Chozeau

Chozeau est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire urbaine de Lyon,

Chozeau

La mairie de Chozeau.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Richard Arnaud
2020-2026
Code postal 38460
Code commune 38109
Démographie
Population
municipale
1 052 hab. (2018 )
Densité 130 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 50″ nord, 5° 12′ 30″ est
Altitude Min. 204 m
Max. 416 m
Superficie 8,1 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charvieu-Chavagneux
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Chozeau
Géolocalisation sur la carte : Isère
Chozeau
Géolocalisation sur la carte : France
Chozeau
Géolocalisation sur la carte : France
Chozeau
Liens
Site web www.chozeau.com

    Historiquement et géologiquement, elle fait partie de l'Isle-Crémieu

    Les habitants sont appelés les Chozoyards et Chozoyardes.

    Géographie

    La commune est composée d'un bourg et de trois hameaux, Boirieu, Coriau et Poisieu[1]. Le village est desservi par la D75 le reliant à Crémieu et, via la RN6 ou l'A43, à Lyon, ainsi que par la D18 le reliant dans un sens à l'agglomération de L'Isle-d'Abeau et à Bourgoin-Jallieu, et dans l'autre sens à l'agglomération de Pont-de-Cheruy. Le village a une superficie de 803 hectares comprenant environ 2/3 de collines boisées, et son point le plus haut est le mont Chanzet qui culmine à 409 mètres[1].

    Son système hydrographique est particulier puisque d'après l'agence de bassin, aucun cours d'eau ne coule à Chozeau [2]. En fait, on note deux petits ruisseaux qui se perdent dans la masse sédimentaire. Le plus petit est un fossé qui joint la station de lagunage à la mare en limite nord par "le plâtre".

    Le deuxième, le Rual de Poisieu est plus intéressant puisqu'il suit l'affleurement de la roche, apparait, s'étend et disparait a deux reprises. Il est alimenté par l'étang de Chalignieu, lui-même alimenté par la masse d'eau « Calcaires jurassiques et moraines de l'ile crémieu »[3] qui appartient à la région naturelle du Jura. Il traverse le nord ouest de la commune et se perd définitivement au-delà de Porcherieu. Il se perd une première fois dans le haut de Poisieu puis réapparait au lavoir et à l'étang. Il a dû alimenter un moulin comme en témoigne un reste de bief à l'intersection des rues Cote blanche et Michalet. Il traverse une mare à la ferme du Chêne puis une prairie avec un système de ruisseaux très particulier qui draine d'autres sources affleurant ici sur la roche que l'on observe jusqu'à la rue de Bulatière. Il alimente alors une dernière petite mare récente pour aller se perdre dans la plaine alluviale.

    Villemoirieu
    Chamagnieu N Veyssilieu
    O    Chozeau    E
    S
    Panossas

    Urbanisme

    Typologie

    Chozeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (30,5 %), forêts (26,8 %), zones urbanisées (9,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    L'occupation du site dès le néolithique est attesté par la présence de la Chaise du seigneur (pierre à cupule, voir ci-dessous).

    À l'époque romaine, une voie montant à Panossas et se dirigeant vers Bourgoin reprenait le tracé de l'actuelle D19. Une autre reliait la villa de Chamagnieu (stade de football) à celle de St Romain. Des épandages de tegulae (tuiles d'époque romaine) suggèrent la présence de petits bâtiments (abris, étables) sous la ferme du Loup et en d'autres endroits[11]. L'étang de Chalignieu, de par sa terminaison en « ieu » révèle l'existence d'un domaine romain, au même titre que Poizieu, Boirieu, ou même Quincieu et Bourcieu juste à l'exterieur des limites de la commune.

    Depuis le Moyen Âge, Chozeau a vu la construction de maisons fortes, châteaux ainsi que d'un bâtiment templier dépendant de la maison du temple de Montiracle (Villemoirieu, attestée en 1317)[12], associé à d'autres dépendances du Petit Meyzieu (rue templier pinusas). À 300 m est-sud-est du Lavoir de Poizieu, sous le sentier de petite randonnée subsiste un talus circulaire témoignant d'une occupation passée.

    L'étang du lavoir et quelques restes de biefs témoignent d'un ou deux moulins qui devaient alimenter les nombreux fours à pain de Poizieu.

    En octobre 2009, une soirée néonazie est organisée à Chozeau, en Isère. Alors que le maire ignorait qu'il s'agissait d'un groupuscule néonazi, 150 partisans s'y étaient réunis[13].


    Toponymie

    Le hameau de Coriau semble tirer son nom de la baie de l'églantier en vieux lyonnais[14]. L'orthographe des cartes d'état major est Corioz.

    Le quartier de la Verchère signale un terrain donné en dot.

    La Bertaudiere pourrait dériver de berta, pot en terre.

    Impasse des 4 vies : du patois 4 via, les 4 chemins. ce qui ramène au carrefour proche, autrefois d'importance similaire au rond-point D75/D18 de tracé récent (voir "cartes d'état major" sur le Géoportail)

    Chemin du Plantier : de planti (plantier à Lyon): nom d'une vigne jusqu'à un certain âge[14]

    Bois du Berlioz : fait référence à la maison forte du Loup. Le Berlioz en patois dauphinois désigne la colline ou la maison forte qui y est installée. Mot introduit par les mercenaires allemands appelés à l'aide par l’évêque Isarne contre les Maures[15] : de berglein, petite colline. Un autre auteur parle de Cressonière, lieu où pousse la berle ou ache d´eau (Berula sp.), cresson de fontaine, latin berula, gaulois berula, celtique *berura, ou dérivé du franco-provençal berlo, vieux français berle, « rejeton, rameau, tige », du gallo-roman verulum[16]. Mais le lieu est une colline et les points d'eau éloignés dont l'eau n'est pas suffisamment renouvelée pour convenir à cette plante.

