Stabat Mater
Le Stabat Mater est une hymne ainsi qu'une séquence du Moyen Âge, traditionnellement attribuée au poète franciscain Jacopone da Todi. Texte réservé à la liturgie des Heures, cette œuvre est associée à la fête de Notre-Dame des sept Douleurs par l'Église catholique dans le rite romain, d'où son nom de Sequentia de Septem Doloribus Beatæ Virginis[1]. Le Stabat Mater fut souvent mis en musique.
Pour les articles homonymes, voir Stabat Mater (homonymie).
Structure et signification du texte
Sens
Le texte de la séquence évoque la souffrance de Marie lors de la crucifixion de son fils Jésus-Christ.
Le titre est un incipit : les premiers mots du Stabat Mater dolorosa (« La Mère se tenait là, douloureuse »). Les tercets 1 et 2 font référence à une prophétie biblique de Siméon, faite à la Vierge durant la Présentation au Temple de Jésus, quarante jours après sa naissance : "Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre." (Luc, II, 35). Les tercets 3 à 7 présentent une contemplation des souffrances de la Vierge : "Qu'elle était triste, anéantie, / La femme entre toutes bénie...". Les tercets 9 à 18 sont une prière qui demande à la Vierge de nous unir à sa souffrance : "Ô Mère, source de tendresse...". Les deux derniers tercets sont une prière au Christ : "Ô Christ, à l'heure de partir..."
Le texte se compose de seize tercets, avec une structure de 8 + 8 + 6 syllabes et des rimes en aab aab aac aac.
Texte
Latin[2],[gh 1] | Français[3] |
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Stabat Mater dolorosa |
1) Elle se tenait, la Mère des douleurs, |
Cuius animam gementem, |
2) Âme gémissante, |
O quam tristis et afflicta |
3) Ô que triste et affligée, |
Quæ mærebat, et dolebat, |
4) Elle gémissait et se lamentait, |
Quis est homo, qui non fleret, |
5) Quel est l’homme qui ne pleurerait |
Quis non posset contristari, |
6) Qui pourrait ne pas s’affliger |
Pro peccatis suæ gentis |
7) Pour toutes les fautes humaines, |
Vidit suum dulcem natum |
8) Elle vit l'Enfant bien-aimé |
Eia Mater, fons amoris, |
9) Ô Mère, source d'amour, |
Fac, ut ardeat cor meum |
10) Fais que brûle mon cœur |
Sancta Mater, istud agas, |
11) Sainte Mère, fais cela |
Tui nati vulnerati, |
12) De ton Fils blessé, |
Fac me tecum pie flere, |
13) Donne moi de pleurer tendrement avec toi, |
Iuxta Crucem tecum stare, |
14) Près de la croix, avec toi rester |
Virgo virginum præclara, |
15) Vierge des vierges, toute pure, |
Fac ut portem Christi mortem, |
16) Donne moi de porter la mort du Christ, |
Fac me plagis vulnerari, |
17) Laisse moi être blessé de ses plaies, |
Flammis ne urar succensus |
18) Contre les flammes dévorantes |
Christe, cum sit hinc exire, |
19) Ô Christ, à l'heure de partir, |
Quando corpus morietur, |
20) À l'heure où mon corps va mourir, |
Le Stabat Mater speciosa
Un texte analogue au Stabat Mater dolorosa fut publié en 1495 : le Stabat Mater speciosa.
Ce texte aussi peut être attribuée à Jacopone da Todi[4]. Mais cette attribution est parfois contestée pour un autre franciscain inconnu qui aurait effectué tardivement une paraphrase[ps 1]. Cette version Stabat Mater speciosa qui reprend exactement la même structure[fj 1] pour sa versification décrit les joies de Marie dans l'étable de Bethléem, d'après le récit évangélique[4] (voir synopsis ). Donc, l'usage était présumé pour Noël[fj 2]. Il n'existe aucune trace que l'Église l'ait utilisée dans la liturgie[fj 3]. Pratiquement oublié depuis sa publication en 1495, le texte ne fut redécouvert qu'en 1852 par l'historien catholique Antoine-Frédéric Ozanam[5] et présenté dans ses Poëtes franciscains en Italie au XIIIe siècle[ps 2] avec le manuscrit 559 du Fonds italien (auparavant n° 7785[oz 1]), folio 109v de la bibliothèque nationale de France[4]. Ce qui demeure certain est qu'un des deux textes avait été composé selon l'autre[ps 3]. Ce qui reste incertain est lequel était la première composition. Dans les années 1880 déjà, John Mason Neale, anglicain, considérait que la Stabat Mater speciosa serait la première alors que Philip Schaff, protestant, donnait l'antériorité à la Stabat Mater dorolosa[fj 4]. L'identification de l'auteur n'est pas possible, parce que le texte ne se trouve que dans ce livre publié tardivement, en 1495. On manque donc d'indice que le texte existait auparavant[ps 4]. John Mason Neale, qui était le traducteur en anglais de la célèbre hymne Veni, veni Emmanuel, sortit sa traduction pour l'usage des Anglicans, quelques jours avant son décès[ps 5].
