Vielmanay
Vielmanay est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Vielmanay | |||||
L'église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Baucino 2020-2026 |
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Code postal | 58150 | ||||
Code commune | 58307 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
181 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 8,5 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 16′ 03″ nord, 3° 06′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 172 m Max. 247 m |
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Superficie | 21,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pouilly-sur-Loire | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Vielmanay est un village situé à une quinzaine de kilomètres au nord-est de La Charité-sur-Loire (Nièvre). À l'écart des principaux axes de circulation, la commune, qui s'étend sur plus de 21 km2, ne compte que 189 habitants (recensement de 2013).
Outre le bourg, la commune regroupe une petite vingtaine de hameaux et de domaines isolés : Bellevue, la Bonnetterie, les Brunets, Coche, les Hottes, les Jolis, la Jouganderie, le Lignou, la Mie au Roy, Pète-Loup, la Piquerie, les Pivotins, les Princelets, les Revenus, la Ronce, la Sansonnerie, la Tour et Vieux-Moulin.
Communes limitrophes
Suilly-la-Tour | Sainte-Colombe-des-Bois | |||
Garchy | N | Châteauneuf-Val-de-Bargis | ||
O Vielmanay E | ||||
S | ||||
Narcy | Nannay |
Urbanisme
Typologie
Vielmanay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,8 %), forêts (34,1 %), prairies (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
On relève les formes suivantes du nom de la commune : Mannacense monasterium (VIe siècle), Le Viel-Manay (1526), Mannayum (1535), Le Viel-Mannay (1576) et Manay (1678)[8].
Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Mannus et du suffixe -acum[9].
Histoire
- Le site de Vielmanay est habité dès l'époque gauloise[10].
- En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut le monastère de Mannay dans le rota de prières du diocèse[11]. Saint Aunaire, décédé en 603 ou 605, lègue la terre de Manay (qui fait partie de la paroisse de Bouzy) à l'église Saint-Étienne d'Auxerre[12].
- L'abbaye de Coche est fondée en 1218 par Hervé IV de Donzy († 1222) et sa femme Mahaut de Courtenay (~1188-† ). Elle se trouve au bord de l'Asvins, en lisière des bois de Bellary, non loin du hameau actuel de Coche à 1,5 km au nord-ouest du village[13].
- En 1425, Perrinet Gressart, aventurier au service du duc de Bourgogne, se vante d'avoir recouvré les places de Châteauneuf-Val-de-Bargis et de Vieux-Moulin (Vielmanay)[14].
- Vers 1560, l'abbaye de Coche est détruite par les huguenots[13].
- Le , visite d'André Colbert, 102e évêque d'Auxerre (1676-1704) ; à cette occasion, on apprend que la paroisse compte environ « 488 ames dont il y a environ 300 co[mmun]ians, qu'il y a plusieurs maisons eparses et separéez les unes des autres […]. Il n'y a ny jureurs ny blasphemateurs publics et autres personnes semblables. Il y en a plusieurs parmy ceux qui sont charbonniers, mineurs, chartiers et autres personnes semblables qui jurent par mauvaise habitude. Et sur ce que nous avons sceu qu'autres fois il se faisoit parmy lesd[its] charbonniers et mineurs un serment particulier fort mechant, led[it] s[ieu]r nous a asseuré qu'ils n'estoient plus dans cette pratique. »[15].
- Le , le nouveau cimetière est béni ; il est situé à l'est du chœur de l'église[16].
- Le , le curé du village, Augustin Marille, est arrêté puis déporté. Il est soupçonné de sympathies contre-révolutionnaires[17].
- En 1903, une grave épidémie de fièvre typhoïde sévit dans la commune, entraînant de nombreux décès[18].
- En 1906[19], le nombre d'habitants de Vielmanay, qui compte 140 maisons, s'élève à 531 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice publics, un curé, un garde champêtre, deux cantonniers et deux gardes particuliers. Il y a dix commerçants : 4 épiciers-épicières, 2 boulangers, 1 boucher, 1 cabaretier, 1 aubergiste-buraliste et 1 négociant. Les artisans sont nombreux : 12 couturières, 3 lingères, 2 maréchaux-ferrants, 2 menuisiers, 2 charrons, 1 couvreur, 1 sabotier, 1 meunier et 1 tailleur d’habits. La profession la plus représentée est celle de journalier (58 individus, en grande majorité employés par l’État), suivie par les domestiques (46), les cultivateurs (24), les fermiers (13), les propriétaires-exploitants (7), les cultivateurs-exploitants (6) et les métayers (2). On recense également dans la commune 2 basse-couriers[20], 1 berger, 1 jardinier et 1 cocher. Au total, on relève à Vielmanay 30 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, les familles du village accueillent des enfants assistés de la Seine : ils sont 45 à Vielmanay.
Seigneurs
Des rangs de la famille de Lamoignon sont issus bon nombre des seigneurs, en totalité ou en partie, de Vielmanay. Ainsi relève-t-on les noms de Guillaume de Lamoignon (1368), Renaut de Lamoignon (1382), Pierre de Lamoignon (1412), Guyot de Lamoignon (1461), Charles de Lamoignon (1461), Robert de Lamoignon (1472), Étienne de Lamoignon (1549), Hélin de Lamoignon (1555), André de Lamoignon (1555), Blaise de Lamoignon (1561), Edme de Lamoignon (1561), Gilbert de Lamoignon (1634). D'autres noms nous sont parvenus : Roger de Rabutin (1652), François de Huybert (1655), Edme-Ravaud de Vieilbourg (1684), Nicolas Olivier (1707).
