Vains

Vains est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 733 habitants[Note 1].

Vains

Le prieuré de Saint-Léonard.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Olivier Deville
2020-2026
Code postal 50300
Code commune 50612
Démographie
Gentilé Vainquais
Population
municipale
733 hab. (2018 )
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 54″ nord, 1° 24′ 44″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 39 m
Superficie 8,58 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Avranches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avranches
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Vains
Géolocalisation sur la carte : Manche
Vains
Géolocalisation sur la carte : France
Vains
Géolocalisation sur la carte : France
Vains
Liens
Site web www.vains.fr

    Géographie

    Localisation

    Vains et la baie du mont Saint-Michel.

    Vains se trouve au nord de l'estuaire de la Sée et de la Sélune, en baie du Mont-Saint-Michel, le long de 8 kilomètres de rivage. Cette commune est bordée par les communes de Marcey-les-Grèves, sur 2 kilomètres à l'est, Bacilly sur 5 kilomètres au nord et Genêts sur un kilomètre à l'ouest. Outre 858 hectares de surface terrestre, environ 140 hectares de pré salé appartiennent au domaine public maritime.

    Littoral

    On distingue trois parties littorales :

    1. L’anse de Gisors, bordée par un mondrain, digue artificielle de sable protégée par un muret qui sépare le pré salé de la terre ferme, en partie constituée d'anciens marais. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale la Sée coulait à proximité de l'anse de Gisors.
    2. La zone rocheuse du Grouin du Sud, commençant à Paulliette jusqu'à la Bonde, dont on distingue les pointes du Sceu, de la Chaire, du Corps de Garde et de Bigard. Entre les pointes de la Chaire et celle du Corps de Garde se trouve une petite plage de galets dénommée Brèche à la Brebis.
    3. L'anse du Grand Port ou de Saint-Léonard. Le Grouin du Sud est historiquement l'un des points de départ de la traversée de la baie par les pèlerins du mont Saint-Michel à travers les grèves.

    Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale coulait une rivière, au milieu de l'anse de Gisors.

    Géologie

    Le sous-sol est constitué de schiste ayant plus de 600 millions d'années. Sur ce substrat s'est déposé, dans les vallées de Beaumanoir et du ruisseau des Landes, un dépôt de sables éoliens, il y a environ 25 000 ans. Dans les parties inférieures, la marée a déposé au fil des millénaires limons et tangues très fertiles, depuis la transgression flandrienne[3].

    L'altitude varie de huit à trente six mètres.

    Voies et urbanisme

    Vains est traversé par la route départementale 911 reliant Avranches à Granville par la côte. La route départementale 591 relie la D 911, au niveau du Pont de Vains, au Bourg de Saint-Léonard.

    Cette commune comprend deux bourgs distants de 3 kilomètres et une vingtaine de lieux-dits habités.

    Le chef-lieu, où se trouvent mairie, église et écoles, est le bourg de Vains. Il s'est développé par la construction de lotissements au Raulin, au Guéteny et à la Bucaille. ainsi que des maisons individuelles aux Domaines., un peu plus loin, la Haguille et les Tisonnières.

    L'autre bourg est appelé Saint-Léonard, construit autour d'un prieuré bénédictin du même nom.

    Plusieurs maisons sont implantées le long de la côte. Les secteurs récemment urbanisés au nord du bourg en lotissement sont la Haguille et les Tisonnières, complétés par des constructions sur des terrains individuels à proximité .

    On estime à une vingtaine les emplois salariés sur la commune. Les trois restaurants sont les seuls commerces. On compte une dizaine d’exploitations agricoles. Quelques artisans travaillent dans le bâtiment. En 1995 il y avait environ 170 salariés à l'extérieur et 24 chômeurs.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 813 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontorson », sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 838,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 22 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Vains est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), terres arables (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), zones urbanisées (3,4 %), zones humides côtières (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), eaux maritimes (0,1 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le nom de la paroisse est Saint-Pierre-de-Vains. Dans certains documents du vingtième siècle la commune était dénommée Vains-Saint-Léonard.

    Ancienne prononciation conformément aux formes anciennes : « vin » [vɛ̃].

