Anna Quinquaud

Biographie

Anna Quinquaud est la quatrième des six enfants[3] du docteur et académicien Charles-Eugène Quinquaud (1841-1894) et de Thérèse Caillaux (1859-1928), sculptrice, élève d'Auguste Rodin[4]. Après le décès de son père, les siens conserveront de fidèles attaches avec son village natal de Lafat (puis plus largement avec le département de la Creuse), sa mère y conservant un atelier et Anna Quinquaud y passant ainsi ses étés[5]. C'est ainsi de la Creuse, où elle est naturellement initiée à la sculpture par sa mère, qu'en 1909 arrive à la jeune Quinquaud sa première commande avec le buste d'Armand Fourot pour la place de l'église d'Évaux-les-Bains[6].

De 1912 à 1914, Anna Quinquaud est l'élève de Blanche Laurent, chez qui elle revient peu avant la fin de la Première Guerre mondiale. En 1918, elle entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où elle est élève de Laurent Marqueste (1848-1920) et de Victor Ségoffin (1867-1920)[7]. En 1924, elle obtient un deuxième premier grand prix de Rome en sculpture[8],[9],[4].

En 1925, plutôt que la résidence romaine à la villa Médicis, elle s'embarque pour l'Afrique-Orientale française jusqu'en Éthiopie ; elle rapporte de ses voyages de nombreuses sculptures[8],[9],[4].

Pierre Kjellberg s'appuie sur La femme maure (1937) d'Anna Quinquaud qui, sur la terrasse du musée d'art moderne de la ville de Paris « ne manque pas de noblesse », pour dire l'artiste représentative de la rencontre du cubisme, de l'orientalisme et de l'archaïsme dans la sculpture des années 1930[10].

Anna Quinquaud demeure fidèlement attachée à l'Académie des sciences d'outre-mer, dont elle réalise en 1974 la médaille du cinquantenaire, et continue de voyager jusqu'en 1977, année où elle visite le désert du Sinaï et la cité nabatéenne de Pétra en Jordanie[11]. Ce n'est qu'avec les deux ventes de son atelier à l'hôtel Drouot par les commissaires-priseurs Jacques Lenormand et Patrick Dayen, les [12] et [13], qu'un fonds de toiles la révèle également peintre de paysages, vocation méconnue qu'il convient d'ajouter ainsi à celle de dessinatrice justement remarquée par Lynne Thornton[11].

Œuvres dans les collections publiques

Musées

Les Anges cariatides, cathédrale de Dakar.

Églises

Monuments

En Éthiopie

À Madagascar

  • Antananarivo, hôtel de ville : Le Repiquage du riz, bas-relief[40] et Maternité malgache, vers 1932, sculpture.

