Bédarrides

Bédarrides est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, chef-lieu du canton du même nom. Elle se situe au confluent de sept rivières du bassin est du Rhône, parmi lesquelles l'Ouvèze et la Sorgue ce qui fait de Bédarrides une ville très inondable. Ses habitants s'appellent les Bédarridais.

Bédarrides

Le château d'eau de Bédarrides (1745).

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Avignon
Intercommunalité Communauté de communes Les Sorgues du Comtat
Maire
Mandat
Jean Berard
2020-2026
Code postal 84370
Code commune 84016
Démographie
Gentilé Bédarridais, Bédarridaises
Population
municipale
5 244 hab. (2018 )
Densité 212 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 29″ nord, 4° 53′ 55″ est
Altitude 25 m
Min. 20 m
Max. 119 m
Superficie 24,79 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Avignon
(banlieue)
Aire d'attraction Avignon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sorgues
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bédarrides
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Bédarrides
Géolocalisation sur la carte : France
Bédarrides
Géolocalisation sur la carte : France
Bédarrides
Liens
Site web http://www.ville-bedarrides.fr

    La position de carrefour et de confluence de Bédarrides en a fait un centre agricole et de commerce de relative importance entre Avignon, Orange et Carpentras au Moyen Âge, puis sous l'Ancien Régime. Après avoir subi un déclin relatif de son rôle et de sa population à l'époque moderne, Bédarrides est aujourd'hui un bourg fondu dans la zone d'attraction avignonnaise.

    Dénominations

    Le nom officiel de la commune, défini par le Code officiel géographique de l'INSEE, est Bédarrides. Toutefois, il est également usage, d'une appellation (sans caractère officiel) « Bédarrides-en-Provence », que l'on retrouve d'ailleurs traduite dans une appellation provençale/occitane Bedarrida-en-Provença / Bedarrido-en-Prouvènço.

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    La ville de Bédarrides est située à une douzaine de kilomètres d'Avignon, de Carpentras et d'Orange, à l'est de la nationale 7 et de l'autoroute A7 (E714), au nord de Sorgues. On y accède par la route d'Entraigues.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Confluence de la Sorgue et de l'Ouvèze à Bédarrides.

    Bédarrides est arrosée par les sept rivières suivantes : l'Ouvèze, la Seille, la Sorgue d'Entraigues, la Sorgue de Velleron, la Vallat-Miant, le Réal et l'Auzon. Cette commune est ainsi surnommée la « ville aux rivières » ou « la ville aux sept rivières ».

    Le canal de Pierrelatte passe aussi sur la commune.

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Bédarrides est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[5] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,6 %), cultures permanentes (17,6 %), zones urbanisées (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), forêts (2,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Bédarrides devrait son nom au nom latin Bitturritae, deux tours construites près de la grande place du village après la victoire des Romains sur les Allobroges (bataille de Vindalium, 120 av. J.-C.). Elles devinrent ensuite une villa nommée Villa Bittorita.

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    Les premiers habitants seraient les Voconces et les Cavares.

    En 912, la villa Bittorita est donnée à l'évêque Rémi par l'empereur Louis III l'Aveugle. À compter de cette date, elle fut sous l'égide des évêques d'Avignon. En 1210, l'évêque d'Avignon accorda une charte à la bourgeoisie locale afin qu'elle puisse elle-même élaborer les règlements communaux. La ville de Bédarrides voyait le jour.

    Moyen Âge

    Charles IV, troisième fils de Philippe le Bel, après la mort de son frère Philippe, est couronné à Reims par l’archevêque Raymond de Courtenay, le 9 février 1322. Considérant que son Trésor est parti trop vide, il n’hésite pas à poursuivre la politique de son père et fait expulser les juifs de France afin de récupérer leurs biens. Jean XXII trouve la mesure excellente et, pour ne pas être en reste, il fait de même avec les juifs d’Avignon et du Comtat Venaissin qui se réfugient en Dauphiné et en Savoie. Pour parfaire l’expulsion, le pape juge utile et nécessaire de faire jeter à bas la synagogue de Bédarrides ainsi que celles de Bollène, Carpentras, Le Thor, Malaucène, Monteux et Pernes. Ce fut la seconde expulsion des juifs du Comtat[12],[13]. La première avait été décidée le 13 mars 1302, par Mathias de Chiéti – dit Matthieu de Chéate – recteur du Comtat Venaissin, qui les accusait de pratiquer l’usure. La ville de Bédarrides fut le siège d'une forte communauté israélite qui a subsisté jusqu'en 1694.

