Vandeléville

Vandeléville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Vandeléville

Vue générale sur Vandeléville

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois
Maire
Mandat
Claude Deloffre
2020-2026
Code postal 54115
Code commune 54545
Démographie
Population
municipale
212 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 41″ nord, 5° 59′ 41″ est
Altitude Min. 293 m
Max. 485 m
Superficie 9,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vandeléville
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Vandeléville
Géolocalisation sur la carte : France
Vandeléville
Géolocalisation sur la carte : France
Vandeléville

    Géographie

    Fig 1 Vandeleville - ban communal

    Vandeléville se situe à 30 km au sud de Nancy, tout près du département des Vosges, et à seulement 15 km de la ville de Vézelise. D'après les données Corine Land Cover le territoire communal de près de 1 000 hectares comprenait en 2011, plus de 56 % de forêts, 41% de prairies et terres arables et 2.7 % de zones urbanisées[1]

    Le ban communal est arrosé par le ruisseau du Moulin (3.656 km) et le ruisseau de l'Etang de Vandeleville (2.791 km )[2] Le village , qui est desservi par les routes départementales 5 et 12 vers Colombey, prend place dans un vallon à la confluence des ruisseaux, au pied d'une ligne de côte qui s'enfonce au sud-ouest dans la forêt.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vandeléville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,3 %), prairies (26,1 %), terres arables (14,9 %), zones urbanisées (2,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Antiquité et préhistoire 

    Beaupré signale dans son répertoire archéologique :

    « En 1798, découvertes de sépultures au pied de la hauteur, substructions et médaille d'Antonin. D'autres monnaies ont été trouvées, il y a environ 50 ans, dans des carrières situées au sommet du mont Curel. Aux lieudits Herchamp, au pied de Framont, vestiges de constructions gallo-romaines (Olry). »[10]

    Moyen Âge et renaissance

    H Lepage trace dans son dictionnaire des communes de Meurthe[11] un rapide portrait de l'histoire communale.

    «l'évêque Pibon de Toul confirma en 1075 le prieuré de Vandeléville fondé par Dame Richarde. Plus tard le comte de Vaudémont, Hugues, donna à son fils ainé les droits de cette terre, seigneurie qui fut érigée en comté en 1723 en faveur de Jean-Philippe, comte de Cardon-Vidampierre[12] (prieuré du chapitre de Saint-Léon de l'Abbaye Saint-Léon de Toul

    Il signale également la destruction d'un village plus ancien (Raville ou Roville) antérieurement situé entre les chemins de Fécocourt et d'Eulmont.

    Anecdote

    «Dans les villages de Grimonviller, de Fécocourt, de Vandéleville. etc., pas une femme, depuis la jeune fille jusqu'à la grand'mère, n'eût, jadis, manqué à un usage aujourd'hui disparu avec les lugubres appareils qui l'avaient déterminé. Dès qu'il arrivait à l'une ou à l'autre de passer, — ce qu'elles redoutaient fort, — devant les bois de justice, potences plantées par les seigneurs à un angle de leur territoire, vite elles se signaient en prononçant cette exclamation répulsive : « Dieu me préserve de tes pieds et de tes mains ! » En ces mots, jetés avec un effroi sincère, elles faisaient allusion et s'adressaient mentalement au bourreau, qui s'aide des pieds et des mains pour lancer le patient dans l'éternité. »

    F. FERTIAULT.[13]

    Toponymie

    Ecclesia de Wandelini villa (1091), Wandini villa (1105), Wandelainvilla (1235), Vendeivilla (1240), Wandelenville (1291), Wandeleinville (1318), Wandelainville (1398), Wandelainvilla et Wandelevilla (1408), Wandellainville (1408), Vandellainville (1500), Vandlainville (1600), sont les différentes graphies du nom de la commune recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[11].

    En lorrain roman, Vandeléville se prononce Vòdneyville ou Wèdlèvil.

