Saint-Jean-le-Priche

Saint-Jean-le-Priche est une commune associée de Mâcon. La fusion-association date du . À l’origine, elle appartenait aux domaines de l’église de Saint-Vincent de Mâcon. Elle est située à 6 kilomètres du cœur de Mâcon le long de la rive droite de la Saône.

Saint-Jean-le-Priche

Château Saint-Jean.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Commune Mâcon
Intercommunalité Mâconnais Beaujolais Agglomération
Statut Commune associée
Maire délégué Denise Noton
2020-2026
Code postal 71000
Code commune 71432
Démographie
Gentilé Prêcheurs
Population 419 hab. (2017 )
Densité 493 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 54″ nord, 4° 51′ 06″ est
Superficie 0,85 km2
Élections
Départementales Mâcon-1
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Mâcon
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Jean-le-Priche
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Saint-Jean-le-Priche
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Saint-Jean-le-Priche
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Saint-Jean-le-Priche

    Géographie

    Carte de Saint-Jean-le-Priche.

    Localisation

    Localisation de la commune dans Mâcon.

    La commune est associée est située à 6 kilomètres au nord du centre de Mâcon. De plus, elle est une enclave puisqu'elle n'est pas frontalière à la commune, elle est séparée de celle-ci par la commune de Sancé, tout comme une autre commune associée de Mâcon : Sennecé-lès-Mâcon.

    Communes limitrophes

    Saint-Martin-Belle-Roche
    Sennecé-lès-Mâcon (Mâcon) N Vésines (Ain)
    O    Saint-Jean-le-Priche    E
    S
    Sancé

    Points extrêmes

    • Nord : Les Molards, 46° 22′ 17″ N, 4° 51′ 02″ E
    • Est : La Reprise, 46° 22′ 05″ N, 4° 51′ 31″ E
    • Sud : Le Grand Pré, 46° 21′ 40″ N, 4° 51′ 17″ E
    • Ouest : Parc d'activités de Mâcon Nord, 46° 22′ 11″ N, 4° 50′ 21″ E

    Hydrographie

    La Saône avec le port de Vésines.

    À l'est, la Saône marque la frontière avec la commune de Vésines et avec le département de l'Ain.

    Au sud du château, on trouve un étang qui est traversé par un petit cours d'eau qui se jette dans la Saône.

    Climatologie

    Climat tempéré à légère tendance continentale. Voici les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :

    Relevés Mâcon-Charnay 1961-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
    Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
    Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
    Source : Météo-France/Infoclimat : Mâcon-Charnay (1961-1990)[1]

    Routes

    Route départementale D906.

    La route départementale D906 qui était la route nationale 6 avant son déclassement, traverse la commune du nord au sud et scinde le territoire en deux.

    À l'ouest, la route départementale D205 traverse la zone artisanale de Mâcon Nord. Elle permet de rejoindre Saint-Martin-Belle-Roche au nord, elle relie Sennecé-lès-Mâcon à Senozan.

    Près de l'ouest de la commune, on trouve l'autoroute A6 qui assure la liaison entre Paris et Lyon. La voie continue dans le sud de la France par l'intermédiaire de l'autoroute A7. Les automobilistes rejoignent la voie en prenant la gare de péage de Mâcon Nord située à Sennecé-lès-Mâcon.

    Voies cyclables

    Le long de la Saône, la partie sud de la Voie Bleue relie Mâcon à Tournus, ce qui permet aux cyclistes d'éviter le trafic routier important de la route D906 même si on trouve des pistes cyclables le long de cette voie.

    Voies ferroviaires

    Ligne PLM.

    La Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles ou ligne PLM relie la capitale à Lyon et Marseille, elle se situe entre la route D906 et la Saône. Elle accueille sur ses rails des TGV et les TER Bourgogne, la gare la plus proche est la gare de Mâcon-Ville.

    Toponymie

    Panneau d'entrée.

    Origine du nom

    Le nom de Saint-Jean-le-Priche apparaît dès le Xe siècle sous le nom latin de Sanctus Joannès Priscius. Jean-le-Priche tient son origine de Jean le prêcheur ou le prédicateur, plus connu sous Jean l’évangéliste[2].

    Anciens noms

    La première mention du village apparaît dans le cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon en 937 sous le nom de Sancti-Johannis in Propio[3]. En 991, on trouve dans la bibliothèque de Cluny le nom de Sancti-Johannis.

    Au XIIIe siècle, Sancto-Johanne de Prope évoque le village. Mais durant ce même siècle, d'autres noms sont cités comme Sancti-Johanne de Purchero, Sancti-Johanne de Prochio, Sanctum-Johannem lo Priche et Sancti-Johannis lo Pruche. Au XIVe siècle, Sancti-Johannis le Priche est le nom pour se référer au village.

