Saint-Côme-de-Fresné

Saint-Côme-de-Fresné est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 261 habitants[Note 1] (les Saint-Comiens).

Saint-Côme-de-Fresné

L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Bernard Kermoal
2020-2026
Code postal 14960
Code commune 14565
Démographie
Gentilé Saint-Comiens
Population
municipale
261 hab. (2018 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 03″ nord, 0° 36′ 22″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 58 m
Superficie 4,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Courseulles-sur-Mer
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Saint-Côme-de-Fresné
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Saint-Côme-de-Fresné
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Côme-de-Fresné
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Côme-de-Fresné

    Géographie

    Localisation

    Saint-Côme-de-Fresné est une commune littorale du Calvados située dans le Bessin à dix kilomètres de Bayeux, entre les communes d'Arromanches-les-Bains à l'ouest et Asnelles à l'est.

    Communes limitrophes

    Entrée du village.

    Géologie et relief

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 734 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[9] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 763,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 20 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Côme-de-Fresné est une commune rurale[Note 6],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), zones urbanisées (7,8 %), prairies (7 %), zones humides côtières (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Logement

    En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 321.

    Parmi ces logements, 32 % étaient des résidences principales, 67,4 % des résidences secondaires et 0,6 % des logements vacants.

    La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,9 %[26].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Fresnay en 1793 ; Fresmey-Saint-Côme en 1801.

    Fresné : Le nom désigne un lieu caractérisé par la présence d'un frêne.

    La paroisse et dédiée à Saint Côme.

    Commune nommée par les marins le Blanc-Moutier[27], (vieille expression signifiant « la blanche église »). Car l’édifice, dont les fondations remontent au XIIe siècle, a longtemps servi d’amer, de « repère », aux bateaux de pêche et de commerce qui longeaient les côtes. « