eu lieu en 1226, où, par une crue du Rhône, Caderousse, ainsi qu'Avignon, sont inondées. Puis, le , à 8 h du matin, où le Rhône saute les digues et les remparts et détruit le quartier des cabanes (80 maisons), puis inonde la ville vers 3 h de l'après-midi. Cette inondation est qualifiée dans les textes « AD MEMORIAM AETERNAM ». Par la suite, on compte de nombreuses autres crues du Rhône ou de l'Aigues, dont celles de 1755 et de 1856[3].

    Climat

    La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[4]. Depuis 2009, la ville d'Orange dispose d'une station météorologique en ville[5].

    Données météorologiques d'Orange de 1961 à 1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 2,6 4,4 7,2 10,8 14,4 17 16,3 13,8 9,7 4,9 1,9 8,7
    Température moyenne (°C) 5,4 6,9 9,4 12,5 16,4 20,2 23,3 22,5 19,4 14,7 9,1 5,7 13,8
    Température maximale moyenne (°C) 9,4 11,3 14,4 17,8 22,1 26,1 29,6 28,8 25 19,7 13,3 9,5 18,9
    Ensoleillement (h) 132 137,1 192,5 230,4 264,6 298,9 345,3 310,7 237,6 187,1 135,2 123,8 2 595,3
    Précipitations (mm) 44,4 57,5 61,1 58,9 72,4 43,6 27,8 56,3 67,6 97,4 57,7 48,9 693,4
    Source : [6]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    9,4
    1,3
    44,4
     
     
     
    11,3
    2,6
    57,5
     
     
     
    14,4
    4,4
    61,1
     
     
     
    17,8
    7,2
    58,9
     
     
     
    22,1
    10,8
    72,4
     
     
     
    26,1
    14,4
    43,6
     
     
     
    29,6
    17
    27,8
     
     
     
    28,8
    16,3
    56,3
     
     
     
    25
    13,8
    67,6
     
     
     
    19,7
    9,7
    97,4
     
     
     
    13,3
    4,9
    57,7
     
     
     
    9,5
    1,9
    48,9
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
    Vaucluse Canton d'Orange moyenne nationale
    Ensoleillement 2 595 h/an 2 800 h/an 1 973 h/an
    Pluie 693 mm/an 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an
    Neige 4 j/an 14 j/an
    Vent 110 j/an, essentiellement du mistral
    Orage 23 j/an 22 j/an
    Brouillard 31 j/an 40 j/an
    Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
    Records de températures minimales °C (Année) -13,4 (1985) -14,5 (1956) -9,7 (2005) -2,9 (1970) 1,3 (1979) 5,7 (1984) 9,0 (1953) 8,3 (1974) 3,1 (1974) -1,1 (1973) -5,4 (1952) -14,4 (1962)
    Records de températures maximales °C (Année) 20,3 (2002) 23,0 (1960) 27,2 (1990) 30,7 (2005) 34,5 (2001) 38,1 (2003) 40,7 (1983) 42,6 (2003) 35,1 (1966) 29,6 (1985) 24,6 (1970) 20,2 (1983)
    Source : https://www.linternaute.com/ville/ville/climat/25721/orange.shtml

    Urbanisme

    Typologie

    Caderousse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[10] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orange dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,3 %), terres arables (28,5 %), eaux continentales[Note 3] (12 %), forêts (8,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), cultures permanentes (2,6 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].

    Toponymie

    La forme la plus ancienne attestée est Cadarossa (1060)[17]. Elle ne donne pas d'indication précise sur l'origine du nom de la commune. Les toponymistes avancent donc un possible *kador, avec sens de rivière, ou le nom d'une personne gauloise Cataros ou Catarius, avec suffixe pré-celtique -ossa[18].
    Le nom en provençal est Cadarousso.

    Histoire

    Préhistoire

    À Miemart, tout près de Caderousse, furent découverts lors de prospections archéologiques menées par le service régional d'archéologie d'Aix-en-Provence, des outillages lithiques (lames) liés au Néolithique.

    Antiquité

    Hannibal traversant le Rhône à la hauteur de Caderousse.

    Lors de la deuxième guerre punique, après avoir évité de s’attaquer aux villes grecques de Catalogne, Hannibal Barca pénétra en Gaule. On pense que, après avoir franchi les Pyrénées au col du Perthus et établi son campement près de la ville d’Illibéris[19] — actuelle Elne à proximité de Perpignan —, il se dirigea sans encombre jusqu’au Rhône, où il arriva en septembre -218 avant que les Romains ne puissent empêcher son passage, à la tête de quelque 38 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 37 éléphants de guerre[20]. L'hypothèse la plus probable est qu'il fit traverser son armée à la hauteur de Caderousse où se situaient les Insulae Furianae selon le relevé C du cadastre d'Orange[21].

