2009 par pays au Proche-Orient

Les évènements par pays de l'année 2009 au Proche-Orient et dans le monde arabe.

Chronologie par pays au Proche-Orient

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Tout le Proche-Orient

Premier trimestre

  • Mardi  : Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et les ministres des Affaires étrangères de la Libye, de la Jordanie, du Liban, du Maroc et du Qatar présentent un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies qui appelle « à un cessez-le-feu permanent et immédiat, à la levée du siège, à l'ouverture des points frontaliers entre Gaza et Israël et également entre Gaza et l'Égypte ». Les États-Unis font savoir que la situation n'était pas mûre pour une résolution appelant à un cessez-le-feu. Les Européens plaident pour le déploiement d'observateurs internationaux, mais Israël voudrait que ces observateurs empêchent aussi la contrebande d'armes par l'Égypte via les tunnels creusés sous la frontière, alors que les autorités égyptiennes sont opposées à un tel déploiement.
  • Jeudi  :
    • Oussama ben Laden utilise le drame palestinien pour lancer un « appel au djihad pour stopper l'agression contre Gaza » et s'adresse au président Barack Obama. Dans un enregistrement audio mis en ligne sur des sites Internet islamistes, il constate « le lourd héritage » que le nouveau président reçoit de George W. Bush, et promet d'« ouvrir de nouveaux fronts » au-delà de l'Afghanistan et de l'Irak[1] : « le djihad au nom d'Allah est l'unique moyen de reconquérir Al-Aqsa ». S'adressant à la nation islamique, il déclare : « Vous êtes capables de vaincre l'entité sioniste […] malgré le fait que la plupart des dirigeants arabes soutiennent l'alliance des croisés et des sionistes ». Selon lui, Al-Qaïda est prête à combattre « sept ans de plus, puis encore sept après ça, puis encore sept… » et elle « en train d'ouvrir de nouveaux fronts » appelant les musulmans à « rejoindre les moudjahidin pour continuer le djihad contre l'ennemi, le faire saigner sur ces deux fronts et sur les nouveaux fronts ». Oussama Ben Laden estime que « l'Amérique ne peut pas faire la guerre pendant plusieurs décennies », pour des raisons financières, et croit que Barack Obama est d'une certaine manière piégé : « S'il se retire de la guerre, c'est une défaite militaire. S'il continue la guerre, il plonge dans la crise économique ».
    • Amnesty International appelle à un embargo sur les armes pour faire cesser l'effusion de sang dans la bande de Gaza, enjoignant aux États-Unis de renoncer à ses projets de livraison d'armes à son allié israélien : « La dernière chose dont on a besoin maintenant est plus d'armes et de munitions dans la région, qui est inondée d'armes employées en violation des lois internationales et qui ont un effet dévastateur sur la population civile à Gaza » estimant que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait imposer « un embargo sur les armes immédiat et complet contre toutes les parties en conflit à Gaza […] Les roquettes et les équipements destinés à en fabriquer introduits dans Gaza d'Égypte sont utilisés contre la population civile du sud d'Israël ». Dernièrement, les États-Unis ont dû annuler la livraison prévue de munitions dans un entrepôt américain en Israël, depuis un port grec, face aux objections d'Athènes.
  • Vendredi  : Mini-sommet de 13 pays arabes à Doha (Algérie, Comores, Djibouti, Liban, Libye, Mauritanie, Qatar, Soudan, Syrie), boycotté par 9 autres pays arabes, dont l'Égypte et l'Arabie saoudite, pour discuter de l'offensive israélienne à Gaza. Le président palestinien Mahmoud Abbas n'a pas fait le déplacement.
  • Mardi  : Les dirigeants arabes réunis lors du sommet de Koweït approuvent le lancement en 2010 d'une union douanière, premier pas sur la voie d'un marché commun arabe, ainsi que la création d'un réseau électrique et d'un réseau de chemins de fer panarabes. Une résolution appelle les pays arabes à entreprendre « les mesures nécessaires pour annoncer le lancement d'une union douanière arabe en 2010 et achever sa mise en place en 2015 » afin de préparer la voie à la création d'un marché commun arabe en 2020. La zone de libre-échange lancé il y a 3 ans n'a pas eu un grand effet sur le volume des échanges commerciaux entre les 22 membres de la Ligue arabe[2]. Ce sommet a aussi été dominé par un vif débat sur l'offensive militaire israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, cependant ils n'ont pu s'entendre sur la rédaction d'une déclaration commune parce que, d'après le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, « certains étaient retranchés sur leurs positions ». La crise de Gaza a mis au jour la division des pays arabes en deux camps, ceux qui soutiennent l'action du Hamas au pouvoir par la force depuis et ceux des pays arabes plus modérés qui cherchent à faire pression sur le Mouvement de la Résistance islamique[3].
  • Jeudi  : Dans un enregistrement vidéo mis en ligne, un dirigeant d'al-Qaïda appelle à des attaques en Grande-Bretagne et aux États-Unis, en riposte à l'offensive israélienne à Gaza, selon le centre américain de surveillance de sites islamistes.
  • Vendredi  : Le président libyen Mouammar Kadhafi, un fervent opposant au projet tel qu'il est, estime que l'offensive israélienne dans la bande à Gaza a « porté un coup à l'Union pour la Méditerranée » : « Nous regrettons ce coup porté à l'UPM alors qu'il était à ses débuts […] Est-ce que la destruction de Gaza et le meurtre d'enfants sont parmi les projets concrets promis par l'UPM ? […] Je pense que les partenaires du sud vont réviser leur adhésion à l'UPM » dont fait partie Israël, proposant que cette Union se limite aux pays nord-africains et du sud de l'Europe occidentale.
  • Lundi  : Dans un entretien accordé à la chaîne al-Arabiya, le président américain, Barack Obama, affirme que le moment est venu pour les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations. Il assure qu'il tiendra ses engagements de campagne vis-à-vis du monde musulman : non seulement d'engager sans attendre l'effort pour faire la paix entre Israéliens et Palestiniens, mais aussi de retirer les troupes américaines d'Irak, de prononcer rapidement un discours à l'adresse des musulmans depuis une grande capitale musulmane, et plus généralement de tendre la « main de l'amitié » au monde musulman et de restaurer la relation qu'ont les États-Unis avec lui. Il annonce avoir envoyé au Proche-Orient son émissaire George Mitchell avec pour consigne de « commencer par écouter parce que, trop souvent, les États-Unis commencent par dicter les choses », puis de revenir lui rendre compte de ce qu'il aura entendu, mais, « au bout du compte, ce n'est pas à nous de dire aux Israéliens ou aux Palestiniens ce qui vaut mieux pour eux. Il va falloir qu'ils prennent certaines décisions ». Il pense que quelques mois ne suffiront pas à résoudre le conflit : « Je continuerai à croire que la sécurité d'Israël est prépondérante […] mais je crois aussi qu'il existe des Israéliens pour reconnaître l'importance de faire la paix ».
  • Mardi  : Les chefs de la diplomatie d'une dizaine de pays arabes se réunissent à Abou Dabi pour discuter de l'assainissement des relations arabes pour bien préparer le prochain sommet ordinaire prévu en mars au Qatar. Selon le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki : « L'objectif principal de la réunion est le renforcement de l'action arabe commune et l'assainissement des relations interarabes […] Nous voulons nous rendre au sommet de Doha avec un esprit positif pour faire réussir cette réunion. C'est pourquoi nous œuvrons pour assainir nos relations et créer les conditions d'une telle réussite ».
  • Samedi  : Le chef d'al-Qaida, Oussama ben Laden, accuse les pays arabes de « complicité » avec « l'alliance croisée et sioniste » lors de la récente offensive israélienne dans la bande de Gaza, dans un enregistrement sonore diffusé samedi par la chaîne Al Jazeera, faisant particulièrement allusion à l'Arabie saoudite et à l'Égypte.
  • Dimanche  :
    • Ouverture du 21e sommet ordinaire de la Ligue arabe à Doha, en présence du président soudanais Omar Al-Bachir, poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour par la Cour pénale internationale (CPI), mais en l'absence du président égyptien, Hosni Moubarak qui a décidé de ne pas se rendre au Qatar. Cette réunion sera consacrée une nouvelle fois au conflit israélo-palestinien avec le réexamen de l’Initiative arabe, lancée par l’actuel roi d’Arabie saoudite Abdallah, adoptée en 2002 à Beyrouth puis relancée en 2007 à Riyad. Cette initiative prévoit une normalisation totale de la Ligue et de pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) avec Israël en échange d’un retrait par l’armée israélienne des territoires conquis en 1967 — après les retraits du Sinaï en 1982 et de la Bande de Gaza en 2005, restent aujourd’hui la Cisjordanie palestinienne et le Golan syrien.
    • Le sommet de Doha qui devait se terminer lundi à midi se termine prématurément après une demi-journée de travaux. Le sommet a été marqué par un incident entre le numéro un libyen Mouammar Kadhafi et le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui sont en froid depuis des années. Il apparaît que l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza (-) a encore aggravé les divisions entre les pays arabes.

