Veyssilieu
Veyssilieu est une commune française rurale située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe dans les collines du sud ouest de l'Ile-Cremieu, dernier bastion du Jura, en limite de la progression de glaciers au quaternaire.
Veyssilieu | |||||
Mairie de Veyssilieu. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné | ||||
Maire Mandat |
Karim Ameziane 2020-2026 |
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Code postal | 38460 | ||||
Code commune | 38542 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
333 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 51 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 40′ 51″ nord, 5° 13′ 16″ est | ||||
Altitude | 285 m Min. 248 m Max. 432 m |
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Superficie | 6,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Charvieu-Chavagneux | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.veyssilieu.fr | ||||
Les habitants sont des Veyssillards et Veyssillardes.
Géographie
Le territoire de la commune se superpose à la géographie en suivant la vallée du ruisseau de la Ribaudière presque depuis sa source dans une petite vallée encaissée, jusqu'à la plaine marécageuse du bas de Panossas, où elle s'étend plus largement. Les limites latérales suivent approximativement les lignes de crêtes latérales. Son altitude va de 420 m au mont Chatelant à 245 m avant l'étang de Moras, mais toute la ligne de crête voisine les 400 m.
La présence de nombreux blocs erratique (granit et autre) et des zones de roche affleurantes striées (traversa) témoignent de l'action des glaciers du quaternaire (glacier du Rhône) qui les ont amenés là parfois depuis les plus hauts sommets des Alpes.
La surface boisée est importante et directement liée aux fortes pentes.
Au nord du Petit Meyzieu, le champ dénommé l'"étang" et les "première et deuxième chaussées" témoignent des digues et retenues d'eau visibles sur les cartes d'état major[1] et déjà sur celle de Cassini[2], du fait des marécages ou d'une possible utilisation d'énergie hydraulique.
Deux toponymes témoignent pour cette hypothèse :
- serra : en franco provençal, ce terme sont liés à une surface souvent boisée, en pente au dessus d'un cours d'eau sur lequel est implanté une scierie mue par l’énergie hydraulique.[3]
- sciau : nom de la parcelle juste au dessus, sur le même bassin versant mais sur le territoire de Moras, peut être rapproché de rapprocher de scie (mais aussi de scion en arboriculture).
Ces cartes montrent encore l'étang du château en contrebas du cimetière, qui alimentait le moulin sous l'église.
Urbanisme
Typologie
Veyssilieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,1 %), zones agricoles hétérogènes (42,5 %), terres arables (3,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
La présence d'une pierre à cupule référencée sur la colline du Traversa (à 300 m sur le territoire de Panossas) attestent de la présence humaine dès le néolithique. Plusieurs communes voisines portent de telles traces, ce qui laisse supposer une population importante sur le secteur. Une autre pierre est observable sur le mont Charguai, sur la limite communale avec Chozeau à quelques mètres du chemin, portant de plus un creux carré important.
L'occupation romaine a été importante au débouché de la vallée (important complexe avec greniers et thermes de Panossas). Le suffixes en "ieu" (Veysillieu, petit Meyzieu, Sartarieu) dérive de -acus, du suffixe d'origine gauloise *-āko(n), généralement noté -acum en latin. C'est un suffixe locatif à l'origine qui va plus tard désigner des villae gallo-romaines et peut indiquer le don de lopin de terre à des légionnaires des armées romaines pour bons et loyaux services.On peut supposer que ces villae étaient liés à l'établissement de Panossas.
La rue Templier Pinusas témoigne quant à elle de dépendances vis a vis probablement de la commanderie de Montiracle à Villemoirieu, et donc de liens avec les dépendances de Chozeau, commune voisine, la maison templière de Courtenay étant trop éloignée.
Les toponymes en as ou az sont un des derniers vestiges de la langue parlée il y a encore quelques dizaines d'années ici : le dauphinois (langue franco-provençal ou arpitan). Le s et le z indiquaient une accentuation de l'avant dernière syllabe mais ne se prononçaient pas.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2018, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en augmentation de 11,74 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Château de Veyssilieu
- L'entrée du château de Veyssilieu.
- Tour du château.
- L'église vue du château.
Personnalités liées à la commune
- Le comte d'Argout (1782-1858), gouverneur de la Banque de France et ministre sous la monarchie de Juillet, né à Veyssilieu.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « https://www.geoportail.gouv.fr/carte/ », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- Enki Dou, « franco-provençal | de paysage en paysage » (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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