Textes par Antoine-Frédéric Ozanam et Charles-Alphonse Ozanam :
Latin |
Français |
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Stabat Mater speciosa Cuius animam gaudentem, O quam læta et beata Quæ gaudebat et ridebat, Quis est qui non gauderet (sic) > congauderet [corrigé][oz 1] Quis non posset collætari, Pro peccatis suæ gentis, Vidit suum dulcem natum Nato Christo in præsepe Stabat senex cum puella Eia Mater, fons amoris Fac ut ardeat cor meum Sancta Mater, istud agas, Tui nati cœlo lapsi, Fac me vere congaudere In me sistat ardor tui, Hunc ardorem fac communem, Virgo virginum præclara, Fac ut portem pulchrum fantem (sic) Fac me tecum satiari, Inflammatus et accensus Fac me nato custodiri Quando corpus morietur, |
1) Elle était là debout, 2) Son âme réjouie tressaillait, 3) Ô ! que de joie et de bonheur 4) Elle riait, transportée de joie, 5) Quel est l'homme qui ne se réjouirait pas, 6) Qui pourrait ne pas partager son bonheur, 7) Pour les péchés de la nation, 8) Elle vit son doux enfant vagissant, 9) Devant le Christ né dans la crèche 10) Debout se tenaient le vieillard et la Vierge, 11) Ô Mère, source d’amour, 12) Faites que mon chœur brûle d'amour 13) Obtenez-moi cette grâce, Mère sainte ! 14) Votre Fils est descendu du ciel. 15) Faites que j'éprouve un véritable bonheur, 16) Que mon amour persiste comme le vôtre, 17) Communiquez-moi votre ardent amour, 18) Ô Vierge, la plus noble entre toutes les vierges, 19) Que je porte ce bel enfant 20) Faites que votre Fils me garde, 21) Dans le feu de mes transports, 22) Faites que votre Fils me garde, 23) Et quand mon corps mourra, |
Historique
Origine
Le texte n'est pas antérieur au XIIIe siècle. Le sujet du Stabat Mater est étroitement lié à une pensée théologique apparue au XIIIe siècle[6]. Par exemple, le franciscain Jacques de Milan, au XIIIe siècle, explique dans son Stimulus Amoris que la compassion aux douleurs de la Sainte Mère trouve sa réalisation dans l'union mystique aux blessures du Fils[gh 2],[6].
Le texte du Stabat Mater est traditionnellement attribué au moine et poète franciscain Jacques de Benedictis, dit Jacopone da Todi († 1306)[fo 2], depuis l'avis formulé par Luc de Wadding († 1657), lui-même franciscain. Toute comme d'autres textes médiévaux, il manque de manuscrit autographe. L'attribution la plus ancienne se trouve dans l'appendice de la publication de 1495 à Brescia, la deuxième édition du Laude del Beato frate Jacopon[ps 6].
Auparavant, la liste de candidats était longue et comprenait[4],[ps 7] Grégoire le Grand († 604), Bernard de Clairvaux († 1153), Innocent III († 1216), Grégoire IX († 1241), Bonaventure de Bagnoregio († 1274), Grégoire X († 1276), Jean XXII († 1334), Grégoire XI († 1378)...
Le Stabat Mater en langue vulgaire
Entre le XIIIe siècle et le XVe siècle, le Stabat Mater dolorosa se répandit en raison des flagellants qui parcouraient l'Europe en chantant cette hymne[1],[ps 8]. Il bénéficiait d'une grande popularité[ps 8],[4]. De nombreuses traductions en français furent publiées entre les XIVe et XVIe siècles[gh 3]. Ainsi, la bibliothèque municipale de Chalon-sur-Marne conserve l'une des plus anciennes copies, celle de la fin du XIVe siècle. Il s'agit des fragments d'un livre de la liturgie des Heures en français[gh 4],[7]. Il existe notamment le manuscrit 5095 à la bibliothèque de l'Arsenal, dit Psautier français de Claude Gouffier[8].
