Sylvain Maillard

Sylvain Maillard, né le à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), est un entrepreneur et homme politique français.

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Sylvain Maillard

Sylvain Maillard en 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 23 jours)
Élection 11 juin 2017
Circonscription 1re de Paris
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Lellouche
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Maur-des-Fossés
(Val-de-Marne, France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (jusqu'en 2007)
NC (2007-2012)
UDI (2012-2016)
LREM (depuis 2016)
Diplômé de ICS Bégué
ESC Grenoble
Université de Munich
Profession Entrepreneur

Membre successif de l'Union pour la démocratie française, du Nouveau Centre et de l'Union des démocrates et indépendants, il est maire-adjoint puis conseiller du 9e arrondissement de Paris depuis 2014.

Après avoir rejoint En marche !, devenu La République en marche (LREM), il est élu député dans la 1re circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017.

Membre de l'équipe de campagne de Benjamin Griveaux puis Agnès Buzyn pour les élections municipales de 2020 à Paris, il est candidat sur la liste LREM dans le 8e arrondissement.

Il est par ailleurs le directeur général de la société Alantys Technology, qu'il a créée en 2001.

Jeunesse, formation et carrière professionnelle

Il grandit à Versailles et suit des études de comptabilité et d'audit à ICS Bégué à Paris et obtient, en 1998, le diplôme mastère spécialisé « entrepreneurs-pédagogie HEC entrepreneurs »[1] de l'École supérieure de commerce de Grenoble. Participant au programme Erasmus, il est élève en science politique à l'université de Munich. En , il commence son service national à Stuttgart en tant que coopérant à l'étranger[2].

Il revient en France en , créant la société Alantys Technology (entreprise spécialisée dans la distribution de composantes électroniques) à Argenteuil dans le Val-d'Oise, puis plusieurs de ses filiales. La société est toujours en activité[2],[3]. Sylvain Maillard en est le directeur général[4]. La société comprend 75 salariés et réalise plus de 30 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2018, dont 85% hors de France[4]. Le fonds d'investissement LBO France entre au capital d'Alantys en 2019, lui permettant de se développer aux États-Unis[4].

Sylvain Maillard reçoit en 2016 le Prix Montgolfier du commerce et transport décerné par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale[5].

Il parle couramment l'anglais et l'allemand[6].

En , il devient auditeur de la première promotion du Collège des hautes etudes de l'Institut diplomatique (CHEID) du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères[réf. nécessaire].

Parcours politique

Débuts

Sylvain Maillard indique avoir été « militant depuis toujours au centre droit »[7]. Il participe comme militant à la campagne présidentielle de 1995 de Jacques Chirac[8]. À la fin des années 1990, il devient membre de l'UDF, en 2007 du Nouveau Centre puis en 2012 de l'UDI[2]. En 2015, il est élu membre du bureau politique national de l'UDI[8].

Premiers mandats locaux

Lors des élections municipales de 2014 à Paris, il est candidat sur la liste de Delphine Bürkli qui l'emporte dans le 9e arrondissement, faisant ainsi basculer celui-ci à droite[8]. Il est nommé adjoint à la maire, délégué à l'attractivité économique, à l'emploi, au tourisme, aux professions libérales, au commerce de proximité et à l'artisanat[8]. Il a aussi été président du conseil de quartier Blanche-Trinité[8].

Lors des élections régionales de 2015, il est candidat à Paris, en position non éligible, sur la liste UMP-UDI-MoDem-PCD conduite par Valérie Pécresse[9].

Au sein de LREM

Il rencontre Emmanuel Macron pour la première fois en , puis rejoint En marche ! alors qu'il est délégué de la fédération de Paris de l'UDI, parti divisé entre les partisans d'un soutien à François Fillon et ceux d'un soutien à Emmanuel Macron[8],[10]. Durant la campagne présidentielle de 2017, il est l'un des porte-parole du comité politique d'En marche[2],[7].

