Saint-Sauveur-Lendelin
Saint-Sauveur-Lendelin est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 739 habitants[Note 1] (les Saint-Sauveurais), devenue commune déléguée à partir du au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauveur.
Saint-Sauveur-Lendelin | |
L'église Saint-Laurent, la croix de 1571 et la mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué | Ghislain Gérard 2020-2026 |
Code postal | 50490 |
Code commune | 50550 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Sauveurais |
Population | 1 739 hab. (2018) |
Densité | 106 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 52″ nord, 1° 24′ 44″ ouest |
Altitude | Min. 23 m Max. 123 m |
Superficie | 16,39 km2 |
Élections | |
Départementales | Agon-Coutainville |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Saint-Sauveur-Villages |
Localisation | |
Géographie
La commune est en pays coutançais. Son bourg est à 6,5 km au sud de Périers, à 10 km au nord de Coutances et à 27 km à l'ouest de Saint-Lô[1].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous la forme villa S. Salvatoris que dicitur fuisse Odeline en 1056[4]. La paroisse est dédiée à saint Sauveur, c'est-à-dire au Christ. Charles Rostaing attribue l'origine de Lendelin à l'anthroponyme germanique féminin Odelina[4].
Histoire
Moyen Âge
Au temps des Plantagenêts Saint-Sauveur-Lendelin était le centre d'un bailliage ; l'un des plus importants du Cotentin. À la veille de la guerre de Cent Ans, ce n'est plus qu'une vicomté[5].
Révolution française, Directoire et Consulat
Durant la Révolution, lors de la création des cantons, Saint-Sauveur-Lendelin devient le chef-lieu d'un canton composé de sept communes (Hauteville-la-Guichard, Montcuit, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil) qui fait partie du district de Coutances[6]. La constitution du 5 fructidor de l'an III () met en place des municipalités cantonales avec création de la fonction d'« agent municipal » élu (pour 2 ans) dans chaque commune qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. Saint Sauveur-Lendelin en est le siège jusqu'à la loi municipale du 28 pluviôse an VIII () qui institue le titre de maire en remplacement de celui d'agent municipal lors de l'individualisation de la gouvernance des différentes communes qui composent le canton.
Par suite du décret du 23 vendémiaire an X (), le canton de Saint-Sauveur-Lendelin est agrandi à onze communes[7], auxquelles s'ajoute durant la Seconde Restauration Le Mesnilbus qui avait été supprimée en 1793 et qui sera rétablie en 1823.
Première Guerre mondiale
Durant le conflit 81 Saint-Sauveurais sont morts pour la France[8]. Trois d'entre eux ont été tués à Bixschoote le 10 novembre 1914 durant la bataille des Flandres, au cours d'une journée marquée par une attaque générale allemande. Au moins un de ces appelés a été tué à la bataille de Verdun le 8 juillet 1916[9],[10].
Seconde Guerre mondiale
Saint-Sauveur-Lendelin a été libérée des forces armées allemandes le par la 4e division d'infanterie américaine. Cette dernière arrivait en provenance de Périers libérée la veille. Avant l'engagement terrestre de l'armée américaine dans la commune, celle-ci n'a pas subi de bombardements aériens de la part des forces alliées, contrairement aux villes voisines Périers et Coutances. Les troupes allemandes avaient abandonné Saint-Sauveur-Lendelin à la suite de la libération de Périers par l'armée américaine pour se replier. Les forces militaires américaines sont donc entrées dans la commune sans subir de résistance[11],[12],[13]. Le général américain Omar Bradley établit son quartier général dans le château des Mares abandonné par les forces allemandes. Il y accueille le Premier ministre britannique Winston Churchill, le puis le général Eisenhower le lendemain.
- Le château des Mares (carte postale).
- Les généraux américains Eisenhower et Bradley sur le perron du château des Mares, le .
Époque contemporaine
La commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages est créée le [14] après la fusion d'Ancteville, Le Mesnilbus, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil.
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et trois adjoints[16].
Le , par arrêté préfectoral du , Saint-Sauveur-Lendelin intègre la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages. À l'issue des élections municipales de 2020, Saint-Sauveur-Villages sera représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron.
Changement de canton
Depuis les élections départementales de 2015 la commune fait partie du nouveau canton d'Agon-Coutainville.