Le manuscrit Rés. Vélins 1660, à la Bibliothèque nationale de France, se caractérise par l'alternance des textes latin et français. Il s'agit du livre des Heures, copié en 1543 à Rouen et en usage dans le même lieu[gh 5]. Cette traduction connut dans la seconde moitié du XVe siècle avec une dizaine d'éditions. Geneviève Hasenohr en estime le nombre d'exemplaires à au moins 5 000, peut-être jusqu'à 10 000[9].
Friedrich Gustav Lisco comptait en 1843 cinquante-trois versions en allemand et quatre en néerlandais[ps 9],[1]. Le manuscrit le plus ancien, celui de Hermann de Salzbourg, date de 1396[ps 9].
L'usage du texte français était autorisé en France jusqu'à ce que Louis XIV l'interdise par l'édit de Fontainebleau en 1685[10]
Officialisation et indulgences
Avant que le Saint-Siège n'autorise (ou réautorise) le Stabat Mater dans le cadre de la Contre-Réforme, sa pratique était déjà établie dans le calendrier liturgique car la fête de la Compassion de la Vierge Marie, liée au Stabat Mater, fut instituée par le concile provincial de Cologne en 1423[11],[12].
Les séquences furent contestées au concile de Trente. Condamné depuis le concile provincial de Cologne de 1538, ce genre, qui manquait souvent de qualité et d'autorisation formelle, fut intégralement supprimé dans le Missale Romanum approuvé en 1570 par le pape Pie V. Or le rite tridentin admettait et sauvegardait quatre exceptions : Victimæ paschali laudes, Veni Sancte Spiritus, Lauda Sion et Dies iræ.
En 1727, la cinquième séquence, le Stabat Mater, fut ajoutée par le pape Benoît XIII à la liturgie de la fête de la Compassion de la Très-Sainte Vierge, devenue plus tard Notre-Dame des Douleurs[13],[14]. Depuis cette date, le Stabat Mater est affecté à cette fête.
En 1913, la réforme liturgique de Pie X concernant le chant grégorien amena à modifier le calendrier. Avec le titre de « fête de Notre-Dame des sept Douleurs », la date fut déplacée au 15 septembre[15],[11].
Par un bref apostolique de 1681, le pape Innocent XI accorda cent jours d'indulgence aux fidèles, en souhaitant rappeler la douleur de Marie. Le 18 juin 1876, le pape Pie IX confirma cette indulgence par son rescrit.
Usage actuel selon le rite romain
À la suite du concile Vatican II, l'usage liturgique du Stabat Mater devint facultatif. Un autre changement était le déplacement de l'exécution avant l'Alléluia qui précède la lecture de l'Évangile[16].
Cette séquence, qui a sa fonction liturgique dans la messe, n'est pas une prière quotidienne[17].
Appréciations
Le poète écossais Walter Scott écrivit à son ami George Crabbe : « To my Gothic ear, indeed, the Stabat Mater, the Dies iræ, and some of the other hymns of the Catholic Church, are more solemn and affecting[18] ... » (Pour mes oreilles de gothique, le Stabat Mater, le Dies iræ, ainsi que d'autres hymnes de l'Église catholique, sont plus solennels et émouvants ...) que les œuvres de George Buchanan[18]. Ludwig Tieck était un autre écrivain qui aimait cette séquence[ps 8]. Le théologien Philip Schaff étudia les deux Stabat Mater et en vanta « le charme et la puissance mystérieuse »[1].
Compositeurs
Renaissance
La composition en polyphonie de ce texte était assez connue à la Renaissance. Les manuscrits restants les plus anciens indiquent que la Stabat Mater occupait une position importante dans le répertoire de l'école franco-flamande, parce que c'était Josquin des Prés et Gaspar van Weerbeke qui étaient des compositeurs. Importants, d'une part, ils étaient les plus distingués à son époque. D'autre part, les musiciens de cette école connaissaient, en se déplaçant, de grands princes dans toute l'Europe, qui possédaient une influence considérable dans la pratique auprès de grandes paroisses. Dorénavant, on trouvait ses compositeurs en Angleterre, en Espagne, en Italie.
Encore on compte-t-il deux grands compositeurs qui étaient liés à la Contre-Réforme. Tous les deux, Giovanni Pierluigi da Palestrina et Roland de Lassus, écrivirent leur motet Stabat Mater à huit voix et en double chœur qui signifie qu'il s'agissait de la composition pour l'usage solennel. L'œuvre de Palestrina était, en effet, chantée les Jeudi et Vendredi Saints à la chapelle Sixtine[19],[1] de sorte que le manuscrit se conserve à la Bibliothèque apostolique vaticane (manuscrit Cappella Sistina 29).
