Tournehem-sur-la-Hem

Tournehem-sur-la-Hem est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Hem.

Tournehem-sur-la-Hem

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Saint-Omer
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer
Maire
Mandat
Jean-Paul Vasseur
2020-2026
Code postal 62890
Code commune 62827
Démographie
Gentilé Sarrazins
Population
municipale
1 418 hab. (2018 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 48′ nord, 2° 02′ est
Altitude Min. 22 m
Max. 174 m
Superficie 18,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Calais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Omer
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Tournehem-sur-la-Hem
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Tournehem-sur-la-Hem
Géolocalisation sur la carte : France
Tournehem-sur-la-Hem
Géolocalisation sur la carte : France
Tournehem-sur-la-Hem
Liens
Site web mairie-tournehem.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Tournehem-sur-la-Hem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,2 %), forêts (41,8 %), prairies (4,6 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Tournehem : le terme germanique -hem se traduit par «maison, foyer» et/ou «domaine, groupe d'habitations»: 1793 : Tournehan, 1801 : Tournehem, 1964 : Tournehem-sur-la-Hem. Doornem en flamand[8].
    • Guemy : Gimmeke en flamand.

    Histoire

    L'existence de Tournehem est attestée dès l'Antiquité, lorsque les légions romaines pénétrèrent dans la Morinie et que César prit cette place en l'an 57 avant notre ère. En l'an 218, l'empereur Septime Sévère, en campagne contre la Grande-Bretagne, fit camper une partie de son armée sur la montagne de Saint-Louis, près de Tournehem[9].

    Tournehem était située sur la voie romaine reliant Boulogne-sur-Mer à Cassel, via Le Wast, Alembon, Licques, Clerques, Tournehem, Watten, Wulverdinghe, Lederzelle, Wemaers-Cappel[10].

    Au Moyen Âge, la ville de Tournehem était le chef-lieu de l'une des quatre châtellenies du comté de Guînes, en Artois. Lambert de Tournehem assiste vers 1084 à l'enterrement d'Adèle Chrétienne de Hollande, épouse du comte de Guînes Baudouin Ier de Guînes, dans l'abbaye Saint-Médard d'Andres[11]. En 1117, cette châtellenie fut donnée en fief par Manassès Ier de Guînes, comte de Guînes, à son neveu Arnould de Gand, qui deviendra à son tour comte de Guînes sous le nom d'Arnould Ier de Guînes[9]. Manassès possédait un château à Tournehem[12]. En 1145-1150, Manassès de Tornehem et son fils Manassès font partie de l'entourage d'Arnould Ier lorsque celui-ci établit des chartes en faveur d'abbayes[13].

    Vers 1170, Baudouin II de Guînes, fils d'Arnould Ier, fait réparer le château de Tournehem qui tombait en ruines, fortifie la ville en l'entourant d'un profond fossé, renouvelle ses murailles, et creuse un grand étang à côté[14].

    En 1346, Gui de Nesle s'empara de Tournehem et tua six-cents soldats anglais qui s'y étaient réfugiés[9].

    En 1350, après la mort du dernier comte de Guînes, Tournehem fut réuni au domaine de la couronne[9].

    Les Anglais s'emparèrent de Tournehem en 1352, avant que les Français ne reprennent cette place en 1377. Le roi Louis XI l'a ensuite donnée en 1479 à Antoine, fils naturel de Philippe le Bon, duc de Bourgogne[9].

    Le jeune Erasme y séjourne en 1499 et 1501 chez son ami Jacques Batt, précepteur d'Adolphe de Bourgogne.

    Par le traité de Cambrai (1529), Tournehem fut cédé par la France à l'empereur Charles Quint, mais la guerre ayant de nouveau éclaté entre les deux couronnes, le duc de Vendôme mit le siège devant Tournehem (1542), qui céda après avoir essuyé pendant cinq jours le feu des assiégeants, et le château fut détruit[9].

    La paix de Crépy (1544) restitua Tournehem aux Espagnols, qui réédifièrent les fortifications, mais ils perdirent à nouveau cette place en 1595 (prise par le maréchal d'Humières) et la forteresse fut définitivement rasée[9].

