Antoine Samuel Adam-Salomon
Antoine Samuel Adam-Salomon, pseudonyme de Samuel-Adam Salomon, né le à La Ferté-sous-Jouarre et mort le à Paris, est un sculpteur et photographe français.
Pour les articles homonymes, voir Salomon.
Biographie
Fils du marchand Nathan-Herschel Salomon, Samuel-Adam Salomon passa son enfance à Fontainebleau. Vers 1838, après avoir été l'élève du sculpteur Vercelli, il entra comme modeleur à la manufacture de porcelaine de Jacob Petit[1]. Quelques années plus tard (avant 1840[2]), il fut remarqué pour avoir sculpté un portrait très ressemblant du poète Béranger[1].
Installé à Paris pour y parfaire son étude de la sculpture en tant que pensionnaire du département de Seine-et-Marne, Salomon effectua également des voyages artistiques en Suisse et en Angleterre[1]. Il s'illustra aussi bien dans l'art du portrait (bustes, médaillons) que dans la statuaire funéraire et monumentale.
Son épouse, née Georgine-Cornélie Coutellier, apprit la sculpture auprès de lui et exposa plusieurs médaillons au Salon de 1853. Le couple Salomon était très lié à Lamartine et au milieu républicain modéré parisien, fréquentant les salons de Marie d'Agoult et de Juliette Adam.
À partir de 1859, sous l'influence de Franz Hanfstaengl, Adam-Salomon exposa des portraits photographiques des célébrités de l'époque. Leur format, de petite dimension, est unique et novateur pour l'époque[3]. À ce titre, il réalisa à la demande de Marie d'Agoult un Album des amis de Daniel Stern contenant notamment les portraits de Jules Grévy, Émile Littré, Sadi Carnot, Émile de Girardin, Ernest Renan, Auguste Nefftzer, Charles Brook Dupont-White, Édouard Grenier, Alfred Mézières, Louis Nicod de Ronchaud, du prince Napoléon, Étienne Vacherot, Challemel-Lacour, Clémence Royer et Louise-Victorine Ackermann.
Il meurt le en son domicile dans le 16e arrondissement de Paris[4]. Son corps est inhumé à Fontainebleau après avoir été transporté provisoirement au cimetière de Montmartre[5].
Sculpture
- Béranger, bas-relief, avant 1840[2].
- Bossuet, buste, acquis avant 1843 par la ville de Meaux[2].
- Copernic, médaillon[1], avant 1843[2].
- Jacques Amyot, médaillon[1], acquis avant 1843 par la ville de Melun[2].
- Béranger, buste, installé avant 1843 à la bibliothèque de Fontainebleau[2].
- Hermann (violoniste), buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Miss Georgine, buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Hector de Laborde, buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Mme de Girardin, buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Louis Ratisbonne, buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Miss Emilia-Julia, buste en marbre, entre 1847 et 1859[1].
- Alphonse de Lamartine, buste[1].
- Rossini, buste[1].
- Le Docteur Amussat, buste pour l'Académie de médecine[1].
- Léopold Robert, buste pour les galeries du Louvre[1].
- Marie-Antoinette, buste, pour Mme de Rothschild[1].
- Charlotte Corday, bas-relief[1].
- Mme Bouchot née Camp de Pedros, bas relief, collection particulière[réf. nécessaire].
- Adolphe Crémieux, médaillon, 1844, reproduit et vendu au profit des réfugiés israélites polonais[6].
- James de Rothschild, buste pour l'hôpital israélite fondé par ce dernier en 1852.
- Portrait de l'amiral de Rigny, buste en marbre, exposé au Salon de 1853[1].
- Monument funéraire du duc de Padoue, aux Invalides[1].
- Léon Faucher, buste en marbre, 1861[1].
- Eugène Scribe, médaillon pour le monument funéraire du cimetière du Père-Lachaise, vers 1861.
- Alexis de Tocqueville, buste en marbre, 1863[1].
- Monument funéraire de Mme de Lamartine, Saint-Point, 1864.
- Jean-Baptiste-Adolphe Charras sur son lit de mort, bas-relief pour la tombe du colonel, Bâle (aujourd'hui Thann), 1865[7].
- Le Génie de la musique et L’Étude, statues pour le palais du Louvre[1].
- Juliette Adam, buste moulé sur le vif[réf. nécessaire].
- Augustin Cochin, buste[réf. nécessaire].
- Jules Janin, buste funéraire[réf. nécessaire].
Notes et références
- Vapereau, op. cit.
- « M. Adam Salomon, statuaire », S. Cahen (dir.), Archives israélites de France, année 1843, t. IV, Paris, 1843, p. 310-311.
- p.197 Quand j'étais photographe, réédition commentée par Caroline Larroche. Éditions À Propos, 288 p. 2017. (ISBN 9782915398151).
- Archives de Paris 16e, acte de décès no 372, année 1881 (page 19/31)
- Registre journalier d'inhumation de Paris Montmartre de 1811, exhumation en date du 5 mai 1881 (page 28/31)
- « Médaillon de M. Crémieux, par M. Adam-Salomon », S. Cahen (dir.), Archives israélites de France, année 1844, t. V, Paris, 1844, p. 288.
- « Nouvelles », La Chronique des arts et de la curiosité, no 129, Paris, 21 janvier 1866, p. 20.
Annexes
Bibliographie
- Gustave Vapereau (dir.), Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, , 3e éd., p. 14.
- Juliette Adam, Mes premières armes littéraires et politiques, Paris, Alphonse Lemerre, , p. 109-155.
- .
Liens externes
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