Deuxième trimestre

  • Mardi  : La Turquie et l'Arménie, qui n'ont pas de relations diplomatiques, sont tombées d'accord sur une « feuille de route » en vue d'une « normalisation de leurs relations bilatérales », au cours de discussions avec la médiation de la Suisse. Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison de divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont fait plus d'un million et demi de morts selon les Arméniens, 300 000 à 500 000 selon la Turquie qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.
  • Samedi  : Ouverture à Damas d'une session ministérielle de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Lors de son discours, le président syrien Bachar el-Assad a qualifié Israël de « grand obstacle à la paix » : « L'échec du processus de paix jusqu'à présent a montré d'une manière flagrante qu'Israël était le grand obstacle à la paix […] Notre expérience avec Israël lors des négociations de paix indirectes par l'intermédiaire de la Turquie en est une nouvelle preuve […] L'échec de l'action politique dans la restitution des droits légitimes à leurs propriétaires donnera le droit à la résistance de faire son devoir pour les récupérer », en référence notamment aux droits des Palestiniens et des Syriens quant à leurs terres occupées[4].
  • Vendredi  : Le président égyptien Hosni Moubarak estime que la colonisation juive dans les territoires palestiniens « doit cesser » et qu'un accord de paix au Proche-Orient est « à portée de main », rendant aussi hommage au président américain Barack Obama pour avoir « ouvert la voie » à un accord de paix dans la région. Le monde arabe « doit rendre la pareille avec un leadership direct venant de son propre fait ».
  • Lundi  : Selon l'Égyptien Mustafa Abou Al-Yazid un des chefs d'Al-Qaïda en Afghanistan, l'organisation terroriste n'hésitera pas à utiliser, le cas échéant, l'armement nucléaire pakistanais dans sa lutte contre les États-Unis, affirme le chef de la nébuleuse islamiste en Afghanistan : « Avec l'aide de Dieu, les armes atomiques ne tomberont pas dans les mains des Américains et les moudjahidins s'en empareraient pour les utiliser contre les Américains […] Nous nous attendons à ce que l'armée pakistanaise soit battue [dans la vallée de Swat…] La stratégie à venir d'Al-Qaida reste la même qu'auparavant : frapper à la tête du serpent, la tête de la tyrannie, à savoir les États-Unis […] On peut y parvenir en œuvrant en permanence sur tous les fronts existants et aussi en ouvrant de nouveaux fronts de manière à servir les intérêts de l'islam et des musulmans, a-t-il ajouté, et également en intensifiant les opérations militaires qui coûtent financièrement très cher à l'ennemi »[5].

