Saint-Maurice-sur-Moselle

Saint-Maurice-sur-Moselle est une commune française de montagne située dans le département des Vosges en région Grand Est. Elle fait partie du Massif des Vosges.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Maurice et Moselle.

Saint-Maurice-sur-Moselle

Depuis les premiers lacets du col du Ballon d'Alsace.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges
Maire
Mandat
Thierry Rigollet
2020-2026
Code postal 88560
Code commune 88426
Démographie
Gentilé Fremis, Fremises
Population
municipale
1 385 hab. (2018 )
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 31″ nord, 6° 49′ 29″ est
Altitude 550 m
Min. 530 m
Max. 1 251 m
Superficie 37 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Thillot
(banlieue)
Aire d'attraction Le Thillot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Thillot
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Maurice-sur-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Saint-Maurice-sur-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Maurice-sur-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Maurice-sur-Moselle

    Ses habitants sont appelés les Frémis[1] .

    Géographie

    Il s'agit de la commune la plus méridionale de l'ancienne région Lorraine. Situé à 550 m et avec plus d'une dizaines de sommets dépassant les 1 000 m, le village et son vaste territoire font partie intégrante des Hautes-Vosges du sud.

    Localisation

    Géologie et Relief

    Les limites sud et est de la commune sont constituées d'une ligne de crête assez continue et difficilement franchissable, du ballon de Servance à la Tête des Neufs Bois, séparant la Lorraine de la Franche-Comté et de l'Alsace. Le point culminant est la Haute Bers, quatre kilomètres plus à l'est et cinq mètres plus élevée que le célèbre ballon d'Alsace.

    On y trouve les domaines skiables du Rouge Gazon, de la Gentiane et du Ballon d'Alsace.

    Hydrographie

    La Moselle, le ruisseau Seebach, le ruisseau de Longiligoutte... sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Climat

    Située dans le Massif des Vosges, le climat y est de type montagnard. [2]

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Maurice-sur-Moselle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine du Thillot, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[6] et 15 256 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Thillot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,4 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Voies routières

    La commune est traversée par les routes suivantes : RN 66, RD 465.

    La RN 66 relie Épinal à Mulhouse. Elle fait partie de la route européenne 512. Créée en , elle a relié à l'origine Bar-le-Duc à Bâle en succédant à la route impériale 84[13],[14].

    La RD 465 relie Belfort à Saint-Maurice-sur-Moselle. Il s'agit de l'ancienne RN 465, classée dans la voirie nationale dans les années 1930[15] ; elle a été déclassée et reclassée dans la voirie départementale en [16].

    Toponymie

    L'appellation actuelle de Saint-Maurice-sur-Moselle date du décret du . Comme son nom l'indique, la commune est arrosée par la rivière de la Moselle, mais comprend aussi plusieurs lieux-dits excentrés : les Charbonniers, la Goutte du Rieux, le Rouge Gazon.

    Histoire

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    La haute vallée de la Moselle était empruntée par la voie romaine reliant Metz à Bâle. Bussang et Saint-Maurice étaient regroupées sous le nom de Vixenterius, Vicentine ou Vissent jusqu'à la scission de 1420. La paroisse garda le nom de Visentine jusqu'à sa partition en 1767.

    Saint-Maurice faisait partie du ban de Ramonchamp qui dépendait du duc de Lorraine.

    Vers 1550 débute l'exploitation du cuivre au Thillot avec l'installation d'une fonderie à St-Maurice[17].

    En 1751 , la commune dépendait du bailliage de Remiremont et en 1790 du district de Remiremont. Elle était chef-lieu de canton[18].

    En , une poignée de Frémis se réunissent et forment le maquis des Roches de Morteville. Le , un détachement de la division S.S. « Das Reich » arrive sur la place du village. Les hommes sont rassemblés pour partir au travail forcé. Il est procédé à l’appel des travailleurs.

    Au même moment, un homme sort de sa poche une liste de noms. Après lecture de celle-ci, les personnes désignées durent se mettre à part. Soixante-cinq habitants figuraient sur cette liste, six d'entre eux seront fusillés au Steingraben dans le col de Bussang tandis que les autres seront déportés dans différents camps de concentration ; seuls dix-huit d'entre eux reviendront.

    La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[19].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1977 Christian Spiller   Commerçant en meubles
        Jean-Pierre Daval   Ingénieur Arts & Métiers
        Bernadette Naegelen   Retraitée de l'enseignement
      mars 2001 Denis Kopp   Décède accidentellement durant son mandat
    2002 2006 Alain Claudel   Professeur des écoles
    Démissionnaire durant son mandat
    janvier 2007 mars 2008 Roger Chevrier (1938-2018)   Retraité EDF-GDF, maire intérimaire
    mars 2008 mars 2014 Philippe Spillebout    
    mars 2014 En cours Thierry Rigollet    

    Budget et fiscalité 2015

    La mairie.

