Hôtel Drouot

L'hôtel des ventes de Drouot ou hôtel Drouot, situé 9, rue Drouot et propriété de Drouot S.A., est le principal hôtel des ventes de Paris. Avec ses 15 salles de vente aux enchères regroupées en deux lieux spécialisés[1], l'hôtel Drouot est une plaque tournante du marché de l'art français et international.

Pour les articles homonymes, voir Drouot (homonymie).

Historique

Façade de l'hôtel des ventes de 1852, dans les années 1900.
Les biens juifs spoliés étaient vendus à l'hôtel Drouot par les autorités sous l'Occupation allemande. Ici une page de catalogue intitulée Biens israélites.

Depuis l’avènement des commissaires-priseurs, les ventes avaient lieu, lorsque l’espace y était suffisant, au domicile du vendeur ou, pour les ventes plus importantes, dans des locaux loués spécialement à cet effet. Ce sera notamment le cas de la vente de la collection de gravures et estampes de Jean de Jullienne qui se tiendra dans le grand salon carré du Louvre.

En 1801, est créée la chambre des commissaires-priseurs de Paris[2] qui réorganise la profession. En 1807, face à la difficulté de trouver des lieux pour les ventes et pour permettre aux acheteurs de participer à toutes les ventes sans avoir à se déplacer aux quatre coins de Paris, la chambre décide l'acquisition d'un espace consacré aux ventes aux enchères publiques. Ce sera, à l'unanimité, l'hôtel des Fermes situé 55, rue de Grenelle Saint Honoré (actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau)[3]. Mais face à la rapide exiguïté du lieu, la Compagnie des commissaires-priseurs décide d’investir l’hôtel Bullion[4] situé à côté du précédent, rue Platrière (actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau), ouvrant ainsi, en 1817, 6 salles de vente avec des bureaux et des magasins de stockage.

Paris devient, à cette époque, la capitale mondiale du marché de l'art et, une fois encore, l’Hôtel des ventes se trouve mal adapté et trop petit. La Compagnie parisienne, voulant rester dans le quartier de la Bourse, acquiert, en 1850, le terrain de l’ancien manoir de Pinon de Quincy (actuelle rue Drouot) pour la somme de 438 000 francs et lance un concours d’architecture pour la réalisation du bâtiment[5]. Le , l’Hôtel des ventes de Drouot, construit sur les plans de Lejeune et Levasseur, est inauguré. Il compte alors 14 salles réparties sur deux étages, ainsi que l’un des premiers monte-charge hydrauliques de Paris, installé en 1869 par Félix Edoux. Commence alors l’une des périodes les plus faste de l’hôtel des ventes avec la dispersion de nombreuses collections néerlandaises, belges, autrichiennes et anglaises ainsi que la vente des joyaux de la Couronne (1887), celle du mobilier de l’hôtel particulier d’Émile Zola (1898) ou celle de la collection de Jacques Doucet (1912).

Affiche interdisant l'accès à l'hôtel Drouot aux Juifs

Sous l'Occupation, entre 1941 et 1942, plus d'un million d'objets spoliés aux Juifs par l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg y sont vendus (Hildebrand Gurlitt compte parmi les acheteurs)[6].

En 1951, pour le centenaire de l’hôtel des ventes et le 150e anniversaire de la Compagnie des commissaires-priseurs, une cérémonie est organisée en présence du président de la République, Vincent Auriol. Pour l’occasion, le Mobilier national présente plusieurs pièces de ses collections, notamment la tapisserie figurant Louis XIV en visite à la manufacture royale des Gobelins[7].

Victime de son succès, l’hôtel des ventes doit rapidement être repensé. Ainsi, entre 1976 et 1980, l’Hôtel des ventes prend ses quartiers dans l’ancienne gare d’Orsay, actuel musée du même nom, pour permettre la rénovation et la modernisation des bâtiments de la rue Drouot - ceux que nous connaissons aujourd’hui[8]. Cependant, le maire du 7e arrondissement avait demandé à la Compagnie des Commissaires-priseurs de Paris de rester dans les lieux, profitant ainsi de 20 salles de vente de plain-pied, mais la proposition fut rejetée à une voix. L'actuel bâtiment, inauguré le par Jacques Chirac[9], dessiné par Jean-Jacques Fernier et André Biro, est une « réinterprétation surréaliste de l'architecture haussmannienne » et reprend une partie des châssis métalliques de l'ancien bâtiment.

