Ugo Bernalicis
Ugo Bernalicis [yɡo bɛʁnalisi], né le à Arras, est un homme politique français. Membre de La France insoumise, il est élu député dans la deuxième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017.
Ugo Bernalicis | |
Ugo Bernalicis en mai 2019. | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (4 ans, 2 mois et 23 jours) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 2e du Nord |
Législature | XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LFI |
Prédécesseur | Audrey Linkenheld |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Arras (France) |
Nationalité | française |
Parti politique | PS (2007-2008) PG (depuis 2009) LFI (depuis 2016) |
Syndicat | Unef CGT-CROUS |
Diplômé de | Université Lille-III Institut régional d'administration de Lille |
Profession | Attaché d'administration de l'État |
Biographie
Ugo Bernalicis naît le [1] à Arras dans une famille d'enseignants et d'ingénieurs[2] proches de la mouvance communiste, avec une mère et un père militants, un grand-père élu municipal à Lievin et un arrière-grand-père mort déporté au camp de concentration de Dachau en raison de ses convictions politiques[3]. Il grandit dans la campagne à proximité d'Arras[3]. Mis en contact par ses parents avec Jean-Luc Melenchon[2], il devient co-secrétaire départemental du Parti de gauche dans le Nord ,après être passé au Mouvement des jeunes socialistes et au Parti socialiste durant ses études.
Formation universitaire et engagements syndicaux
Étudiant d'abord à l'université Lille-III, Ugo Bernalicis s'engage à l'Union nationale des étudiants de France et est élu au conseil de l'UFR d'histoire puis au conseil d'administration de l'université en 2008. Il est par ailleurs élu au conseil d'administration du CROUS[4]. En 2010, à la suite d'une démission en cours de mandat du vice-président étudiant, il est élu vice-président étudiant au conseil d'administration du CROUS. C'est à cette époque qu'il milite avec l'Union des étudiants communistes et la CGT-CROUS pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants et organise une grève des loyers pour lutter contre l'insalubrité des résidences étudiantes lilloises[5],[6]. Pendant ce mouvement il fonde la Fédération des étudiants en résidence universitaire de Lille.
Après l'obtention d'une licence d'histoire à l'Université Lille-III, Ugo Bernalicis entre en master de science politique à l'université Lille-II sans pour autant le terminer, du fait de ses engagements politiques et syndicaux[7].
En , il intègre l'Institut régional d'administration de Lille après sa réussite au concours.
Il travaille ensuite comme attaché d'administration du ministère de l'Intérieur[8].
Parcours politique
En 2007, il adhère au Parti socialiste et se rapproche de Marie-Noëlle Lienemann et de Jean-Luc Mélenchon. Il co-anime un courant au sein du Mouvement des jeunes socialistes qui s'appelait L'offensive socialiste[9]. En parallèle il rejoint l'association Pour la République sociale au sein de laquelle il participe à plusieurs conseils nationaux.
Il quitte le PS en fin d'année 2008 avec Jean-Luc Mélenchon pour poursuivre son engagement politique dans sa nouvelle organisation, le Parti de gauche[10]. En , il est candidat aux élections régionales sur la liste du Front de gauche « L'humain d'abord ! », avec Alain Bocquet comme tête de liste. En , à la suite d'un accord avec le Parti communiste français, il est candidat du Front de gauche aux élections cantonales dans le canton de Lille-Sud-Est et obtient 9,07 % des suffrages exprimés.
Il se présente ensuite aux élections législatives de 2012 dans la deuxième circonscription du Nord, soutenu par le Parti communiste français, la Coordination communiste, la Gauche unitaire et le Parti de gauche, où il arrive en quatrième position au premier tour avec 8,87 % des voix[11]. Il se présente également aux élections régionales de 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie en 61e position sur la liste « Le rassemblement ! » menée par Sandrine Rousseau (Europe Écologie Les Verts, Parti de gauche, Nouvelle Donne et Nouvelle Gauche socialiste), arrivée en cinquième position avec 4,83 % des voix[12].