    Vers 1412, le nom est peu modifié car il devient ou Sancti-Johannis le Prische. À la fin du siècle, en 1478, Sainct Jehan le Prische devient le nouveau patronyme du village. En 1513, on utilise Sancti-Johannis le Preche selon le cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon mais Sainct Jehan le Priche est évoqué en 1543. Le cartulaire cite une nouvelle fois le village sous le nom de Saint-Jean le Prische en 1628, Saint-Jean de Presche est mentionné en 1666.

    En 1757, on évoque deux noms différents : Saint-Jean le Priche et Sanctus-Johannes Priscus. Selon les sources de Cassini, on utilise Saint-Jean-de-Priche pour se référer à la commune en 1763 et une correction est ajoutée vers 1783 où le nom devient Saint-Jean-le-Priche. En 1790, les archives nationales citent Saint-Jean mais en 1793, dans le but d'ôter toute référence à l'Ancien régime, Saint-Jean devient Roche-sur-Saône jusqu'en l'an X où le nom initial est repris selon le bulletin des lois. En 1845, Saint-Jean-le-Priche est évoqué dans les cartes de l'État-Major.

    Histoire

    À l'origine, la paroisse de Saint-Jean dépendait du bailliage, de la recette et du diocèse de Mâcon, de l’archiprêtre de Verizet et de la justice du chapitre de l’église cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Cette paroisse possédait une annexe qui se trouvait outre-Saône qui était le village d'Esne, aujourd'hui Vésines[4]. On ne connaît toujours pas la raison pour laquelle les deux villages entretenaient ce lien. Les corps des villageois de Vésines étaient inhumés dans le cimetière de Saint-Jean après avoir traversé la Saône.

    Antérieurement à la Révolution, on traversait la Saône par bac à Saint-Jean-le-Priche, et au seigneur de Lugny appartenait, à raison de sa baronnie, la totalité du droit de passage qu'il convenait d'y acquitter[5].

    1793 : Saint-Jean-le-Priche, dans le contexte révolutionnaire, change de nom et devient Roche-sur-Saône[6].

    En 1808, la vétusté de l'église impose le transfert de la vie religieuse à Sennecé-lès-Mâcon.

    Le , la commune de Saint-Jean-le-Priche est rattachée à celle de Mâcon sous le régime de la fusion-association[7].

    Administration et politique

    Mairie de la commune associée.

    Administration municipale

    Saint-Jean-le-Priche étant une commune associée dépendant de Mâcon, elle possède une mairie annexe à la ville et est représentée par une commission consultative[8]. Le but de cette commission est de faire remonter les informations importantes du village au conseil municipal et d'être consultée sur toute décision concernant le commune associée. Cette commission est constituée du maire délégué et de six autres conseillers.

    Liste des maires successifs

    Liste des maires successifs de 1792 à 1959
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1798 Claude Droin    
    1799 1811 père Trécourt    
    1812 1821 Antoine Carrel    
    1822 1844 Pierre Gravot    
    1848 1869 Louis Antoine Robin de Barbentane    
    1870 1870 Martin Janan    
    1871 1916 Henri Marie Robin de Barbentane    
    1916 1916 Jean Passot    
    1917 1918 François Gravot    
    1919 1924 Claude Lapierre    
    1925 1935 Jean Dessalce    
    1936 1940 Jean Roberjot    
    1941 1947 Gontran Marie Robin de Barbentane    
    1948 1958 Henri Chevalier    
    Liste des maires délégués de 1959 à aujourd'hui
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1976 Alexandre Laroche    
    1977 1888 Eugène Cureau    
    1989 1993 Charles Sève    
    1994 1995 Philippe Rivet    
    1995 2001 Jean-Claude Antoinet    
    2001 2008 Caroline Théveniaud    
    2008 2014 Christian Racca    
    2014   Denise Noton    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2017, la commune comptait 419 habitants[Note 1], en diminution de 3,23 % par rapport à 2012 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    206182180155156169158177206
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    176183193168164157149143166
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    158144129105889772123142
    1962 1968 2009 2014 2017 - - - -
    150158397459419----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    École Louise Michel.

    L'école élémentaire Louise Michel qui est composée d'une seule classe de CM1 est la seule école de Saint-Jean. Elle fait partie d'un RPI[13]. Ce regroupement réunit quatre établissements scolaires : l'école maternelle de quatre classes située à Sennecé-lès-Mâcon[14], l'école Marie Curie de Sennecé-lès-Mâcon qui comporte trois classes allant du CP au CE2[15] et l'école de Charbonnières qui comporte la seule classe de CM2[16].

