Colombey-les-Belles
Colombey-les-Belles est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Colombey (homonymie).
Colombey-les-Belles | |||||
Entrée du village par la D 674. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois (siège) |
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Maire Mandat |
Benjamin Voinot 2020-2026 |
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Code postal | 54170 | ||||
Code commune | 54135 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Colombéens, Colombéennes [1] | ||||
Population municipale |
1 454 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 83 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 31′ 42″ nord, 5° 53′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 282 m Max. 406 m |
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Superficie | 17,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meine au Saintois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairie-colombeylesbelles.fr | ||||
Géographie
D'après les données Corine Land Cover, le territoire communal de 1761 hectares comprenait en 2011, près de 44 % de terres arables, 52 % de forêts et 3,8 % de zones bâties.[2] Le ban communal n'est arrosé par aucun cours d'eau recensé par le Sandre mais plusieurs résurgences, appelées « deuilles », et autres phénomènes karstiques sont observables sur le territoire de la commune. Ces phénomènes sont, plus globalement, dispersés sur une ligne allant de Pierre-la-Treiche, au nord, à Removille, au sud, le long d'une série de failles et d'accidents tectoniques locaux[3].
Comme d'autres communes dans la région touloise, Colombey a été le lieu de productions manufacturées à base d'argile étant donné la disponibilité de l'eau (nombreux puits) et surtout de matière première : l'argile de la Woëvre. Une tuilerie a fonctionné sur ce territoire[4]
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Colombey-les-Belles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), terres arables (26,2 %), prairies (14,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), zones urbanisées (4,7 %), cultures permanentes (1,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Les différentes graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe sont les suivantes :
- Capella in Columbario, 836 (H. L. I, c. 301).
- Ecclesia in Columbario, 870 (H. T. p. 1).
- Actum Columbariæ, 884 (H. L. I, c. 320).
- Columbare, 1111 (H. L. I, c. 529).
- Colanbey, 1305 (Tr. des ch. l. Gondreville, n° 34).
- Collombier, 1527 (dom. de Gondreville).
- Colombiers, 1528 (Tr. des ch. reg. B. 18, f° 164).
- Collumbier, 1546 (dom. de Pulligny).
- Colombey-aux-Belles-Femmes, 1779 (Descr. de la Lorr.)[12]
Le pouillé ecclésiastique de B Picart utilise la forme latinisée Columbarium.
Le territoire communal porte également plusieurs micro-toponymes significatifs de l'histoire (Voie des sauniers, le Bel Allain, les essarts) en référence à l'activité humaine . (transports du sel sur l'ancienne voie romaine, site d'etablissement agricole gallo romain dévasté lors de la chute de l'empire romain, défrichage des bois - essarter -) Fig 1
Histoire
Préhistoire et antiquitée
Il existe dans la commune de nombreux vestiges de substructions gallo-romaines[13] comme l'indique Beaupré dans son répertoire archéologique :
«Restes de villas romaines, au Coin Jeanmaire, à la Sarrazinière, au Charmois, au Trou de l'Ecoufol(t), à l'Hamonvelle, au Haut de Charmette et Sous le taillis. En 1840, aux Raies-montants, substructions, parmi lesquelles on recueillit des fers de lances, des sabres et des monnaies romaines.»
Moyen-âge et renaissance
H Lepage dresse une synthèse rapide de l'histoire communale dans son dictionnaire topographique de la Meurthe, il y précise notamment[14]:
«Le bourg de Colombey est très-ancien : il en est parlé dans une charte de Charles-le-Chauve en faveur de l'abbaye de St.-Epvre, au IXe siècle, dans une lettre de saint Gauzelin (941), qui donne l'église de Colombey à cette même abbaye.»
En 1305, la seigneurie de Colombey fut acquise par un nommé Albert ou Aubers de Toullon qui acheta à Jean de Blainville tout ce qu'il y avait à Allain et Colombey.
Aubers de Toullon était chargé de protéger et de défendre les droits des communautés religieuses des villes et des habitants. En contrepartie, il avait droit à des redevances en nature et en argent[15].
Plus tard en 1306, l'empereur Henri IV donne une partie des revenus communaux à l'abbaye de Senones, puis en 1596, Jacques de Tavagny, abbé de Saint-Epvre de Toul, obtient du Duc de Lorraine l'autorisation d'établir une foire 3 fois par an (moyennant le tiers des taxes sur les échanges commerciaux de cette foire)[14]
Cette activité économique sera confirmée par un arrêt du conseil du roi Stanislas en 1755[14].
En 1306, il y eut à Colombey une assemblée composée des plus grands seigneurs de la province (avec le Duc de Lorraine Thiébaud et l’évêque de Toul entre autres), assemblée dans laquelle il fut réglé que «les fils et filles d’un fils aîné d’un duc de Lorraine, décédé, avant son père, hériteraient du duché de Lorraine, à l’exclusion des frères du duc régnant et des autres héritiers, quels qu’ils fussent»[16].
