Lafat

Lafat est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Lafat

Carte postale du Castel Courtioux (oblitération de 1918).

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Dunois
Maire
Mandat
Marie-Claude Glénison
2020-2026
Code postal 23800
Code commune 23103
Démographie
Gentilé Lafatois, Lafatoises
Population
municipale
336 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 20′ 08″ nord, 1° 36′ 53″ est
Altitude Min. 261 m
Max. 368 m
Superficie 21,28 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction La Souterraine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dun-le-Palestel
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Lafat
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Lafat
Géolocalisation sur la carte : France
Lafat
Géolocalisation sur la carte : France
Lafat

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à environ 7 kilomètres au nord-ouest de Dun-le-Palestel.

    Hydrographie

    La Brézentine se jette dans la Sédelle sur le territoire de Lafat[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 926 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eguzon », sur la commune d'Éguzon-Chantôme, mise en service en 1991[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 937,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Châteauroux Déols », sur la commune de Déols, dans le département de l'Indre, mise en service en 1893 et à 56 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Lafat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Souterraine, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (65 %), prairies (23,2 %), forêts (7,4 %), terres arables (2,7 %), zones urbanisées (1,7 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2014 2020 Serge Riollet SE Artisan
    2020 en cours Marie-Claude Glénisson   Directrice d'école retraitée

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 336 habitants[Note 6], en diminution de 8,7 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8729469229611 0201 1161 0281 1031 101
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0491 0901 1101 0201 0561 0161 0141 0271 021
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0171 0871 052890869858850840773
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    703643601546458384381384361
    2018 - - - - - - - -
    336--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Exploitations agricoles.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Sulpice-de-Bourges, XIXe siècle[25],[26].
    • La commune comprend 2 lieux remarquables.
    Une tombe néolithique, découverte au moment de la réalisation de la ligne de chemin de fer de Saint Sébastien à Guéret. Elle est située près de la maisonnette "des Gouttes", aucune fouille n'y a été réalisée...
    Un peu plus loin, dans le village de la "Petite Guierche" s'élève la motte castrale de l'ancienne demeure seigneuriale. Elle mesure une quinzaine de mètres de haut, la terre qui la constitue provient des douves qui l'entoure.

    Personnalités liées à la commune

    Deux personnes issues de la même famille ont laissé leurs traces dans le village.

    Le Docteur Charles-Eugène Quinquaud, fils de Joseph Quinquaud et de Marie Eléonore Boyron est né à Lafat le . Il est décédé le à 52 ans. Il épouse le à Paris, Thérèse Caillaux (1859-1928), sculpteur, élève de Rodin avec qui il aura 4 enfants dont Anna citée ci-après. Charles a été interne des hôpitaux de Paris en 1868, lauréat de la Faculté en 1872, médecin du bureau central en 1878, agrégé de la faculté en 1885, plusieurs fois lauréat de l'Académie des Sciences et de l'Académie de Médecine.
    La sculptrice Anna Quinquaud s'illustre dans le domaine de la sculpture, l'église Saint-Sulpice de Lafat conservant d'elle une Sainte Geneviève (1942). Elle est née le et décédée an 1984 à l'âge de 93 ans. Prix de Rome en 1924. En 1925, elle parcourt Mauritanie, Sénégal, Soudan, Mali, en pirogue sur le Niger, femme blanche et blonde, accompagnée seulement de "boys" soudanais. Elle revient en France en 1926, retourne à nouveau en Afrique en 1930, en 1932, elle visite l'Éthiopie et réalise le buste du Négus Hailé Sélassié. On lui doit de nombreuses sculptures, bas reliefs, des bustes d'enfants, des médailles commémoratives...Elle fut décorée de la légion d'honneur.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à deux cotices ondées et abaissées d'argent, accompagnées en chef d'une volute de crosse d'or ; au franc-quartier d'or chargé d'un hêtre au naturel[27].
    Détails
    Les cotices symbolisent la Brézentine et la Sedelle qui arrosent la commune, la volute de crosse est l'attribut de saint Sulpice et le hêtre évoque le nom de la commune.

    Création Jean-François Binon, adoptée le .

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - la Brézentine (L4524000) » (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Eguzon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Lafat et Éguzon-Chantôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Eguzon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Lafat et Déols », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. L'église Saint-Sulpice - Lafat sur le site www.tourisme-valleedespeintres-creuse.com
    26. « Les objets classés de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture.
    27. « 23103 Lafat (Creuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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