Seillans

Seillans [sɛjɑ̃] est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie du canton de Roquebrune-sur-Argens.

Ne doit pas être confondu avec Seillons-Source-d'Argens.

Seillans
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Draguignan
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Fayence
Maire
Mandat
René Ugo
2020-2026
Code postal 83440
Code commune 83124
Démographie
Gentilé Seillanais
Population
municipale
2 671 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 37′ 59″ nord, 6° 37′ 59″ est
Altitude Min. 137 m
Max. 1 303 m
Superficie 88,66 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Fayence
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Roquebrune-sur-Argens
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Seillans
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Seillans
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Seillans
Liens
Site web seillans.fr

    La commune de Seillans est la plus grande commune de son canton, avec plus de 88,66 km2. Cependant, il y a un caractère tronqué sur la superficie de la commune étant donné que le camp militaire de Canjuers occupe la moitié de la commune. L’accès en est réglementé et interdit au public.

    Géographie

    Localisation

    La commune est partiellement couverte par le camp militaire de Canjuers.

    La ville la plus proche est Draguignan à 28 km.

    Voies routières

    On accède principalement à Seillans par la route de Grasse à Draguignan, la D 562 et par l'est et l'ouest par la D 19 qui va de Fayence à Bargemon.

    On accède aussi par le nord par la D 53, par la route de Mons.

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    La commune est desservie par le réseau Varlib[1], [2].

    Lignes SNCF

    Transports aériens

    Les aéroports les plus proches sont :

    Ports

    Relief

    Seillans est une commune de montagne, malgré le fait que son altitude minimum soit de 137 m mais atteignant plus de 1 303 m d'altitude sur l’extrême nord de la commune.

    Le point culminant étant le flanc ouest de la montagne du Malay, en limite avec la commune de Mons.

    L'altitude moyenne est de 700 m mais il n'y a pratiquement plus d'habitation au-dessus des Combes longues et du col de Saint-Arnoux qui se trouve à 650 m d'altitude environ.

    D'autres montagnes sur la commune de Seillans dépassent l'altitude de 1 000 m,

    Avec au nord-est :

    • La montagne de L'Aïsse à 996 m sur les hauteurs du Cunier.
    • La montagne de Gourdon à 1 123 m.

    Au nord-ouest :

    • La montagne du Baou Roux à 1 028 m qui se trouve en dessous du col du Bas Aille à proximité du col de Saint-Arnoux.
    • Le plateau de Canjers, du Clos Magnan se trouvant à une altitude moyenne de 950 m.

    Le village de Seillans quant à lui se trouve à environ 400 m d'altitude.

    Communes limitrophes

    Géologie

    Seillans est une originalité géologique de par sa diversité.

    Elle se trouve dans le clivage de ce qu'on peut appeler la Provence calcaire au nord ; la zone argilo-calcaire en plaine qui dévie au sud par une zone rhyolitique de type volcanique, typique du massif de l'Esterel.

    Nous avons donc une zone au nord caractérisée par un sol gyspifère très calcaire aride, zone typique des hauteurs de Seillans. Le plan de Canjuers et le plan de Comps en font partie, avec des zones de roche karstique avec une tendance à molasse sur le plateau.

    C'est en cela que le plateau de Canjuers représente un réservoir naturel d'eau potable pour l'ensemble de la région.

    Le sol devient argilo-calcaire quand on descend plus bas en plaine. C'est en cela que l'on peut affirmer que Seillans appartient aux Préalpes de Castellane.

    Au sud, la roche est d'origine volcanique typique du massif de l'Esterel. Le sol change avec un conglomérat à galets de socle, de rhyolite et de roches sédimentaires. Ce type de roche mère correspond à la terre rougeâtre typique que nous pouvons observer dans le massif de l'Esterel, vers le Muy, les gorges de Pennafort et la vallée de l'Argens. Sol à origine volcanique, les couches de substrat se définissent par un sol sablonneux avec une roche mère de surface due à l'érosion et au ravinement.

    On peut aussi noter quelques exceptions basaltiques et schisteuses au sud-ouest de la commune limitrophe de Saint-Paul-en-Forêt. La présence de granite est également possible.