En 2009, Drouot lance sa plateforme de ventes aux enchères en live. Ouverte à tous les commissaires-priseurs, elle permet aux internautes d'enchérir d'où qu'ils soient, sans avoir à se déplacer.

En 2011, l'hôtel des ventes lance son service de ventes aux enchères exclusivement en ligne, qui permet aux études de mettre en ligne des ventes entièrement dématérialisées. Depuis 2014, une salle 2.0 a vu le jour : extension de l'hôtel des ventes, les commissaires-priseurs de Drouot y vendent au sein d'une même salle leurs lots. Les frais acheteurs sont fixes, et les mêmes pour tous.

En , l'hôtel des ventes ouvre, en partenariat à la branche Prestige de Cremonini un restaurant dans ses murs : L'Adjugé. La chef Amandine Chaignot a créé la carte, le sommelier Jérôme Moreau s'est lui occupé de la carte des vins. Erwan Boulloud, designer, s'est chargé de l'aménagement de l'adjugé, écrin contemporain au sein de Drouot[10].

Disposition des locaux

Situé 9, rue Drouot à Paris, c’est le plus grand hôtel des ventes du monde (10 000 m2, 500 000 objets vendus par an). Les ventes y ont lieu tous les jours (du lundi au samedi), principalement de 14 h 0 à 18 h 0.

  • Rez-de-chaussée : Borne d'achat et de consultation des catalogues ; salle de services à la clientèle (Emballage, Drouot Transport et Drouot Card) ; salle d'expositions et de ventes de prestige designée par Erwan Boulloud ; restaurant L'Adjugé. L’hôtel des ventes est titulaire d’une licence IV.
  • 1er étage : 7 salles de vente (no 1 à 7) dont certaines peuvent être réunies (no 1 et 7 ; no 5 et 6), ainsi qu’une salle (no 3) de petite taille et sans magasin, destinée aux ventes de bijoux ou objets de petite taille.
  • 2e étage : Bureaux de l’administration de l’Hôtel des ventes et services Drouot Presse et Drouot Communication.
  • 1er sous-sol : 7 salles de vente (no 10 à 16) dont une (no 12) de plus petite taille et sans magasin réservée aux ventes de petits objets (timbres, cartes postales, numismatique, etc.).
  • 3e sous-sol : un entrepôt où sont conservés les lots vendus (le gardiennage est à la charge de l’acheteur) et les ateliers d’entretien du matériel de l’hôtel des ventes.

Les enchères

La publicité des enchères

C’est une tradition qui remonte au XIXe siècle avec le développement de la presse écrite. C’est ainsi qu’apparaît La Gazette de l'Hôtel Drouot, l’hebdomadaire traitant des ventes aux enchères françaises. Le Moniteur des ventes est aussi né à cette époque[11]. Si pendant longtemps, c’est la façade de l’hôtel des ventes qui a servi à l’affichage publicitaire, ce sont aujourd’hui des écrans qui annoncent aux visiteurs les ventes et expositions en cours.

L’usage des catalogues de ventes est lui plus ancien. Il sert non seulement à indiquer l’ordre de la vacation et ce qu’elle contient, mais il a aussi un rôle juridique puisqu’il établit l’origine et l’authenticité des biens proposés à la vente. Ces catalogues sont généralement disponibles quinze jours avant les ventes, pendant les expositions et la vente. Leur prix varie entre 2 et 50 euros (parfois plus) et ils sont disponibles à l’entrée de l’hôtel des ventes. Ils sont consultables gratuitement sur le site internet de Drouot en amont des ventes.

Le déroulement des enchères

Il existe deux types de ventes :

  • Les ventes dites « cataloguées », c’est-à-dire dont les lots ont fait l’objet d’une description écrite préalable et inscrite dans un catalogue en fonction de l'ordre de la vacation.
  • Les ventes dites « courantes » regroupant des meubles et objets de périodes et valeurs différentes qui ne sont pas décrits dans un catalogue.