    Un lieu-dit la chapelle, au sud de la commune, dans le vallon du ruisseau du Moulin indique l'existence probable d'un culte ancien christianisé  à la source de ce cours d'eau.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2005 Gérard Schneider DVD  
    2005 En cours
    (au 5 juillet 2020)
    Claude Deloffre [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    UMP-LR  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 212 habitants[Note 3], en augmentation de 1,92 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    494537607566710598615580561
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    551517514519580494463428422
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    447419350339324283269225212
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    215198165189202198211210212
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    H Lepage signale dans son dictionnaire des communes de Meurthe :

    Surf. territ. : 591 hect. en terres lab., 40 en prés, 18 en vignes, 455 en bois. L'hectare semé en blé et orge peut rapporter 15 hectol., en seigle et avoine 18; planté en vignes 65. Porcs. Culture des céréales. Moulin à grains et tuilerie[11].

    indiquant les traditions agricoles et viticoles de la commune au XIXe siècle

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[19]), la commune de Vandeléville était majoritairement orientée [Note 4] sur la production de bovins (Viande) (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 200 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 498 à 205 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 5 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 4 unité(s) de travail[Note 6]. (15 exploitations/15 unités de travail en 1988)

    Culture locale et patrimoine

    •  Site inscrit (1983) : l'intégralité du territoire communal est protégé en tant que grand paysage alliant espaces naturels (coteaux, vergers, forêts) et un patrimoine riche (maisons anciennes) et remarquable (châteaux, église...)[20].

    Folklore

    les habitants étaient surnommés «les coluvris» en lorrain roman ce qui signifie les couleuvres[21]. On faisait ainsi allusion à une prétendue paresse des habitants.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Léger.
    • Village-rue.
    • le Château de Vandéléville date du XVIIIe et sa ferme attenante, possédant un colombier rond du XVIIIe siècle.
    • Prieuré-cure du XVIIIe construit par la congrégation de Notre-Sauveur comprenant notamment un escalier monumental et une cheminée surmontée d'une fresque (propriété privée).
    • Église du XIIe siècle renfermant dans sa crypte le tombeau seigneurial (1620), surmonté de l'arbre généalogique armorié des Cardon de Vidampierre, mutilé pendant la Révolution française[22],[23].

    Personnalités liées à la commune

    • Vandeléville appartenait aux seigneurs de La Mothe.
    • Daniel de Cardon, homme très estimé et considéré par Charles IV. Il signa sur le testament du Duc Henri de Lorraine avec la première noblesse du pays. Il fut enterré dans la chapelle seigneuriale du château de Vandeléville en 1638.
    • Philippe Cardon de Vidampierre, natif de Vandeléville, chambellan de son Altesse Royale; décède à Lunéville le à l'âge de vingt ans[24].
    • Guy Gardeux, résistant ; sa plaque commémorative se trouve au monument aux morts. Membre du réseau Ajax. Arrêté et interné à la prison Montluc de Lyon, il en sera soustrait avec 120 détenus le , pour être fusillé au Fort de Lorette à Saint-Genis-Laval, sur ordre de Klaus Barbie.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    2. « SANDRE, fiches cours d'eau », sur SANDRE.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, A. Crépin-Leblond, (OCLC 458681864, lire en ligne), p. 139.
    11. Lepage, Henri., Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne), p. 585.
    12. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France .., Au Bureau général de la noblesse de France, (lire en ligne).
    13. Société des traditions populaires (Paris) Auteur du texte et Musée de l'homme (Paris) Auteur du texte, « Revue des traditions populaires », sur Gallica, (consulté le ).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    20. Fiche du Site Inscrit de la commune de Vandeléville - SI54545A
    21. Etienne Dominique Olry, Sobriquets et dictons appliqués aux noms et aux habitants de quantité des villages du pays, .
    22. Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, page 486, d'Henri Lepage
    23. Répertoire archéologique du département de la Meurthe ; page 83 ,de Louis Benoit, Étienne Olry. Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain
    24. source UCGL
    • Portail des communes de France
    • Portail de Meurthe-et-Moselle
    • Portail de Toul et du Toulois
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.