    Climat

    Le climat est de type Csb selon la classification de Köppen-Geiger[3], c'est-à-dire : Climat tempéré, Précipitations annuelles comprises entre 50 et 100 % du seuil calculé et Températures du mois le plus chaud < 22°C. Ceci étant à nuancer désormais avec le bouleversement du climat.

    Le à 14 heures, la température monte jusqu'à 27 °C, battant son record mensuel pour un mois de février.

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Il y a cinq cours d'eau principaux sur la commune de Seillans :

    Le Riou Blanc est un ruisseau qui coule pratiquement toute l'année mais qui s'assèche en fin juillet. Il traverse le village et se jette dans le Gabre. Il prend sa source sur les hauteurs de Combes Longues dans une géologie extrêmement calcaire.

    Le Gabre prend sa source sur les hauteurs du Cuinier à la frontière de Mons. Il reçoit le Riou Blanc à la hauteur du quartier de la Rouvière et de la chapelle de l'Ormeau. Il s'assèche à partir de fin août à septembre pour revenir en eau dès les premières grosses pluies de novembre. Particulièrement chargé en calcaire, il donne une eau blanchâtre qui reste cependant de très bonne qualité. Le Gabre se jette dans la Camandre sur la commune de Fayence.

    Le Rayol est une petite rivière qui prend ses sources sur les hauteurs des Vennes et de Saint-Arnoux. Elle coule à l'année, ce qui est très rare pour la région. Cependant elle disparaît dans son lit pour réapparaître en résurgence tout au long de son parcours, mais devient importante lorsqu'elle rejoint Méaulx au sud de Seillans[4].

    Les gorges du Rayol restent très difficiles d'accès, ce qui rend le lieu particulièrement préservé avec des eaux d'une qualité exceptionnelle. La biodiversité étant intacte, il n'est pas rare de voir des salamandres et autres batraciens en profusion.

    L'accès est limité par la végétation et, les gorges étant très étroites, un bel orage d'été peut les rendre dangereuses en raison de crue soudaine.

    Dans le Rayol, à km de marche du pont du Rayol, au nord-est, vous pouvez aller vous baigner dans les trois bassins du Rayol, sorte de bassin en cascade qui forme des petites chutes d'eau en forme de toboggan.

    La rivière de Meaulx prend sa source sur les Adrets de Meaux, et les Adrets de la Pignes. C'est une rivière qui née dans une zone géologique très calcaire pour se jeter dans le lac de Méaux qui est actuellement vidé pour un problème de sécurité au niveau du barrage. Ces travaux devaient finir pour la fin de l'année 2014.

    Le riou dèi Meaulx, en provençal, signifie en français : la rivière du miel. La rivière n'a pas un débit important mais il reste continu tout au long de l'année.

    Riou de Méaulx aussi appelé l'Estoc.
    Lac de Méaulx.
    Lac de Meaulx vue du barrage.
    Lac de Méaulx Bras nord.
    Lac de Méaulx , lors de sa vidange, après l'accident de 2017.

    Le lac de Meaux[5] est aussi appelé lac des 3-Communes, puisqu'il se situe sur les communes de Seillans, Saint-Paul-en-Forêt et Fayence. Il se trouve dans une zone de sol acide avec une roche de type schiste au nord, granitique rosé à l'ouest et au sud dans un sol volcanique composé de rhyolite.

    L'Endre est la rivière qui reçoit les eaux du lac de Meaux et va se jeter dans le fleuve de l'Argens au niveau du Muy.

    La Bruyère est une rivière, affluent de l'Artuby.

    Les Vallons de léruy, de merderic, du rayol, de la gourre, de misère, de gaudissart, de peyneblier, de duech, de cambasson, de roudier, des vennes, du niesson, de beluègne, des combes longues.

    Les Ravins des Mauresques, de pastourel, du Pra de l'oustaou, des marirègues, de la vieille scierie[6].

    Toponymie

    Du Xe au VIIe siècle av. J.-C., la région est habitée par les Ligures. On a trouvé des 'oppida' (genre de camp), autour de Seillans à la Pigne, aux Veynes, et vers la source du Neisson. Au IVe siècle, commence à arriver un peuple de terriens, les Celtes, qui ne tardent pas à se mêler aux Ligures et formeront une population celto-ligure. En 125, les Romains arrivent en force. Ils bâtissent Fréjus, captent les sources du Baou-Rous et du Neisson, amenant l'eau vers Saint-Arnoux et la partie haute de l'oppidum de Seillans et commencent les travaux de l'aqueduc de Mons à Fréjus. Dans les vestiges d'une villa romaine on a retrouvé un cippe, monument funéraire pour Caius Coelius. C'est de la "gens Coelia" que dériverait le nom de Cellianum, devenu Cilianum, puis Silianum et finalement, en français, Celans, Seillen, Seilhans et Seillans. Telle pourrait être l'origine du nom de cette cité.