En 1626, la peste sévit sur Colombey, et le village n'échappe pas aux misères de la guerre de Trente Ans. Les habitants abandonnent leur village à cause également des violences de la guerre.
Époque moderne
Les troupes Prussiennes et Russes furent de passage à Colombey en 1814, environ 10 000 soldats ayant logé dans le village entraînèrent de lourdes charges pour les habitants.
Colombey-les-Belles connut l'arrivée et l'occupation des prussiens durant la guerre franco-allemande de 1870.
De 1917 à 1919 est créé temporairement l’aérodrome de Colombey-les-Belles (en), pour les besoins opérationnels de l'aviation du corps expéditionnaire américain. Y est établi le First Air Depot. C'est la plus grande structure américaine de l’Air Service dans la zone de combat du front occidental, et sans doute une des plus importantes stratégiquement, équipant et soutenant chaque unité combattante. Après le démantèlement des installations en 1919, les terrains sont rendus à l'agriculture.
Lors de l'Occupation entre 1943 et 1944, un groupe de résistance se forme au sein de la brigade de Gendarmerie de Colombey-les-Belles. C'est l'adjudant L'Esprit qui commande les actions de la résistance dans ce secteur avec l'adjoint de chef de secteur Mr. Marcus Roger. Les actions entreprises seront du sabotage de voies ferrés et de lignes de force, du transport d'armes et de munitions et des parachutage.[réf. nécessaire]
Politique et administration
Lors du premier tour des élections municipales de 2020, la liste du candidat Benjamin Voinot est élue au premier tour avec 81,34 % des voix, contre 18,65% des voix pour la liste du candidat Jean-Claude Ollichon.
La participation à cette même élection était de 54,42 %.
L'abstention était de 45,58 %.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2018, la commune comptait 1 454 habitants[Note 3], en augmentation de 1,61 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
E. Grosse indique dans son ouvrage, vers 1836 :
« Surface territ. 1659 hect.-, dont 717 en forêts, 65o en terres labour.,42 en prés et 21 en vignes.. »[23]
le village avait donc une tradition agricole et viticole.
Une activité industrielle s'est tenue sur le ban de la commune entre 1919 et 1925 quand un natif de la commune d'Allamps, Robert SERF a créé une entreprise de construction d'automobiles auparavant située au numéro 19 de la place de la mairie avant son déménagement à Vandoeuvre-les-Nancy en 1925 : la société SERF et DIDIER automobiles.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[24]), la commune de Colombey-les-Belles était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 391 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en légère baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 313 à 491 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 4 ( 7 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 5 unité(s) de travail[Note 6]. (10 auparavant)
Lieux et monuments
- Passage de la voie romaine de Lyon à Trèves.
- Maison Renaissance du XVIe siècle.
- Halle à pilastres en pierre du XIXe siècle.
- Monument aux morts sur la place Darcy.
Édifice religieux
- Église Saint-Maurice, reconstruite en 1770.
Personnalités liées à la commune
Claude Nicolas Bastien , ordonné prêtre en 1751, a obtenu le grade de « Docteur en Théologie » puis le 7 avril 1789, député du clergé aux États Généraux[25].
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
- (fr) Kientz, A. (2011) - « Les deuilles en pays de Colombey », Spéléo L no 20 (ISSN 0758-3974), LISPEL, Tomblaine, p. 5-30.
- « ◦Tuileries et tuiliers d'autrefois (partie 2) », sur Etudes touloises (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne).
- Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 47.
- Lepage, Henri., Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne), tome 1 - PP 122 123.
- Charles Bruneau, « Ancien français biche », Romania, vol. 48, no 190, , p. 270–272 (DOI 10.3406/roma.1922.4485, lire en ligne, consulté le ) :
« Aubers de Toullon doit avoir ens villes d'Alleins et de Colanbey en lai justice, ens rentes et en signoraiges d'icelles.Primierement li diz Aubers at les parties ens rentes des homes dou grant ban des dous villes, c'est ai saivoir que chacuns doit trois foix rente l'année, c'est ai saivoir : a la mi Kareme : 6 deniers pour chacun beut traiant et autetant pour lou chivaul raant ; Ii vaiche osouze : .6. deniers ;pour lou menue beste : .1. denier ; pour lou veil et pou lou pollain sourannei: et autetant a la foeire ai Toul. ... »
. - Jérome Vignier, La véritable origine des très-illustres maisons d'Alsace, de Lorraine, d'Autriche, de Bade, et de quantité d'autres,, Paris,, .
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique ..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne), p. 146.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
- « Claude, Nicolas Bastien - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ) : « Né le 17 novembre 1726 à Colombey-les-belles (Meurthe - France) Décédé le 25 mai 1790 à Paris (Paris - France) ».
Liens externes
- Site officiel
- « Colombey-les-Belles », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Colombey-les-Belles sur le site de l'Institut géographique national
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