Les ventes qui se tiennent à Drouot font l’objet d’une exposition qui a lieu la veille, de 11 h 0 à 18 h 0 (sauf rares exceptions), et le matin même, de 11 h 0 à 12 h 0. Les ventes du 1er étage disposent, depuis septembre 2020, de deux journées d'exposition préalables à la vente. Les vacations débutent ensuite à 14 h et se finissent, au plus tard, à 18 h 0. L’estimation des lots varie entre quelques euros et plusieurs milliers d’euros. Lors de l’adjudication d’un lot, l’acheteur doit verser entre 24 % et 30 % de frais en plus, auxquelles s’ajoutent la TVA (19,6 % ou 5,5 % pour les livres).

Les enchères peuvent être portées par un tiers mandaté, il peut s’agir du commissaire-priseur (ou de l’un de ses représentants), de l’expert ou du crieur. Ces ordres d’achat peuvent prendre trois formes :

  • L’ordre fixe : le mandant autorise le tiers à monter les enchères jusqu’à un plafond.
  • L’ordre par téléphone : le mandant est appelé pendant la vente pour porter ses enchères à distance.
  • L’ordre par Internet : le mandant suit en temps réel l’évolution des enchères sur Internet et peut ainsi porter directement ses enchères.

Les métiers de Drouot

Le commissaire-priseur

Ils sont une centaine à travailler à Drouot, regroupés dans 59 sociétés de ventes volontaires (liste).

Le , le Conseil des ventes, organisme disciplinaire, condamne la société Europ Auction et deux de ses commissaires priseurs à une interdiction d'exercer allant jusqu'à 9 mois pour une série de manquements et d'infractions (enchères fictives, publication de faux résultats, non-paiement des vendeurs...) révélateurs des difficultés de la profession à assurer la transparence de ses activités[12].

Le clerc de commissaire-priseur

Le clerc assiste le commissaire-priseur, il procède aux inventaires et estimations, il organise les ventes et est souvent le lien avec la clientèle. Il existe deux catégories de clercs :

  • Le clerc attaché au service exclusif d'une étude.
  • Le clerc qui travaille pour plusieurs commissaires-priseurs, c'est souvent le cas du clerc au procès-verbal de vente (rédacteur du procès-verbal).

Le crieur

C'est, comme son nom l'indique, celui qui annonce les enchères et donne un rythme à la vente. C'est aussi le lien entre le commissaire-priseur et la salle : il remet les bulletins et prend les preuves de paiement et l'identité des acheteurs. Il est aussi habilité à prendre des ordres d'achat pour autrui.

Les manutentionnaires

La manutention au sein de l'hôtel des ventes était, depuis sa création, à la charge de l'Union des commissionnaires de l'Hôtel des ventes (UCHV).

Le , l'UCHV est mise en examen en tant que personne morale pour association de malfaiteurs, complicité de vol et recel de vol en bande organisée, assorties d'un contrôle judiciaire à compter du . Cela fait suite à une première vague d'interpellations au mois de pour une affaire remontant à 2004. Les 110 manutentionnaires sont interdits d'exercice à partir du . Le soupçon de détournement d'œuvres au cours des ventes ainsi qu'au sein des demeures de particuliers lors des successions donne lieu début août 2010 à 21 interpellations dans un premier temps.

Le , a été dissoute l'UCHV. En réponse à l'appel d'offre lancé par Drouot Holding, c'est la société André Chenue[13] qui a été retenue pour assurer la manutention des objets dans l'Hôtel des ventes[14]. Depuis , ce marché a été ouvert et d'autres entreprises telles qu'Art Services Transport ont obtenu « l'agrément transporteurs », décerné par Drouot[15]. Les manutentionnaires sont identifiables à leur tablier noir et cravate rouge.