Le canton d'Agon-Coutainville regroupe vingt-huit communes réparties sur les anciens cantons de Lessay, Périers, Saint-Malo-de-la-Lande et Saint-Sauveur-Lendelin.
Démographie
En 2018, la commune comptait 1 739 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Saint-Sauveur-Lendelin[19]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Saint-Sauveur-Lendelin a compté jusqu'à 2 254 habitants en 1806.
Lieux et monuments
- Église Saint-Laurent du XIVe siècle dont le clocher est inscrit aux Monuments historiques[22].
- Manoir du Grand Taute (XVIe siècle), inscrit aux Monuments historiques[23].
- Château des Mares (XVIIIe siècle).
- Croix de l'ancien cimetière, de 1571, devant l'église et la mairie.
Personnalités liées à la commune
- Marie des Vallées (1590-1656), personnalité mystique surnommée « la sainte de Coutances », inspiratrice de saint Jean Eudes.
- Jean-Baptiste Lebrun (1736 à Saint-Sauveur-Lendelin - 1822), homme politique.
- Charles-François Lebrun (1739-1824), troisième consul et prince-architrésorier du Premier Empire, né au village de La Bouchelière ; un vitrail de l'église de Saint-Sauveur-Lendelin célébrant la participation de Lebrun à l'élaboration du concordat et à la paix religieuse, a été inauguré en septembre 2002, ainsi qu'un monument situé dans le village. Un portrait en habit d'architrésorier est exposé dans la mairie.
- Georges Ferrand de La Conté, (1797-1870), maire de Saint-Sauveur-Lendelin, conseiller général de 1848 à 1870.
- Louis Costel (1930 à Saint-Sauveur-Lendelin - 2002 à Saint-Sauveur-Lendelin), prêtre et écrivain.
Activité et manifestations
Environnement
La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[24].
Sports
L'Entente sportive Saint-Sauveur-La Rondehaye fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[25].
L'association les 3SL (Saint-Sauveur Sports Loisirs) propose à ses adhérents six activités : bricolage, badminton, danse, pétanque, jogging et vélo[26].
Manifestations
Chaque année depuis 2009, le troisième samedi d'octobre, se déroule les Saints-Sauveurs du rock (2SDR), soirée organisée par Braz Yuna réunissant quatre groupes de rock dont un provenant de la scène nationale. Sont venus entre autres Trust, les Plastiscines, les Wampas ou No One Is Innocent.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018, légale en 2021.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : Saint-Sauveur-Lendelin sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et Manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 70-72.
- Louis-Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, t. 1, Paris, (lire en ligne), p. 46
- Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du Conseil d'état, t. 13, Paris, (lire en ligne), p. 74
- « Saint-Sauveur-Lendelin », sur le site memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Saint-Sauveur-Lendelin : monument aux morts », sur MemorialGenWeb.org
- « La course à la mer - La Bataille des Flandres (18 octobre - fin 1914) »
- « Les villes de Normandie pendant les combats de 1944 Saint-Sauveur-Lendelin (Manche) »
- « Les villes de Normandie pendant les combats de 1944 Périers (Manche) »
- « Les villes de Normandie pendant les combats de 1944 Coutances (Manche) »
- Jean-Marc Sabathé, « Arrêté n° 17-18-ASJ du 26 décembre 2018 portant création de la commune nouvelle de SAINT-SAUVEUR-VILLAGES », Recueil des actes administratifs spécial n°50-2018-94, (lire en ligne [PDF])
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 101
- Réélection 2014 : « Saint-Sauveur-Lendelin (50490) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche [détail des éditions]
- Saint-Sauveur-Villages. Conseil : installation des maires délégués
- Date du prochain recensement à Saint-Sauveur-Lendelin, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Église », notice no PA00110600, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir du Grand Taute », notice no PA00110601, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le )
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ent.S. St Sauveur La Rondehaye » (consulté le )
- « Les 3SL, une association qui se porte bien » (consulté le )
Bibliographie
- Julien Gilles Travers, Annuaire du Département de la Manche, t. 28, J. Élie, (lire en ligne), p. 46 à 62 (Revue monumentale de l'arrondissement de Coutances)
Voir aussi
Liens externes
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