Sainte-Colombe-des-Bois

Sainte-Colombe-des-Bois est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

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Sainte-Colombe-des-Bois

L'église de Sainte-Colombe-des-Bois
et son presbytère.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Frédéric Aucouturier
2020-2026
Code postal 58220
Code commune 58236
Démographie
Population
municipale
133 hab. (2018 )
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 22″ nord, 3° 08′ 32″ est
Altitude Min. 187 m
Max. 352 m
Superficie 29,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Sainte-Colombe-des-Bois
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Sainte-Colombe-des-Bois
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Sainte-Colombe-des-Bois
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Sainte-Colombe-des-Bois

    Géographie

    Sainte-Colombe-des-Bois est un petit village de 132 habitants (recensement de 2017).

    Outre le bourg, la commune regroupe quelques hameaux et habitations isolés : Berlière (la), Champdoux, Couthion, Détorbe (la), Espérance (l’), Ferrières, Folie (la), Fontaraby, Galonnerie (la), Geais (les), Gondonnerie (la), Jamards (les), Montoise (la), Suchet (le), Villarnault[1].

    Communes limitrophes

    Suilly-la-Tour Donzy
    N Cessy-les-Bois
    O    Sainte-Colombe-des-Bois    E
    S
    Vielmanay Châteauneuf-Val-de-Bargis

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Colombe-des-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,7 %), terres arables (25,5 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la commune rappelle celui de Colombe de Sens, jeune fille qui subit le martyre au IIIe siècle à Sens dans l'Yonne[9].

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Sancta-Colomba-in-Nemoribus en 1535[10], Colombe des Bois pendant la Révolution française, de 1789 à 1800, Sainte-Colombe pendant la seconde moitié du XXe siècle. Le village reprit son nom d'origine en 2001.

    Histoire

    • La première mention connue du nom de la commune remonte à 1535[11].
    • En 1736, une plainte en justice est déposée par messire Florimond de Lavenne, chevalier, seigneur de Choulot, la Montoise et autres lieux, demeurant en son château de la Montoise, contre Hubert Chatel, manœuvre, maître de sa communauté pour rébellion[13].
    • En 1906[14], le nombre d'habitants de Sainte-Colombe-des-Bois, qui compte 112 maisons, s'élève à 459 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice, un garde champêtre, un garde forestier et trois cantonniers. Il n’y a que trois commerçants : 1 aubergiste, 1 limonadier et 1 épicière. Les artisans sont plus nombreux : 17 couturières, 4 maréchaux-ferrants, 4 charrons, 3 fendeurs, 3 lingères, 2 charbonniers, 2 basse-couriers[15], 2 meuniers, 1 scieur de long, 1 vigneron et 1 bocardier[16]. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (37 individus), suivie par les domestiques (34), les bûcherons (28), les journaliers (17) et les fermiers (10). On recense également dans la commune 11 propriétaires, 2 employés, 2 négociants, 1 marchand de bois et 1 facteur de bois[17]. Au total, on relève à Sainte-Colombe 28 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un nourrisson né dans la capitale : il y a 51 « petits Paris » à Sainte-Colombe en 1906.

    Seigneurs

    • François de Chabannes (1645)[18].
    • Joachim de Chabannes, chevalier, seigneur de Sainte-Colombe-des-Bois, mort en 1685[19].
    • François de Chabannes, chevalier (1705)[20].

    Armorial

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2012 en cours Michel Prêtre SE Agriculteur
    mars 2001 janvier 2012 Maurice Poursin SE Agriculteur
    1995 mars 2001 Eric Bertrand SE Agriculteur
    1980 1995 Marc Bertrand SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2018, la commune comptait 133 habitants[Note 3], en augmentation de 15,65 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    410298303392394405418449427
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    463497527555608587545552483
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    454459429371337284291250241
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    201182155156147122132133118
    2017 2018 - - - - - - -
    132133-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Colombe classée à l'ISMH construite aux XIIIe et XVIe siècles avec une cloche datant de 1710 et cinq statues de pierre polychromes.
      Sur le mur reliant l'église au presbytère, une pierre de provenance inconnue porte l'inscription : « N ICY CE DONNE LE GRIS 1691 » (avec les N inversés). La même inscription pouvait se lire autrefois près de la cathédrale de Bourges ainsi qu'à Dun-sur-Auron (Cher) et est toujours restée mystérieuse. Selon certains auteurs, le mot "gris" désignerait le sel, selon d'autres le pain gris qu'on distribuait aux pauvres. Le presbytère, quant à lui, a été transformé en gîte rural.
    • Sur la place de l'église, il y a un tilleul de Sully datant du XVIe siècle endommagé par une tornade au mois de mai 2007.
    • Le village se trouve près de la troisième plus importante forêt du département de la Nièvre[réf. nécessaire] : la forêt de Bellary.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
    10. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
    11. Pouillé d'Auxerre.
    12. Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, Nevers, 1908, sur gallica.bnf.fr.
    13. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    14. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 236/1.
    15. Un basse-courier est chargé des soins de la basse-cour.
    16. Ouvrier employé à concasser du minerai.
    17. Personne chargée de l’achat et de la vente des coupes de bois.
    18. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, tome 3, 1759, sur gallica.bnf.fr.
    19. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
    20. Minutes du notaire Pierre Lucquet, Archives départementales de la Nièvre, 3E8/296.
    21. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
    22. Courtray, Albert-Marie, Armorial historique des maisons de l'ordre des Chartreux page 160.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. Ma Nièvre secrète, numéro hors-série du Journal du Centre, novembre 2015.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Gisèle Bertrand et Mireille Mullard, « Le lavoir de Champdoux à Sainte-Colombe-des-Bois », Annales des Pays Nivernais, no 60, 1989.
    • « Chronique communale (XIXe siècle) », Annales des Pays Nivernais, no 99, 2000.

    Lien externe

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