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Veim en 1061 (Marie Fauroux); Vehim en 1121 (Del. notes); Vein en 1121-1133 (Lucien Musset); De Veino en 1165 (Robert de Torigny)[27]. Diverses hypothèses ont été avancées sur l'origine du nom, sans grand fondement[Note 8].

    Il est plausible d'y voir un terme celtique plutôt que gallo-romain, car si les types toponymiques gallo-romains sont généralement identifiables, le celtique ancien reste par contre assez mal connu. En l'état des connaissances, l'origine du toponyme est incertaine[28],[27].

    Le gentilé est Vainquais, par attraction du mot vaincre.

    Histoire

    Des fouilles de sauvetage ont été menées en 1972 sur les vestiges d'un camp antique[29]. On y voit encore un grand talus dénommé Grand Dick ou Fossé du Diable, situé près du lieu-dit les Linettes.

    Seigneuries

    Une partie importante du territoire de Vains fut, en 1087, une seigneurie donnée, par Guillaume le Conquérant, à l'abbaye Saint-Étienne de Caen, qui y fonda le prieuré de Saint-Léonard, autour duquel une agglomération se constitua.

    De ce prieuré dépendait un fief vassal dit de Vains, appartenant à l'origine à une famille de ce nom, puis aux familles Thieuville, Mauny, Goyon de Matignon, Espinay, Mathan et La Beslière. Un autre petit fief, Canon, avait son manoir à Saint-Léonard. Il dépendait du fief du Grippon. L'évêque d'Avranches, le doyen du chapitre de la cathédrale et un chanoine y possédaient aussi des biens, de même que le prieuré de Tombelaine. Le curé était nommé par le doyen du chapitre avant la Révolution.

    Activités liées à la mer

    Deux activités importantes, liées à la mer, faisaient vivre une bonne partie de la population dans les siècles passés : la fabrication du sel et la pêche à pied.

    La fabrication du sel remonterait au VIIIe siècle. Ce sel ignifère se faisait par lessivage-filtrage à partir de sablon salé récolté sur les grèves. Les sauniers faisaient bouillir la saumure ainsi obtenue dans des bacs en plomb que l'on faisait chauffer au feu de bois afin d'obtenir la cristallisation du sel. Avant la Révolution, il existait 111 salines familiales et artisanales sur le littoral de Vains sur un total de 225 exploitées dans la baie du Mont-Saint-Michel. Chaque saline employait environ trois personnes et produisait 15 tonnes de sel par an, rapport que l'on pouvait comparer à l'exploitation d'une ferme de 20 hectares.

    En 1639, Saint-Léonard a été le point de départ d'une révolte populaire (la révolte des va-nu-pieds) en raison d'un projet d'augmentation de l'impôt sur la production de sel envisagé par Richelieu sous le règne de Louis XIII. En effet, en Basse-Normandie, l'impôt jusque-là ne représentait que le quart de la production, d'où le nom de sel de quart bouillon. Richelieu envisageait d'y appliquer le régime de grande gabelle qui sévissait dans le reste de la Normandie. Les salines ont disparu au milieu du XIXe siècle[30].

    La pêche à pied quant à elle, consiste à tendre des filets ou casiers sur les grèves ou les rivières les manœuvrer. On pêchait autrefois des saumons, grâce à des barrages de filets tenus dans la rivière. Les mulets étaient pris avec un trémail posé sur des piquets ou en manœuvrant une senne. Pour les anguilles on utilisait des sortes de casiers appelés bourroches. Pour les crevettes grises, on pouvait pousser une bichette ou tendre sur des piquets une tesure, sorte de filet en forme d'entonnoir avec une ouverture rectangulaire.

    En 1900, on dénombrait encore une cinquantaine de pêcheurs, les femmes ramassaient les coques. En raison du déclin des salines, au XIXe siècle, une partie importante de la population fut obligée de chercher un emploi ailleurs. Certains entrèrent dans les douanes, d'autres s'embarquèrent pour la grande pêche à la morue sur les bateaux granvillais. Certains s'installèrent à Saint-Pierre-et-Miquelon et Terre-Neuve (famille Hamel, cf le roman de Pierre Loti, Pêcheur d'Islande).