Troisième trimestre

  • Mardi  : Selon un rapport de l'ONU, les États arabes doivent prendre des mesures pour combattre une liste croissante de problèmes liés à « l'insécurité humaine », qui « entrave le développement humain » dont la violence contre les femmes, la gestion des réfugiés, le trafic d'êtres humains, la pauvreté, les guerres civiles, les conflits sectaires et ethniques ainsi que la répression. Parmi les facteurs bloquant : « la fragilité des structures politiques, sociales, économiques et environnementales de la région », « le manque de politique de développement centré sur l'individu » et « la vulnérabilité à l'intervention étrangère ». Le rapport souligne le problème très spécifique des crimes dits « d'honneur », « tout spécialement si les faits reprochés résultent d'une grossesse »[6].
  • Jeudi  : La radio publique américaine NPR annonce qu'un des fils d'Oussama ben Laden a probablement été tué dans l'explosion d'un missile tiré par un drone américain au Pakistan à une date indéterminée cette année. Cinquante drones américains ont été tirés depuis le début de 2008, tuant dans les 470 personnes, dont bon nombre de « combattants étrangers »[7].

Quatrième trimestre

  • Dimanche  : Annulation par la Turquie de la participation d'Israël à l'exercice militaire « Aigle anatolien », prévu du 12 au .
  • Mardi  : Réunion à Alep (Syrie) du Conseil de coopération stratégique turco-syrien.
  • Vendredi  : Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vote une résolution soutenant les conclusions du rapport de Richard Goldstone du sur l'opération israélienne « Plomb durci » contre la Bande de Gaza pour lequel le Hamas a une responsabilité dans les tirs contre Israël mais lors de laquelle Tsahal s'est rendu coupable de « crimes de guerre » et de « possibles crimes contre l'humanité ».

Arabie saoudite

Bahreïn

  • Mercredi  : Le président français Nicolas Sarkozy est en visite à Manama, deuxième étape de sa tournée dans des monarchies du Golfe, pour s'entretenir puis déjeuner avec le roi Hamad bin Isa Al Khalifa. Deux accords de coopération devront être signés entre la France et Bahreïn : l'un dans le domaine militaire, l'autre dans celui de l'énergie nucléaire civile.
  • Dimanche  : L'ambassadeur d'Iran à Manama, Amir Hussein Abdelahyane, a fait savoir au ministre des Affaires étrangères, cheikh Khalid ben Ahmed al-Khalifah que l'Iran respecterait désormais la souveraineté de Bahreïn et qu'il ne voulait pas « rouvrir les dossiers du passé » concernant ses revendications sur le royaume car cela « ne sert pas les intérêts des peuples de la région ». Le cheikh Khaled a assuré que « Bahreïn ne veut pas revenir en arrière et aspire à de meilleures relations avec l'Iran pour garantir la sécurité et la stabilité de la région ».
  • Samedi  : Le ministre de l'Intérieur le cheikh Rached Ben Abdallah Al-Khalifa annonce l'amnistie par le souverain de 178 personnes condamnées ou poursuivies pour des affaires de sécurité, dont un dirigeant de l'opposition chiite. Parmi les personnes bénéficiant de cette amnistie : Hassan Mesheima, secrétaire général du Mouvement des libertés et de la démocratie (MLD - opposition chiite), Abdeljalil Alsingace, porte-parole du Haq, le nom arabe du MLD, et Mohamed al-Moqdad, un dignitaire religieux, soupçonnés d'avoir préparé des attentats lors des célébrations de la fête nationale, le dernier.
  • Dimanche , Formule 1  : Le Britannique Jenson Button (Brawn GP) remporte le Grand Prix de Bahreïn, quatrième des dix-sept épreuves du Championnat 2009 de Formule 1, sur le circuit de Sakhir.
  • Vendredi  : Le ministre de l'Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah al-Khalifa, annonce l'arrestation de 2 personnes suspectées de préparer « des attaques terroristes dans le royaume de Bahreïn et dans d'autres pays du Golfe ». Le ministre a par ailleurs mis en garde contre « le danger des sites internet terroristes […] dont le but est de détourner la jeunesse et de l'endoctriner […] pour [la] recruter au sein d'organisations terroristes ».

Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis (EAU) sont un État fédéral regroupant sept émirats mitoyens, Abou Dabi, Ajman, Charjah, Doubaï, Foudjaïrah, Ras el-Khaïmah et Oumm al-Qaïwaïn.

Jordanie

  • Mardi  : Incident à la frontière israélo-jordanienne où selon le porte-parole de l'armée israélienne, « une patrouille de gardes-frontières, près du passage Yitzhak Rabin, a essuyé des tirs d'inconnus à partir de la Jordanie, et a répliqué en ouvrant le feu dans leur direction », précisant qu'un ou deux hommes armés ont ouvert le feu sur une de ses patrouilles à la frontière israélo-jordanienne, alors que les autorités jordaniennes annoncent : « Nous ne sommes pas au courant qu'une patrouille israélienne a essuyé des tirs mardi matin à partir du territoire jordanien […] parfois des chasseurs tirent dans cette zone sans que cela soit un incident militaire ». L'armée jordanienne dément : « Aucun tir n'a eu lieu à partir du territoire jordanien en direction d'une patrouille israélienne et les informations qui en ont fait état sont dénuées de tout fondement ». Ce genre d'incident est très rare entre les deux pays qui ont signé un accord de paix en 1994.
  • Mercredi  : La plus haute instance judiciaire britannique approuve l'extradition vers la Jordanie du religieux musulman radical Abou Qatada, un temps considéré comme le chef spirituel d'Al-Qaïda en Europe.
  • Samedi  : Nouveau crime pour l'« honneur de la famille ». Un Jordanien de 25 ans a tué à coups de poignard puis a tranché la gorge de sa sœur, mariée et enceinte de cinq mois, pour « comportement immoral ».
  • Vendredi  :
    • Lors de la cérémonie d'accueil du pape à l'aéroport international d'Amman, le roi Abdallah II de Jordanie appelle le pape Benoît XVI en visite au Proche-Orient à ouvrir un nouveau dialogue entre chrétiens et musulmans et faciliter le règlement du conflit israélo-palestinien : « Les voix de la provocation, des idéologies ambitieuses de division font planer la menace de souffrances indicibles. Nous devons rejeter un tel cours pour l'avenir de notre monde »[8].
    • Zaki Bani Rcheid, le chef du Front de l'action islamique, principal parti d'opposition et branche politique jordanienne des Frères musulmans annonce sa démission, après avoir réclamé au pape, en visite dans le royaume, des excuses pour ses propos controversés sur l'islam.
  • Dimanche  : Le pape Benoît XVI célèbre la messe au stade d'Amman en présence de 50 000 personnes, certains venues du Liban, de Syrie ou d'Irak. Il a salué le « courage » des chrétiens du Moyen-Orient qui sont restés attachés à leur foi malgré la guerre et l'adversité et notamment l'action des femmes chrétiennes de la région qui, pour beaucoup, « consacrent leur vie à construire la paix et renforcer l'harmonie ». Il appelle les chrétiens de Terre sainte à persévérer dans la foi et salue leur courage à demeurer dans une région où les conflits ont poussé beaucoup d'entre eux à fuir. Après la messe, le pape s'est rendu s'est rendu sur le site du baptême en Béthanie biblique où, selon les Écritures, le cousin de Jésus, Jean Baptiste, baptisait les premiers chrétiens.
  • Lundi  : Le Royaume-Uni et la Jordanie ont signé un accord de coopération dans le nucléaire civil. Selon le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband : « Si nous voulons que le monde devienne une économie à faibles émissions de CO2, il faut que le nucléaire représente une bonne partie de l'énergie […] Mais ce développement doit se faire dans la sécurité […] La Jordanie a adopté une approche exemplaire pour le développement de son programme nucléaire civil […] totalement transparent ce qui en fait un modèle pour les pays qui envisagent de développer leurs propres programmes ». La Jordanie, qui importe 95 % de ses besoins énergétiques, a signé des accords avec plusieurs pays sur le nucléaire civil, notamment la France et la Russie.
  • Jeudi  : Crime d'honneur, un agriculteur de 24 ans tue sa sœur de 27 ans enceinte et non mariée. En Jordanie, entre 15 et 20 femmes sont tuées chaque année par des meurtriers qui veulent « laver l'honneur de la famille »[9].

