Vincent Feltesse
Vincent Feltesse, né le à Beauvais, est un homme politique français.
Vincent Feltesse | |
Vincent Feltesse en 2008. | |
Fonctions | |
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Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine | |
En fonction depuis le (5 ans, 8 mois et 4 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Président | Alain Rousset |
Conseiller municipal de Bordeaux | |
En fonction depuis le (7 ans, 5 mois et 11 jours) |
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Élection | 23 mars 2014 |
Maire | Alain Juppé |
Député français | |
– (1 an, 9 mois et 10 jours) |
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Élection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 2e de la Gironde |
Législature | XIVe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Michèle Delaunay |
Successeur | Michèle Delaunay |
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux | |
– (6 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Alain Rousset |
Successeur | Alain Juppé |
Maire de Blanquefort | |
– (11 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Louis Fournier |
Successeur | Véronique Ferreira |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beauvais, Oise (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (jusqu’en 2019) SE (depuis 2019) |
Diplômé de | HEC |
Maire de Blanquefort de 2001 à 2012, il est président de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) de 2007 à 2014 et député de la deuxième circonscription de la Gironde de 2012 à 2014. Il est également conseiller municipal d’opposition à la mairie de Bordeaux, après avoir été défait par Alain Juppé aux élections municipales de 2014, et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine. Il coordonne la campagne de 2012 de François Hollande sur Internet et devient, en 2014, conseiller à la présidence de la République.
Biographie
Formation et débuts politiques
Ancien élève d'HEC, titulaire d'un DEA d'histoire contemporaine à l’Institut d'études politiques de Paris, il travaille d’abord dans une filiale du journal Libération. Il coordonne ensuite un programme de recherche en histoire financière entre la France et les États-Unis pour la Caisse des dépôts et consignations, puis devient secrétaire de rédaction de la Revue d'économie financière, avant de partir enseigner l'histoire et la géographie au lycée français de Port-Vila au Vanuatu, en Mélanésie.
À son retour, en 1994, il est nommé conseiller technique chargé des affaires sociales au cabinet du président du Conseil général de Gironde, Philippe Madrelle. En 1997, il devient chargé de mission auprès de Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement. L'année suivante il est nommé directeur de cabinet d'Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine. En 2003, il devient professeur associé à l'Institut d'études politiques de Bordeaux. Il y enseigne la communication publique et politique ainsi que les relations avec les partenaires sociaux.
Il a également été le nègre littéraire du général Marcel Bigeard[1] et la plume de Robert Lion[2].
Maire de Blanquefort (2001-2012)
En 2001, il remporte les élections municipales à Blanquefort, faisant basculer la commune à gauche. Il est réélu à ce poste en 2008.
Il crée des conseils de quartier dotés d’enveloppes budgétaires spécifiques[3]. Il met en place une « délégation à l'égalité des sexes et à la parité » qui prône la parité, qui, d'après lui et Yvette Roudy n'est pas facilité par la réforme territoriale de 2009[4].
La mairie de Blanquefort met en place un réseau Internet sans-fil communautaire (gratuit pour les personnes partageant leur connexion Internet à l'aide de ce système, payant pour les autres) qui couvre une large partie des zones habitées de la commune, au moyen d'un partenariat privé avec la start-up Fon[5].
En 2009, 29 logements sont construits à destination de 29 familles (près de 120 personnes) appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisés sur la commune depuis plusieurs décennies. La même année, il crée, à la suite de sa rencontre avec le chef étoilé Thierry Marx la première école de cuisine nomade de France[6], parrainée par ce dernier.
En 2005, la ville s'est dotée d'un agenda 21 municipal[7], qui se voit attribuer les Rubans du développement durable pour la période 2009-2011.
En , les scènes culturelles des mairies de Blanquefort et de Saint-Médard-en-Jalles fusionnent, afin de proposer une programmation commune sous le nom : le Carré - les Colonnes[8].
Au début de son second mandat, en 2008, il engage la zone d'activités économique de Blanquefort à se spécialiser dans l'accueil des éco-activités et des éco-constructions[9]. Cette pépinière d'entreprises est nommée Ecoparc. En 2011, le projet de construction d'une usine de construction de panneaux photovoltaïques du groupe First Solar sur la zone d'activités est gelé. Vincent Feltesse, dans une tribune commune avec Noël Mamère, Philippe Plisson et Alain Rousset dénonce le gouvernement, par son choix de baisser les tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque des particuliers, d'en être la cause[10]. Début 2010, le tarif d'achat du photovoltaïque était de 7,4 à 10,4 fois supérieur aux prix du marché de l'électricité.
En 2008, pendant la crise du secteur automobile américain, il milite auprès des syndicats, des salariés et de différents élus de la région pour le maintien de l'usine Ford de Blanquefort. Dans un entretien publié dans Sud-Ouest en , Vincent Feltesse explique que « Même [s'il n'a] pas été le seul à [se] battre, le fait que Ford reste sur la commune, est évidemment l'événement dont [il est] le plus fier. »[11]. L'usine arrête définitivement sa production en [12].
