Saint-Martin-Laguépie

Saint-Martin-Laguépie est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-Laguépie

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Albi
Intercommunalité Communauté de communes du Cordais et du Causse
Maire
Mandat
Jean-Christophe Cayre
2020-2026
Code postal 81170
Code commune 81263
Démographie
Population
municipale
390 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 08′ 35″ nord, 1° 58′ 28″ est
Altitude 180 m
Min. 133 m
Max. 344 m
Superficie 21,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Carmaux-2 Vallée du Cérou
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Martin-Laguépie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Saint-Martin-Laguépie
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-Laguépie
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-Laguépie

    Géographie

    Localisation

    Commune située au nord-ouest de Carmaux. Elle est limitrophe des départements de l'Aveyron et de Tarn-et-Garonne.

    Communes limitrophes

    Saint-Martin-Laguépie est limitrophe de dix autres communes dont deux dans le département de Tarn-et-Garonne,une dans le département de l'Aveyron et une enclave.

    Carte de la commune de Saint-Martin-Laguépie et de ses proches communes

    .

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le Ruisseau d'Aymer un affluent Cérou et le Candour un affluent du Viaur.

    Géologie

    La superficie de la commune est de 3 151 hectares ; son altitude varie de 133 à 344 mètres[2].

    Voies de communication et transports

    Accès avec l'ancienne route nationale 122 et les bus Tarn'bus.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 886 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ginals », sur la commune de Ginals, mise en service en 2000[8]et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 914 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 27 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[12] à 13,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-Laguépie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), terres arables (12 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[20],[21].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la communauté de communes du Cordais et du Causse et du canton de Carmaux-2 Vallée du Cérou (avant le redécoupage départemental de 2014, Saint-Martin-Laguépie faisait partie de l'ex-canton de Cordes-sur-Ciel).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2017 Armand Ceccarelli    
    2017 En cours Jean-Christophe Cayre    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

    En 2018, la commune comptait 390 habitants[Note 4], en diminution de 3,7 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8448358409289799879991 0341 101
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1431 1661 1771 1721 1561 1681 081991910
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    882823771648637668646567531
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    505542530457412401432437441
    2013 2018 - - - - - - -
    405390-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[26] 1975[26] 1982[26] 1990[26] 1999[26] 2006[27] 2009[28] 2013[29]
    Rang de la commune dans le département 103 101 120 124 127 137 139 156
    Nombre de communes du département 326 324 324 324 324 323 323 323

    Enseignement

    Saint-Martin-Laguépie fait partie de l'Académie de Toulouse.

    Sports

    Chasse, pétanque,

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château de Saint Martin Laguépie[30]

    Vue de nuit du château de Saint-Martin-Laguépie[31]

    Sa construction remonte sûrement avant l’an mil, comme beaucoup de châteaux forts dans la région. C'est en 1175 que l’on trouve la première trace écrite du seigneur de La Guèpie, Raymond Bernard.

    En 1212, Simon de Montfort chargé d’éradiquer l’hérésie cathare attaque le château de La Guèpie, qui est incendié et rasé, ainsi que le village. Sa position stratégique lui permet d'être réédifié.

    Le comte de Toulouse Raymond VII devient seigneur de La Guèpie. Par héritage, le château revient à sa fille, épouse d'Alphonse de Poitiers (frère de Louis IX), qui l’échange contre le château de Penne. Bernard de Penne devient seigneur de La Guèpie et débute alors la branche des Penne-Gourdon pour trois siècles environ.

    La guerre de Cent Ans enflamme le Sud-Ouest, le Viaur devient une frontière entre le royaume de France et d’Angleterre. Le traité de Brétigny le remet aux Anglais pour une trentaine d’années.
    Le château héberge alors des bandes de routiers dont Jean de Creiselh, un routiers anglais qui rançonne et pille, durant l'hiver 1363, Milhars, Lexos, Arnac...
    Présent en Rouergue jusqu'en 1369, les Anglais reviennent à Laguépie en 1380 pour en être chassés définitivement en 1388.

    Tour à angles arrondis

    Dès 1560, le protestantisme est adopté par Laguépie et Saint-Antonin-Noble-Val tandis que Cordes, Varen et Albi restent catholiques. En 1562 l'armée catholique de Jean de Montluc de Balagny dévaste la contrée et rase le château. Le village et le château sont reconstruits et durant 20 ans les deux religions coexistent. Le , la ligue catholique du duc de Joyeuse fait le siège du château, 70 hommes et le baron sont tués lors de cette attaque. Le château est à nouveau rasé ainsi que le village.

    En 1598, l’édit de Nantes apporte la paix, et les seigneurs resteront protestants. C’est le frère du baron assassiné qui relève les ruines du château et lui donne son aspect résidentiel à la fin du XVIe siècle.

    La Révolution sonne la fin du château, pillé par les habitants de la région.

    Le baron de Freissinet réfugié en Suisse décède en 1796. Héritent alors ses deux fils Casimir et Louis. Casimir revient pour la première fois en 1827, il tient à conserver les ruines du berceau de ses aïeux et fait faire quelques travaux. En 1844, son frère Louis vend le château en entier à Raymond Maurel, mais Casimir fait casser la vente et le château est partagé en deux. Casimir conserve les ruines que l’on peut visiter, cette partie représente à peu près un quart de la superficie. L’autre partie est vendue.

    Vue de Laguépie (à gauche) et de Saint-Martin-Laguépie

    (à droite)

    Dans des années 1970 des pans de murs tombent, le descendant du baron n’étant pas en mesure d'assumer cette charge le donne pour le franc symbolique à la mairie de Saint-Martin-Laguépie, actuellement propriétaire.

    C’est en 1998 que se crée l'association, dont l’ambition est de consolider et de préserver les ruines et de donner aux lieux une nouvelle vie. L’édifice est illuminé mais des travaux de consolidation se voient être nécessaires. En 2003, les travaux sont achevés et en 2006 les premiers visiteurs sont accueillis dans le château par les bénévoles de l'association. Aujourd'hui, les bénévoles œuvrent à l’animation et à l'entretien des vestiges, témoins de l'histoire locale[32]

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Son blasonnement est : Fascé contre-fascé d'or et de gueules de quatre pièces, aux huit cordelières nouées de l'un en l'autre.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Ginals - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Martin-Laguépie et Ginals », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météofrance Ginals - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Martin-Laguépie et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    21. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014 (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. Château de Saint-Martin-Laguépie : http://louvielcastel.
    31. « Château Saint-Martin-Laguépie », sur Château (consulté le ).
    32. « Château Saint-Martin-Laguépie ».
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