Kazakhstan

  • Mercredi  : Le président biélorusse Alexandre Loukachenko annonce que la Russie et quatre autres pays de l'ex-URSS (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé à Moscou de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique. Le même jour, les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, et du Tadjikistan auxquels se joint de l'Ouzbékistan et l'Arménie décident de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
  • Lundi  : Le ministère kazakh des Affaires étrangères, annonce que le Kazakhstan autorise désormais le transit terrestre du matériel destiné aux forces de la coalition dirigée par les États-Unis en Afghanistan, à l'exclusion des armes.
  • Mercredi  : Le vaisseau spatial Soyouz atterri au Kazakhstan ramenant trois spationautes en provenance de la station spatiale internationale, avec à son bord l'Américain Michael Fincke, le Russe Iouri Lontchakov et le touriste américano-hongrois Charles Simonyi.
  • Mercredi  : Une fusée Soyouz a décollé du cosmodrome de Baïkonour pour rejoindre la Station spatiale internationale. Elle emporte 3 astronautes, un Belge (Frank De Winne, 48 ans), un Canadien (Robert Thirsk, 55 ans) et un Russe (Roman Romanenko, 37 ans). Ils vont séjourner six mois à bord de l'ISS, et rejoindront l'Américain Michael Barratt, le Russe Guennadi Padalka et le Japonais Koichi Wakata qui s'y trouvent déjà. En octobre, Frank De Winne prendra les commandes de l'ISS jusqu'à son retour sur terre en novembre, succédant au Russe Guennadi Padalka[10].
  • Vendredi  : Le parti du pouvoir, le Nour Otan, recommande « à l'agence d'État pour le service public de créer et d'introduire sans faute un badge disant « Je suis contre la corruption » qui fera partie intégrante de l'uniforme de chaque fonctionnaire du Kazakhstan ». Le responsable de ce parti qui contrôle tous les sièges au Parlement, s'est aussi emporté contre la télévision d'État, qu'il accuse de ne pas diffuser assez d'émissions pour la jeunesse brocardant la corruption.
  • Mercredi  : Le secrétaire américain au Commerce, Gary Locke, a estimé à Moscou que le nouveau projet de la Russie d'adhérer à l'OMC au sein d'une union douanière avec le Kazakhstan et le Bélarus était irréalisable. À la surprise générale, le premier ministre Vladimir Poutine avait annoncé en juin que Moscou, Minsk et Astana allaient parachever leur union douanière et présenter une candidature commune à l'OMC, mettant ainsi un terme au long processus d'adhésion individuelle de chacun des trois pays.
  • Vendredi  : Selon l'Agence spatiale européenne, la Mer d'Aral a perdu 80 % de son eau depuis 2006. Cette mer, qui était autrefois la quatrième plus grande étendue d'eau à l'intérieur des terres, n'a cessé voir sa surface diminuer depuis un demi-siècle lorsque les rivières qui l'alimentaient ont été détournées au profit de projets d'irrigation. Voici une vingtaine d'années, elle s'est divisée en deux parties : la « Petite mer d'Aral » au Nord, située au Kazakhstan, et la « Grande mer d'Aral » au Sud, que se partagent le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. En 2000, la Grande mer d'Aral s'est à son tour divisée en deux parties : le lobe oriental et le lobe occidental[11].