Guillaume de Lamoignon, mort vers 1388, est inhumé en compagnie de sa femme, Jeanne de Troussebois, dans l'église de Vielmanay[21].
Armorial
Armorial de quelques-uns des seigneurs de Vielmanay :
Famille de l'Espinasse. Famille de Lamoignon. Famille de Marafin[22]. Famille de Rabutin. Famille de Vieilbourg.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2018, la commune comptait 181 habitants[Note 2], en diminution de 4,23 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Édifices religieux
- Abbaye de Coche, fondée en 1218 par Hervé IV de Donzy et son épouse Mahaut de Courtenay[13], complètement dévastée par les huguenots au XVIe siècle ; il ne reste plus rien de cet établissement sinon quelques vestiges en forêt.
- Église Saint-Pierre (XVe siècle) inscrite monument historique en 1929[27].
Édifices civils
- Château de Vieux-Moulin (XIIIe siècle), inscrit monument historique en 1971[28]. Le photographe Alphonse Delaunay (1827-1906) a édité en 1864 un livre Souvenir d'Artonne sur la propriété d'Adolphe Asseline à Narcy et sur les environs. L'ouvrage est composé de 31 épreuves d'époque sur papier albuminé. Il y a dans l'album une photo de Vieux-Moulin et une de Viel Manay[29].
- Le belvédère coiffant la maison d'habitation de la ferme de la Bonneterie (d'où le maître du domaine, autrefois, surveillait sans être vu l'activité de l'exploitation)[30].
Galerie
- Le bourg de Vielmanay.
- L'église Saint-Pierre.
- L'ancien cimetière de l'église Saint-Pierre.
Personnalités liées à la commune
- Théodore de Bèze (1519-1605) a séjourné au château de Vieux-Moulin[réf. souhaitée].
- Edmond Richer (1560-1631), prieur commendataire de l'abbaye de Coche[13].
- Poète et pamphlétaire, Jacques Carpentier de Marigny (1615 / 1670) fut le prieur de Vielmanay, Coche, Cessy-les-Bois, Saint-Malo-en-Donziois[13],[31].
- Roger de Bussy-Rabutin (1618-1693), philosophe et écrivain épistolaire, pamphlétaire, satirique, libertin, membre de l'Académie française et seigneur de Vielmanay (vers 1650)[32].
- Théophile Dumangin (1810-1871), polytechnicien, fermier, géomètre, architecte et ingénieur des chemins de fer. Habite Vieux-Moulin de 1838 à 1840. Maire de Narcy en 1848. Fils du docteur Jean-Baptiste Dumangin (1744-1826), qui soigne et autopsie Louis XVII en juin 1795[33], et de sa seconde épouse, Anne de Coste de la Calprenède (1787-1842)[34].
- Les peintres russes Nathalie Gontcharoff et Michel Larionov ont séjourné et travaillé de juillet 1918 à mai 1919 au lieu-dit les Pivotins[réf. souhaitée].
- L'avocat et directeur de théâtre Paul Annet Badel a vécu au château de Vieux-Moulin avec sa compagne l'actrice Gaby Sylvia dans les années 1940. Précepteur des enfants Badel, l'écrivain Robert Kanters évoque cette époque dans ses souvenirs[35].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Née de La Rochelle, Pierre Gillet et Jean-François Née de La Rochelle, Mémoires sur le département de la Nièvre..., vol. III, Bourges, J.-B.-C. Souchois, , 404 p. (lire en ligne).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
- Le tumulus-nécropole de la Bonnetterie à Vielmanay (Nièvre) : synthèse des travaux de Robert Octobon (1970-1979), Archives départementales de la Nièvre, NIV 1276.
- Lebeuf 1743, p. 118, 119, vol. 1.
- Lebeuf 1743, p. 122, vol. 1.
- Abbaye de Coche sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr.
- Lucien Charrault, Histoire de Châteauneuf-Val-de-Bargis et de la chartreuse de Bellary, Paris, Res universis, (1re éd. 1908), 182 p. (ISBN 2-87760-410-1, notice BnF no FRBNF35462963).
- Archives départementales de la Nièvre, 21 G 1.
- Registre paroissial de Vielmanay, année 1788.
- Philippe Cendron, « Le voyage aux enfers du curé de Vielmanay (1793) », Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, Blanc-Cassis, n° 141, quatrième trimestre 2015.
- Le Progrès de la Côte-d’Or, 16 février 1903.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 307/1.
- Personnes chargées des soins de la basse-cour.
- Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois.
- Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00113051, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château dit du Vieux Moulin », notice no PA00113050, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Alphonse Delaunay, Souvenirs d'Artonne - 1864 -.
- Belvédère dont la restauration a été saluée par la remise d'un prix : le Prix régional du patrimoine 2002 (4e prix). Source : Prix régional du patrimoine 2002, article paru dans la revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 4-5.
- Le prieuré de Cessy-les-Bois, bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, page 46, 2015.
- Le prieuré de Cessy-les-Bois, bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, page 47, 2015.
- Archives de la famille Dumangin.
- Archives de la ville de Paris, 1809, Mariages, V2E/8202.
- Robert Kanters, À perte de vue : souvenirs, Seuil, 1981.
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne).
Liens externes
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