Panossas

Panossas (prononcer [panɔsa]) est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Panossas

Le bourg et le château d'Antouillet.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Grégory Gibbons
2020-2026
Code postal 38460
Code commune 38294
Démographie
Population
municipale
662 hab. (2018 )
Densité 83 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 46″ nord, 5° 12′ 17″ est
Altitude Min. 223 m
Max. 390 m
Superficie 7,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charvieu-Chavagneux
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Panossas
Géolocalisation sur la carte : Isère
Panossas
Géolocalisation sur la carte : France
Panossas
Géolocalisation sur la carte : France
Panossas
Liens
Site web www.panossas.fr

    Ses habitants sont appelés les Panossiens et Panossiennes.

    Géographie

    La commune de Panossas se situe dans la partie sud ouest du district des Balmes de Cremieu (ou Isle Cremieu) en Nord-Isère (38), entre les communes de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine et Crémieu, à une trentaine de kilomètres de la ville de Lyon.

    Elle surplombe les Terres Basses et fait face aux Terres Froides. L'hypothèse[1] jusqu'au milieu du XXe siècle (voir la référence et son auteur) présentait les terres basses comme un ancien lit du Rhône, en des temps reculés. Les glaciologues ont depuis réfuté cette hypothèse même si la vallée a été occupée par la langue principale à la jonction du Glacier Isèrois et du Glacier du Rhône au quaternaire[2]. La faible différence d'altitude (20 m) entre le Rhône au sud du Bugey et les marais des Vernes en son point le plus haut, liée à l'étroitesse du défilé à hauteur de Creys-Malleville (défilé de Malarange, une quarantaine de mètres) reste remarquable.

    La commune de Panossas se situe à 283 m d'altitude. Le relief actuel s'expliquerait par l'action de langues glaciaires du Würmien, à l'origine des blocs erratiques et de l'argile qui sert à la construction des murs en bauge[1], soit du glacier du Rhône, soit du glacier Isèrois.

    On note la présence d'une ancienne mine de fer vers la ferme de Maupertuis, et la trace d'un ancien étang comblé aujourd'hui en contrebas de celui de marsa, dans la zone des fouilles archéologiques : l'étang de Griez, aujourd'hui un herbage.

    Communes limitrophes de Panossas
    Chozeau
    Chamagnieu Veyssilieu
    Frontonas

    Urbanisme

    Typologie

    Panossas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,6 %), forêts (32,8 %), terres arables (19 %), zones humides intérieures (7,2 %), zones urbanisées (5,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné pour la première fois en 1338 sous la forme Panessac ou Panassaco[10].

    La terminaison -as est l'autre forme issue, avec la forme -ieu, du suffixe -acum qui marque un lieu (celtique, antérieur à la période romaine).

    Les toponymes en -as ou -az sont un des derniers vestiges de la langue parlée il y a encore quelques dizaines d'années ici : le dauphinois (langue franco-provençal ou arpitan). Le s et le z indiquaient une accentuation de l'avant dernière syllabe mais ne se prononçaient pas.

    • Le marais de Charamel tire son nom du chalumeau, chaume, roseau. En patois dauphinois, charamella signifie « jouer du chalumeau (flûte en roseau), chanter »[11].
    • Maupertuis : littéralement « le mauvais passage », « le mauvais col », par opposition au bon passage passant par le bourg
    • La léchère : zone humide où pousse la lèche, autrefois utilisée pour ses fibres mais surtout comme litière et dont la dernière utilisation aujourd'hui est de fournir ses 5 barettes au colonel (Livarot, fromage normand) quand il est acheté en crèmerie.

    Histoire

    Fouilles du site archéologique des Buissières.

    Le glacier s'est retiré il y a 20 000 ans et les traces de présence datent du magdalenien (Vénérieu, - 13 000 ans). L'occupation du site s'est faite dès le néolithique comme en témoigne la pierre à cupule du bois du traversa, et s'insère dans le réseau des pierres de Saint Laurent, Satollas et Bonce, Chozeau, La Verpilière et Saint Quentin.