Kirghizstan

  • Samedi  : Sous pression de la Russie, le gouvernement ordonne la fermeture d'une base aérienne américaine utilisée pour soutenir les opérations militaires en Afghanistan d'ici « quelques jours ».
  • Mardi  : Le président Kourmanbek Bakiev en visite à Moscou, annonce la décision de principe de fermer la base qui sert, depuis sa création fin 2001, de plate-forme de soutien logistique aux troupes de la coalition internationale engagées en Afghanistan et qui abrite 1 200 militaires. L'annonce a été faite aux côtés du président russe Dmitri Medvedev, quelques minutes après l'octroi au Kirghizstan d'un crédit russe de deux milliards de dollars (1,55 milliard d'euros).
  • Mercredi  : Le président bélarusse Alexandre Loukachenko annonce que la Russie et quatre autres pays de l'ex-URSS (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé à Moscou de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique. Le même jour, les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, et du Tadjikistan auxquels se joint de l'Ouzbékistan et l'Arménie décident de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
  • Vendredi  : Selon la Maison-Blanche : « Le Kirghizstan a mis à disposition une base aérienne importante à Manas, qui a été d'une importance capitale pour nos efforts et les efforts de la coalition en Afghanistan, et nous attendons de travailler rapidement avec eux pour remédier à cette situation »[12].
  • Jeudi  : Le Parlement approuve à la quasi-unanimité la fermeture de la base aérienne américaine de Manas, près de la capitale, Bichkek. Cette base est utilisée par les États-Unis pour approvisionner leurs forces en Afghanistan. La décision de fermeture avait été faite en janvier par le président Kourmanbek Bakiev, en visite à Moscou, où il venait de recevoir une assistance russe de deux milliards de dollars, mais selon le gouvernement, la décision découle du refus de Washington de payer davantage pour conserver le droit d'employer Manas.
  • Jeudi  : Un responsable de l'organisation russe des droits de l'homme « Memorial » est refoulé à son arrivée à Bichkek. Cet évènement est dénoncé comme politique par le mouvement.
  • Mardi  : Syrgak Abdyldaev, journaliste de l'hebdomadaire indépendant Reporter Bishkek, est agressé dans la soirée par quatre individus alors qu'il quittait son bureau dans la capitale Bichkek. Il a survécu après avoir reçu une trentaine de coups de couteau et a été hospitalisé, les mains et les côtes brisées et les avant-bras fracturés. L'hebdomadaire qui critique fréquemment le gouvernement du président Kourmanbek Bakiev, estime que cette agression pourrait vouloir signaler que les critiques acerbes envers le gouvernement ne seront plus tolérées.
  • Dimanche  : Un caméraman Bakhadir Kenjebaiev de la télévision se trouve hospitalisé en réanimation après avoir été sauvagement tabassé par des inconnus. La victime a survécu à cette agression après avoir reçu une trentaine de coups de couteau. C'est la deuxième agression contre un journaliste, à quelques jours d'intervalle. Selon le collectif de journalistes de la chaîne Och TV : « Nous estimons que des crimes de ce genre ont pour but d'intimider les journalistes et sont une atteinte à la liberté de la presse, comme c'était le cas pour le journaliste Syrgak Abdyldaev ».
  • Jeudi  : Deux journalistes ont été passés à tabac et dépouillés à Bichkek, la capitale. Les deux collègues, un homme et une femme qui travaillent dans un quotidien populaire local, ont été pris à partie par plusieurs inconnus au moment où ils quittaient leur lieu de travail au centre-ville.
  • Vendredi  : Le rédacteur en chef adjoint du journal « La politique libre », Abdouvakhab Moniev, a été sauvagement agressé par un inconnu et passé à tabac à Bichkek, la capitale. Souffrant de plusieurs fractures et de commotions cérébrales, la victime a été hospitalisée.
  • Samedi  : Le journaliste indépendant Almaz Tachiev est violemment agressé et battu. Il est mort de ses blessures le à l'hôpital d'Och sans avoir repris connaissance[13].
  • Jeudi  : Le principal candidat de l'opposition Almazbek Atambaïev du Parti social-démocrate kirghiz se retire immédiatement de l'élection présidentielle et déclare : « En raison de violations massives et sans précédent, nous considérons cette élection illégitime [...] Nous allons retirer tous nos observateurs des bureaux de vote et demander que les résultats de l'élection soient considérés comme illégitimes [...] Nous refusons de participer à une telle élection »[14].
  • Vendredi  : Le président Kourmanbek Bakiev a été réélu pour un deuxième mandat et a recueilli 89,7 % des suffrages. L'opposition considère ses résultats comme truqués.

Koweït

  • Mardi  : Le nouveau ministre du Pétrole, le cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, membre de la famille régnante, a prêté serment devant le Parlement mais a été immédiatement contesté par des députés de l'opposition qui ont critiqué sa nomination en arguant qu'il avait été questionné par le Parlement sur sa gestion lorsqu'il était ministre de la Santé et avait dû démissionner il y a deux ans. Banquier d'origine, Ahmad avait fait son entrée au gouvernement pour la première fois en 1999 comme ministre des Finances. En tant que ministre de la Santé, il avait été obligé de démissionner en mars 2007 après une motion de censure à son encontre déposée par 10 députés pour mauvaise gestion. Le gouvernement avait alors démissionné et Ahmad n'avait pas été reconduit.
  • Mercredi  : Le président français Nicolas Sarkozy est en visite à Koweït city, troisième étape de sa tournée dans des monarchies du Golfe, pour s'entretenir avec l'émir Sabah al-Ahmed Al-Sabah et assister à la signature d'une déclaration commune sur la diversification de l'économie et l'environnement, et une autre sur les relations bilatérales. Des contrats dans le domaine de la santé ont également être ratifiés.
  • Mardi  : Une importante tempête de sable a interrompu les exportations pétrolières, provoquant la fermeture des trois ports mais les trois raffineries du pays fonctionnent normalement. Bien que les avions aient des difficultés à atterrir les avions ont continué de décoller normalement de l'aéroport international de Koweït, à l'exception d'un seul avion.
  • Vendredi  : Le vice-premier ministre koweïtien, qui s'exprimait à l'issue d'une entrevue avec le président français Nicolas Sarkozy, annonce que les deux pays vont entamer une collaboration sur le nucléaire civil. Une prise de participation dans le groupe Areva a aussi été évoquée.
  • Mardi  : démission du gouvernement à la suite d'un nouveau conflit avec le parlement. L'émir accepte la démission du gouvernement de son neveu, cheikh Nasser Al-Mohammed Al-Sabah et lui demande d'expédier les affaires courantes. La presse estime que l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, pourrait opter pour une suspension de deux ans de la vie parlementaire et devrait être accompagnée de mesures destinées à « mettre de l'ordre dans la maison Koweït ». Depuis que le Koweït a opté pour le système parlementaire en 1962, le Parlement a été suspendu deux fois en raison de conflits entre l'exécutif et le législatif.
  • Mercredi  : Le gouvernement approuve un décret prévoyant la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées dans les deux mois.
  • Lundi  : Le Koweït promulgue le plan de relance de 5 milliards de dollars destiné à venir en aide aux firmes d'investissement en difficulté et à encourager les prêts bancaires afin de soutenir son économie affectée par la crise mondiale. Ce plan, était bloqué depuis environ deux mois au Parlement qui a été dissous au terme d'une crise politique. L'état doit notamment garantir 50 % des nouveaux crédits et apporte aussi sa garantie pendant 15 ans contre le risque de dévaluation des portefeuilles d'investissement et immobiliers.
  • Dimanche  : Les élections législatives ont été marquées par un recul de la mouvance islamiste sunnite et l'entrée pour la première fois de 4 femmes élues. Au total 21 nouveaux députés font leur entrée au Parlement sur les 50 sièges. Le taux de participation a été de 58 % en recul par rapport à 2008 (65 %)[15].
  • Lundi  : Le Bloc de l'Action populaire, un groupe nationaliste, accuse le ministre de l'Intérieur, membre de la famille régnante des Al-Sabah, de corruption en achetant des voix lors des dernières élections législatives, d'avoir ordonné aux services secrets d'installer des caméras pour surveiller des rassemblements de l'opposition et d'avoir commis plusieurs violations administratives et financières[16].
  • Mercredi  : La libération du prisonnier Koweïtien de Guantanamo, Khaled Al-Mutairi, est ordonnée par une juge fédérale américaine. Il avait été arrêté au Pakistan en 2001[17].