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 509 000 , soit 1 013  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 295 000 , soit 869  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 297 000 , soit 199  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 161 000 , soit 108  par habitant ;
    • endettement : 427 000 , soit 287  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 22,10 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,40 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 39,99 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 21,11 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 1 385 habitants[Note 3], en diminution de 2,88 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    1 3951 4941 6671 7532 0282 0542 0332 0951 741
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 9262 1252 1902 4532 4782 6162 7062 7902 916
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 9493 0802 6312 5942 5462 2121 8252 1901 947
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    1 8781 8451 7681 6151 4491 4961 4861 3891 385
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'épicerie Le verger d'Charline fonctionne sur la commune depuis 2010.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Maurice.

    Lieux et monuments

    • La mairie.
    • Église néogothique construite en 1868[25], et son orgue de 1873[26].
    • Le col du Ballon d'Alsace avec le monument en mémoire des démineurs[27] : L'Homme projeté, réalisé en 1952 par Émile Deschler (architecte) et Jacques Rivière (sculpteur). Les trois flèches du monument, hautes de près de 11 mètres, représentent l'allumeur d'une Mine-S (SMi-35) qui fit de nombreuses victimes. Un timbre de 0,70 francs français, émis en 1975 pour le 30e anniversaire de la création du Service du déminage, représente ce monument.
    • Station de ski de Rouge Gazon.
    • Fermes : marcairies royales 4e quart XVIIIe siècle)[28],[29],[30].

    Jumelage

    Le , la municipalité de Saint-Maurice rend officiel le jumelage avec la commune de Saint-Paterne dans la Sarthe [31].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    Tranché : au premier de gueules à la tête de cheval contournée de sable, au second d'azur à la tour d'argent ; à la bande d'argent chargée de trois fourmis de sable brochant sur la partition.
    Commentaires : Le blason reprend la bande du blason lorrain mais les alérions laissent la place à des fourmis, surnom donné aux habitants de Saint-Maurice. La tête de cheval symbolise la tradition hippique de la commune, datant de 1618 quand le duc de Lorraine implanta un haras à la Jumenterie[36]. Une tour fut construite à la Jumenterie.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ce sont les habitants de Bussang qui ont baptisé les habitants de Saint-Maurice-sur-Moselle « les Frémis ». Les Bussenets (habitants de Bussang) venaient à la messe et aux vêpres à Saint-Maurice et ils emportaient leur repas de midi qu’ils allaient manger en attendant les vêpres, sur l’herbe à mi-côte du Mont, mais ce terrain était infesté de fourmilières. C’est ainsi que les Bussenets prirent l’habitude de dire « On va voir les fourmis » puis les frémis, fourmis en patois.
    2. EPINAL.com, « EPINAL.com », sur EPINAL.com (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 du Le Thillot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Thillot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Statistique des routes royales de France, 1824, p. 410, Imprimerie royale
    14. Documents statisiques sur les routes et ponts, 1873, p. 20-21, Imprimerie nationale
    15. Circulaire du 8 septembre 1933 modifiant la nomenclature des routes nationales, Journal officiel de la République française, 14 septembre 1933, p. 9702
    16. Arrêté du 22 décembre 1972, Journal officiel de la République française, 31 décembre 1972, p. 13888
    17. L'histoire de la Lorraine et des Vosges
    18. Archives départementales.
    19. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
    20. Les comptes de la commune de Saint-Maurice-sur-Moselle « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Histoire de l'église de Saint-Maurice-sur-Moselle
    26. (fr) Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur l’orgue de Saint-Maurice-sur-Moselle.
    27. Le monument des démineurs à Saint-Maurice-sur-Moselle, inauguré le ,
    28. « enquête thématique régionale (architecture rurale des Hautes-Vosges) », notice no IA88001177, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « ferme : marcairie des Neufs-Bois », notice no IA88001178, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Marcairies royales : Illustrations dans la base Mémoire.
    31. Site du comité de jumelage.
    32. Dictionnaire des Vosgiens célèbres
    33. Émile Lorraine dans "Le Maitron" Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier, Mouvement social
    34. Ascendance de Claude François
    35. Généalogie : Cloclo vosgien
    36. Marcairies royales-Jumenterie : Illustrations dans la base Mémoire
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