    Renaissance

    1560-1589, Les guerres d'Italie et les guerres de religion touchent le Comtat Venaissin.

    21 août 1616, la commune est touchée par de fortes inondations.

    La commune est touchée par les différentes épidémies de peste : 1639 / 109 victimes, 1650 / 145 victimes, 1720 / 308 victimes (1/3 de la population).

    Période moderne

    Château du Mont-Thabor, à Bédarrides.

    Au XVIIIe siècle, Bédarrides fut le siège de la secte des « Illuminés du Mont-Thabor ».

    L'église Saint-Laurent de Bédarrides où Avignonnais et Comtadins votèrent le leur rattachement à la France.

    En 1709, les habitants de Bédarrides souffrent d'un hiver très rude.

    L'Assemblée Nationale, par deux fois les 27 août et , avait refusé de décréter l'annexion d'Avignon et du Comtat Venaissin[14]. Les « patriotes » des deux États pontificaux élurent leurs représentants qui se rassemblèrent à Bédarrides, dans l'église Saint-Laurent, le et ils votèrent leur rattachement à la France[15] à une forte majorité puisque le décompte des mandats s'éleva à 101 046 voix favorables sur un total de 152 919[16].

    Cet acte est considéré comme le premier exprimant le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ». Le 14 septembre, mise devant le fait accompli, la Constituante proclama que les États d'Avignon et du Comtat faisaient désormais « partie intégrante de l'Empire français »[17].

    Le 4 décembre 1851, insurrection des républicains qui, à cause du prince Louis-Napoléon qui veut imposer son pouvoir, s'emparèrent de la mairie et s'y installent. Étienne Daillan (1808-1859), dit le Docteur Daillan, médecin et maire de Bédarrides (1848-1849), fut le seul officier municipal de Vaucluse à s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851[18]. La répression fut féroce et le docteur Daillan, sorti de prison, passa en procès à Lyon avec Alphonse Gent[19].

    La gare de Bédarrides est mise en service le 29 juin 1854 par la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section d'Avignon à Valence de sa ligne de Lyon à Avignon[20].

    Les 26 et 27 octobre 1886, la commune est une fois de plus touchée par de fortes inondations.

    Les tonnes de boue retirées de Bédarrides après l'inondation de 22 septembre 1992 forment un énorme talus.

    Période contemporaine

    L'Ouvèze et la Sorgues, les deux principales rivières de la ville sont en crue également en 1992. Sur la place de la mairie et de l'église, une plaque rappelle que les eaux ont atteint deux mètres, soit le premier étage des habitations.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Résultats de l'élection présidentielle française de 2012 :

    Résultats de l'élection présidentielle française de 2017 :

    Comme le montrent les résultats des deux dernières élections présidentielles, en 2012 et 2017, Bédarrides est une commune dont les habitants sont majoritairement placés à droite, voire à l'extrême droite sur l'échiquier politique. La plupart des maires de Bédarrides ont une étiquette DVD, à l'exemple d'André Tort, de son fils, Christian Tort, ou de Jean Bérard, soutenu par le RN.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1989 Robert Mandrou PS Médecin et peintre
    mars 1989 mars 2008 André Tort DVD  
    mars 2008 mars 2014 Joël Sérafini DVG Fonctionnaire territorial
    mars 2014 juillet 2020 Christian Tort
    Fils d'André Tort
    DVD Médecin ORL[21]
    juillet 2020 En cours Jean Berard DVD[22] Avocat[21]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Fiscalité locale

    L'imposition des ménages et des entreprises à Bédarrides en 2009[23]
    Taxepart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)11,95 %0,00 %7,55 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)20,13 %0,00 %10,20 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)60,83 %0,00 %28,96 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)0,00 %21,58 %13,00 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[24]).

    Jumelages

    Bédarrides est jumelée à la ville allemande de Grasellenbach.

    Politique environnementale

    La commune est incluse dans la zone de protection Natura 2000 « l'Ouvèze et le Toulourenc », sous l'égide du ministère de l'Écologie, de la DREAL Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et du MNHN (Service du patrimoine naturel)[25].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

    En 2018, la commune comptait 5 244 habitants[Note 3], en augmentation de 3,64 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +1,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7041 6581 7802 1012 2152 3522 4202 6092 793
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 8473 0033 0662 8602 6722 4872 1852 0152 049
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0622 1812 1301 8161 8901 9001 8811 8412 031
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    2 6152 9863 8164 2384 8165 1105 0215 1405 010
    2018 - - - - - - - -
    5 244--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Rang national (population) : 1767e (1999).