Musique baroque
L'adoption de cette séquence dans le rite romain selon la reforme tridentine favorisa aisément la composition en musique baroque. Cette dernière était tellement florissante que de nombreux musiciens de grande qualité écrivirent leur Stabat Mater. En France, un compositeur savant Sébastien de Brossard laissa un chef-d'œuvre. L'œuvre de Louis-Nicolas Clérambault demeure particulière. Chargé de servir aux jeunes orphelines de la maison royale de Saint-Louis, il écrivit un chant à deux voix, plus simple mais adapté. Marc-Antoine Charpentier, disciple de Giacomo Carissimi, en composa en deux façon différente, mais liturgique et spirituelle.
C'était notamment en Italie que ce répertoire était florissante. On compte plusieurs compositeurs les plus distingués, tels Agostino Steffani, Alessandro Scarlatti, Antonio Vivaldi, Domenico Scarlatti. Une composition monumentale, si c'était assez modeste, était celle de Giovanni Battista Pergolesi qui disparut vite après avoir composé son œuvre. Si spirituelle si musicale, mais celle-ci reste une référence incontestable jusqu'ici, qui était le témoignage de son talent[cw 1]. L'œuvre de Steffani aussi était son chant du cygne. Lorsque le pape Benoît XIII officialisa la Stabat Mater en 1727, il était en train de composer sa dernière œuvre selon ce texte, de tout son cœur[14].
Musique classique
L'œuvre de Joseph Haydn est d'une importance considérable dans l'histoire de Stabat Mater. Il s'agissait en effet d'une œuvre non liturgique. C'était le 9 avril 1781[20] (cette année, Pâques célébrées le 15 avril) que cette œuvre, de nos jours distinguée comme Hob XXbis, fut présentée à Paris, dans le cadre du Concert Spirituel. Elle lui donna un grand succès grâce auquel la séquence Stabat Mater devint, pour le concert durant le Carême, l'un des programmes les plus importants et les plus populaires[21]. En admettant que, récemment, le prototype en extrait Hob XXa, composé en 1767, ait été découvert, l'inauguration à Paris est toujours considérée comme une véritable création de cette œuvre[22],[20]. Dorénavant ce compositeur était très connu en France. La publication tenue en 1785 à Paris dont la bibliothèque nationale de France conserve un exemplaire est son témoignage : « Du Répertoire de M. Le Gros Pensioneur Du Roy et Directeur du Concert Spirituel STABAT MATER À Quatre Voix et Chœur, Dédié Aux Amateurs[23]. »
Au XIXe siècle, l'œuvre de Gioachino Rossini fut commandée par le théologien espagnol, Manuel Fernández Varela († 1834). Comme la santé affaiblie de Rossini empêcha de compléter sa première version, Giovanni Tadolini partagea sa tâche. Toutefois, on ignore la raison exacte pour laquelle le compositeur ne put pas l'achever. Car, à cette époque-là, la voix de femmes était interdite dans les églises espagnoles, ce qui n'était pas adapté à ceux que Rossini avait composés[24]. Quoi qu'il en soit, l'œuvre fut exécutée le Vendredi saint 5 avril 1833 à la chapelle du couvent de Saint-Philippe de Real à Madrid[25]. Plus tard, le compositeur reprit le texte et la deuxième version fut créée, le 7 janvier 1842 au théâtre italien de Paris[25]. Connaissant son succès, l'œuvre fut également appréciée par Franz Liszt qui effectua sa transcription, puis reconstruit en petite pièce pour le ténor et l'orgue.
Liszt utilisa les deux textes Stabat Mater speciosa et Stabat Mater dolorosa dans son oratorio Christus. En outre, il écrivit encore une pièce pour le piano, LW A142. Giuseppe Verdi aussi intégra sa Stabat Mater dans les Quattro pezzi sacri.
Charles Gounod, quant à lui, composa son œuvre avec une paraphrase en français du chanoine Abdon-Antoine Castaing, dans un recueil qui se composait de treize pièces. Par apport au texte allemand, il s'agissait d'un oratorio de Franz Schubert. Or, à Vienne où de grands orchestres étaient préférés, on fit enrichir l'œuvre de Pergolesi. Cet arrangement fut effectué, surtout par Antonio Salieri, à cause duquel la pureté de l'œuvre originale fut perdue[26]. Toutefois, celle-ci, dite version vienne, était une merveilleuse modification pour le chœur à quatre voix qui reste toujours standard depuis ce siècle, avec une bonne couleur sonore impressionnante. Cette pratique se continua jusqu'à ce que la musique ancienne soit proprement redécouverte[26].