    Politique et administration

    Tournehem-sur-la-Hem dans son canton et dans l'arrondissement de Saint-Omer.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Léon Leclercq[15]    
    mars 2008 En cours
    (au 20 mars 2015)
    Jean-Claude Hiraut   Réélu pour le mandat 2014-2020[16],[17],[18]

    Tournehem jusqu'alors membre de la Communauté de communes de la région d'Ardres et de la vallée de la Hem, dissoute le 31 décembre 2013, a intégré le 1er janvier 2014 la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO)[16].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 1 418 habitants[Note 3], en diminution de 1,32 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    603591657812896938963944850
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8108809259391 0311 0331 0441 010988
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    939944954888864824798847781
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    7798359651 0181 0691 2191 2261 3351 452
    2018 - - - - - - - -
    1 418--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,4 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 22,9 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
    • 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 21,3 %, 15 à 29 ans = 19,7 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 19,6 %).
    Pyramide des âges à Tournehem-sur-la-Hem en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,4 
    4,7 
    75 à 89 ans
    7,4 
    10,6 
    60 à 74 ans
    11,8 
    19,0 
    45 à 59 ans
    20,4 
    22,9 
    30 à 44 ans
    18,9 
    18,4 
    15 à 29 ans
    19,7 
    24,4 
    0 à 14 ans
    21,3 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • Église Saint-Médard des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles, monument historique, inscription par arrêté du 28 août 1974. Les boiseries des stalles, de la chaire, du buffet d'orgues, ainsi que quelques statues et tableaux sont classés à titre d'objets.
    • Chapelle de la Vierge dans le bâtiment du moulin à eau, rue de l'Étang.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Forêt dans la forêt de Tournehem.
    • Au-dessus de Guémy (hameau de Tournehem) sur un plateau qui offre un panorama sur le Calaisis, subsistent l'intégralité des murs en calcaire tendre de la chapelle Saint-Louis, fondée au XIIIe siècle, classée monument historique. Le toit et les voûtes ont disparu. [25].

    Patrimoine civil

    • Les fortifications de Tournehem. De ces fortifications part un réseau complexe de passages souterrains. Certains de ceux-ci rallient la chapelle Saint-Louis, d'autres se terminent à Ardres, le chef-lieu de canton. En raison de leur dangerosité, les souterrains sont interdits au public et les visites ne sont plus autorisées.
    • Trois moulins à eau: rue de l'Étang, route de Guémy et chemin de la Leulenne.
    • Le moulin à vent Bacquet.

    Patrimoine commémoratif

    • Le monument aux morts au pied du cimetière, commémorant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945
    • Plaquettes dans l'église commémorant les guerres de 1914-1918, 1939-1945 et d'Algérie.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :
    de gueules à la porte de ville à galerie crénelée (et donjonnée) d'argent, ouverte et ajourée du champ[26].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « proussel.voila.net/pages/noms_… »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    9. Pierre Jean M. Collet, Notice historique de saint-Omer, suivie de celles de Thérouane et Tournehem, (lire en ligne), p. 194.
    10. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 81-83, lire en ligne
    11. André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632,p. 22, lire en ligne
    12. Du Chesne, option citée, p. 28.
    13. A. du Chesne, option citée, p. 60.
    14. A. Du Chesne, option cité, p. 69.
    15. M. D.-L. (CLP), « Tournehem-sur-la-Hem : le retour de l’ancien maire Léon Leclercq : Pour ce premier tour des élections municipales, les Sarrazins avaient le choix entre la liste « Ensemble dans l’intérêt commun de notre village » de Jean-Claude Hiraut, maire sortant, composée de deux adjoints et de deux conseillers sortants ; la liste « Tournehem, vivre et agir ensemble » de Jean-Claude Vasseur, conseiller sortant de la majorité entré en dissidence, accompagné de deux autres conseillers sortants de la majorité ; et la liste « Tournehem autrement » de Léon Leclercq, ancien maire de 2001 à 2008 et conseiller sortant de l’opposition, entouré de Catherine Roder, conseillère sortante de l’opposition », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    16. Éric Dauchart, « Tournehem, bilan du maire Jean-Claude Hiraut: « Je ne veux pas endetter la commune » : À quelques mois des élections municipales, prévues les 23 et 30 mars 2014, l’heure est au bilan pour les maires. Jean-Claude Hiraut, maire de Tournehem, répond à nos questions », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    17. M. D-L (CLP), « Jean-Claude Hiraut officiellement réélu maire de Tournehem : Samedi, à la bibliothèque, Jean-Claude Hiraut, maire sortant, a facilement été réélu maire avec douze voix pour et trois nuls après un scrutin municipal tendu », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    18. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Évolution et structure de la population à Tournehem-sur-la-Hem en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. « Arrêté de classement sur Légifrance.fr ».
    26. « Armorialdefrance.fr ».
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