    La colonisation romaine a laissé sur place une tête colossale de Jupiter et un autel taurobolique dédié à Junon[22].

    Moyen Âge

    Le premier seigneur connu est Robert de Caderousse qui, en 1060, signa un acte de donation à l'abbaye Saint-Victor de Marseille[22]. Par contre, les archives provenant de la commune ne vont pas au-delà du XIe siècle, elles ont été détruites par les inondations successives du Rhône[23].

    Après le traité de Meaux, qui déposséda Raymond VII de Toulouse de tous ses fiefs, celui-ci fit appel à l'empereur Frédéric II. Celui-ci lui rendit le Comtat Venaissin en 1234, un an plus tard, il lui accorda, à nouveau, la suzeraineté sur Carpentras, Entraigues et Caderousse. Hommage lui en fut prêté en 1236[22].

    Bertrand de Laudino, viguier-capitaine de Nice (1365), fut seigneur de Caderousse.

    Clément VII donna ce fief et celui de Mornas à Bernardon de la Salle en 1378[23].

    Renaissance

    En 1562, après s'être emparés de Mornas, les protestants investirent le village vidé de ses habitants. Mais l'approche des troupes pontificales conduites par Fabrice Serbelloni, les fit se retirer. Ils revinrent en 1573, et réussirent à s'infiltrer dans la cité par une brèche pratiquée dans la maison de Bertrand Gastineau. Les 200 cavaliers qui s’apprêtaient à investir la place ne purent le faire, à cause de l'alerte déclenchée par Antoine Tacussel, un prisonnier qui avait réussi à fuir. Quant à Gastineau, il fut arrêté, incarcéré puis roué en place publique à Avignon[24].

    Entretemps, l'évêque d'Orange, Philippe de La Chambre de Maurienne, avait dû se retirer à Caderousse avec son chapitre car sa cité était aux mains des calvinistes. Son successeur, Jean de Tulle, ne put revenir dans son palais épiscopal qu'en 1597[24].

    Le château accueillit successivement les rois François Ier, le , Charles IX, en 1564 et Henri III, en 1575[24].

    Trois violentes épidémies de peste ravagèrent la commune en 1586, 1627 et 1640[25].

    La seigneurie fut érigée en duché, le , par bulle pontificale en faveur de Just-André-François d'Ancézune-Cadard, aide de camp de Louis XIV[24].

    L'année 1668 vit l'installation de deux ordres de moniales : les bénédictines de Sarrians et les bernardines de Vienne[3].

    Période moderne

    Au cours de l'hiver 1709, la pénurie de grains à Avignon fut telle que le vice-légat Sinibaldo Doria s'adressa au Conseil de Ville pour obtenir du blé. Il y eut tergiversation puis refus. L'armée pontificale se mit donc en marche pour assiéger les récalcitrants. Le siège fut effectif le . Quelques coups de canons ouvrirent les portes et les réserves furent apportés dans la cité papale[26].

    L'Hôtel-Dieu fut rebâti au cours de l'année 1712 et Caderousse fut érigée en ville contre 600 livres en 1754[26].

    En 1767, par testament, André-Joseph d'Ancézune donna son duché aux Grammont, ces derniers en restèrent ducs jusqu'à la Révolution[25].

    Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    Dans le milieu du XIXe siècle, la plaine fertilisée par les alluvions du fleuve produisait des céréales, de la garance et étaient plantées en mûriers pour élevages des vers à soie[23].

    Période contemporaine

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin est parachuté en Provence, avec deux autres resistants, dont Hervé Monjarret jeune radio de vingt ans formé à Londres. Hervé est accueilli par l'abbé Miral, dans son presbytère de Caderousse. Ce fut de là que les premières liaisons radio de la Résistance Française parvinrent à Londres[25].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Hôtel de ville de Caderousse.
    Liste des maires successifs depuis 1947
    Liste plus complète ici
    Période Identité Étiquette Qualité
    octobre 1947 mars 1959 Jean Farjon    
    mars 1959 1968 Joseph Reynaud    
    1968 mars 1977 Ernest Capdeville PCF  
    mars 1977 mars 1983 Gaston Serguier DVG  
    mars 1983 mars 2001 Pierre Cuer DVD  
    mars 2001 2002 Jean-Marie Roche RPR  
    2002 2020 Serge Fidèle UMP Commercial interne
    2020 En cours Christophe Reynier-Duval    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Administration municipale

    Le conseil municipal de la ville est composé de 23 élus répartis de la manière suivante :

    GroupePrésidentEffectifStatut
    « En Action Pour Caderousse[27] »
    Divers
    Christophe REYNIER-DUVAL18[28]majorité
    « Caderousse notre village [27] »
    Divers
    Serge FIDELE5 [28]opposition

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2006[29].