De nos jours
Le texte du Stabat Mater continue à inspirer les musiciens contemporaines. Lorenzo Perosi, directeur de la chœur de la chapelle Sixtine, laissa son œuvre liturgique. Francis Poulenc, Krzysztof Penderecki et Arvo Pärt, qui sont des compositeurs chrétiens les plus distingués du XXe siècle, exprimaient leur foi avec la Stabat Mater. Si la pratique en latin devint de plus en plus moins fréquente, ce texte reste très important en Europe. Ainsi, les œuvres de Philippe Hersant et de Patrick Burgan furent composées à la suite des demandes de l'État. La capitale européenne de la culture donna naissance à celle de Karl Jenkins en 2008, en faveur de la ville de Liverpool. L'œuvre fut créée le 15 mars à la cathédrale de Liverpool.
Cette dernière œuvre présentait encore deux caractéristiques importantes. D'une part, il s'agit d'une composition libre avec des textes latins du Stabat Mater ainsi que des textes anglais, ce qui est une tendance récente, surtout parmi les compositeurs britanniques. D'autre part, tout comme celle de Joseph Haydn, la séquence Stabat Mater occupe une place importante dans les programmes pendant le Carême. En résumé, cette séquence reste aujourd'hui tant dans la liturgie que auprès des concerts. Au XXIe siècle, la création se continue encore par les compositeurs.
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Mise en musique
Renaissance
- Josquin des Prés (vers 1440 - † 1521) : motet à 5 voix, avec ténor chantant Comme femme desconfortée de Gilles Binchois, NJE25.9[27]
- Gaspar van Weerbeke (vers 1445 - † 1517) : motet à 5 voix (vers 1497)[28]
- Franchini Gaffurio (1451 - † 1522) : motet pluritextuel à 4 voix[29],[6]
- John Browne (vers 1453 - † vers 1500) : séquence à 6 voix[30],[6]
- Johannes Prioris (vers 1460 - vers 1514) : motet pluritextuel avec le texte pour ténor La belle se sied au pied de la tour[31]
- Pedro de Escobar (vers 1465 - † vers 1535) : antienne pour la première strophe à 4 voix[32]
- William Cornysh (1465 - † 1523) : séquence à 5 voix, dans le manuscrit 178 de Eton College à Windsor[33],[6]
- Richard Davy (vers 1465 - † 1507) : œuvre dans le manuscrit de l'université de Cambridge Dd.13.27[34],[6]
- Thomas Ashwell (vers 1473 - † vers 1527) : motet[6]
- Thomas Stoltzer (vers 1480 - † 1526) : motet[35]
- Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525 - † 1594) : séquence à 8 voix en double chœur[36] [partition publiée en 1843] [manuscrit en ligne]
- Roland de Lassus (1532 - 1594) : motet à 8 voix en double chœur (1585)[37]
- Giovanni Maria Nanino (vers 1544 - † 1607) : séquence pour chœur à 4 voix d'hommes, en alternance avec le plain-chant[38]
- Gregor Aichinger (vers 1564 - † 1628) : œuvre à 3 voix[6]
Musique baroque
- Charles de Courbes (vers 1580 - † vers 1628) : cantique spirituel à 4 voix (1622)[39],[6]
- Giovanni Felice Sances (vers 1600 - † 1679) : séquence pour solo et basse continue, dans le recueil Motetti a voce sola (1638)[40]
- Marc-Antoine Charpentier (1643 - † 1704) :
- Heinrich Ignaz Franz Biber (1644 - † 1704) : hymne pour la fête des sept douleurs de la Vierge, à 4 voix avec basse continue et orgue[43]
- Agostino Steffani (1654 - 1728) : séquence à 6 voix avec instruments à cordes (vers 1727)[44]
- Sebastien de Brossard (1655 - † 1730) : motet pour 5 solistes et chœur à 5 voix accompagné de basse continue, SdB8[45]
- Alessandro Scarlatti (1660 - † 1725) : motet pour soprano, contralto, 2 violons et basse continue (1724)[46]
- Antonio Caldara (vers 1671 - † 1736) : séquence pour chœur à 4 voix et instruments[47],[6]
- Louis-Nicolas Clérambault : motet à 2 voix de femmes en usage de la maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr (1733)[48]
- Antonio Vivaldi (1678 - † 1741) : séquence pour alto et instruments, commandée par Santa Maria della Pace de Brescia, R621 (1772)[49]