    Économie

    • Agriculture (viticulture avec vignoble d'appellation Châteauneuf-du-Pape, élevage, colza).
    • Services collectifs (CCPRO).
    • Artisanat et commerce.
    • Chasse.
    • Pêche.

    Tourisme

    Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité d'Avignon et de son riche patrimoine, de Carpentras et du mont Ventoux, avec la présence de la Sorgue, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.

    Culture locale et patrimoine

    Vie locale

    • Un marché hebdomadaire se déroule chaque lundi.
    • Tous commerces sur place.
    • Chambre d'hôte, gîte, restaurant.
    • Une crèche, quatre écoles et un collège, ainsi qu'une école de peinture, de danse et une de musique.
    • Nombreux équipements sportifs dont un stade municipal.
    • Le tissu associatif compte cinquante associations.
    • Accès à une déchèterie.

    Sports

    Rugby à XV.

    Cultes

    La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[31].

    Lieux et monuments

    Le pont sur l'Ouvèze.
    Le château d'eau.

    On dénombre à Bédarrides trois monuments classés historiques :

    Le Pont sur l'Ouvèze

    Le pont à l'origine de celui-ci était effectivement romain, mais il fut emporté par une importante crue en 1620. Un pont en bois fut alors établi, mais celui-ci aussi fut emporté par une nouvelle crue en août 1622 qui emporta une arche, le rendant inutilisable. Un bac à traille fut installé, mais comme il fut insuffisant, le pont en pierre d'origine fut reconstruit. Les travaux durèrent sept années (1640-1647). Aujourd'hui, il est encore utilisé pour le passage de l'Ouvèze en voiture.

    L'église

    Cette église fut érigée sur l'emplacement d'une ancienne église romane, existante depuis fort longtemps et tombant en ruine. Les travaux commencèrent en 1677 et se poursuivirent jusqu'en 1684. Elle fut inaugurée la veille de Noël. Elle fut sujette depuis à de nombreuses modifications. Pour commencer, le clocher ne fut terminé qu'en 1689. Ensuite, en 1714, l'église fut dallée. En 1719, une balustrade y fut construite ainsi que deux bénitiers en 1725. À l'intérieur, un total de huit chapelles ont été faites.

    Le château d'eau

    Un cimetière était installé autrefois à l'emplacement de ce château d'eau. Il fut déplacé pour se conformer à la loi selon laquelle les cimetières doivent être construits en dehors de l'enceinte de la ville. Ainsi en 1745, commença la construction du Château d'eau et cinq fontaines sont construites dans le village, pour remplacer les deux anciens points d'eau qui étaient diamétralement opposés l'un de l'autre. En 1856, la construction de la ligne de chemin de fer Lyon - Méditerranée perturbe le captage de l'eau. En début d'année 1858, Bédarrides rencontra un vrai problème d'eau et les 1 847 habitants à cette époque n'avait que très rarement accès à de l'eau potable. En mai 1858, un homme d'art trouva une importante source au quartier de la Souvine, et la signala au maire de l'époque. La décision de capter l'eau, d'en faire une fontaine publique est prise, puis le 1er Aout 1864, elle fut signée. Depuis, et ce, jusqu'à il y a une trentaine d'années, c'était le Château d'Eau qui alimentait tout le village.

    La Porte du 04 Septembre

    La Porte du 04 Septembre, anciennement "porte d'Avignon" servait de point de passage des commerçants dans l'enceinte du village. En effet, Bédarrides était autrefois entourée de remparts qui suivaient, à quelques exceptions près, le contour actuel du village. Autour de ces remparts, se trouvait un large et profond fossé, où ruisselaient les eaux calmes de la Seille. Certains fragments de remparts sont, encore aujourd'hui, visibles, comme ils le sont à la Porte du Vieux Moulin, qui est l'entrée au nord de Bédarrides, passant au dessus, de la Seille. Ainsi, pour enjamber ce fossé, ont été mis des pont-levis, reliés à de grandes et hautes portes, qui défendaient l'enceinte. Comme par exemple la porte de l'Eglise, celle du 04 Septembre, et le Poustarlon et la porte du Gourmelaire, aujourd'hui Porte du Comtat Venaissin, qui ne fut construite que plus tard.