    Les élèves de Saint-Jean et de Sennecé qui entrent au collège intègrent le collège Robert Schuman à Mâcon puis entrent au lycée René Cassin située dans la même ville. Au contraire, ceux de Charbonnières intègrent le collège Victor Hugo de Lugny. Ils ont le choix d'intégrer ensuite le lycée Lamartine de Mâcon ou le lycée La Prat's de Cluny.

    Médias

    • Le journal Le Journal de Saône-et-Loire propose une édition locale aux communes des environs de Mâcon. Il paraît du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international.
    • La chaîne France 3 Bourgogne est disponible dans la région.
    • Les radios locales Aléo et Club Altitude RCF.
    • La station Radio Scoop a une antenne à Bourg-en-Bresse qui diffuse dans l'Ain et aussi dans le Mâconnais.
    • France Bleu Bourgogne diffuse dans toute la région bourguignonne ainsi que dans les zones frontalières à la région.

    Sécurité

    Panneau Commune vigilante.

    Tout comme les autres communes associées − Loché et Sennecé-les-Mâcon − Saint-Jean-le-Priche a pris part au dispositif « participation citoyenne », dérivé des « voisins vigilants ». Ce dispositif encourage les dénonciations des riverains auprès des forces de l'ordre[17].

    Économie

    Une partie du parc d'activités de Mâcon-Nord est situé dans le territoire de la commune associée.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument en l'honneur des résistants.
    • Le Château Saint-Jean est un château privé construit durant la Renaissance.
    • Le , la municipalité décide de la pose d'un monument en l'honneur des soldats de la commune tués au combat.
    • Le long de la route départementale D906, on trouve un monument en l'honneur de Marius Massardier et Louis Vardier qui furent assassinés le au lieu où est placé la stèle.
    • Inaugurée en 1907, le bâtiment principal de l'école accueillait aussi la mairie jusqu'en 1990, année de l'inauguration de la nouvelle mairie.

    Personnalités liées à la commune

    Louis-Antoine de Robin de Barbentane entre 1852 et 1857.
    • Louis Antoine de Robin, comte de Barbentane, est un homme politique qui fut propriétaire du château, lieu où il décéda en 1869.

    Voir aussi

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.

    Références

    1. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990)
    2. L'histoire de Saint-Jean-le-Priche présentée dans une plaquette.
    3. Dictionnaire de Saône-et-Loire p.657, sur cths.fr.
    4. Ville de Mâcon, « À la découverte de Saint-Jean-le-Priche » [PDF], sur macon.fr, (consulté le )
    5. Et le tiers, avec le seigneur de Senozan et les habitants de Fleurville, « du droit de passage sur la Saône audit Fleurville ». Les droits à percevoir avaient été réglés par des arrêts du conseil d'Etat au mois d'avril 1747. Voici le tarif appliqué au bac de Saint-Jean-le-Priche : par piéton, 6 d. ; par cavalier, 1 s. ; par cheval, mule ou autre bête de somme, chargée ou non chargée, y compris le conducteur, 1 s. ; par chaise ou autres voitures attelées d'un cheval, 1 s., 6 d. : par litière, caresse, coche, charrette ou charriot attelés de deux chevaux, mulets ou bœufs, 2 s. ; par cheval, mulet ou bœuf d'augmentation auxdites voitures, 6 d. ; par bœuf ou vache, 6 d. ; par porc ou chèvre, .3 d. ; par cent de moutons ou brebis, 8 s., 4 d. Les personnes qui étaient dans les voitures, ainsi que les marchandises, ne payaient de droits que pour lesdites voitures. Source : Léonce Lex, « Notice historique sur Lugny et ses hameaux », Belhomme Libraire Éditeur, Mâcon, 1892.
    6. À l'instar de quelque cent cinquante autres communes de Saône-et-Loire dont le nom se rapportait à la religion ou à l'Ancien Régime. Source : E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
    7. Commune de Saint-Jean-le-Priche (71432) sur le site de l'INSEE
    8. Commission consultative de Saint-Jean-le-Priche, sur macon.fr.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
    13. École élémentaire Louise Michel, sur macon.fr.
    14. École maternelle de Sennecé-lès-Mâcon, sur macon.fr.
    15. École élémentaire Marie Curie, sur macon.fr.
    16. Enfance - Jeunesse, sur charbonnieres71.fr.
    17. « Citoyens, participez ! », Ma ville Mâcon, no 60, , p. 14 (lire en ligne, consulté le )
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