tempérament

Voir aussi : Temperament, temperament

Français

Étymologie

(1522) Emprunté au latin temperamentum [1].

Nom commun

SingulierPluriel
tempérament tempéraments
\tɑ̃.pe.ʁa.mɑ̃\

tempérament \tɑ̃.pe.ʁa.mɑ̃\ masculin

  1. Complexion, constitution du corps, en parlant des personnes, voire des animaux.
    • Quoique La Brière fût alors mince, il appartient à ce genre de tempéraments qui, formés tard, prennent à trente ans un embonpoint inattendu.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Quelle différence, en effet, entre le cheval arabe léger, vif, sanguin, et les gros chevaux du Danemarck, du Hanovre, de la Hollande et de la Normandie aux formes lourdes et empâtées et au tempérament essentiellement lymphatique.  (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Tempérament bilieux, sanguin, lymphatique, nerveux.
  2. Caractère ; disposition mentale. — Note : On y joint une épithète qui qualifie ce caractère.
    • Là encore mes amis, vous avez fait de l'excellente besogne et vous l'avez faite sans bruit, sans flafla, comme toujours, avec cette application silencieuse qui est dans le tempérament marin, très réservé de sa nature.  (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.75)
    • Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils.  (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L’allégresse qu’ils semaient le long de la route affectait diversement, et selon leurs tempéraments, les autres excursionnistes.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 55 de l’éd. de 1921)
    • Il y avait de quoi désespérer ou attaquer ces misogynes qui niaient aux femmes le droit d'écrire et de défendre leurs talents selon leur propre tempérament.  (Michel Peyramaure, L'ange de la paix: Le roman d'Olympe de Gouges, éd. Robert Laffont, 2008)
  3. Action de tempérer, adoucissement qu’on propose pour concilier les esprits et pour accommoder les affaires.
    • Proposer divers tempéraments pour concilier des intérêts opposés.
    • Il faut essayer de trouver un tempérament à cela.
    1. (Droit) Limitation, atténuation ou assouplissement d’une loi ou d'une norme.
  4. (Musique) Altération légère qu’on fait subir aux demi-tons chromatiques et aux demi-tons diatoniques pour les unifier et pour qu’ils puissent être rendus par la même corde, par la même touche d’un instrument.
    • Au moyen du tempérament, le ré dièse et le mi bémol sont rendus par la même corde du piano.

Dérivés

  • à tempérament
  • avoir du tempérament (être très porté sur l’amour physique)
  • tempéramental

Traductions

Voir aussi

Références

  • [1] « tempérament », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • « tempérament », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tempérament), mais l’article a pu être modifié depuis.
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