Il rejoint le mouvement La France insoumise en 2016, pour laquelle il rédige le deuxième ouvrage de la collection « Livrets de la France insoumise » : Sécurité : retour à la raison, complément du programme L'Avenir en commun[10]. Il est élu député dans la deuxième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017 : après avoir éliminé la députée socialiste sortante Audrey Linkenheld au premier tour, il domine largement au second tour Houmria Berrada, candidate de La République en marche, obtenant 64,15 % des suffrages exprimés[13]. Il bénéficie probablement des révélations sur son adversaire, qui a caché avoir été condamnée en 2011 pour « faux et usage de faux diplôme », et qui a été lâchée par la plupart de ses soutiens[14].
Il est membre de la commission des Lois à l'Assemblée nationale[15]. Il se présente au poste de questeur mais n'obtient que 35 voix contre 186 à Éric Ciotti (janvier 2018)[16].
Moins médiatique que d'autres membres du groupe LFI comme François Ruffin, Adrien Quatennens ou Danièle Obono, il lance sa propre chaîne YouTube en 2012, où, outre les rediffusions de ses passages dans les médias, il propose depuis 2017 une émission intitulée Le Topo d'Ugo, sur le modèle de La Revue de la semaine de Jean-Luc Mélenchon[17].
Notes et références
- Yann Thompson, « Infographies. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », sur France Info, .
- Sylvain Marcelli, « Ugo Bernalicis, l’insoumis qui se rêve en premier flic de France », sur Mediacités, (consulté le )
- Gril et Chehida 2017.
- « Les listes « UNEF & associations étudiantes » pour le CROUS de Lille - Contre la précarité : un statut social pour tous », sur unefcrous2008.free.fr (consulté le ).
- « La grève des loyers défraie déjà la chronique à Lille ! », sur Mouvement jeunes communistes, .
- Marie Vandekerkhove, « Certains logements étudiants sont insalubres dans la métropole », sur Lille.maville.com, .
- « Ugo Bernalicis, invité du Talk », sur Le Figaro (consulté le )
- « Qui sont les députés de La France insoumise ? », sur Le Monde, .
- « L'Offensive Socialiste », sur L'Offensive Socialiste (consulté le )
- Charlotte Cieslinski, « Ugo Bernalicis, le député insoumis qui tacle Ciotti sur l'état d'urgence », sur L'Obs, (consulté le ).
- « Le candidat », sur ugo-bernalicis.candidats.frontdegauche.fr (consulté le ).
- « Résultats des élections régionales 2015 », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Résultats 2e circonscription du Nord - Législatives 2012 - 1er et 2d tour », sur Le Monde (consulté le ).
- « Législatives : Houmria Berrada (REM) lâchée par ses soutiens », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- « Ugo Bernalicis », sur nosdeputes.fr.
- « Assemblée nationale : Éric Ciotti accède (finalement) au poste de questeur », sur Les Échos, (consulté le ).
- Vincent Glad, « Les députés insoumis, premiers vrais parlementaires de l'ère numérique », sur L'An 2000, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Loup Adénor, « Législatives : qui est Ugo Bernalicis, le député France insoumise de la 2e circonscription du Nord ? », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Jeanne Blanquart, « Législatives / 2d tour : la 2e circonscription du Nord envoie l'Insoumis Bernalicis à l'Assemblée », sur France 3 Hauts-de-France, .
- Charlotte Cieslinski, « Ugo Bernalicis, le député insoumis qui tacle Ciotti sur l'état d'urgence », L'Obs, (lire en ligne).
- P. Gril et Julien Chehida, « Ugo, 26 ans, député La France insoumise : (sic) « J'ai envie de casser les codes à l'Assemblée » », sur BFM TV, .
- Sabrina Khelil, « Les premiers pas (sans cravate) d’Ugo Bernalicis à l'Assemblée nationale », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Laure Equy & Rachid Laïreche, « Les voix du Nord de La France insoumise », liberation.fr, (lire en ligne).
Liens externes
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