Saint-Marcel-Bel-Accueil

Saint-Marcel-Bel-Accueil est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Marcel.

Saint-Marcel-Bel-Accueil

La mairie et le clocher de l'église au fond - printemps 2008.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Aurélien Blanc
2020-2026
Code postal 38080
Code commune 38415
Démographie
Population
municipale
1 413 hab. (2018 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 53″ nord, 5° 14′ 12″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 452 m
Superficie 18,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourgoin-Jallieu
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Marcel-Bel-Accueil
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-Marcel-Bel-Accueil
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Marcel-Bel-Accueil
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Saint-Marcel-Bel-Accueil
Liens
Site web saintmarcelbelaccueil.fr

    Située dans le Bas-Dauphiné, ce gros village à l'aspect encore nettement rural fait partie de l'aire urbaine de Lyon et ses habitants se dénomment les Saint-Marcios[1].

    Géographie

    Situation et description

    La commune de Saint-Marcel-Bel-Accueil est partagée entre une zone plane et marécageuse au sud et à l'est, peu habitée, et les pentes méridionales du plateau de Crémieu. Ces coteaux sont irréguliers car traversés par plusieurs dépressions dues à l'écoulement de frêles ruisseaux. Couvrant les deux tiers du territoire, ce paysage vallonné est constellé de hameaux dont l'habitat est pour la plupart d'entre eux concentré, laissant peu de propriétés isolées.

    Des lotissements se développent vers le nord permettent de garder un caractère rural au village et aux gros hameaux. La zone sud-est est traversée par les canaux de Catelan, de Saint-Marcel et de Villieu auxquels se raccordent plusieurs saignes participant au drainage des marais. Si la culture prédomine sur cette zone, les coteaux accueillent davantage de pâturages et autrefois des parcelles de vigne étaient présentes en bien plus grand nombre qu'aujourd'hui.

    Géologie et relief

    Le relief est fortement imprimé par la dernière glaciation dite glaciation de Würm : il se situe à la confluence des deux glaciers alpins, celui de l'Isère et celui du Rhône. Le marais a longtemps constitué une défense naturelle sur presque trois côtés dans cette partie sud de l'Isle-Crémieu. Il en a aussi fait la triste réputation par les maladies engendrée dans la partie basse avant le drainage des marais. Cette partie basse montre des températures plus basses de 2 à 3 degrés en hiver, par rapport au village (phénomène de trou à gelée), mais aussi une terre de tres bonne qualité (maraichage, maïs...). L'élevage occupe davantage les reliefs très secs dans la partie haute : communaux avec affleurements calcaires. On parle de cresses (fissures) et suets (affleurements de plaques propice au battage dans les temps anciens).

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Marcel-Bel-Accueil
    Veyssilieu Moras Vénérieu
    Frontonas Saint-Savin
    L'Isle-d'Abeau Bourgoin-Jallieu

    Climat

    La région de Bourgoin-Jallieu dans laquelle se situe le bourg de Saint-Marcel présente un climat de type semi-continental[2] qui se caractérise par des précipitations importantes au printemps et moins marquées en été qu'en hiver.

    Les étés sont chauds et plutôt secs, mais ceux-ci connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Marcel-Bel-Accueil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,6 %), terres arables (28,5 %), forêts (20,3 %), zones urbanisées (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Marcel-Bel-Accueil est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique[10].

    Terminologie des zones sismiques[11]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Avant 1789, la communauté portait le nom de Bellacueil, comprenait deux sections, celles de Saint-Marcel et de Messenas. De 1789 à 1793, elle prit le nom de Mont-Marcel, puis de Saint-Marcel-de-Milieu, du nom de la croix de Milieu qui se trouve sur le petit chemin au nord-est du château. En 1802, elle devient Saint-Marcel-Bel-Accueil.[12]

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire

    Les premières traces d'occupation dateraient de la période mésolithique. On note ensuite un ossuaire collectif (-2300BC) et un vase[13] (civilisation Saône-Rhone). Des pierres à cupules sont aussi présentes sur les territoires adjacents.

    Antiquité

    Le domaine rural gallo-romain organisé autour de la villa des Alexandres constitue peut-être le premier exemple de structuration du terroir déjà très dense à cette époque (Domaine de Panossas, axe Ambérieu-bourgoin via Optevoz)

    Moyen Âge et Temps Modernes

    De l'époque médiévale sont certifiées les occupations de plusieurs zones, que ce soit dans les marais, sur les coteaux nord ou au centre du village actuel. Les seigneurs de Loras, dont le château existe encore, dominaient le territoire au Moyen Âge. Le siège du pouvoir local se déplaça à l'époque moderne vers le village actuel et le château de Bellaccueil. Ces châteaux, de même que la maison forte du Pichon et les lieux de culte du village et de Messenas, ont tous constitué un pôle d'attraction participant à l'implantation pérenne des populations.

    Époque contemporaine

    Jusqu'au milieu du XIXe siècle la commune se nommait Saint-Marcel-de-Milieu. Durant la période révolutionnaire la commune prit brièvement le nom de Mont-Marcel.
    L'église Saint-Marcel date de 1902 mais se succédèrent, avant elle, au même emplacement deux autres églises : la première de l'époque romane, l'autre du XVIIe siècle. Le territoire fut partagé entre les paroisses de Messenas et de Saint-Marcel.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Guy Gagnoud SE Retraité
    2014 En cours Aurélien Blanc DVD Employé

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 1 413 habitants[Note 4], en augmentation de 5,29 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8907647759089749699529521 032
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0611 031955902829827805812780
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    742697652604623602571513532
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    5185486408049981 2541 2541 2981 366
    2018 - - - - - - - -
    1 413--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Hameau Chevalière - été 2008.
    • Le château de Bel Accueil, rénové par M. Nodler. Propriété actuelle de la famille de Chevron-Villette qui trouve son origine en Savoie.
    • L'église Saint-Marcel.
    • La maison forte de Loras. Loras désignait le laboureur. Il s'agit d'une vieille famille de la noblesse d'épée, un laboureur qui a organisé la défense des lieux contre les incursions venant de Savoie durant le Moyen Âge. Cette famille est rattachée à Montplaisant, maison forte de Saint Hilaire de Brens.

    Héraldique

    Saint-Marcel-Bel-Accueil possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, fiche sur Saint-Marcel-Bel-Accueil, consulté le 10 juillet 2020.
    2. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    11. Michelle Berger, Histoire des communes de l’Isère: Arrondissement de La Tour-du-Pin, Éditions Horvath, 1987-1988, p.99
    12. aimé bocquet, « Archéologie et peuplement des Alpes françaises du Nord du Néolithique aux Âges des métaux », L'ANTHROPOLOGIE, tome 101, , p34 #67, p36 #72 (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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