    Sur la commune de Panossas se trouve le site archéologique des Buissières[2]. Il englobe plusieurs bâtiments de l'époque gallo-romaine, notamment un vaste silo à grains et un complexe thermal.

    Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts.

    Quatorze soldats de la commune ont perdu la vie pendant ou à la suite de la Première Guerre mondiale[12]. Leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts représentant un "poilu" en pied adossé à une stèle portant l'inscription « PANOSSAS / A SES / MORTS / GLORIEUX / 1914-1918 »[13].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 Pierre Perrot UMP Chef d'entreprise
    2020 Marc Chiappini SE Chef d'entreprise
    2020 En cours Grégory Gibbons    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2018, la commune comptait 662 habitants[Note 3], en diminution de 2,93 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    291294361370343395416438422
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    419427432407379369362338339
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    301288257226230214215191193
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    176166187227346498555563654
    2017 2018 - - - - - - -
    666662-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    La mairie en 2015.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ferme fortifiée de Bonrepos (4e quart du XVIe siècle)
    La ferme de Bonrepos, érigée en grande partie en 1575 comme l'indique la date portée, avec son aspect fortifié, son haut corps de logis, ainsi que la présence d'un pigeonnier et d'armoiries, détruites sans doute à la Révolution, laisse supposer qu'elle fut édifiée pour une famille noble.
    • Le pressoir de Marsa (pressoir de noix). Moulin approvisionné en eau par l'étang attenant, Espace Naturel Sensible attenant (voir ci dessous). Passage de l'eau en partie basse de la roue à auget. Arbre et renvoi de poulie attestant de la distribution de l'énergie pour d'autres machines dans l'annexe.
    • L'église paroissiale Saint-Martin ;
    • Le site gallo-romain des Buissières[18].
    • la pierre à cupule dans le bois du traversa, au Nord ouest du carrefour à la cote 348 (45° 40′ 07″ N, 5° 12′ 46″ E ))
    • le tilleul de Sully, au hameau de Serre
    • La "maison du notaire" (chemin des fuziers/D118) pressoir monumental avec vis en bois en fonction jusque 1940 environ, escalier central en pierre, balcon, les angles de façade sont ronds typiques, deux bâtiments couverts en lauze. Bâtie par un notaire de Panossas selon une personne ayant habité le lieu. Répertoriée aux maisons paysannes[19].

    Patrimoine culturel

    • une bibliothèque

    Patrimoine naturel

    • L'étang de Marsa et ses pelouses sèches sont classés espace naturel sensible[20]. Présence de cistude pondant sur les pelouses sèche.

    Personnalités liées à la commune

    • Augustin Beaud, élevé à Panossas, président du conseil général de la Seine, fit allumer la flamme de l'arc de triomphe. Une plaque lui est dédiée sur la façade de la bibliothèque.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Robert Forat, « Aux confins septentrionaux du Bas-Dauphiné : Les Basses Terres. Etude morphologique », Revue de géographie alpine, vol. 42, no 4, , p. 675–712 (DOI 10.3406/rga.1954.1153, lire en ligne, consulté le ).
    2. Nicolas Bernigaud, « Les anthroposystèmes des marais de Bourgoin-La Verpillière (Isère) du Néolithique final à l'Antiquité tardive (3000 av. J.-C. - 600 ap. J.-C.) », thèse de doctorat, , p. 40 (lire en ligne, consulté le )
      citation de Monjuvent 1988
      .
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Claude Faure, « Un projet de cession du Dauphiné à l'Église romaine (1338-1340) », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 27, , p. 153-225 (DOI 10.3406/mefr.1907.6952, lire en ligne, consulté le ).
    11. Bibliothèque historique et littéraire du Dauphiné, vol. 4, E. Allier (lire en ligne), p114.
    12. Centenaire 14/18 - Panossas
    13. Notice no IA38000144, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Audrey Morel, « Des fouilles ont mis au jour des vestiges gallo-romains », sur ledauphine.com, (consulté le ).
    19. « La délégation de l'Isère vous adresse ses meilleurs vœux pour 2016 - Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.maisons-paysannes.org (consulté le ).
    20. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 20 (consulté le 22 juillet 2014)

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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