Appelé à siéger à l'Assemblée nationale, il démissionne de son mandat de maire le [13].
Secrétaire national adjoint du Parti socialiste (2005-2008)
De 2005 à 2008, il occupe le poste de secrétaire national adjoint du Parti socialiste chargé des nouvelles technologies. Il est chargé de développer de concert les sujets relatifs à la ville, l'urbanisme et les questions de l'économie numérique. À l'occasion du e-G8 organisé par Nicolas Sarkozy, il dénonce dans une tribune ce qu'il juge être un « bilan numérique indigent » et prône son développement « pour stimuler l’activité économique, améliorer la qualité des services publics et revivifier la démocratie »[14].
À partir de 2011, dès les primaires citoyennes, il coordonne la campagne présidentielle de François Hollande sur le net[15] et suit les questions relatives à l'économie numérique au sein de l'équipe de campagne.
Président de la CUB (2007-2014)
Le , il est élu président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) à la suite de la démission d'Alain Rousset pour cumul des mandats. Celle-ci regroupe les 27 communes de l'agglomération bordelaise. Le , il est réélu à la présidence de la CUB (111 voix pour, 9 abstentions) au terme des élections municipales qui ont également vu sa réélection au premier tour du scrutin comme maire de Blanquefort (64 % des suffrages).
Pendant ses mandats de président de la CUB, il remet en place le Conseil de développement durable de l'agglomération bordelaire[16], qui a un rôle consultatif.
Alors que la phase 2 du tramway s’achève et au terme d’une consultation, il propose de changer le délégataire des transports en : Keolis remplace ainsi Veolia Transport[17]. Depuis, la CUB s’apprête à lancer la phase 3 du tramway (33 km supplémentaires) ainsi qu’une ligne tram-train entre Bordeaux et le Médoc[18]. À l'instar d'autres grandes agglomération, la CUB s’est dotée d’un système de vélo en libre-service : les VCUB[19].
Battu lors des élections municipales de 2014, il est remplacé par Alain Juppé en avril de la même année.
Président de la FNAU
Après en avoir été premier vice-président de à , il a été élu président de la Fédération nationale des agences d'urbanisme le et succède à André Rossinot[20].
En , Vincent Feltesse a lancé avec Olivier Mongin, directeur de la revue Esprit, un groupe de travail pluraliste et international sur la question de la métropolisation. Rassemblant de nombreux architectes-urbanistes, des personnalités politiques et des intellectuels, ce groupe s’efforce d’attirer l’attention du public sur les dynamiques métropolitaines et de promouvoir la culture urbaine en France.
Président du conseil d’administration de Bordeaux – Euratlantique
Le , Vincent Feltesse a été élu président du conseil d’administration de l’Opération d’intérêt National Bordeaux – Euratlantique[21]. Il succède à ce poste à Alain Juppé, contraint de renoncer à cette fonction à la suite de son entrée au gouvernement. Il a démissionné à son tour le .
Candidat aux élections municipales de Bordeaux
Le , Vincent Feltesse officialise sur Twitter sa candidature à la mairie de Bordeaux pour les élections municipales françaises de 2014[22]. Il est battu par Alain Juppé dès le premier tour avec 22,58 % des voix et devient conseiller municipal dans l'opposition.
En , il est écarté de la présidence du groupe PS au conseil municipal de Bordeaux.
Député (2012-2014)
Lors des élections législatives de 2012, Vincent Feltesse est le suppléant de Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, dans la deuxième circonscription de la Gironde. Il rejoint donc les bancs de l'Assemblée nationale le [23]. Il est membre de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation[24].
En , il dit vouloir verser 50 000 euros, au titre de sa réserve parlementaire, au projet de grande mosquée prévue dans le quartier de La Bastide à Bordeaux. Vincent Feltesse se déclare néanmoins « profondément laïc »[25].
Un mois après la non-reconduction de Michèle Delaunay au sein du gouvernement Valls, début , il laisse son siège de député à cette-dernière.
Conseiller du président de la République (2014-2017)
En , il est nommé conseiller à l'Élysée. Il est responsable du pôle chargé des relations avec les élus, les formations politiques, des études d'opinion et des argumentaires politiques[26],[27]..
Il est présenté par Le Figaro comme l'un des « sept samouraïs » du président François Hollande, avec Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Élysée, Sylvie Hubac, directrice de cabinet, Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint, Nicolas Revel, secrétaire général adjoint, Jacques Audibert, conseiller diplomatique et Gaspard Gantzer, chef du pôle communication.
En , il renonce à se présenter aux élections législatives, après avoir visé la circonscription de Noël Mamère (qui ne se représente pas) et ce en raison de la défiance de plusieurs élus socialistes locaux[28].