Maghreb

  • Mercredi  : Le groupe français Canal+ annonce la commercialisation au Maghreb d'un bouquet de 25 chaînes satellitaires diffusés par Arabsat, l'un des principaux fournisseurs de services de distribution de télévision par satellite dans le monde arabe. Cette offre remplace pallie l'arrêt du signal TPS, à la suite de la fusion des bouquets CanalSat et TPS. Il existe au Maghreb « très forte population francophone passionnée de chaînes de télévision françaises, avec une demande d'offre légale et une très grande notoriété de la marque Canal ».

Oman

  • Samedi  : Les pirates somaliens capturent, dans les eaux territoriales d'Oman, un cargo, battant pavillon d'Antigua-et-Barbuda, le « MV Charelle ».

Ouzbékistan

  • Mercredi  : Le président bélarusse Alexandre Loukachenko annonce que la Russie et quatre autres pays de l'ex-URSS (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé à Moscou de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique. Le même jour, les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, et du Tadjikistan auxquels se joint de l'Ouzbékistan et l'Arménie décident de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
  • Mardi  : Un attentat suicide à Andijan (est) cause la mort d'un policier. La région a été le théâtre d'une répression sanglante en mai 2005.
  • Vendredi  : Selon l'Agence spatiale européenne, la Mer d'Aral a perdu 80 % de son eau depuis 2006. Cette mer, qui était autrefois la quatrième plus grande étendue d'eau à l'intérieur des terres, n'a cessé voir sa surface diminuer depuis un demi-siècle lorsque les rivières qui l'alimentaient ont été détournées au profit de projets d'irrigation. Voici une vingtaine d'années, elle s'est divisée en deux parties : la « Petite mer d'Aral » au Nord, située au Kazakhstan, et la « Grande mer d'Aral » au Sud, que se partagent le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. En 2000, la Grande mer d'Aral s'est à son tour divisée en deux parties : le lobe oriental et le lobe occidental[11].

Qatar

  • Jeudi  : L'émir Hamad ben Khalifa Al-Thani, propose aux pays arabes de reconsidérer leurs relations avec Israël en raison du conflit de Gaza et de créer un Fonds de reconstruction de ce territoire palestinien auquel le Qatar verserait 250 millions de dollars. Mais, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, indique que le quorum requis pour un sommet arabe extraordinaire, qui est de 15 pays, n'est toujours pas atteint, seuls 13 pays ayant donné leur accord pour y participer.
  • Mardi  : Début des pourparlers en vue d'une conférence de paix sur le Darfour entre le gouvernement de Khartoum et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), le plus actif des groupes rebelles de la province de l'ouest du Soudan. Le représentant du JEM, Jibril Ibrahim, pose comme conditions premières et de confiance, la participation de son mouvement au gouvernement central de Khartoum, le démantèlement des milices pro-gouvernementales au Darfour, la libération des prisonniers du JEM et la garantie d'une distribution sans difficulté de l'aide humanitaire. Il demande aussi que son mouvement puisse « conserver ses combattants au Darfour pendant une période transitoire avant un accord final qui permettrait de les intégrer dans les forces régulières ».
  • Jeudi  : Un tapis précieux orné de perlé, qui aurait été tissé en Inde il y a plus de cent ans, sur commande du maharajah de Baroda et destiné à orner la tombe du prophète de l'islam, Mahomet, est mis aux enchères. Le tapis est incrusté d'environ deux millions de perles naturelles du Golfe. Le maharajah est décédé avant que la donation soit faite et le tapis est resté dans sa famille.
  • Dimanche  : Le président soudanais Omar Al-Bachir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), est arrivé à Doha, pour participer au sommet de la Ligue arabe. Il a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport international par l'émir cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani. Un haut responsable des Nations unies a confirmé que le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon, assistera au sommet malgré la présence du président soudanais.
  • Mardi  : Le ministère de la Santé annonce les deux premiers cas de la grippe H1N1 : Un enfant néo-zélandais de deux ans arrivé d'Autriche et un Américain de deux ans et demi d'origine bangladaise en transit à l'aéroport de Doha.
  • Lundi  : L'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, s'est entretenu avec le président français Nicolas Sarkozy au premier jour de sa visite d'État de trois jours en France. Le président Sarkozy a « rendu hommage au rôle très positif joué par le Qatar dans la région » et a souligné « son souhait de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays », aussi bien en matière de défense que de coopération culturelle.
  • Mercredi  : Le ministère de l'Intérieur annonce la saisie de stupéfiants — plus de 4 millions de capsules de captagon — pour une valeur marchande de 30,7 millions de dollars et l'arrestation de trafiquants membres d'un réseau international.
  • Mardi  : Le naufrage d'un navire de commerce à l'entrée du canal de Doha fait 17 mort et 13 disparus sur les 35 membres d'équipage en majorité Indiens et Népalais.
  • Jeudi  : Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé qu'il prévoyait de racheter progressivement les activités automobiles de Porsche, son premier actionnaire, et de fusionner totalement les deux groupes. L'émirat du Qatar va acheter environ 17 % des options sur actions Volkswagen et prendre une participation dans Porsche, qui va lancer une augmentation de capital d'au moins 5 milliards d'euros.