    Histoire

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    André Perrimond   Négociant
    Ferdinand Guillabert    
    Louis Raffalli   Docteur
    Les données manquantes sont à compléter.
    François Rebuffel Soc.ind. Maréchal-ferrant, désigné par le Comité local de libération
    Gustave Guillabert    
    Georges Gratigny    
    Charles Philip    
    Marius Laugier    
    Abel Collet    
    Denise Roustan   Institutrice honoraire
     ? René Olivier    
    En cours
    (au 30 avril 2014)
    René Ugo DVD puis UDI puis LREM Cadre territorial retraité
    Président de la CC du Pays de Fayence (2014 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2016

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[7] :

    • total des produits de fonctionnement : 3 615 000 , soit 1 430  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 3 540 000 , soit 1 400  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 1 781 000 , soit 704  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 1 507 000 , soit 596  par habitant.
    • endettement : 3 738 000 , soit 1 479  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 17,17 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,48 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 95,37 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 35,33 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 21,87 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 656 [8].

    Intercommunalité

    Commune membre de la communauté de communes du Pays de Fayence

    Urbanisme

    Typologie

    Seillans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fayence, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[12] et 11 345 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme depuis le [17].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), prairies (4,8 %), cultures permanentes (3,4 %), zones urbanisées (1,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Population et société

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 2 671 habitants[Note 2], en augmentation de 6,58 % par rapport à 2013 (Var : +3,8 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    2 2442 5132 1932 2192 1102 1632 3982 0812 070
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    2 0271 9251 9411 9011 7201 7201 6731 7131 621
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    1 5391 3931 3511 2691 0811 026956870891
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    7408521 0761 2111 6091 7932 1152 4892 543
    2012 2017 2018 - - - - - -
    2 4892 6692 671------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune relève de l'Académie de Nice :

    • École maternelle et primaire
    • Collège à Fayence
    • Lycées au Muy et Draguignan.

    Santé

    • Professionnels et établissements de santé
      • Pharmacie
      • Médecin, dentiste, infirmiers, kinésithérapeutes, ostéopathes.

    Cultes

    Économie

    L'élevage caprin et ovin

    L'élevage et le pastoralisme ont été une activité prépondérante sur la commune de Seillans.

    Retour du loup

    Il est constaté une prédation permanente du loup depuis . En effet sa présence a été observée à Canjuers, Saint-Loup et au col de Saint-Arnoux.

    Tourisme

    • Trois restaurants
    • Gîtes
    • Chambres d'hôtes

    Commerces-Artisanat

    • Artisans d'art

    Culture locale et patrimoine

    La Porte Sarrasine

    La porte Sarrasine Seillans.

    Porte clôturant une partie des remparts de première enceinte, elle fut bâtie au XIIe siècle|date=[25]. Nommée « Sarrasine » à cause de la herse qui la fermait. À côté de la porte sont visibles deux rochers (les « Deux-Rocs ») qui sont apparus lorsque les maisons médiévales - qui servaient de défenses au château - se sont écroulées dans les années 1960. La porte Sarrasine et les Deux-Rocs sont classés (monument historique pour la porte)[26],[27].

    La fontaine Font d'Amont

    Fontaine Seillans les deux rocs.

    Autrefois nommée : la « Fontaine d'Amour » ; il s'agit de l'un des points d'eau les plus anciens du village[28]. Cette fontaine porte les armes de Seillans : un croissant blanc sur fond rouge couronné de fortifications. Ce blason fut copié sur celui de sire Bouquier, seigneur de Marseille, co-seigneur de Seillans et chevalier de l'ordre de Malte (XIIe siècle). Les armes de sire Bouquier étaient un croissant sur un fond d'azur (bleu). Le conseil communal décida que celles de Seillans seraient sur fond de gueules (fond rouge). La couronne qui domine le tout signifie que Seillans est un village fortifié. Il faut savoir qu'au Moyen Âge une ville pouvait emprunter les armes d'une autre pour en faire les siennes à condition de changer au moins un élément du blason (la couleur, la forme, rajouter/retirer un élément)[29].