Par décret du [29], il est nommé à la Cour des comptes, au tour extérieur, comme conseiller maître[30]. Il est affecté à la deuxième Chambre de la Cour des comptes (section énergie et industries de la Défense).
Conseiller régional (depuis 2016)
En , il est élu conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, lors des élections régionales en Gironde[31].
Il crée en 2016 l'association citoyenne Bordeaux Métropole des Quartiers 2020 visant à réfléchir sur l'avenir de la ville.
Le , il est nommé conseiller maître à la Cour des comptes, un emploi qu'il occupe en parallèle de ses mandats locaux de conseiller municipal d’opposition à la mairie de Bordeaux, de conseiller métropolitain à Bordeaux Métropole et d'élu au conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Il quitte le Parti socialiste en , considérant que le parti ne répond plus aux « défis » du temps[32].
Vie privée
Marié à une libraire, il est père de trois enfants[2].
Ouvrages
Notes et références
- Sollen de Royer, « Vincent Feltesse, le septième "samouraï" », Le Figaro, mercredi 18 juin 2014, page 2.
- Mariana Grépinet, « Vincent Feltesse, le trait d'union entre l'Élysée et le PS », Paris Match, semaine du 28 mai au 4 juin 2014, page 40.
- publication sur son blog
- Réforme des collectivités territoriales ou le recul de la parité, tribune publiée dans Le Monde, 8 décembre 2009
- Blanquefort couvre son territoire en haut débit grâce au Wi-Fi communautaire, zdnet.fr, 26 décembre 2006
- L’Atelier Cuisine Nomade à Blanquefort récompensé, developpement-economique.fr, 28 mai 2010
- Carré-Colonnes
- « Petites entreprises écolos en couveuse », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Soutenons les énergies renouvelables : l'avenir de nos territoires en dépend, Vincent Feltesse, Noël Mamère, Le Monde.fr, 22 décembre 2010
- « Ford, c'est d'abord une histoire humaine », sudouest.fr, 17 juin 2011
- Gironde: L'usine Ford de Blanquefort a arrêté définitivement sa production ce mercredi, 20minutes.fr, 24 juillet 2019
- « Vincent Feltesse ne sera plus maire de Blanquefort », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Vincent Feltesse, L’étrange E-G8 de Nicolas Sarkozy, marianne.net, 28 mai 2011
- Hollande et Aubry dévoilent leurs équipes de campagne, Le Monde.fr, 13 juillet 2011
- http://www.lacub.fr/vie-democratique/conseil-de-developpement-durable-c2d
- Philippe Defawe, « Transports publics : la communauté urbaine de Bordeaux change pour Keolis », Le Moniteur, (lire en ligne)
- http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/40397/bordeaux-va-investir-80-millions-d-euros-pour-construire-son-tram-train-.html
- http://www.bordeauxactu.com/VCUB-Le-nouveau-velo-libre-service.html?id_document=19389
- Xavier Debontride, « « La Fnau est un creuset d’intelligence territoriale » – Interview de Vincent Feltesse, président de la FNAU », La Gazette des communes, (lire en ligne)
- Le Point.fr, « Le PS Vincent Feltesse élu à la tête d'Euratlantique à Bordeaux », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Bordeaux : Vincent Feltesse est officiellement candidat aux municipales de 2014 / Hélène Chauwin
- M. Vincent Feltesse, assemblee-nationale.fr
- La commission des Affaires culturelles et de l’éducation. assemblee-nationale.fr
- Projet de mosquée à Bordeaux : l'appui financier de Vincent Feltesse, Julien Rousset, sudouest.fr, 11 avril 2013
- Vincent Feltesse nommé conseiller à l’Élysée, Libération.fr, 9 mai 2014
- À l'Élysée, le salon des recasés, lepoint.fr, 13 mai 2014
- « L’élu bordelais Vincent Feltesse rebondit à la Cour des comptes », sudouest.fr, 21 décembre 2016.
- « Décret du 22 décembre 2016 portant nomination d'un conseiller maître à la Cour des comptes - M. FELTESSE (Vincent) », sur Legifrance, jorf n°0298 du 23 décembre 2016
- « Vincent Feltesse nommé à la Cour des comptes », lemonde.fr, 21 décembre 2016.
- Gironde : vos 47 élus au Conseil régional,Sud ouest, 14 décembre 2015
- Le Figaro.fr avec AFP, « Feltesse, ex-conseiller de Hollande, quitte le PS », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
- Joël Aubert, « Vincent Feltesse, et sa " décennie bordelaise". », sur www.aqui.fr (consulté le )
- Benoît Lasserre, « Extraits : Le Bordelais Vincent Feltesse raconte les coulisses de l’Elysée sous Hollande », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Article connexe
Liens externes
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