Antoine de Luxembourg

Antoine Ier de Luxembourg, mort en 1519, était comte de Brienne, de Ligny (-en-Barrois) et de Roussy[a 1], baron de Rameru et de Piney, vicomte de Machault[b 1] (cf. Enghien). Il fut d'abord lieutenant général en Bourgogne[c 1]. Néanmoins, après avoir été prisonnier en France, il devint serviteur du roi de France.

Famille

Il était le fils cadet[1] de Louis de Luxembourg (1418 - † 1475) et de Jeanne de Bar (1415 - † 1462).

Mariage

Il épousa en 1472 Antoinette de Bauffremont, comtesse de Charny et Montfort, fille héritière de Pierre de Bauffremont[b 1]

En deuxièmes noces, il se maria avec Françoise de Croÿ-Chimay, fille du comte Philippe Ier de Croÿ-Chimay[b 1],[2] :

S'installant en France, il épousa encore Gillette de Coëtivy ( - † 1510), veuve en 1509 de Jacques d'Estouteville ci-dessus, fille d'Olivier de Coëtivy (1418 - † 1480), comte de Taillebourg et sénéchal de Guyenne[b 1] et de Marie de Valois, fille illégitime du roi Charles VII et d'Agnès Sorel.

Il eut des enfants naturels :

  • Antoine († 1538 ; fils de Péronne de Machefert) épouse Isabelle de Marolles, d'où les sires de Luxémont et La Chapelle-en-Brie ; Isabeau épouse en 1489 Pierre Morlet de La Chaussée vicomte d'Eu, d'où la suite des La Chaussée d'Eu ; Olivier ; Claude ; Marie épouse en 1495 Jacques bâtard de Chalon (fils de Jean IV prince d'Orange ci-dessus);

Biographie

La France en 1477.

Lieutenant général en Bourgogne

Sous les ordres de son père, il fit en 1465 la campagne de la ligue du Bien public contre le roi de France Louis XI[a 2].

Lors du mariage de Charles le Téméraire et de Marguerite d'York en , il combattit au tournoi donné à Bruges[a 3].

En 1472, il fut nommé lieutenant général en Bourgogne par le duc[c 1]. Pendant cet été de 1472, il ravagea les pays frontières entre la Champagne et la Bourgogne, notamment le territoire du comté de Tonnerre[a 4].

Le , il se fit prendre lors de la bataille de Guipy près de Château-Chinon[a 5],[c 2] et fut enfermé dans la tour de Bourges, ensuite amené vers le roi Louis XI, au château du Plessis-du-Parc-lèz-Tours. Louis XI exigea lourdement de lui une rançon de 40 000 écus[a 6],[c 3]. Le , il fut désigné comme l'un des conservateurs de la trêve de Soleuvres[a 7].

« Messrs, vous estes tous maistre Jehan, et vous vault mieulx estre a Franchise que a Guysnes en hostaige de Monsr de Roussy. ......... Escript aux Forges, le Xe jour de novembre [1480]. LOYS. DE DOYAT. A noz amez et feaulx conseillers et chambellans les sires de Baudricourt, du Bouchaige et Soliers (ambassadeurs du roi)[a 8]. »

Fin du connétable Louis de Luxembourg

En raison des situations géographique et politique, Louis de Luxembourg-Saint-Pol, père d'Antoine, jouait un double jeu entre deux princes puissants depuis 1465 en dépit de sa qualité de connétable de France[c 4]. En déjà, les envoyés français et bourguignon conclurent que Louis de Luxembourg, ennemi criminel, devait être mis à mort. La paix de Picquigny, traité signé le , était définitive. Car, le roi Édouard IV d'Angleterre envoya à Louis XI les lettres de Saint-Pol afin d'aggraver la guerre. Enfin, même le duc Charles le Téméraire décida de faire arrêter Louis de Luxembourg[c 5]. Le , Saint-Pol fut envoyé à Paris. Aussitôt que le parlement de Paris le condamna à mort le après trois semaines de procès, il avait la tête tranchée le même jour[c 6]. En conséquence, le duc de Bourgogne reçut Saint-Quentin, Ham et Bohain au détriment de la famille de Luxembourg.[Quoi ?]

Au service du roi de France

Il fut toutefois nomme par Louis XII chambellan ordinaire, et souvent chargé des négociations importantes. Surtout, le roi le rétablit dans ses biens, par lettres datées du Blois le [b 1].

En 1510, à la suite de la mort de Charles de Bourbon sans héritier mâle, le comte de Ligny fut rendu à Antoine.

Liens internes

Notes et références

  1. « Luxembourg-Ligny (p. 11)-St-Pol (p. 12)-Brienne (p. 14, 19 sq.) », sur Racines & Histoire
  2. http://genroy.free.fr/croy.html 5-II-iii Françoise Croÿ-Chimay
  3. « Quel poète pour le Grand-maître (le connétable de Montmorency) ?, par Verdun-Louis Saulnier », sur Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 1976, pp. 386-400 ; mis en ligne par Persée

Références bibliographiques

  • Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VIII, p. 306-307 et sa note no 1, Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903, 382 p.
  1. p. 306
  2. p. 307 ; d'après De Haynin, Mémoires, tome I, p. 11.
  3. p. 307 ; d'après Ol. de la Marche, Mémoires, Livres II, chapitre IV, tome III, p. 141.
  4. p. 307 ; d'après Mandrot, Chronique scandaleuse, tome I, p. 285-286.
  5. p. 307 ; d'après Th. Basin, Histoire de Charles VII et de Louis XI, Livre IV, chapitre XIII, tome II, p. 344 ainsi que Mandrot, Chronique scandaleuse, tome I, p. 335-336.
  6. p. 307 ; d'après Mandrot, Chronique scandaleuse, tome I, p. 354-355.
  7. p. 307 ; d'après Ol. de la Marche, Mémoires, Livre III, chapitre VII, tome III, p. 223.
  8. p. 306-307 ; Bibliothèque nationale, Ms. fr.2909, fol.38.
  • Louis Moréri et le reste, Le grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'Histoire sacrée et profane, Paris, 1759
  1. p. 518
  1. p. 616
  2. p. 675
  3. p. 761
  4. p. 616-617
  5. p. 691-692
  6. p. 693


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