    Outre le fait d'être un point de passage commercial, la porte du 04 Septembre renferme de petites histoires. Durant la Révolution Française, un révolutionnaire visiblement très enthousiaste, peut-être même trop, décida de se hisser en haut de la Porte du 04 Septembre, pour la démolir avec un pic ! Cet acte complètement délirant, rend les Bédarridais assistant à ce spectacle d'escalade, à la fois, stupéfaits, admiratifs, et inquiets. Une inquiétude justifiée. En effet, perdant l'équilibre, notre escaladeur révolutionnaire, tomba quatre mètres plus bas. Gravement blessé, il déclara mourir heureux car il le faisait pour la Liberté.

    Le Poustarlon

    Le Poustarlon fait partie de ces hautes portes évoquées plus tôt. Elle donne accès à la Rue Vacquerie, dont une partie est aujourd'hui renommée Rue de la Liberté. Jadis, le Poustarlon était surmonté d'une imposante tour de pierre, qui fut détruite en 1772, la porte fut élargie, et une toiture venait couvrir l'édifice. La façade extramuros est décorée de l'écusson des archevêques d'Avignon. Cet écusson, dans lequel figurent des armes, fut gratté durant la Révolution française, et un révolutionnaire grava au dessus de l'écusson : « Porte de la Liberté ». Cette inscription est encore visible aujourd'hui, mais difficilement.

    Personnalités liées à la commune

    Bédarrides dans la littérature

    Le roman feuilleton Cronicas dei tèrras luenchas (en français Chroniques des terres lointaines) de Theò Bajon, voit l'histoire d'un jeune homme (dans un Comtat Venaissin ayant survécu à la Révolution française et à l'annexion de la France) à la recherche de ses ancêtres, partir pour de mystérieuses terres lointaines et de grandes aventures. La mère du héros vit à Bédarrides, et plusieurs scènes du roman se déroulent en ce village, et même lorsque le héros se retrouve loin de chez lui, des allusions à Bédarrides et au Comtat Venaissin sont faites[32].

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'azur au château de deux tours d'or, hersé et maçonné de sable, surmonté d'un calice d'où isse une hostie, le tout d'argent.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Les ouvrages utilisés pour rédiger l'article sont indiqués par .

    • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
    • Joseph Girard, Avignon. Histoire et Monuments, Éd. Dominique Seguin, Avignon, 1924.
    • Joseph Girard, Évocation du vieil Avignon, 1958 ; ré-édité Éd. de Minuit, Paris, 2000 (ISBN 2-7073-1353-X)
    • Marc Maynègre, De la Porte Limbert au Portail Peint, histoire et anecdotes d’un vieux quartier d’Avignon, Sorgues, 1991, p. 178 à 197 (ISBN 2-9505549-0-3)
    • Noël Marmottan, Bédarrides : Notes historiques

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Notes

      Références

      1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
      2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      5. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avignon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
      9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      12. http://www.au-fil-du-groseau.fr/pdf/les-juifs-de-malaucene.pdf
      13. https://www.abbaye-saint-hilaire-vaucluse.com/images_synagogues/Les_juifs_et_le_Comtat_Venaissin.pdf
      14. J. Girard, Évocation du vieil Avignon, op. cit., p. 87.
      15. J. Girard, Évocation du vieil Avignon, op. cit., p. 88.
      16. Marc Maynègre, op. cit., p. 179.
      17. J. Girard, Avignon. Histoire et Monuments, op. cit., p. 39.
      18. Alain Sicard, Bédarrides (Vaucluse) : La réaction du Docteur Daillan et des républicains de Bédarrides face au coup d’État du 2 décembre 1851
      19. 16-17 août 1851 Compte-rendu dans le Journal de Toulouse du procès de Lyon intenté contre Étienne Daillan et Alphonse Gent
      20. François et Maguy Palau, 1.21 Avigon - Valence : 29 juin 1854, dans Le Rail en France, tome 1, Palau, Paris, 1998 (ISBN 2-950-94211-3), p. 76-77 extrait (consulté le 9 août 2013)
      21. Tristan Berteloot, « Municipales : les maires imaginaires du Rassemblement national », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
      22. « Résultats municipales 2020 à Bédarrides », sur https://www.lemonde.fr/ (consulté le ).
      23. « Impôts locaux à Bédarrides », taxes.com.
      24. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
      25. Responsabble Natura 2000
      26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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