Élection

Sylvain Maillard est élu député de la première circonscription de Paris le , dès le premier tour des élections législatives, avec 50,8 % des voix[11]. Il est le seul député élu dès le premier tour à Paris, et l'un des quatre candidats élus dès le premier tour sur le plan national[8]. Il cesse ses fonctions d'adjoint à la maire du 9e arrondissement mais reste conseiller d'arrondissement[12]. Il indique qu'il compte continuer de « travailler une journée par semaine » au sein de sa société Alantys Technology, précisant que « c'est tout [son] patrimoine » et qu'il « ne [veut] pas dépendre de la politique »[8].

Positionnement et fonctions au sein du groupe LREM

Il fait partie des nouveaux députés LREM qui, issus du milieu de l'entreprise, ont été séduits par le côté « startup » d’En marche ! : ils transposent à l’exercice de leur mandat politique les règles de l’entreprise et introduisent dans le fonctionnement de LREM leurs méthodes et leur vocabulaire[13],[14].

En , après la nomination de François de Rugy au gouvernement, il soutient la candidature de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale[15].

En , il devient porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale[réf. nécessaire].

Activité législative

Membre de la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, il est nommé membre du Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (CNEFOP) par François de Rugy le [16].

Fin , à l’occasion de l’examen du projet de loi organique rétablissant la confiance dans l'action publique, Aurore Bergé, Bérangère Abba, Sylvain Maillard et Matthieu Orphelin annoncent, dans un souci de transparence, la publication de la liste de leurs rencontres avec des lobbies et groupes d’intérêts[17].

Le , Sylvain Maillard est nommé responsable de la majorité (LREM) sur le texte de l'apprentissage et de la formation professionnelle[réf. nécessaire].

Président du groupe d’études sur l’antisémitisme et vice-président du groupe d’amitié France-Israël[18], il est à l'initiative d'une proposition de résolution visant à approuver la définition controversée de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) permettant de reconnaître l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme[19]. Cette proposition, malgré l'opposition d'un collectif d'intellectuels juifs antisionistes du monde entier[20] et les remous qu'elle provoque au sein de la majorité LREM[21], est adoptée  comme dans 20 autres pays dont 16 de l'Union européenne[22]  par l'Assemblée nationale le avec un vote record d'oppositions au sein même de la majorité[23].

En , Sylvain Maillard rejoint la Commission des lois pour porter une proposition de loi visant à "Moderniser les ventes volontaires de meubles aux enchères publiques".

Polémiques

Il s'attire des critiques après avoir déclaré en que « l'immense majorité » des sans-abris dorment dans la rue « par choix »[24]. Il est ensuite revenu sur ses propos estimant que "des raccourcis de mes propos aient pu contredire le sens général de mon message et donc heurter des personnes en grande précarité et également les bénévoles qui sont au quotidien en première ligne"[25]. A la suite de la polémique, il est intervenu sur le plateau de l’émission Les Grandes gueules sur RMC radio pour rencontrer la personne sans-abri Christian Page[26].

En , il est invité à une conférence organisée par les députés Meyer Habib et Claude Goasguen dans un grand hôtel parisien avec Yossi Dagan, le président des colons israéliens de « Samarie », nom donné en Israël au nord de la Cisjordanie. D'après le journaliste Dominique Vidal : « Ce faisant, ces députés ne bafouent pas seulement le droit international, mais aussi la position de la France dont tous les gouvernements depuis 1967 ont condamné la colonisation. La vidéo de cette rencontre illustre le cynisme du véritable chantage à l’antisémitisme pour contraindre la République à s’aligner sur la politique de Tel-Aviv[18]. »

Élections municipales de 2020 à Paris

Proche de Benjamin Griveaux, il participe à sa campagne pour l'investiture LREM en vue des élections municipales de 2020 à Paris[27]. Après sa désignation comme tête de liste LREM, il coordonne la stratégie de riposte au sein de son équipe de campagne[28] et devient son porte-parole[7]. Il se porte candidat pour succéder à Benjamin Griveaux lorsque celui-ci renonce à sa candidature, avant de se ranger derrière Agnès Buzyn[29]. Il est lui-même candidat sur la liste LREM dans le 8e arrondissement[30].