- Emanuele d'Astorga (1680 - † vers 1757) : œuvre à 4 voix accompagnée de violons et de basse continue[50]
- Domenico Scarlatti (1685 - † 1757) : motet pour chœur à 2 voix et basse continue[51]
- Luca Antonio Predieri (1688 - † 1767) : œuvre à 4 voix a cappella[52]
- Andrea Bernasconi (vers 1706 - † 1784) : œuvre à 4 voix accompagnée d'instruments[6]
- Giovanni Battista Pergolesi (1710 - † 1736) : motet pour soprano, alto et cordes, P77 (1736)[53] [partition en ligne]
- Pasquale Cafaro (1715 - † 1787) : œuvre à 5 voix accompagnée d'instruments à cordes[54] [manuscrit en ligne]
- Girolamo Abos (1715 - † 1760) : œuvre pour 2 sopranos, alto, orgue et cordes[55] [manuscrit en ligne]
Musique classique
- Franz Beck (1723 - † 1809) : œuvre pour grands chœur et instruments (1782)[56]
- Henri Hardouin (1727 - † 1808) :
- 6 œuvres, op. 188, 190, 192, 197, 198 et 199[57]
- Tommaso Traetta (1727 - † 1779) :
- Joseph Haydn (1732 - † 1809) : œuvre pour soprano, alto, ténor, basse, chœur à 5 voix et orchestre, Hob XXa/XXbis (1767/1781)[20] [partition publiée en 1785]
- Luigi Boccherini (1743 - † 1805) : séquence pour soprano, alto, ténor et orchestre à cordes, G532 (op. 61) (1781/1800)[61] [manuscrit en ligne]
- Bernard Jumentier (1749 - † 1829) : œuvre à 4 voix, chœur et orchestre[62]
- Niccolò Antonio Zingarelli (1752 - † 1837) : œuvre pour 2 voix et basse continue[63]
Musique romantique
- Gioachino Rossini (1792 - † 1868) :
- 1re version, inachevée à cause de sa maladie mais complétée par Giovanni Tadolini pour le Vendredi Saint de 1833 à Madrid (1832)[25]
- 2e version pour 2 sopranos, ténor, basse, chœur à 4 voix et orchestre (1841)[25] [partition en ligne]
- Franz Schubert (1797 - † 1828) : séquence pour chœur à 4 voix, orgue et orchestre, D175 (1815)[64]
- Franz Lachner (1803 - † 1890) :
- Juan Crisóstomo de Arriaga (1806 - † 1826) : séquence pour 2 ténor, basse et orchestre[67]
- Giuseppe Verdi (1813 - † 1901) : séquence pour chœur à 4 voix et orchestre, dans les Quattro pezzi sacri (1897)[68]
- Joseph Rheinberger (1839 - † 1901) :
- Antonin Dvořák (1841 - † 1904) : séquence pour soprano, alto, ténor, basse, chœur et orchestre, B71 (1877)[71]
- Zoltán Kodály (1882 - † 1967) : motet pour chœur d'hommes (1898)[72]
Musique contemporaine
- Lorenzo Perosi (1872 - † 1956) : œuvre à 4 voix, accompagnée d'orchestre[73]
- Karol Szymanowski (1882 - † 1937) : séquence polonaise pour soprano, alto, baryton, chœur et orchestre, op. 53 (1926)[74]
- Herbert Howells (1892 - † 1983) : séquence pour ténor, chœur et orchestre (1964)[75]
- Francis Poulenc (1899 - † 1963) : motet pour solo, chœur et orchestre, FP148 (1951)[76]
- Henri Carol (1910 - † 1984) : œuvre pour soprano, alto, ténor, basse, chœur à 4 voix et orgue[77]
- Niccolò Castiglioni (1932 - † 1996) : hymne Stabat Mater speciosa à 12 voix a cappella (1989)[78]
- Krzysztof Penderecki (1933 - † 2020) : séquence pour chœur dans la Passion selon saint Luc (1962)[79]
- Arvo Pärt (1935 - ) : séquence pour soprano, haute-contre, ténor et cordes (1985)[80]
- François Fayt (1946 - ) : première version pour chœur et orgue (2008)[81]
- Philippe Hersant (1948 - ) : œuvre pour chœur et cordes, commande du ministère de la Culture (2002)[82]
- Christophe Looten (1958 - ) : œuvre à 4 voix, op. 64 (2010)[83]
- James McMillan (1959 - ) : séquence pour chœur et orchestre à cordes (2015)[84]
- Salvador Brotons (1959 - ) : œuvre pour chœur et orchestre (1997)[85]
- Patrick Burgan (1960 - ) : séquence pour chœur à 6 voix, commande de l'État (1995)[86],[87]
- Jean-Charles Gandrille (1982 - ) : litanie pour 2 sopranos et orgue (2014)[88]
- Jérôme Berney (1971 -) : œuvre pour chœur mixte, basse solo et trio jazz (2014)
Œuvre particulière
- Franz Schubert (1797 - † 1828) : oratorio en allemand pour soprano, ténor, basse chœur à 4 voix et orchestre, D383 (1816)[89]
- Franz Liszt (1811 - † 1886) : oratorio Christus S3, n° 3 hymne Stabat Mater speciosa et n° 12 Stabat Mater dolorosa (1866)[90],[91]
