Suilly-la-Tour

Suilly-la-Tour est une commune rurale française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Suilly-la-Tour

Mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Yves Ravet
2020-2026
Code postal 58150
Code commune 58281
Démographie
Population
municipale
597 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 15″ nord, 3° 04′ 00″ est
Altitude Min. 158 m
Max. 237 m
Superficie 36,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Suilly-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Suilly-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Suilly-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Suilly-la-Tour

    Ses habitants sont les Suillyzois.

    Géographie

    Le territoire de la commune s'étend sur 3 691 hectares, dont 272 hectares de bois. Il est situé à une altitude de 183 mètres. La forêt de Donzy se trouve distante d'environ 6,5 km.

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau de la commune est la rivière le Nohain.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Suilly-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,5 %), prairies (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), forêts (2,7 %), zones urbanisées (0,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Soliacus (VIe siècle), Suilly (1353), Seuilly (1377), Seully (1531), Sulliacum (1535) et Seuilly (1665)[8].

    Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Sollius et du suffixe -acum[9].

    Une partie du nom de la commune vient de sa haute tour construite au XVIe siècle, qui forme le clocher de l'église[8]. Au XVIIIe siècle, le nom de la commune était Suilly-Vergers[10].

    Histoire

    Des traces d'occupation humaine datant de l'âge de fer ont été retrouvées aux Minières. Plus tard, une voie romaine passait par le village, comme en témoigne l'existence d'un petit sanctuaire.

    Seigneurs

    Famille de Chabannes, famille de Pernay, François de Lespinasse (1707)[11], chartreuse de Bellary, prieuré Notre-Dame du Pré de Donzy, , etc.

    Armorial

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mai 2020 Jean-Fernand Thibault   Agriculteur
    23 mai 2020 En cours Yves Ravet DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2018, la commune comptait 597 habitants[Note 3], en diminution de 6,72 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4481 3241 4211 5391 5941 5071 5981 8431 906
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9211 9331 9661 8991 8401 8471 8171 9071 736
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6221 5731 4891 3161 2031 1511 0811 008917
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    915886799716633588558606600
    2018 - - - - - - - -
    597--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'église Saint-Symphorien de Suilly-la-Tour.
    Le monument aux morts.

    Suilly-la-Tour est une commune agricole qui compte une vingtaine d'exploitations céréalières et des élevages bovins, ovins et caprins. La commune compte également une activité de taille de la pierre de Vergers et de Malvaux à la carrière de Champcelée dans laquelle travaillent dix-sept salariés.

    Lieux et monuments

    Religieux
    Civils
    • Le château des Granges (édifice Renaissance, reconstruit sous le règne de Henri IV). Classé monument historique en [19], propriété privée, il comprend également une chapelle avec des peintures murales.
    • Le château de Vergers (fin XVe siècle et remanié début du XXe siècle), propriété de Céline Raimbault, épouse de Henri Parent (peintre) qui le fait reconstruire dans un style néo-gothique et Renaissance, vers 1890. Ce château a comme particularité d'avoir une charpente métallique réalisée par Gustave Eiffel. L'architecte Charles Garnier (connu pour l'Opéra de Paris) a réalisé une partie de la décoration des salons. Une chapelle du XIXe siècle, en l’honneur de saint Germain, fait également partie de la propriété.
    • Forges de Vergers, propriétaire au XIXe siècle, Pellerin Joseph Loizeau, juge de paix à Donzy, ainsi que du château du même lieu. Il était le grand-père de Céline Raimbault.
    • Le château de Chailloy, manoir du XVIe siècle, avait été acquis par le maître de forges Hugues Cyr de Chambrun de l'Éminence en 1767, puis vendu en tant que bien national à la Révolution et racheté par la famille Chambrun. Le château a été conservé dans la même famille jusqu'en 1929[20].
    • La carrière de Champcelée, exploitée par une même famille depuis huit générations[21].

    Le village compte huit lavoirs[22].

    On y trouve aussi des moulins, ainsi que les forges de Moulin-neuf, Ronchonnière, Chailloy (des XVIIe et XIXe siècles, classées monuments historiques), Suillyzeau et Presle.

    Personnalités liées à la commune

    Manifestations et festivités

    En dehors des cérémonies des et ont lieu également une retraite aux flambeaux le , suivie d'un feu d'artifice et d'un bal, ainsi qu'une saucissonnade le , une kermesse paroissiale tous les deux ans qui se tient au château des Granges vers la mi-août et une brocante avec exposition des œuvres des artistes locaux autour du .

    Appellation d'origine contrôlée

    La commune compte le fromage le Chavignol comme AOC.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
    10. Minutes du notaire Jean-François Dagot, Donzy, actif de 1704 à 1741 ; Archives départementales de la Nièvre.
    11. Minutes du notaire Jean-François Dagot (Donzy), Archives départementales de la Nièvre, 3 E 8 / 297.
    12. Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernais, 1900.
    13. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013.
    19. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-suilly-la-tour.html
    20. Suilly-la-Tour, Actuacity.
    21. « Carrière de pierre à Champcelée : une longue histoire de famille et de passion », Le Journal du Centre, 22 mars 2020.
    22. « Huit lavoirs dans le village de Suilly-la-Tour, un patrimoine d’exception », Le Journal du Centre, 27 décembre 2018.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Kovarcik Nathalie, Poilus de Suilly-la-Tour, coll. Le Décaèdre, 2008, 182 p. (ISBN 978-2-914234-13-9).
    • Griffon Jean-Louis, Passé simple, histoire illustrée de Suilly-la-Tour, nombreuses cartes postales, chez l'auteur 12 bis boulevard Bazin, Chamalières, et aux archives départementales de la Nièvre à Nevers.

    Article connexe

    Liens externes

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