    La baie devenue moins poissonneuse entraîna la diminution du nombre de pêcheurs. Actuellement une bonne partie des habitants travaille à Avranches. La pêche, essentiellement distraction de nos jours, se pratique aujourd'hui à marée basse, au moyen de carrelets.

    Quelques retraités extérieurs se sont installés sur le littoral ou dans le bourg de Saint-Léonard. En 1990, un petit musée associatif présentait la fabrication du sel et la pêche à pied. Il a été remplacé en 2001 par l'Ecomusée de la Baie gérée et administrée par le Conseil Général de la Manche.

    Des traversées de la baie vers le Mont-Saint-Michel sont proposées au départ de la commune.

    Réputée pour la pureté de son air et la magnificence du site, Saint-Léonard accueillit dès 1840 en villégiature des Parisiens, soucieux de profiter d'un climat de qualité.

    Entre les deux guerres mondiales, la commune vit s'installer une petite communauté immigrante originaire de Pologne. Cette période marqua la fin des départs massifs des pêcheurs de la baie du Mont-Saint-Michel vers Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon.

    Occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, Vains abrita une délégation locale de la Kommandantur, et un camp militaire au Grouin du Sud, dont la présence ne parvint cependant pas à entraver le courage de ses habitants qui hébergèrent des réfugiés. Elle fut libérée le lors de la percée d'Avranches.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945   Dubois   Agriculteur
    1947   Lefranc   Agriculteur
    1983 2001 Gérard Manneheut   Agriculteur
    2001[31] mars 2014 René Morel   Cadre de banque
    mars 2014[32] En cours Olivier Deville   Directeur de Maison familiale rurale
    Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[32].

    Enseignement

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

    En 2018, la commune comptait 733 habitants[Note 9], en diminution de 1,21 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Vains comptait 1 644 habitants, population jamais atteinte depuis.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6441 5141 5491 6371 2661 1791 2541 2041 111
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0671 011923885854807786714709
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    676669606509539573578577558
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    503457461518623666725730749
    2018 - - - - - - - -
    733--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Une vingtaine d'emplois salariés sont recensés sur la commune. Deux restaurants sont les seuls commerces alimentaires. À Saint-Léonard, une boutique d'artisanat vend du linge de maison.

    Moins d'une dizaine d’exploitations agricoles sont implantées dans la commune. La principale est aux Viviers, elle transforme le lait produit par ses vaches en caramels. Sur les prés salés, sont élevés des moutons de même nom. Quelques artisans travaillent dans le bâtiment. En 1995, environ 170 salariés sont occupés à l'extérieur et 24 chômeurs résident à Vains.

    Lieux et monuments

    Sites

    Le Grouin du Sud abrite une faune et une flore très riches. La pointe de la Chaire desservie par la route et un parking est très fréquentée surtout lors des grandes marées. On peut y admirer un magnifique panorama allant du fond de la baie du Mont-Saint-Michel jusqu'à Cancale, avec, en face le Mont-Saint-Michel et Tombelaine, situés à 6 kilomètres.

    Le Domaine Public Maritime est libre, tout en demeurant vigilant envers les dangers que recèle la baie (risques d'enlisement et d'encerclement par la mer, sables mouvants). Il est fortement conseillé de faire appel à un guide.

    Le marais du Vergon est aussi un site intéressant pour son avifaune et la vue sur la colline d'Avranches.

    Architecture civile

    La grange dîmière.
    • Manoir de Vains, ancienne résidence de la famille de Mathan, XVIIe et XIXe siècles, inscrit aux Monuments historiques[37] : logis, chapelle, bâtiment du corps de garde.
    • Maison du Neufboug qui a appartenu à la famille de Lancesseur de La Polinière
    • Vestiges de retranchements probablement antiques et remaniés aux Xe et XIe siècles, au camp des Linettes.
    • Granges dîmières du XVIIe siècle. L'une à l'entrée du bourg de Saint-Léonard, l'autre près de l'église au bourg de Vains. Celle-ci a été restaurée par la commune afin de servir de salle polyvalente et de cantine.
    • Anciennes maisons du bourg de Saint-Léonard.