À voir aussi

Grandes ventes

  • Du 17 au  : vente de tableaux, dessins, eaux-fortes et lithographies par suite du décès d’Eugène Delacroix [16]; les plâtres, les chevalets, les ustensiles et les objets d’atelier seront vendus le 1er mars de la même année, à l’atelier d’Eugène Delacroix, au no 6 de la rue Furstenberg.
  •  : vente après décès du peintre Ingres. La vente totalise 139 630 francs de l’époque (soit 2 832 499 francs de 2001 et 431 811 euros). La célèbre Odalisque appartenant à Monsieur Marcotte atteignit à l’époque la somme de 44 000 francs (soit environ 136 071 euros actuels)[17].
  •  : première vente impressionniste. L’expert est Monsieur Durand-Ruel et les artistes proposés sont Monet, Renoir, Morisot, Sisley[18]. De nombreux tableaux furent achetés ou rachetés par Durand-Ruel et par les artistes eux-mêmes.
  • Les 4 et  : de nouveau des tableaux modernes avec la vente Manet. Au nombre des œuvres proposées, Olympia est acquise par Monsieur Jacob pour la somme de 10 000 francs (soit 189 872 nouveaux francs et 28 945 euros) et Le Balcon pour la somme de 3 000 francs (soit 51 961 nouveaux francs et 8 683 euros) par le peintre Caillebotte[19].
  •  : vente de la collection Thoré-Bürger (journaliste et critique d’art), composée de tableaux anciens remarquables dont plusieurs Vermeer[20].
  • Les 20 et  : Me Coulon dirige la vente après décès de Guy de Maupassant, composée d’aquarelles, tableaux, pastels, tapisseries, tentures, tapis meubles, bronzes, faïences, porcelaines et argenterie[21].
  • Du 15 au  : vente des dessins, aquarelles et pastels du XVIIIe siècle composant la collection des Frères Goncourt[22]. Total de la vente : 695 729 francs[23]. Puis du 22 au  : vente des objets d’art et d’ameublement du XVIIIe siècle, bronzes d’art et d’ameublement, meubles, composant la suite de leur collection. Total de la vente : 229 526 francs. Total des deux ventes : 925 255 francs[24].
  •  : collections Nissim de Camondo dont d’importants bijoux vendus les 14 et , des tableaux anciens et modernes[25], dont un Gustave Courbet, Chasseurs en forêt, adjugé 18 100 francs à Durand-Ruel[26] vendus le , et des objets d’art et d’ameublement vendus du 21 au .
  •  : vente de la Peau de l’Ours appartenant à Monsieur Level, une des plus originales du début du siècle tant par sa constitution que par son fonctionnement. Association d'amis qui décidèrent de constituer ensemble une collection en achetant des œuvres d'artistes plus ou moins inconnus tels Matisse, Picasso, Derain, Van Gogh etc.[27]. Ils se répartirent les œuvres qui restaient propriété de tous. Dès l'origine était prévue une limite à l'existence de l'association. C'est ainsi qu’à la veille du conflit mondial, eut lieu la vente qui fut un succès marchand international et une date importante pour l'histoire de l'art et des artistes à « l'avant-garde » de l'époque. L'immense bénéfice qui résulta de la vente permit de rembourser largement l'investissement des associés.
  • Du 9 au  : succession Derain en 4 ventes[28]. 2 ventes se tiennent à Drouot et 2 ventes à la Galerie Charpentier.
  •  : Ancienne collection Jacques Doucet[29] qui consacre le mobilier Art Déco[30].
  • 1987 – 1988 : Trois vacations sont consacrées à la collection Georges Renand, regroupant un ensemble exceptionnel d'œuvres romantiques, impressionnistes et modernes, pour un produit total de 227 millions de francs.
  •  : dispersion de la collection consacrée à Jacques-Émile Rulhmann par Geneviève et Pierre Hebey[31], à Drouot Montaigne.
  • Les 29, 30 et  : succession de la Princesse Soraya, première épouse du Shah d’Iran, comprenant notamment d’exceptionnelles pièces de joaillerie, à Drouot Montaigne[32].
  • Du 1er au  : les 5 000 lots de la collection « André Breton, 42 rue Fontaine », témoignant de l’érudition et de la curiosité de cette grande figure intellectuelle, sont dispersés au cours de 21 vacations[33].
  • Les 17 et  : collection Vérité, l’une des plus importantes ventes d’art primitif jamais organisée. Total de la vente 44 millions d'euros. La plus haute enchère, 5 millions d'euros, alors record mondial absolu pour l'art tribal, se porte sur un masque ngil fang du Gabon[34].
  • Les 2 et  : succession Brassaï célébrant la photographie du XXe siècle à travers l'œuvre de l’artiste, à Drouot Montaigne. Trois records mondiaux étaient prononcés au cours de cette vente qui totalise 5 millions d'euros[35].
  • Les 26 et  : succession du Mime Marceau. Les 900 lots représentant l’intégralité de sa succession étaient vendus sur ordonnance du tribunal et totalisaient 559 000  frais inclus[36].
  • Du 5 au  : ancienne collection Paul-Louis Weiller. Pas moins de 7 enchères millionnaires frais compris étaient enregistrées, pour une vente totalisant 23 773 469  frais compris, dans différentes catégories : art chinois, art russe, peinture ancienne, mobilier ancien[37]...