    L'église Saint-Léger

    Elle tient son nom de Léger évêque d'Autun qui subit le martyre en 671. Elle a été érigée au XIe siècle comme le château et a été réédifiée en 1477[30] ; elle n'est devenue le réel centre religieux du village qu'au XVIIe siècle[31]. Elle contient un bénitier en marbre classé monument historique au titre des objets par arrêté du [32], offert par le comte de Vintimille, des peintures des XVIe et XIXe siècles, un triptyque du XIVe siècle[33] et deux retables du XVIIe siècle[34]. Ses trois cloches sont de 1561, 1656 et 1771[35],[36],[37].

    Le château

    Seillans - château.

    Il prit sa forme actuelle au XIe siècle[38],[39],[40], mais depuis la protohistoire le site était habité[41]. Tout d'abord par une tribu celto-ligure qui probablement donna son nom à Seillans[42], puis par les Romains et enfin, avec la christianisation, par les moines de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.

    La rue du Valat

    À l'origine « Valat » signifie fossé, ainsi cette rue était située dans ce qu'étaient les fossés du château au Moyen Âge.

    La mairie a été bâtie au XIIe siècle[43]. Elle servait de bastion d'arrêt et fermait le village par trois portes situées sous sa voûte.

    La placette Font Jordany

    Cette rue est située sur une partie du second rempart du village. Au XIVe siècle, il y avait là un pont-levis. Il n'y avait alors aucun mur de défense, mais les habitations - réunies et aux murs très élevés - servaient d'enceinte au village. « Font » venant de « fontaine », le village a toujours été correctement approvisionné en eau ; et ce grâce aux Romains qui établirent des canalisations amenant au village l'eau des sources des collines alentour. Les pavés de cette placette et des ruelles de Seillans sont en site inscrit comme « l’ensemble formé par le village et ses abords» établi quelques années après par arrêté du . Ils ne peuvent donc être restaurés sans autorisation préalable. Une intervention serait en effet nécessaire en raison des problèmes géologiques qui rendent leur équilibre de plus en plus précaire (le rocher sur lequel est construit le village s'affaiblit au cours du temps).

    La rue de la Boucherie

    Au Moyen Âge la rue était divisée en deux et la partie supérieure se nommait rue des Tripoux. Là se tenait le second rempart fermé par une poterne. Les bouchers étaient une corporation de métier riche, tout comme les notaires et les verriers. Pour devenir boucher, il fallait acheter sa charge au conseil communal pour un an et s'engager à maintenir la viande au même prix. Les bouchers de Seillans connurent leur âge d'or au XVe siècle en vendant du cuir aux tanneurs de Grasse.

    La chapelle Notre-Dame de l'Ormeau ou des Essarts

    Cette chapelle se trouve à deux kilomètres de Seillans[44] est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [45], son retable sculpté du XVIe est l'une des plus belles œuvres sacrées de Provence[46]. Une fresque murale y a été exécutée en 1956 par Emmanuel Bellini[47].

    Chapelle de l'Ormeau en hiver.

    La chapelle Saint-Romain

    La chapelle est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [48].

    Chapelle de L'Ormeau de nuit sous la neige.
    Chapelle de L'Ormeau et son labyrinthite

    La chapelle Saint-Cyr

    L'extérieur de la chapelle a été restauré[49],[50].

    Place de la République : Le génie de la Bastille (sculpture-totem de Max Ernst)

    Sur la place de la République, a été inaugurée, le , une sculpture-totem en bronze de Max Ernst, intitulée "Le génie de la Bastille". Cette œuvre a été offerte à la commune par Dorothea Tanning, dernière épouse de l'artiste[51].

    Le monument aux morts

    Conflits commémorés[52] : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Indochine (1946-1954) ; AFN-Algérie (1954-1962)[53].

