César du meilleur espoir féminin

Le César du meilleur espoir féminin est une récompense cinématographique française décernée par l'Académie des arts et techniques du cinéma depuis 1983. La récompense fut créée sous le titre César du meilleur jeune espoir féminin et conserva cet intitulé jusqu'en 2004.

Le César récompense la meilleure actrice débutante, bien qu'aucune limite liée à l'âge ou la filmographie limite le vote. Depuis 2007 est organisé l'étape des « Révélations », une présélection indicative pour faciliter le choix des nommées.

À la suite d'une modification du règlement des César opérée le , il n'est plus possible, pour une actrice, de cumuler le César du meilleur espoir féminin avec celui de la meilleure actrice, et ce pour un même rôle[1].

Nominations multiples

Plusieurs actrices ont été nommées plusieurs fois pour ce César. Plusieurs victoires ne sont pas interdites mais cela ne s'est jamais produit. Depuis 2013, une actrice ne peut être classée comme « Révélation » que deux fois au maximum. Auparavant, quatre actrices avaient obtenu une troisième nomination dans cette catégorie.

Actrices nommées plusieurs fois (les lauréates sont indiquées en gras) :

Palmarès

Liste des lauréates (en gras) et des nommées

Années 1980

Intitulé César du meilleur jeune espoir féminin

Années 1990

Années 2000

Intitulé César du meilleur espoir féminin

Années 2010

Années 2020

Révélations

Depuis 2007, les catégories des meilleurs espoirs passent par une étape intermédiaire pour faciliter le premier tour de vote, déterminant les nommées. Un comité « Révélation » (composé des directeurs de casting de l'académie) élabore, au mois de novembre précédant la cérémonie, une liste de 14 à 16 actrices débutantes nommées « Révélation ». La seule contrainte (appliquée depuis 2013) est qu'une actrice ne peut être classée que deux fois comme « Révélation ». Ces actrices sont ensuite mises en valeur dans une soirée de présentation ainsi que dans un clip diffusé dans les salles de cinéma[2].

Les listes des révélations sont créées à titre indicatif : les votants peuvent désigner librement n'importe quelle actrice de leur choix, même si elle ne fait pas partie des révélations. De 2007 à 2020, toutes les nommées au César du meilleur espoir ont figuré dans les révélations. L'édition 2021 a vu la victoire inédite de Fathia Youssouf qui ne faisait pas partie de la présélection.

En gras, les actrices « Révélation » nommées au César du meilleur espoir féminin.

Années 2000

2007
2008
2009

Années 2010

2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019

Années 2020

2020
2021

Statistiques

Les plus jeunes espoirs féminins à recevoir la récompense furent Charlotte Gainsbourg et Fathia Youssouf, toutes deux âgées de 14 ans, Laure Marsac, à 15 ans, Sophie Marceau à 16 ans, et Vanessa Paradis, à 17 ans. Les lauréates les plus âgées sont Catherine Jacob et Linh Dan Pham qui la reçurent à l'âge de 32 ans.

Sandrine Bonnaire, Élodie Bouchez, Sylvie Testud, Sara Forestier et Sandrine Kiberlain sont les cinq césar du meilleur espoir féminin à avoir remporté ensuite le César de la meilleure actrice.

Critiques

Les nominations dans cette catégorie, comme celle du César du meilleur espoir masculin, ont souvent cristallisé le débat sur le népotisme qui régirait la société française et singulièrement le monde du cinéma (les « filles et fils de » trustant souvent l'affiche des films français, et par voie de conséquence, les nominations et les récompenses)[3],[4],[5].

En , Le Monde affirme qu'Alain Terzian aurait usé de son influence pour imposer Louane dans la catégorie du meilleur espoir féminin à l'occasion de la 40e cérémonie des César[6].

Notes et références

  1. Mathieu Champalaune, « L'Académie des César prend-elle ses distances avec les votes de la profession ? », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)
  2. « Liste des révélations depuis 2007 », à télécharger [PDF], sur Académie des arts et techniques du cinéma
  3. Comment les “fils et filles de…” ont pris le pouvoir sur la culture en France sur lesinrocks.com du 17 septembre 2015
  4. Fils et filles de... : le show-biz submergé par les héritiers sur lexpress.fr du 13 septembre 2015
  5. Césars : les "fils et filles de" bien représentés dans la "grande famille" du cinéma sur lemonde.fr du 22 février 2013
  6. Clarisse Fabre, Laurent Telo et Zineb Dryef, « Alain Terzian, le parrain déchu des Césars », sur Le Monde, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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