Notes et références

  1. Mastère Spécialisé Entrepreneurs - Pédagogie HEC Entrepreneurs, Grenoble école de Managment
  2. « Me connaître », sylvainmaillard.fr, consulté le 12 juin 2017.
  3. https://www.societe.com/societe/alantys-technology-437653850.html
  4. Didier Girault, « LBO France entre à hauteur de 38% dans le capital d’Alantys », sur www.electroniques.biz (consulté le )
  5. « Originalité, audace et innovation: le palmarès des prix Montgolfier 2016 », sur FranceSoir, (consulté le )
  6. « Les premiers pas de Sylvain Maillard (REM), petit nouveau à l'assemblée nationale. », sur lci.fr, (consulté le )
  7. « Municipales à Paris: les quatre noms qui circulent pour succéder à Benjamin Griveaux », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  8. Eric Le Mitouard, « VIDEO. Sylvain Maillard, premier député élu à Paris : «Je suis dans la vie réelle, simplement» », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  9. Régionales 2015: les candidats et résultats en Ile-de-France, Challenges.fr, 3 décembre 2015
  10. Laurent de Boissieu, « L’aile droite de l’UDI se met en ordre de marche », sur la-croix.com, (consulté le ).
  11. Aurélie Delmas, « Législatives : qui a été élu dès le premier tour ? », liberation.fr, 11 juin 2017.
  12. Fiche de Sylvain Maillard sur le site de la mairie du 9e arrondissement
  13. Alexandre Lemarié et Manon Rescan, « Les députés LRM, entre culture d’entreprise et discipline de parti », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  14. Jannick Alimi, « Les trois familles des députés En Marche ! », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. Julie Cloris, « Duel Ferrand-Pompili pour présider l’Assemblée : qui soutient qui ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  16. Journal Officiel 3 novembre 2017 (lire en ligne)
  17. Moralisation: 4 députés REM s’engagent à publier leurs rendez-vous avec des lobbies, liberation.fr, 25 juillet 2017.
  18. « La guérilla obstinée du CRIF contre l’antisionisme », Orient XXI, (lire en ligne)
  19. « Une résolution contre l’antisémitisme suscite des remous dans la majorité », sur lefigaro.fr, 19/11/2019,
  20. « Lutte contre l'antisémitisme : 127 universitaires juifs appellent à s'opposer à une résolution LREM », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  21. « Lutte contre l’antisémitisme. Remous sur une résolution portée par LREM après l’appel de 127 universitaires juifs », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  22. « Définition de l’antisémitisme : adoption dans la douleur d’un texte à l’Assemblée nationale », sur LCI,
  23. « L'Assemblée vote un texte élargissant la définition de l'antisémitisme à l'antisionisme », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  24. « "L'immense majorité" des SDF dorment dans la rue "par choix", ose le député LREM Sylvain Maillard », Marianne, (lire en ligne, consulté le )
  25. « Sylvain Maillard », sur www.facebook.com (consulté le )
  26. RMC, « Christian Page, SDF, au député Sylvain Maillard sur RMC: « Il faut que vous preniez conscience que des gens meurent dans la rue » », sur RMC (consulté le )
  27. Laure Equy et Lilian Alemagna, « Investiture LREM à Paris : Benjamin Griveaux, réseaux et franc-parler », sur liberation.fr, (consulté le ).
  28. Mathilde Siraud, « Municipales à Paris: Benjamin Griveaux installe son équipe de campagne », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  29. « Municipales. Agnès Buzyn « est à même de rebattre les cartes » à Paris, assure Stanislas Guerini », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  30. « Sylvain Maillard: «L’essentiel, c’est la dynamique» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).

Liens externes

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