Famille de Voyer de Paulmy d'Argenson
La famille de Voyer de Paulmy ou de Voyer d'Argenson, est une famille subsistante issue de la noblesse française, qui s'est illustrée dans les deux derniers siècles de l'Ancien Régime français.
Voyer de Paulmy d'Argenson | ||
Armes de la famille : Voyer de Paulmy d'Argenson | ||
Blasonnement | D'azur, à deux lions léopardés d'or couronnés du même armés et lampassés de gueules | |
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Devise | Vis et prudentia vincunt | |
Période | XIVe siècle au XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Touraine | |
Allégeance | Royaume de France | |
Fiefs tenus | Argenson | |
Charges | Ministres du roi Préfet Député |
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Fonctions militaires | Lieutenant-général des armées Gouverneur |
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Histoire
Originaire de Touraine, cette famille établit sa filiation noble depuis 1374. La présence des Voyer est attestee depuis 1244 avec Étienne Voyer, le premier seigneur de Paulmy (arrondissement de Loches) connu, terre dont les aînés prenaient le nom. Toutefois, sans preuves de filiation, ce personnage ne peut être rattaché à ce jour à la famille Voyer de Paulmy d'Argenson.
Elle posséda ensuite la terre d'Argenson, située près de Sainte-Maure-de-Touraine et qui fut érigée en marquisat en 1700 par le roi Louis XIV.
Personnalités
- René de Voyer de Paulmy, comte d’Argenson (1596-1651), conseiller d'État et ambassadeur à Venise. Parmi ses fils, deux se sont illustrés:
- l'aîné, René, comte d'Argenson (1623-1700), fut lui aussi ambassadeur à Venise ;
- un cadet, Pierre, vicomte d'Argenson (1626-1710), fut gouverneur général du Canada.
- Gabriel de Voyer de Paulmy d'Argenson, évêque de Rodez (1666-1682)
- François-Elie de Voyer de Paulmy d'Argenson, archevêque de Bordeaux (1656-1728)
Parmi les sept enfants de René, comte d'Argenson, l'aîné est à l'origine d'une lignée de secrétaires d'État :
- Marc-René, marquis d'Argenson (1652-1721), lieutenant général de police, garde des Sceaux, ministre d’État et fit partie de l'Académie française. Il eut deux fils, René-Louis et Marc-Pierre, dont sont issues deux branches :
- René-Louis, marquis d'Argenson (1694-1757) qui fut secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XV ; Il eut pour fils :
- Antoine-René, marquis de Paulmy (1722-1787) son fils qui fut secrétaire d'État de la Guerre après son oncle.
- Marc-Pierre, comte d'Argenson (1696-1764) qui fut secrétaire d'État de la Guerre de Louis XV. Il eut pour fils :
- Marc-René, marquis de Voyer (1722-1782), son fils qui fut lieutenant général des armées du roi, directeur des Haras, puis gouverneur du château de Vincennes.
- Marc-René-Marie, marquis d'Argenson (1771-1842), fils du marquis de Voyer, grand ami de Lafayette, Madame de Staël, Saint-Simon et beau-père du duc de Broglie, s'est illustré par son opposition – tardive – à Napoléon en tant que préfet des Deux-Nèthes (Anvers), puis, député de 1815 à 1834 presque sans interruption, par son rejet toujours plus radical de la Restauration et de la monarchie de Juillet.
- Pierre, comte d'Argenson (1877-1915), député de la Vienne, mort pour la France.
- Marc-René, marquis de Voyer (1722-1782), son fils qui fut lieutenant général des armées du roi, directeur des Haras, puis gouverneur du château de Vincennes.
- René-Louis, marquis d'Argenson (1694-1757) qui fut secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XV ; Il eut pour fils :
Iconographie
Un portrait à la gouache de Marc René de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson, Garde des Sceaux (1718-1720) d'après Hyacinthe Rigaud (école française début XVIIIe siècle) dans un rare encadrement en bois sculpté et doré armorié, provenant du château de Goulaine (Loire-Atlantique), a fait partie des ventes aux enchères publiques des 6, 7 et au château de Cheverny (repr. coul. sous le n° 157 du catalogue - arch pers.);
Mobilier
Une "table mécanique" (à écrire) par Jean-François Oeben (vers 1760-1761), présumée lui avoir été commandée par Marc Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson, qui prit une part importante à la construction de l'Ecole Militaire de Paris inaugurée en 1760, appartenant à la fondation Calouste-Gulbenkian à Lisbonne, est reproduit par Françoise Rouge dans Chefs-d'œuvre du Gulbenkian exposés à Versailles (L'Estampille - L'Objet d'art n°354/, pp. 40 et 41)
- Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson
- René-Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson
- Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson
- Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d'Argenson
- Marc-René de Voyer d'Argenson
- Marc-René-Marie de Voyer de Paulmy d'Argenson
Liste chronologique des marquis d'Argenson
La seigneurie d’Argenson, en Touraine, fut érigée en marquisat en janvier 1700.
- 1700-1721 : Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1652-1721), 1er marquis d'Argenson
- 1721-1757 : René-Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson (1694-1757), 2e marquis d'Argenson
- 1757-1787 : Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1722-1787), 3e marquis d'Argenson
- 1787-1842 : Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1771-1842), 4e marquis d'Argenson
- 1842-1862 : Charles Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1796-1862), 5e marquis d'Argenson
- 1862-1897 : Marc-René Marie de Voyer de Paulmy d'Argenson (1836-1897), 6e marquis d'Argenson
- 1897-1931 : Maurice Charles Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1875-1931), 7e marquis d'Argenson
- 1931-1975 : Marc-Pierre Aurélien Jean Henri de Voyer de Paulmy d'Argenson (1906-1975), 8e marquis d'Argenson[1]
- 1975-1999 : Marc-René François de Voyer de Paulmy d'Argenson (1948-1999), 9e marquis d'Argenson
- 1999 : Jean-Denis Melchior de Voyer de Paulmy d'Argenson (né en 1952), 10e marquis d'Argenson, père de Pierre-Henri Philippe de Voyer de Paulmy d'Argenson (né en 1979), comte d'Argenson, lui-même père de Philippe Pierre Aimeric de Voyer de Paulmy d'Argenson (né en 2010).
Armoiries
- de Voyer de Paulmy : D'azur, à deux lions léopardés d'or, couronnés du même, armés et lampassés de gueules l'un sur l'autre.[2]
- de Voyer d'Argenson : Écartelé: aux 1 et 4, les armes précédentes de Voyer; aux 2 et 3, d'argent, à la fasce de sable (Gueffaut d'Argenson). Sur le tout un écusson de gueules surmonté d'une couronne royale, et chargé d'un lion de Saint-Marc d'or, tenant l'Évangile ouvert chargé des mots : « Pax Tibi Marce Evangelista Meus ».[2]
Notes et références
- Ce collaborateur des Annales qui publia en 1953 Pétain et le pétainisme, ouvrage salué par Lucien Febvre, apparaît dans Propos Secrets de l'ex-diplomate et écrivain Roger Peyrefitte, Albin Michel, 1977 et 1980.
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887.
Liens externes
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