    Architecture sacrée

    L'église Saint-Pierre de Vains.
    Les Trois-Croix.

    L'église de Vains a été refaite en partie aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle abrite un enfeu de Catherine d'Estouteville décédée en 1521.

    Ancien prieuré de Saint-Léonard : fondation bénédictine à la suite de la donation de Guillaume le Conquérant à la fin du XIe siècle, il fut considérablement remanié, transformé en ferme à la Révolution et restauré à la fin du XXe siècle. Il ne reste que la chapelle et la grange récemment convertie en habitation. Il possède un clocher roman carré au toit en bâtière, avec une corniche à modillons. L'église est classée au titre des Monuments historiques[38]. Le prieuré est délimité par une enceinte et un enclos qu'elle délimite inscrits aux Monuments historiques[38]. Le monument est privé. L'église, ouverte au public par la porte nord, abrite une statue de saint Léonard du XVIe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques[39].

    • Chapelle Notre-Dame-du-Vert-Bois, ancienne chapelle du manoir de Vains.
    • Statue, érigée en 1865, de Notre-Dame-de-la-Salette, au milieu d'un bosquet à proximité du manoir.
    • Statue, érigée en 1931, de saint Léodewald appelé ici Léonard, à la Chaussée.
    • Croix de chemin au lieu-dit les Trois Croix. Les deux petites sont anciennes. La troisième est du dix neuvième siècle.

    Musées

    L'écomusée de la baie du mont Saint-Michel est un centre d'interprétation de la baie : exposition permanente sur la géologie, la vie animale et végétale dans la baie et les activités traditionnelles. Ouvert en 2001 dans un ancien grand corps de ferme restauré. Une saline a été reconstituée.

    Tourisme

    Passage du GR 223 le long du littoral. Boucles de petite randonnée.

    Traversées de la Baie

    Activité et manifestations

    • Fête patronale : premier dimanche de septembre (fête de la Baie).

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. L'explication de P. Chesnel par le latin Vadum ou , formes latines de gué est douteuse pour deux raisons essentielles : la nature des formes anciennes et la géographie linguistique. En effet, les formes les mieux attestées sont Veim, Vehim et sont incompatibles avec cette explication. D'autre part le latin vadum, « germanisé » en wadum (comme guêpe, goupil, gui, etc.) a donné les mots gué en français et en normand méridional (une forme française en [v] directement issue du latin vadum n'existe pas) et en normand septentrional (vey, vez, ancien normand wez, le [v] du normand septentrional étant issu de [w], dont la prononciation n'a changé qu'à partir du XIIe siècle). Or, Vains est au sud de l'isoglosse du « g / v », on devrait donc avoir *guey ou gué comme en français, cf. la baie des Veys au nord. En outre, en bas latin le /m/ final des termes neutres en -um s'est amuï très tôt, par conséquent on ne voit pas très bien d'où peut provenir le -m devenu -n de Vains. De plus, le terme wadum n'est pas attesté avant 1100 et pourrait être un emprunt direct au vieux bas francique. Il semble qu'en gallo-roman septentrional, on ait utilisé uniquement le mot roy, ray issu du gaulois rito-, comme le prouvent de nombreux toponymes. Cette explication de P. Chesnel est donc comme beaucoup d'explications une simple conjecture sans fondement linguistique (les fondements topographiques sont généralement à prendre avec réserve, le toponyme est avant tout un élément de la langue). À propos des étymologies de P. Chesnel, voir l'introduction d'Yves Nédélec aux Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche de François de Beaurepaire, éditions Picard 1986.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    Diverses parties de la section Histoire

    Sources : Gilbert Lemetayer Fiefs aînesses et dîmes à Vains dans le no 376 de la Revue de l'Avranchin paru en . Louis Manneheut Mémoire de Vainquais MLC éditions, Dunkerque 2006. Bulletins municipaux.

    Notes
    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Carte géologique de la baie du Mont-Saint-Michel à 1/50 000, avec livret explicatif de 184 pages. Auteur principal : Alain L'Homer ; éd. BRGM 1999.
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Pontorson - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Vains et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Pontorson - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Vains et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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