    Œuvres de Max Ernst et de Dorothea Tanning

    Les artistes Max Ernst et Dorothea Tanning ont habité Seillans pendant 12 ans. Seillans possède un fonds exceptionnel d'une centaine de gravures et de lithographies de ces deux artistes[51]. Les lithographies ont été tirées sur les presses de Pierre Chave, galeriste et lithographe à Vence, Alpes-Maritimes. Le fond Ernst-Tanning, ainsi qu'un portrait de Max Ernst par Cyril de La Patellière, est présenté à la maison Waldberg achetée par la commune en 1989.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Joseph de Rafélis de Broves est né à Brovès.
    • Max Ernst a choisi Seillans pour y vivre ses dernières années.
    • Dorothea Tanning (1910-2012), peintre américain.
    • Fred De Bruyne (1930-1994), coureur cycliste.
    • Alfred Defossez (1932-), artiste peintre et lithographe.
    • Joseph Weterings (1904-1967), écrivain, musicologue et critique musical belge. Joseph s'est retiré à Seillans, où il avait acheté un mas, il s’éteint le , un an à peine après sa mise à la retraite par la compagnie belge Electrogaz, dont il était devenu directeur.
    • Max von Sydow (1929-2020), célèbre acteur de cinéma, d’origine suédoise, mais devenu Français en 2002, y vécut jusqu’à sa mort survenue le .

    Festivals

    • Musique-Cordiale Festival - Musiques en Liberté, une quinzaine de musique classique, chorale et orchestrale à Seillans chaque mois d'août.
    • Seillans open air, Festival en plein air de musique locale, tous les étés à Seillans.

    Héraldique

    Les armoiries de Seillans se blasonnent ainsi :

    De gueules au croissant contourné d'argent[54].

    Voir sur la fontaine Font d'Amont.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. réseau Varlib
    2. Desserte du Pays de Faïence
    3. Table climatique
    4. Le Rayol
    5. Le lac de Meaux : Le long des pistes rouges...
    6. L'eau dans la commune
    7. Les comptes de la commune
    8. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Unité urbaine 2020 de Fayence », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    17. PLU : Documents d'urbanisme
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Paroisse Saint-Léger
    25. Remparts
    26. « Porte Sarrasine », notice no PA00081734, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Les blocs de pierre attenants à la porte sarrazine à Seillans
    28. Fontaine Font d'Amont
    29. Histoire du Blason et science des armoiries, par Gabriel Eysenbach
    30. Marcel Anfray, Jean-Marie Aubert, Raymond Boyer, Jean Chanel, René Crozet, Madeleine Ochsé, Louis Malosse, Victor Saxer, Jean Vallery-Radot et al., Dictionnaire des églises de France, vol. II : Centre et Sud-est, Robert Laffont, , p. II D 126.
    31. ÉEglise Saint-Léger
    32. « Bénitier », notice no PM83000541, base Palissy, ministère français de la Culture.
    33. Notice no PM83000540, base Palissy, ministère français de la Culture tableau (triptyque) : Saint Laurent et saint Barthélémy, la Trinité, Saint Jean l'Evangéliste et saint Jean-Baptiste
    34. Notice no PM83000542, base Palissy, ministère français de la Culture retable de l'autel Saint-Joseph, triptyque : Evêque mitré, Saint nimbé, Christ nimbé
    35. Notice no PM83000550, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1561
    36. Notice no PM83000552, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1656
    37. Notice no PM83000551, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1771
    38. « bourg castral de Brovès », notice no IA83001272, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « bourg castral de Malignon », notice no IA83001199, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « bourg castral de Bourigaille (?) », notice no IA83001296, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. Les 9 villages perchés du Pays de Fayence
    42. Patrimoine historique
    43. Quelques mots d'histoire
    44. Chapelle Notre-Dame de l’Ormeau
    45. « Chapelle Notre-Dame de l'Ormeau », notice no PA00081732, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    46. Notice no PM83000544, base Palissy, ministère français de la Culture retable chapelle Notre-Dame-de-l'Ormeau
    47. Jean Bresson, Emmanuel Bellini, Éditions Ateliers du Bois des Dons, 1979.
    48. « Chapelle Saint-Romain », notice no PA00081733, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. La Chapelle St Cyr
    50. chapelle Saint-Cyr : Soutien de la Fondation du patrimoine à la restauration]
    51. La collection Max Ernst- Dorothea Tanning
    52. Le monument aux morts
    53. Monument aux morts de Seillans
    54. Pays de Fayence : Seillans, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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