Records de vente

  •  : un cachet impérial d'époque Qianlong a été vendu 21 millions d'euros par la maison Pierre Bergé & Associés. Il s'agit d'un record mondial pour un cachet. Provenant d'une collection particulière, ce cachet impérial est demeuré dans la même famille depuis son acquisition, à la fin du XIXe siècle, par un jeune collectionneur qui fut médecin dans la Marine[38].
  •  : L'amour caché (Fukaku shinobu koi), une estampe par Kitagawa Utamaro est adjugée par l'étude Beaussant Lefèvre en collaboration avec Christie's 745 800  frais inclus. Il s'agit d'un record mondial, à la fois pour l'artiste, mais surtout pour une estampe japonaise[39].
  • En 2012, un album impérial de la dynastie Ming a été vendu à 7 800 000 [40].
  • Le , un vase chinois en porcelaine, datant XVIIIe siècle, a été adjugé 1 020 833  (frais compris) par la société de ventes volontaires Pescheteau-Badin[41].
  • Le record français pour un tableau de Vasili Ivanovich Shukhaev a été atteint le avec le Portrait de Daria Kamenka (1924) adjugé 818 410  (frais compris) par la société de ventes volontaires Aguttes[42].
  • Un record mondial a été battu pour une œuvre du sculpteur Pablo Gargallo vendue 683 200  (frais compris) par la société de ventes volontaires Brissonneau Daguerre, le [43].
  • Le , « Le Penseur », taille originale (soit 72,5 cm), par Auguste Rodin, a été adjugé 2 560 000  (soit 3 095 808  frais compris), constituant ainsi le record mondial de cette œuvre[44].
  • Le , une planche à l’encre de Chine par Uderzo, « Gladiateur », a été emporté à 312 500  (frais compris). Il s’agissait de la planche no 41 pour le journal Pilote, (no 165 page 4 parue en 1962), et de celle de l’album « Astérix gladiateur », tome 4 par Uderzo et Goscinny. Cette enchère, réalisée par la société de ventes volontaires Millon et Associés constitue un record mondial pour une planche d’Uderzo[45].
  • Avec un montant total de 3 350 000  et plus de 20 000 visiteurs pendant les expositions et les neuf vacations, la vente aux enchères du mobilier de l’hôtel Royal Monceau, qui s'est tenue du 19 au , bat tous les records dans ce domaine[46].
  • Une aiguière chinoise en laque noire, provenant de la collection de M. Strycker, a été adjugée 1 350 000  le , par la maison de ventes Piasa. Elle constitue le record mondial pour un objet d'art en laque[47].

Drouot au cinéma

  • Le film Comment voler un million de dollars débute dans une salle aux enchères de l'Hôtel Drouot par la vente d'un (faux) Cézanne.
  • L'une des scènes du long métrage de Pascal Chaumeil, L'Arnacœur (2010), se déroule dans les salles de Drouot-Montaigne lors d'une vente d'œnologie, dirigée par maître Dominique Giafferi, véritable commissaire-priseur.
  • Une partie du film Fauteuils d'orchestre (2006) se déroule dans les salles de Drouot-Montaigne où le riche hommes d'affaires interprété par Claude Brasseur décide de vendre l'ensemble de la collection d'art moderne qu'il a constituée au cours de sa vie.

Drouot dans la chanson

Anecdotes

  • Le , a eu lieu à l’hôtel Drouot à Paris, la mise en vente aux enchères d'un tronçon de l’escalier hélicoïdal de la tour Eiffel. Le tronçon de 18 mètres a été adjugé 180 000  (hors frais) par maître Lucien.
  • En 1976, c'est à Drouot (gare d'Orsay) que fut mis aux enchères l'ancien orgue du Gaumont-Palace de Paris. Il fut acheté par la ville de Nogent-sur-Marne, et remonté dans le pavillon Baltard.