    La Communauté de Communes du Pays Réuni d'Orange (CCPRO) a pour compétence la collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement.

    La commune possède une déchèterie au sud-est.

    Fiscalité locale

    L'imposition des ménages et des entreprises à Caderousse en 2009[30]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)7,22 %0,00 %7,55 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)13,47 %0,00 %10,20 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)33,93 %0,00 %28,96 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)00,00 %21,58 %13,00 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[31]).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

    En 2018, la commune comptait 2 661 habitants[Note 4], en diminution de 3,13 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +1,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 5412 7862 7283 1373 1693 2623 1303 2093 400
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1683 1583 1113 1503 0253 1043 0602 9352 819
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6572 5992 5291 9081 8331 7591 6701 6361 759
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 6801 6672 0272 0072 2602 4962 6832 7122 738
    2017 2018 - - - - - - -
    2 6672 661-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    • 1269 = 256 feux (Enquêtes administratives d’Alphonse de Poitiers).
    • 1302 = 194 feux. Assemblée réunie le 31 octobre. AC Cad, DD I.
    • 1364 = 173 feux. Assemblée réunie pour désigner un syndic chargé d’emprunter aux trésoriers du comtat une aide pour construire les murailles de Caderousse.
    • 1414 = 180 maisons sur le premier cadastre détenu à l'Hôtel de ville.
    • 1566 = 1 908 habitants. Dénombrement des personnes et des grains dans 454 communautés du comtat ; BM Carpentras .ms 797.
    • En 1568, on trouve 450 maisons, mais en 1592, soit 24 ans plus tard, il n'y a plus que 400 maisons, d’après la relation de la visite faite par le marquis de Gargua, général des Armées. Archives vaticanes t 20, légation d’Avignon.
    • 1763 = 800 maisons.
    • 1851 = 3 400 habitants.
    • 1886 = 3 060 habitants.
    • 1901 = 2 657 habitants.

    En 1921, on comptabilise 1 908 habitants, c'est le premier recensement après le conflit de 14/18, qui se solde par un véritable désastre pour la commune (voir le monument aux morts, sur lequel sont inscrits les noms de 106 Caderoussiers). Ensuite, c’est la fuite progressive puisqu'en 1946, on descend à 1 636 habitants pour remonter en 1962 à 1 880 habitants et redescendre en 1968 à 1 667 habitants. Depuis cette date, la progression moyenne est de 28 habitants l'an.

    Enseignement

    L'on trouve sur la commune une école maternelle et une école élémentaire, regroupées dans le groupe scolaire Jean-Moulin[36]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège Jean-Giono à Orange[37], puis au lycée polyvalent régional de l'Arc, toujours à Orange[38].

    Sports

    Les contreforts de l'église gothique de Caderousse.

    On trouve plusieurs stades sur la commune, ainsi qu'un centre de loisirs et un centre équestre, tous deux au nord de l'agglomération.

    Parmi les clubs sportifs, on peut citer U.S Caderoussienne qui est l'équipe de football de Caderousse.

    Santé

    L'hôpital de Caderousse est une institution charitable qui fut fondée en 1271 et dont les dernières transformations datent de 1999. Au cours de ses huit siècles d'existence, il fut successivement appelé : hôpital des pauvres, Hôtel Dieu, bureau de bienfaisance, hôpital laïque des pauvres, hospice de Caderousse, hôpital public, maison de retraite. C'est actuellement un E.H.P.A.D (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).

    Cultes

    Culte catholique en l'église Saint-Michel dont une des restaurations datée de 1478 comme en fait foi la date gravée au-dessus de l'autel d'une de ses chapelles[39]. Son abside romane à l'intérieur a été refaite à l'extérieur en gothique flamboyant[3]. La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[40].

    Économie

    Agriculture

    Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange.

    Compagnie nationale du Rhône

    Située au bord du Rhône, la commune héberge un aménagement exploité depuis 1975 par la Compagnie nationale du Rhône. Il est constitué de deux sites : au nord, un simple pont-barrage 44,11017, 4,71039 menant à Codolet (Gard) et au sud un complexe 44,09603, 4,72324 comprenant un pont-barrage, une centrale hydro-électrique de 156 MW et une écluse.