Au Maroc

Au Sénégal

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 6/717/1890 ; mention marginale : décédée à Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne) le 25 décembre 1984 (consulté le 29 septembre 2012).
  2. (en) « Union List of Artist Names », sur www.getty.edu.
  3. Généanet, arbre ghénéalogique d'Anna Quinquaud
  4. (fr) « Les Célébrités », sur www.lafat.fr
  5. Généarc (atelier de généalogie de la médiathèque d'Arcueil), Thérèse Caillaux et Anna Quinquaud.
  6. La Creuse, être libre, Anna Quinquaud, une femme libre.
  7. Stéphane Allavena, Anna Quinquaud, une ethnographe en terre chrétienne, Centre national des arts plastiques, 2014
  8. (fr) « Les femmes artistes dans les avant-gardes Par Marie-Jo Bonnet », sur books.google.fr
  9. (fr) « Africamour Par Richard Chambon », sur books.google.fr
  10. Pierre Kjellberg, « Promenade autour de quelques statues de Paris », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°23, 6 juin 1975, pages 24-25.
  11. Lynne Thornton, Les africanistes, peintres voyageurs, ACR Édition, 1998, pp. 328-329.
  12. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°9 du 26 février 1982, page 18.
  13. Françoise de Perthuis, « Anna Quinquaud », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n° 11 du 12 mars 1982, p. 6.
  14. Notice no 000SC020520, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. Notice no 000SC020519, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. « Anna Quinquaud », sur www.insecula.com
  17. Petit patrimoine, La jeune Maure, dite aussi La Mauritanienne, d'Anna Quinquaud
  18. « Femme hova », sur www.photo.rmn.fr
  19. Notice de la base Joconde
  20. Notice de la base Joconde
  21. Notice de la base Joconde
  22. Notice de la base Joconde
  23. « Les collections » (consulté le )
  24. Musée de la Sénatorerie de Guéret, Anna Quinquaud dans les collections
  25. Anne Doridou-Heim, « Beauté noire », La Gazette de l'Hôtel Drouot, 6 décembre 2009
  26. Petit patrimoine, les bas-reliefs de la résidence Lucien Paye
  27. (en) « Paris, France: Résidence Lucien Paye: bas-relief, La Légende », sur www.cambridge2000.com
  28. Paris en photos, Les bas-reliefs du Palais de Chaillot
  29. Mémorial GenWeb, Le monument Vollenhoven
  30. Picardie 14-18, Le monument Vollenhoven
  31. Maria P. Gindhart, « La Ménagerie dans les années 1930, patrimoine scientifique et artistique du Muséum », sur objethistoire.hypotheses.org, (consulté le )
  32. Petit patrimoine, ville de Barentin, "Rythme" d'Anna Quinquuaud
  33. Petit patrimoine, Calvaire Saint-Pierre, route de La Délivrande, Caen
  34. Philippe Lenglart, Caen, architecture et histoire, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 2008, p. 270
  35. Lycée Victor-Hugo, Caen, Petite fille jouant au ballon d'Anna Quinquaud
  36. Un pour cent « lycées », Anna Quinquaud à Caen.
  37. Le Télégramme, Dinan : sur les traces de la sculptrice Anna Quinquaud, 18 juin 2011
  38. Van der Krogt, Le monument à Auguste Pavie
  39. Galerie Ary Jan, Anna Quinquaud, biographie
  40. Œuvre reproduite dans L'esprit des fleurs d'Hélène Dubois-Aubib, Éditions Cheminements, 2002, p. 95.
  41. Robert Guinot, « Quatre-vingt sculptures et dessins d'Anna Quinquaud à découvrir au musée municipal de Guéret », Le Populaire du Centre, 18 juin 2012
  42. Philippe Clouté, « Exposition Anna Quinquaud au Musée Despiau-Wlérick », Aquitaine on line, 15 avril 2013
  43. Art Actu, Exposition Anna Quinquaud, Roubaix, 5 juillet 2013
  44. Musée des beaux-arts de La Rochelle, Anna Quinquaud - Itinéraires africains, dossier de presse, 2013
  45. Jean-Yves Cordier, « Anna Quinquaud, une sculptrice en Afrique » au Musée des beaux-arts de Brest, 2014
  46. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 11, page 358.
  47. « Anna Quinquaud au Musée des Années Trente », Notes pécieuses, le magazine, 30 septembre 2011.

Annexes

Bibliographie

  • Henry Bérenger, « L'art d'Anna Quinquand », L'Illustration, n°4612, .
  • Robert Rey, « De la renaissance à l'exotisme : Anna Quinquaud », L'art et les artistes, Gallica, 1935.
  • Lynne Thornton, Les africanistes, peintres voyageurs, ACR Édition, 1990.
  • Jean-Paul Midant, Sèvres - La Manufacture au XXe siècle, Éditions Michel Aveline, 1992.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
    Cet ouvrage orthographie par erreur le nom « Quinquand ».
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
  • Marie-Jo Bonnet, Les femmes artistes dans les avant-gardes, Éditions Odile Jacob, 2002.
  • Sous la direction d'Yves Le Fur, D'un regard l'autre - Une histoire des regards européens sur l'Afrique, l'Amérique et l'Océanie, Musée du Quai Branly/Réunion des musées nationaux, 2006.
  • Pierre Sanchez (introduction historique de Stéphane Richemond), La Société coloniale des artistes français, puis Société des beaux-arts de la France d'outre-mer (1908-1970) - Répertoire des exposants et de leurs œuvres, Dijon, Éditions L'Échelle de Jacob, 2010.
  • Anne Doridou-Heim, Anna Quinquaud, exploratrice sculptrice, Somogy Éditions d'art, 2011.
  • Philippe Dufieux, « Muraille, décor, récit : la sculpture du nouveau Trocadéro », Livraisons de l'histoire de l'architecture, n°26, 2013, p. 176-187.

Liens externes

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