En savoir plus

Bibliographie

  • Paul Guillaumin, Drouot hier et aujourd'hui. Éd. de l'Amateur (Paris), 1986
  • Alain Quemin, Les Commissaires-priseurs. La mutation d'une profession, Anthropos/Economica, 1997.
  • Drouot vu par Jean Gaumy, Bruce Gilden, Miguel Rio Branco, Elliot Erwitt, éd. Drouot/Binôme éditions, 1999, Milan, (ISBN 978-2-9125-0801-0)
Reportage photographique commandé par la Chambre nationale des commissaires-priseurs, auprès de photographes de l'agence Magnum). Cet ouvrage est accompagné de textes historiques, d'illustrations évoquant l’hôtel Drouot au XIXe siècle et d’interviews de personnalités du XXe siècle.
  • Frédérique Bosser et Philippe Raynal, Adjugé ! - L'histoire des commissaires-priseurs et des ventes aux enchères, éd. Connivence, Paris, 1998 (ISBN 2-911259-11-4).
  • Michel Deléan, Adjugé, volé. Chronique d'un trafic à Drouot, éd. Max Milo, 2011 (ISBN 2315001439).

Notes et références

  1. « Guide Drouot », sur www.drouot.com, (consulté le )
  2. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, Les éditions de l'amateur, p. 19
  3. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 60
  4. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 63
  5. Paul Gillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 65
  6. Bernard Génies et Jean-Gabriel Fredet, « Le casse de Hitler - À la recherche des chefs d'œuvre volés aux Juifs », Le Nouvel Observateur n°2575, semaine du 13 mars 2014, p. 64-77.
  7. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 74
  8. Françoise Deflassieux, « Le nouvel Hôtel Drouot », La Gazette, (lire en ligne)
  9. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 79
  10. « L’ADJUGÉ : QUAND LE MARCHÉ DE L’ART RENCONTRE L’ART DE VIVRE », sur www.drouot.com (consulté le )
  11. Paul Guillaumin, DROUOT hier et aujourd'hui, p. 41
  12. Jugement du conseil des ventes [PDF] et lefigaro.fr/culture
  13. Histoire de la société, chenue.com.
  14. AFP, 14 septembre 2010.
  15. Agrément transporteurs - Art Services Transport Exemple d'agréments transporteurs - Art Services Transport
  16. Catalogue de la vente (lire en ligne), p. 1
  17. Catalogue de la vente (Archives Drouot, exemplaire du commissaire priseur Charles Pillet avec annotations), (lire en ligne), couverture
  18. Catalogue des tableaux et aquarelles (lire en ligne), couverture
  19. Catalogue de la vente (lire en ligne)
  20. Catalogue de la vente (lire en ligne)
  21. Archives Drouot
  22. Catalogue de la vente (lire en ligne)
  23. Catalogue de vente - Exemplaire annoté du commissaire priseur (lire en ligne)
  24. Catalogue de vente - Exemplaire du commissaire priseur (lire en ligne)
  25. Catalogue de la vente (lire en ligne)
  26. Catalogue de la vente - Exemplaire annoté du commissaire-priseur (lire en ligne)
  27. Catalogue de la vente (lire en ligne)
  28. « Collection André Derain », sur andrebreton.fr (consulté le )
  29. Catalogue de la vente (lire en ligne), p. Couverture
  30. « Jacques Doucet, l’homme aux quatre collections exceptionnelles », sur blogs.lesechos.fr (consulté le )
  31. « Pierre et Geneviève Hebey : une collection hors norme », sur www.lefigaro.fr
  32. « Les comptes persans d'une princesse déchue », sur lesechos.fr
  33. « Histoire secrète d'une vente surréaliste », sur lexpress.fr
  34. « Collection vérité : 44M€ », sur gazette-drouot.com (consulté le )
  35. « L'oeil de Brassaï : 5M€ », sur gazette-drouot.com
  36. « Les effets du mime Marceau aux enchères », sur latribune.fr
  37. « Paul-Louis Weiller, l’œil absolu »
  38. Béatrice de Rochebouët, « 21 millions d'euros, record mondial pour un cachet chinois à Drouot », Le Figaro, (lire en ligne)
  39. « L'Asie à Drouot - collection Portier, record mondial pour une estampe japonaise », sur drouot.com
  40. Bilan des ventes 2012
  41. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  42. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  43. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  44. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  45. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  46. « Drouot.com - Les ventes aux enchères à Paris », sur www.drouot.com (consulté le )
  47. Cette aiguière en laque est reproduite dans Arts de la Chine de R. Soame Jenyns et William Watson, 286 pages.

Liens externes

Articles connexes

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