Syrie

  • Mardi  : Selon le ministère du Tourisme, le pays a reçu près de 5,9 millions de visiteurs étrangers, soit une augmentation de 15 % sur 2007, dont près d'un million d'émigrés d'origine syrienne. Les revenus du tourisme se sont élevés en 2008 à près de 3,5 milliards de dollars. Les autorités ont comme ambition de développer désormais le secteur touristique, jusque-là sous-exploité, au moment où le secteur pétrolier est entré en déclin et les projets d'investissements touristiques se sont montés à quelque 8,2 milliards de dollars.
  • Vendredi  : Le président Bachar el-Assad appelle à la conférence de Doha les pays arabes ayant des relations diplomatiques avec Israël à fermer leurs ambassades et à rompre tout contact avec l'État hébreu.
  • Lundi  : Le président Bachar el-Assad exhorte l'influent dignitaire sunnite Youssef Al-Qardaoui, membre de la puissante confrérie des Frères musulmans, en visite à Damas, à « mobiliser » les peuples arabes et à « intensifier les efforts arabes et islamiques pour faire cesser l'agression sur Gaza et renforcer la position palestinienne »[18].
  • Mardi  :
    • À la suite de l'établissement des relations diplomatiques avec le Liban, depuis le dernier, Michel El-Khoury (59 ans), auparavant ambassadeur du Liban à Nicosie et à La Haye, est nommée à Damas.
    • Le ministère français des Affaires étrangères annonce que deux sénateurs français — Jean François-Poncet (vice-président de la commission des Affaires étrangères), et Monique Cerisier-ben Guiga — ont rencontré récemment à Damas « en toute indépendance » des responsables du Hamas, à l'occasion d'une tournée au Proche-Orient, mais sans dire qui étaient les responsables du Hamas rencontrés.
  • Lundi  : Recevant le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin, le président Bachar el-Assad appelle l'Union européenne à un rôle accru pour régler les problèmes au Proche-Orient qui a entamé à Damas une tournée régionale, soulignant « l'importance d'activer le rôle européen dans la région, ce qui contribuera à trouver les solutions adéquates aux problèmes et à la stabilité dans le monde ».
  • Dimanche  : Le secrétaire d'État français chargé de l'Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, accompagné d'une importante délégation d'industriels, est en visite à Damas pour des entretiens concernant différents projets économiques. « Cette visite s'inscrit dans le cadre du rapprochement entre les deux pays et des relations nouvelles entre la Syrie et la France » initiées par les présidents Bachar el-Assad et Nicolas Sarkozy. Il a rencontré le vice-Premier ministre pour les Affaires économiques, Abdallah Dardari. Parmi les projets évoqués, la construction d'une centrale solaire en Syrie et l'établissement d'un bureau de l'Agence française de développement. Deux accords ont été signés, un sur la technologie de l'information et de la communication et un autre dans le domaine de la compétitivité.
  • Samedi  : Rapprochement diplomatique entre la Syrie et les États-Unis, le président Bachar el-Assad reçoit deux membres du Congrès américain, l'influent sénateur John Kerry qui dirige la commission des Affaires étrangères du Sénat et le président de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Howard Berman. Trois délégations du Congrès américains se sont succédé en moins d'une semaine à Damas; les États-Unis souhaitent obtenir l'aide de la Syrie pour désarmer le Hezbollah chiite libanais[19].
  • Vendredi  : Le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal, affirme souhaiter « une réconciliation entre la Syrie et l'Arabie saoudite sur des bases saines », estimant que la visite de Walid Mouallem a été « très positive » : « Les divergences arabes sont dernière nous, enterrées. On ne va plus parler du passé mais de l'avenir ».
  • Lundi  : Selon l'Organisation nationale des droits de l'homme en Syrie (ONDHS), l'écrivain et opposant Habib Saleh, qui avait appelé à des réformes politiques, a été condamné par une Cour pénale « à trois ans de prison pour avoir publié des informations mensongères en temps de guerre qui affaiblissent le sentiment national et ravivent les dissensions confessionnelles, ainsi que des informations qui affaiblissent le moral de la Nation ».
  • Jeudi  : 10 personnes dont 8 étudiantes sont mortes noyées « après le chavirement de leur embarcation dans le lac Zarzar dans la campagne de Damas ». Le Lac est situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale syrienne, sur la route menant à Beyrouth.
  • Mercredi  : Libération de l'écrivain et opposant syrien Michel Kilo (68 ans), arrêté en , selon la Ligue syrienne de défense des droits de l'Homme. Il avait été condamné en à trois ans de prison après avoir signé une déclaration appelant à la normalisation des relations entre la Syrie et le Liban. Il avait été accusé d'« avoir affaibli le sentiment national » et « porté atteinte à la crédibilité de l'État ». Cette déclaration signée avec plus de 300 intellectuels syriens et libanais, la « déclaration Beyrouth-Damas, Damas-Beyrouth », appelait la Syrie à reconnaître le Liban et à établir de relations diplomatiques entre les deux pays[20].
  • Samedi  : Ouverture à Damas d'une session ministérielle de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Lors de son discours, le président syrien Bachar el-Assad a qualifié Israël de « grand obstacle à la paix » : « L'échec du processus de paix jusqu'à présent a montré d'une manière flagrante qu'Israël était le grand obstacle à la paix […] Notre expérience avec Israël lors des négociations de paix indirectes par l'intermédiaire de la Turquie en est une nouvelle preuve […] L'échec de l'action politique dans la restitution des droits légitimes à leurs propriétaires donnera le droit à la résistance de faire son devoir pour les récupérer », en référence notamment aux droits des Palestiniens et des Syriens quant à leurs terres occupées[4].
  • Jeudi  : Selon l'ex-président Jimmy Carter, les États-Unis veulent lever les sanctions imposées contre la Syrie et nommer prochainement un ambassadeur et appelle à la « réouverture de l'école américaine à Damas, comme un geste symbolique d'amitié syro-américaine » et exprime son espoir de « voir une reprise rapide des négociations syro-israéliennes reposant sur le retrait israélien du Golan »[21].
  • Mardi  : L'opposant Mahmoud Issa est libéré après avoir purgé une peine de trois ans de prison. Traducteur et professeur d'anglais, cet ex-détenu politique (1992-2000), arrêté en , après avoir signé une déclaration appelant à la normalisation des relations entre la Syrie et le Liban, il avait été condamné en à trois ans de prison. Il avait alors été accusé d'« avoir affaibli le sentiment national et porté atteinte à la crédibilité de l'État ». La libération de Mahmoud Issa intervient quatre semaines après celle de l'écrivain et opposant Michel Kilo, qui a passé trois ans en prison après avoir signé la même pétition[22].
  • Mardi  : Le Conseil de sécurité de l'ONU proroge, à l'unanimité de ses quinze membres, de six mois supplémentaires le mandat de la force des Nations unies qui, depuis 35 ans, est chargée de veiller au respect du cessez-le-feu sur les hauteurs du Golan, entre la Syrie et Israël, et où près de 20 000 colons juifs sont installés. Le texte appelle une nouvelle fois les parties à « appliquer immédiatement » la résolution 338 du Conseil, de 1973, qui demande le retrait des forces israéliennes des territoires occupés[23].
  • Mercredi  : Quatre ans après la suspension des relations diplomatiques avec la Syrie, après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, la nouvelle administration du président Barack Obama démarre un processus pour envoyer un ambassadeur à Damas, à la suite de la visite mi-juin de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell.

