Jacques Rougerie (architecte)

Jacques Rougerie, né le à Paris, est un architecte océanographe français[1],[2].

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Jacques Rougerie

Jacques Rougerie en mars 2013.
Présentation
Naissance
Nationalité  Français
Activités Architecte
Formation École des beaux-arts de Paris
Institut océanographique de Paris
Œuvre
Agence Agence Jacques-Rougerie
Distinctions Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur, 2009
Membre de l'institut de France, Académie des beaux-arts 2008
Président de Cités marines, Prospectives 2100

Spécialiste de l'habitat sous-marin[3], il est à l'origine de projets pour l'exploration et la colonisation des océans[4] et conçoit ses premiers concepts d’habitats sous-marins dès le début des années 1970.

Biographie

Jacques Rougerie a 19 ans lorsqu'il entre à l’École des beaux-arts, en 1964, dans l’ancien atelier Auguste Perret alors dirigé par André Remondet et Paul Maymont. Inspiré par Jacques-Yves Cousteau et les premières maisons sous-marines, il entreprend un cycle d’études à l’institut océanographique de Paris en 1970 tout en intégrant l’université d'urbanisme de Vincennes, ainsi que l'École d'Arts et Métiers sous la direction de Jean Prouvé. Il devient architecte DPLG en 1972[5].

Au cours de sa carrière, Jacques Rougerie concilie ses deux passions, la mer et l’architecture[6],[7],[8]. Il fonde ses recherches et ses réalisations sur une Architecture bionique[9], notamment marine et tenant compte du développement durable, dans le but de sensibiliser les hommes au rôle de la mer dans l'histoire de l’humanité[9]. Parmi ses réalisations, Jacques Rougerie construit des habitats, des laboratoires sous-marins, des centres de la mer, des vaisseaux à coque transparentes, des musées subaquatiques et imagine des lieux de vie sous-marins[10].

En 2008, Jacques Rougerie est élu à l'Institut de France - Académie des beaux-arts et en 2009, il est décoré de la Légion d'honneur.

Son projet phare, SeaOrbiter, consiste à créer un vaisseau futuriste destiné à l'exploration des fonds sous-marins. Jacques Rougerie s'intéresse également à des projets d'hôtels et d'universités flottants mobiles[11].

Principales réalisations

Musées et centres de la mer

  • 1981 : Pavillon de la mer (Kobe, Japon)
  • 1989 : Océanopolis I (Brest)
  • 1991 : Nausicaá I (Boulogne-sur-Mer)
  • 2000 : Océanopolis II (Brest)
  • 2001 : Nausicaá II (Boulogne-sur-Mer)[12]
  • 2014 : Centre Caribéen de la mer (Martinique)
  • 2014 : Océonarium de Kochi (Inde)
  • 2015 : Musée d'archéologie sous-marine d'Alexandrie (Égypte)

Habitats sous-marins

  • 1973-1975 : « Village sous la mer », Iles Vierges (États-Unis), conçu pour vivre et travailler sous la mer
  • 1977 : « Galathée », première maison sous-marine
  • 1978-1998 : « Aquabulles », refuges sous-marins
  • 1981 : « Hippocampe », habitat subaquatique
  • 1989 : « Aqualab », habitat-laboratoire sous-marin, développé en parallèle de concepts de vaisseaux à coques transparentes
  • 1981 : « Aquascopes », trimaran à flottaison variable
  • 1982-2000 : « Aquaspace », trimaran à voile et à coques centrales transparentes

Autres réalisations

Études et projets

  • Cité marine « City in the Ocean » (Émirats arabes unis)
  • Terminaux aéroportuaires privés Embassair (Londres, New York)
  • Ttour Malley Star à énergie positive (Prilly-Lausanne, Suisse)
  • Shell Tower (Émirats arabes unis)
  • Complexe Atlantide Hotelia
  • Seaspacelab : laboratoire sous-marin (États-Unis)
  • Aquaspace III : trimaran d’observation sous la mer
  • SeaOrbiter : mesurant 58 m de haut, dont 31 immergés, SeaOrbiter est un projet visant à permettre l’exploration 24 heures sur 24 au cœur des océans. Dérivant au gré des courants marins, cette plateforme devrait permettre aux plongeurs et aux robots sous-marins d’explorer la vie marine des grandes profondeurs, les failles sous-marines et les vestiges engloutis.

La Fondation Jacques Rougerie

La Fondation Jacques Rougerie Génération Espace Mer - Institut de France contribue au développement de projets qui doivent permettre l’émergence de nouvelles techniques, d’une nouvelle architecture, d’un nouveau design ou de tout autre outil répondant aux exigences d’un futur responsable, fondé sur les préceptes du développement durable liés à la mer. Un concours est organisé annuellement par la Fondation pour récompenser les projets de jeunes architectes dans les domaines de l'architecture pour la Mer, pour l'Espace et de l'architecture dans le cadre de la problématique de la montée des océans.

Bibliographie

  • Habiter la mer, EMOM, 1978
  • Les enfants du Capitaine Némo, Arthaud, 1985
  • De 20 000 Lieues sous les mers à SeaOrbiter, Éditions Democratic Book, 2010

Notes et références

  1. « Les sentinelles de l'Océan, les ports de demain, avec Jacques Rougerie, de l'Académie des beaux arts », sur www.canalacademie.com, (consulté le )
  2. « Biographie de Jacques Rougerie », sur www.academie-des-beaux-arts.fr (consulté le )
  3. « Le monde de demain selon Jacques Rougerie », sur www.soonsoonsoon.com (consulté le )
  4. Danielle Birck, « Jacques Rougerie : habiter la mer », sur www.rfi.fr, (consulté le )
  5. Fiche de Jacques Rougerie à l'Académie des Beaux-Arts
  6. « La passion de l'architecture et de la mer en double héritage », sur www.3i3s.org (consulté le )
  7. « Habiter la mer – Conférence de Jacques Rougerie », sur www.babelcollectif.fr (consulté le )
  8. (en)Julian, « The Foundation Jacques Rougerie Space and Ocean Generation Awards », sur www.ectp-ceu.eu (consulté le )
  9. « Oceanopolis, histoire », sur www.oceanopolis.com (consulté le )
  10. Article de Futura Sciences
  11. « L'océan réinventé », sur www.parismatch.com, (consulté le )
  12. https://www.amc-archi.com/photos/cinq-chantiers-a-suivre-en-2018,7843/le-chantier-du-grand-nausicaa.2

Liens externes


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