- William Henry Fry (1813 - † 1864) : oratorio pour 4 solistes et chœur[92] [partition en ligne]
- Charles Gounod (1818 - † 1893) : œuvre qui fut paraphrasée en français par le chanoine Abdon-Antoine Castaing de la basilique de Saint-Denis, dans les Douze chœurs et une cantate ou Le temple de l'Harmonie pour 2 sopranos, ténor, basse et piano ou harmonium (1869)[93] [partition en ligne]
- Karl Jenkins (1944 - ) : composition libre pour chœur et orchestre avec plusieurs textes en latin et en anglais, dans le cadre de la capitale européenne de la culture qui était attribuée à la ville de Liverpool (2008)[94]
- Bruno Coulais (1954 - ) : composition libre destinée au Festival de musique de Saint-Denis (2005)[95]
- Thierry Pécou (1965 - ) : œuvre à 12 voix avec synthétiseur selon le texte d'Arnoul Gréban, commande de la Radio France (1989)[96]
- Julien Joubert (1973 - ) : œuvre selon le texte du Mystère de la charité de Jeanne d'Arc de Charles Péguy (2011)[97]
Œuvre instrumentale
- Franz Liszt (1811 - 1886) : œuvre pour piano, LW A142 (ou S172b, S579, n° 3) (1847)[98]
Arrangement
- Giovanni Battista Pergolesi, version viennoise (1800) par Antonio Salieri, Franz Xavier Süßmayr et Ignaz von Seyfried[26]
- Gioachino Rossini, transcription de la première version (1832) par Franz Liszt, S553, devenue son Stabat Mater : Cuius animam pour ténor et orgue, LW K5 (ou S682, R683a) (vers 1874)[99]
Voir aussi
Liens externes
Notices
- Bibliothèque nationale de France : Stabat Mater (Jacopone da Todi)
- Académie de chant grégorien : Stabat Mater
- Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle sous la conférence des évêques de France : Notre Dame de Douleurs, le 15 septembre
- Michel Huglo : Stabat Mater (Dictionnaire de la Musique, 1976)
Traductions en français
- Geneviève Hasenohr (Institut de recherche et d'histoire des textes et Centre national de la recherche scientifique) : Traductions françaises du " Stabat ", 113 p.
Références bibliographiques
- Incipiunt laudes, quas fecit sanctus frater Jacobus de Tuderto, ordinis fratrum minorum ad utilitatem et consolitionem omnium cupientum per viam salutis, crucis et virtutum Dominum imitari, Bibliothèque de l'église de Séville et Bibliothèque nationale de France, manuscrit 559 du Fonds italien (anciennement n° 7785)[100],[4],[fo 1] : Manuscrit à retrouver (avril 2021)
folio n° 109v : Stabat Mater speciosa
folio n° 111r : Stabat Mater dolorosa - Le laude del Beato frate Jacopon del sacro ordine de' frati minori de Observantia, Stampate in la magnifica cita de Bresc[i]a : per Bernardino di Misinti da Paria, a di 10 lujo 1495, 2e édition (1re édition 1490 sans Stabat Mater)[ps 6]
folio n° 107 : Stabat mater dolorosa
folio n° 123 : Stabat mater gloriosa - Antoine-Frédéric Ozanam, Les poëtes franciscains en Italie au treizième siècle, cinquième édition, Librairie Jacques Lecoffre, Paris 1872 [lire en ligne]
- p. 197 - 198
- Biographie : p. 151 - 192
- Revue The Catholic World, a monthly Magazine of general litterature and science, tome XXXVI, New York 1883 (en)[lire en ligne]
- p. 34
- Franklin Johnson, The Stabat Mater speciosa and the Stabat Mater dorolosa, Lothrop and Compagny, Boston 1886 (en)[lire en ligne]
- p. 5 et 15 - 18
- p. 5
- p. 9
- p. 6
- Charles-Alphonse Ozanam, Vie de Fréderic Ozanam : Professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, par C.-A. Ozanam, son frère, chapelain d'honneur de Sa Sainteté Missionnaire Apostolique, chanoine honoraire de plusieurs diocèses, troisième édition, Librairie Poussielgue Frères, Paris 1889 [lire en ligne]
- p. 379
- p. 379 - 381
- p. 381 et 382
- p. 381 ; sur le folio, il y a deux strophes supplémentaires, mais écrites par une autre main :
Omnes stabulum amantes
Et pastores vigilantes
Pernoctantes sociant.
Per virtutem nati tui,
Ora ut electi sui
Ad patriam veniant. Amen.