    La CNR gère également sur ses terrains la zone d'activités (ZA) des Islons 44,09604, 4,72976 où sont implantés un dépôt de gaz Primagaz et des bureaux d'études liés à l'activité de la CNR.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le patrimoine de Caderousse :

    Le vieux village

    Au cœur du village, on trouve les vestiges du château de la maison d’Ancezune, ainsi que la chapelle seigneuriale, au sud.

    À proximité, on trouve l'église Saint-Michel de Caderousse de style romano-gothique. Elle se compose d'une nef, de quatre travées et d'une abside semi-circulaire romane. Extérieurement, celle-ci, est une des rares témoins du gothique flamboyant provençal. À l'intérieur de l'église, une chapelle latérale placée sous le vocable de Saint-Claude, édifiée au XVe siècle, et également appelée chapelle d'Ancézune, est d'une grande richesse architecturale et ornementale[3].

    Digue autour du village

    Vue extérieure de la digue.

    Le vieux bourg est entouré d'une digue percée de deux portes : la Porte Léon-Roche (ou porte d'Orange) à l'est, et la porte de Castellan au nord-ouest. Elle fut élevée entre 1863 et 1866, après la crue historique de 1856. L'ouvrage a dix mètres d'épaisseur et cinq mètres de haut[3]. Il est constitué d'un mur maçonné en pierres à l'extérieur, et d'une pente de terre engazonnée à l'intérieur.

    À l'extérieur du village

    À proximité, encore plus au nord, la chapelle Saint-Martin et son cimetière, elle fut la première église paroissiale, dépendant de l'abbaye de Cluny à la fin du XIe siècle. Ce fut autour d'elle que se forma le premier noyau du village, mais les crues du Rhône contraignirent à déplacer celui-ci[3].

    Enfin, sur l'ile de la Piboulette, au niveau du Rhône, le château de la Piboulette.

    Vie locale

    Caderousse compte plus de 42 associations sportives et culturelles à ce jour.

    Personnalités liées à la commune

    Caderousse dans la littérature

    Le Duc des Halles par André Billy (Édouard Aubanel, 1943) est un roman historique se jouant dans la deuxième moitié du XIXe siècle, qui a en large partie pour cadre Caderousse.

    Caderousse (Gaspard Caderousse) est le nom choisi par Alexandre Dumas pour un des personnages du roman Le Comte de Monte-Cristo.

    Les Bateliers du Rhône (Françoise Bourdon), dont le cadre principal est également Caderousse.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    De gueules à la clef d'or et à la clef d'argent passées en sautoir, accompagnées en chef de la lettre K capitale et en pointe de la lettre A capitale, le tout aussi d'or.[41]

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
    • Robert Bailly, Dictionnaire des communes : Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986. (ISBN 2903044279)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Notes

      Références

      1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
      2. Édition Archives départementales de Vaucluse, « Passage d'une rive à l'autre », (ISBN 2860840214).
      3. Robert Bailly, op. cit., p. 119.
      4. La climatologie de Vaucluse
      5. Station météo d'Orange
      6. Relevés météorologiques d'Orange, (Vaucluse), de 1961 à 1990
      7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      10. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Orange », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
      14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      16. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      17. Bénédicte Boyrie-Fénié et Jean-Jacques Fénié, Toponymie des pays occitans : Gascogne, Languedoc, Provence, domaine nord-occitan..., Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 480 p. (ISBN 978-2-87901-808-9), p. 55.
      18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1723.
      19. Tite-Live, Histoire romaine, Livre XXI, 24
      20. (en) Serge Lancel, Hannibal, éd. Fayard, Paris, 1995, p. 60.
      21. Philippe Leveau, Le franchissement du Rhône par Hannibal : le chenal et la navigation fluviale à la fin de l'âge de fer, PUF, Revue archéologique, no 35, 2003, p. 25 à 50.
      22. Robert Bailly, op. cit., p. 117.
      23. Jules Courtet, op. cit., p. 110.
      24. Jules Courtet, op. cit., p. 111.
      25. Robert Bailly, op. cit., p. 118.
      26. Jules Courtet, op. cit., p. 112.
      27. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur municipales-2020 (consulté le ).
      28. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur municipales-2020 (consulté le ).
      29. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Caderousse, consultée le 26 octobre 2017
      30. « Impôts locaux à Caderousse », taxes.com.
      31. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
      32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      36. Enseignement publique primaire en Vaucluse
      37. Carte scolaire de Vaucluse
      38. « Site du lycée de l'Arc », Académie Aix-Marseille, .
      39. Jules Courtet, op. cit., p. 113.
      40. doyenné d'Orange-Bollène
      41. Armorial des communes de Vaucluse
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