Tourlaville
Tourlaville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 16 040 habitants[Note 1] (les Tourlavillais).
Cet article concerne la commune déléguée ayant pour nom Tourlaville. Pour la commune principale, voir Cherbourg-en-Cotentin.
Tourlaville | |
L'église Notre-Dame. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Commune | Cherbourg-en-Cotentin |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Gilbert Lepoittevin 2020-2026 |
Code postal | 50110 |
Code commune | 50602 |
Démographie | |
Gentilé | Tourlavillais |
Population | 16 040 hab. (2018) |
Densité | 933 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 38′ 27″ nord, 1° 34′ 44″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 132 m |
Superficie | 17,19 km2 |
Élections | |
Départementales | Tourlaville |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Cherbourg-en-Cotentin |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.cherbourg.fr |
Les cinq conseils municipaux de Cherbourg-Octeville, Équeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville ayant voté le la fusion de leurs communes respectives, la nouvelle commune prend après cette fusion le , le nom de Cherbourg-en-Cotentin.
Géographie
Au nord de la péninsule du Cotentin, aux portes du Val de Saire, Tourlaville fait partie de la communauté urbaine de Cherbourg (CUC), banlieue est du chef-lieu d'arrondissement. La ville est située en bordure de mer, en majeure partie au sein de la grande rade de Cherbourg, à 2,5 km à l'est du centre-ville de Cherbourg et à 15 km à l'ouest de Saint-Pierre-Église[1].
La commune a perdu une partie de son territoire, d'abord au profit de Cherbourg (actuellement quartier du Val-de-Saire) puis par la scission de La Glacerie en 1901 qui représentait plus de la moitié de sa superficie (18,7 km2).
Toponymie
Attesté sous la forme à finale latinisée Torlachvilla en 1063-66[4].
Il semble que le nom de Tourlaville ait pour origine la « ville » (au sens ancien de « domaine rural ») d'un certain Thorlakr, nom de personne norrois. L'anthroponyme Thorlakr est basé sur le nom de Thor, le nom du dieu scandinave, suivi de lakr, variation de leikr, « jeu ». Il se rencontre également dans Tout-la-Ville (Torlavilla 1198 ; à Saint-Martin-aux-Chartrains) et dans Tous-les-Mesnils (Toulamesnil 1328 ; Ouville-la-Rivière)[4]. Le nom de famille normand Tourlaque subsiste jusqu'au XXe siècle et un sieur de ce nom est à l'origine de la rue Tourlaque, dans le 18e arrondissement de Paris[5].
Histoire
Gilles de Gouberville (1521-1578), sieur du Mesnil-au-Val s'approvisionne en pierre à couvrir (schiste bleu du Cotentin) dans une carrière située à Tourlaville[6].
L'affaire criminelle Mohamed ben Mohamed Kerdjemil a lieu dans la commune et est jugée le par la cour d'assises de la Manche, à Coutances[7].
Héraldique et logotype
Héraldique
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Les armes de la commune de Tourlaville se blasonnent ainsi : D'azur à la tour d'argent ouverte et ajourée de sable, au chevron d'or brochant sur le tout[8]. |
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Logotype
Depuis l'incorporation de la commune dans Cherbourg-en-Cotentin en 2016, le logo reprend celui de cette dernière (le C de Cherbourg-en-Cotentin) suivi du nom de la commune déléguée concernée.
- Logo de la commune déléguée de Tourlaville depuis 2016.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de trente-trois membres dont le maire et neuf adjoints[9].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[12],[Note 2].
En 2018, la commune comptait 16 040 habitants, en augmentation de 0,87 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Au , Tourlaville est la quatrième ville du département de la Manche après Cherbourg-Octeville, Saint-Lô et Équeurdreville-Hainneville.
Économie
Tourlaville accueille plusieurs industries liées à la construction navale et la métallurgie : les chantiers navals des CMN et de JMV, les bâtiments de Sanmina, les ateliers de Construction métallique de l'Ouest.