    Le fayet : de fagus, le hêtre. Petit bois de hêtre.

    L'uzeliere : déformé de uselière : nids d'oiseaux, venant de us = maison[15]

    rivoireta : de rovoria, dit pour roburia, bois de chêne[15]

    chemin de la tour : témoigne d'une maison forte disparue.

    suffixe -ieu : de -acum, derivant de -aco en gaulois, désigne un lieu. Parfois témoin du don d'un lopin de terre à un légionnaire des armées romaines méritant repartant à la vie civile, et donc de sa villae, il est en fait preuve de l'origine gallo-romaine de l'occupation du lieu.

    Une hypothèse sur le nom de la commune le ferait descendre du latin casalem, formé sur casa. Jusqu'au XIIe siècle une grande et riche maison, puis enclos, et surtout ferme, puis plus tardivement masure, maison en ruine. Vu l'ancienneté du peuplement et les nombreuses traces gallo-romaines, la première peut être retenue : une grande et riche maison, à rapprocher de celles de Panossas, Chamagnieu, Saint Romain.

    Le bessey : de betula, le bouleau, latin betula, betulla, bas latin becia, betia, latin vulgaire *betullus, *bettius, gaulois betulla, betula,

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 19xx mars 1977 M. Berlioz    
    mars 1977 mars 1983 Jean Frizon    
    mars 1983 mars 1995 Marcel Bert    
    mars 1995 mars 2001 Jean-Louis Dolle    
    mars 2001 mai 2020 Gilles Desvignes Sans Contremaître
    mai 2020 En cours Richard Arnaud Sans  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 1 052 habitants[Note 3], en diminution de 1,22 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    533496516641619581616600576
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    607598609644581541526511486
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    461425406350356345323348309
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3193054275176188139651 0521 047
    2018 - - - - - - - -
    1 052--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Poizieu est une ancienne maison forte postérieure à 1339, date à laquelle le dauphin autorise Guillaume de Saxo à bâtir une maison forte à la Balme ou à Poizieu. Elle est remaniée aux XVIe et XVIIe siècles. Les façades, les toitures et la cheminée de la grande salle du château font l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1979[21].
      • La Chaise du Seigneur est une pierre erratique portant une taille de meule abandonnée au stade d'ébauche qui se trouve le long du chemin des Plantiers, au lieu-dit la Roche et qui date du Moyen Âge. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 26 novembre 2007[22]. Elle a pu être abandonnée lors de la mort de son tailleur ou lorsque les liaisons commerciales ont amené des meules taillées de meilleure qualité à un prix acceptable. Son inscription est aussi le fait des nombreuses cupules façonnées sur sa face supérieure au néolithique. Une autre pierre à cupule est mentionnée dans la base de la DRAC, sous le nom de la grotte aux renards mais qui n'a pu être identifiée sur les lieux. Par contre une troisième pierre peut être observée en limite du petit Meyzieux à quelques mètres du chemin, proche du sommet de la colline, qui n'a pas été répertoriée.
    • L'église paroissiale Saint-Blaise réalisée par l'architecte Hugues Quenin.
    • La ferme du Loup.
    • La maison forte de Boirieu, du XIVe siècle[23].
    • La fontaine, de forme circulaire à bords moulurés, construite en calcaire en 1894 par le fontainier Joseph Dulin[24]. Elle est surplombée par une statue en fonte de Jeanne d'Arc datant de 1874, tenant un étendard devant elle et son heaume à ses pieds[25].

    Personnalités liées à la commune

    • Aymar de Poisieu, dit Capdorat, page et compagnon de Jeanne d'Arc, homme de guerre, deviendra maître d'hôtel de Louis XI.
    • Jean-Pierre Goy (1961- ), cascadeur, a grandi dans la région de Chozeau.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Les Coralies - À Chozeau comme chez soi
    2. « L'eau dans la commune : CHOZEAU (38) », sur sierm.eaurmc.fr (consulté le ).
    3. « fiche Calcaire jurassiques et moraines de l'ile crémieu », sur reseau.eaufrance.fr, (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Matthieu Poux, « Station des Buissières à Panossas (Isère) : Rapport de fouille 2012 », (consulté le ).
    12. Archives de l'Isère, B 2978, folio 212 (19 avril 1317)
    13. « Soirée néonazie surprise dans une commune iséroise », Le Figaro, jeudi 8 octobre 2009.
    14. « Full text of "Dictionnaire étymologique de patois lyonnais" », sur archive.org (consulté le ).
    15. Bibliothèque historique et littéraire du Dauphiné, E. Allier (lire en ligne), p 418.
    16. « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Château de Poizieu », notice no PA00117137, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « La pierre erratique de Chozeau ou meulière dite La Chaise du Seigneur », notice no PA38000026, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 674.
    24. « Fontaine », notice no IA38000033, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. « Statue : Jeanne d'Arc », notice no IM38000129, base Palissy, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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