- Philip Schaff, Literature and Poetry, Charles Scribner's Sons, New York 1890 (en)[lire en ligne]
- p. 222
- p. 220 - 221, note n° 3 ; Philip Schaff citait p. 169 dans ce livre (voir p. 221)
- p. 187
- p. 220
- p. 221 ; traduction p. 223 - 224
- p. 220, note n° 2
- p. 198
- p. 192
- p. 210
- Geneviève Hasenohr, Traductions français du " Stabat ", Textes et contextes (XIVe - XVIe siècles), 1989 [lire en ligne]
- p. 244 - 246 (texte latin critique)
- p. 258
- p. 273 - 342
- p. 273
- p. 334
Notes et références
- John McClintock, Cyclopædia of Biblical, Theological and Ecclesiatical Literature, tome 9, p. 971 - 975, 1891 (en)
- Vatican, Visite pastorale de sa sainteté le pape Benoît XVI en France à l'occasion du 150e anniversaire des Apparitions de l'Immaculée Conception à Lourdes, p. 143, à Lourdes le 15 septembre 2008
- D'après Henri Perreyve, Méditations sur le chemin de la croix, C. Douniol, , p. 245 et Liturgie latine, mélodies grégoriennes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, p. 66 - 68, 2005
- John Julian, A Dictionary of Hymnology, p. 1081 - 1084, 1892 (en)
- Data Bnf
- Michel Huglo, Dictionnaire de la Musique : Stabat Mater (1976)
- Jean Sonet, Répertoire d'incipit de prières en français, p. 16, n° 89,
- Data Bnf
- p. 272
- Denise Launay, La musique religieuse en France du concile de Trente à 1804, p. 343, 1993
- Michael O'Carroll, Theotokos : A Theological Encyclopedia of the Blessed Virgin Mary, p. 219 - 223, 2000
- Dictionnaire universel et complet des conciles, p. 597, 1843
- Raymond Bulman (éd.), From Trent to Vatican II, p. 156, note n° 39, Oxford University Press, 2006 (en)
- Claudia Kaufold (éd.), Agostino Steffani, p. 36, 2017 (en)
- Nathan Mitchell, The Mystery of the Rosary, p. 267, note n° 34, New York University Press, 2012 (en)
- Vatican, Présentation générale du Missel romain, article n° 64, 2003 : « La séquence, qui est facultative sauf aux jours de Pâques et de Pentecôte, est chantée avant l'Alléluia. »
- Vatican, Compendium du Catéchisme de l'Église catholique, Appendice, A. Prières communes
- John Gibson Lockhart, 1812 - 1814, p. 33, 1869 (en)
- Leeman Perkins, Published Editions and Anthologies of the 19th Century, p. 114, n° 3, Université de Tours
- Notice Bnf
- Emily Green, Dedicating Music, 1785 - 1850, p. 195, note n° 42, 2019 (en)
- Mark Everist, Genealogies of Music and Memory, p. 14, Oxford University Press, 2021 (en)
- Archives Bnf
- Louis Véron, Mémoires d'un bourgeois de Paris, tome I, p. 294, 1856
- Notice Bnf
- Éditions Carus-Verlag
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Université d'Oxford
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Université de Cambridge (en)
- Université d'Oxford
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Catalogue CMBV
- Notice Bnf sous-notice n° 18 (folio 18v°)
- Notice Bnf
- Éditions CMBV
- Catalogue CMBV
- Catalogue CMBV
- Notice Bnf
- Éditions CMBV
- Catalogue CMBV
- Notice Bnf
- Notice Bnf sous-notice n° 5
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Revue Dix-huitième siècle, tome 29, p. 713, 1997
- Catalogue collectif Bnf et
- Notice Bnf
- Université de Bologne (it)
- Éditions IdeaPress (en)
- Notice Bnf
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, p. 457, 1862
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Éditions Carus-Verlag (en) et
- Éditions Carus-Verlag (en) et
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Catalogue CMBV
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Dossier de presse du festival de Saint-Riquier, p. 6
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Site de la Fondation Joan March Ordinas (es)
- Notice Bnf
- Site de l'auteur Patrick Burgan
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Éditions Bärenreiter (en)
- Éditions Carus-Verlag (n° 3)
- Putnam's Magazine, tome I, p. 119, 1853 (en)
- Notice Bnf
- ThirdWay en ligne, mars 2008 (en)
- Site Comédie-Française, p. 14, 2010
- Institut de recherche et coordination acoustique/musique
- Académie musicale de Villecroze
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- François-Émile Chavin de Malan, Histoire de saint François d'Assise, p. 411 - 412, 1845
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