Plusieurs zones artisanales et commerciales ont profité de l'étalement urbain de Cherbourg, pour devenir un des plus importants pôles commerciaux de la communauté urbaine de Cherbourg (dissoute en 2016 au profit de la ville de Cherbourg-en-Cotentin), accueillant un hypermarché, des concessionnaires automobiles, des services aux entreprises (Mainco, SMI...).
Lieux et monuments
Le château des Ravalet, ou château de Tourlaville, du XVIe siècle, de style Renaissance, est propriété de la commune de Cherbourg depuis 1935. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [15].
L'église Notre-Dame, rue de Verdun, est du XIVe siècle et abrite une chaire à prêcher du XVIIIe siècle classée à titre d'objet aux monuments historiques[16]. L'édifice est aujourd'hui rattaché à la nouvelle paroisse Saint-Clair du doyenné de Cherbourg-Hague[17].
Les églises Notre-Dame du Travail, rue Jean Goubert, et Saint-Joseph, rue de l'Église Saint-Joseph (les Mielles).
Le parc paysager de Bagatelle couvre quatre hectares variant espaces aménagés et naturels[18] au centre de la ville.
Le port du Becquet a été construit en 1783 pour le transport des blocs de pierre pour le projet de la grande digue de Louis-Alexandre de Cessart. Il tient son nom des deux pointes rocheuses qui l'encadrent, les becquets. Son originalité tient à sa jetée de pierres sèches et de pierres plates verticales.
La grande zone côtière du Collignon a été aménagée pour accueillir une base de loisirs avec, aux côtés de la seule plage surveillée de l'agglomération, une piscine, un camping, la Maison du littoral et de l'environnement, etc.
Le port et le fort des Flamands, au nord-ouest, jouxtent la rade de Cherbourg.
Le bâtiment de l'Intechmer (Institut national des sciences et techniques de la mer) œuvre de l'architecte Jacques Rougerie qui est planté dans les dunes de Collignon[19].
Activité et manifestations
Sports
L'Association sportive de Tourlaville fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district[20].
Personnalités liées à la commune
- Marguerite (1586-1603) et Julien (1582-1603) de Ravalet, enfants du seigneur de Tourlaville, exécutés le en place de Grève pour adultère et inceste. Le film Marguerite et Julien traite d'eux.
- Charles Cabart, sieur de Danneville (né en 1716), est lieutenant, puis capitaine d'artillerie et garde des forêts du Roi. Il s'intéresse aux affaires de la commune de Tourlaville dont il est le syndic.
- Charles Maurice Cabart-Danneville (1846-1918), maire de la commune, député et sénateur.
- François Collas (1855 à Tourlaville-1924), militaire.
- Augustin Le Maresquier (1910 - 1972 à Tourlaville), historien local.
- Adrien Girettes (1923 à Tourlaville - 1944), héros de la Résistance.
- Pierre Lemarchand (1926 à Tourlaville - 2008), homme politique.
- Michel Besnier (né en 1945), écrivain, a passé son enfance à Tourlaville.
- Jacques Largouët (1945 à Tourlaville), footballeur.
- Lydie Blaizot (née en 1973[21]), écrivain, conseillère municipale.[pertinence contestée]
- Cédric Lavanne (né en 1980), athlète, licencié à l'AS Tourlaville.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard, 1986.
- Marianne Mulon, Origine et histoire des noms de famille, éditions Errance, 2002.
- Comité Gille de Gouberville, Julien Deshayes (dir.), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, (ISBN 978-2-84048-581-0), p. 25.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, éd. de Borée, avril 2012.
- « GASO, la banque du blason - Tourlaville Manche » (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Gilbert Lepoittevin rendosse le costume du maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- « Gilbert Lepoittevin, nouveau maire de Tourlaville », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- Premier conseil municipal pour Cherbourg-En-Cotentin.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Domaine du château de Tourlaville », notice no PA00110621, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chaire à prêcher », notice no PM50001527, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse.
- « Site de la ville de Tourlaville - Tourisme : le parc paysager de Bagatelle » (consulté le ).
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 288.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS Tourlaville » (consulté le ).
- « Lydie Blaizot - Diffusion Distribution Lokomodo » (consulté le ) (archive Wikiwix).
Liens externes
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