Tadjikistan

Emomali Rahmonov
(novembre 2001)
  • Mercredi  : Le président bélarusse Alexandre Loukachenko annonce que la Russie et quatre autres pays de l'ex-URSS (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé à Moscou de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique. Le même jour, les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, et du Tadjikistan auxquels se joint de l'Ouzbékistan et l'Arménie décident de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
  • Mercredi , FMI : Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, est en visite à Douchanbé où il a rencontré le président Emomali Rakhmon. Les transferts d'argent par les travailleurs tadjiks en Russie et en Chine ont baissé ce qui tire l'économie du pays vers le bas, mais le pays devrait bénéficier de la reprise en 2010.

Turkménistan

  • Jeudi  : Dans la nuit de mercredi à jeudi, une explosion au kilomètre 487 endommage le gazoduc qui achemine le gaz turkmène vers la Russie pour l'Europe. Selon Gazprom, cette interruption n'aura « pas d'impact » sur les livraisons aux clients européens, « la partie turkmène examine les possibilités de réparer rapidement cet accident, ainsi que celles de livrer du gaz à travers des tubes non utilisés du gazoduc "Asie centrale-Centre" ».
  • Mercredi  : Le président Gourbangouly Berdymoukhamedov et le vice-premier ministre chinois Li Keqiang ont signé un accord sur l'octroi d'un crédit de 4 milliards de dollars pour investir dans le secteur gazier. Le prêt est octroyé par la Banque de développement de Chine au groupe gazier Turkmengaz. Un autre accord a également signé pour la livraison supplémentaire de 10 milliards de mètres cubes de gaz turkmène via la gazoduc reliant les deux pays et qui doit être achevé d'ici la fin 2009. Ce gazoduc long de 7 000 kilomètres pourra acheminer vers la Chine 40 milliards de mètres cubes par an.

Références

  1. Le Monde.fr, Indonésie : Des dizaines de disparus après le naufrage d'un ferry
  2. Le Figaro.fr, Pays arabes : Une union douanière en 2010
  3. Le Figaro.fr, Pays arabes : Les pays arabes incapables de s'accorder
  4. Le Figaro.fr, Israël, "grand obstacle" à la paix (Bachar al-Assad)
  5. Le Monde.fr, Al-Qaida prêt à utiliser, le cas échéant, l'arsenal nucléaire pakistanais
  6. Le Figaro.fr, Pays arabes: le sort des femmes dénoncé
  7. Le Monde.fr, Une radio américaine annonce la mort du fils de Ben Laden
  8. Le Monde.fr, Benoît XVI : "Je suis venu prier pour l'unité et la paix très spécialement au Moyen-Orient"
  9. Le Figaro.fr, Crime d'honneur
  10. Le Figaro.fr, Une fusée Soyouz décolle pour ISS
  11. Le Figaro.fr, La mer d'Aral continue de rétrécir
  12. Le Figaro.fr, Selon les USA, la base au Kirghizstan: et capitale
  13. Le Figaro.fr, Kirghizstan: Un journaliste battu à mort
  14. Le Figaro.fr, Présidentielle: retrait du principal opposant
  15. Le Monde.fr, Les femmes font une entrée historique au parlement
  16. Le Figaro.fr, Koweït:Le ministre de l'Intérieur accusé de corruption
  17. Le Figaro.fr, Un Koweïtien libéré de Guantanamo
  18. Le Monde.fr, Assad appelle à la mobilisation
  19. Le Monde.fr, Rapprochement diplomatique entre la Syrie et les Etats-Unis
  20. Le Figaro.fr, Libération de l'opposant Michel Kilo
  21. Le Figaro.fr, Syrie: les USA veulent lever les sanctions
  22. Le Figaro.fr, Libération de l'opposant Mahmoud Issa
  23. Le Figaro.fr, Golan: le mandat de l'ONU renouvelé

Voir aussi

  • Portail des années 2000
  • Portail du Moyen-Orient
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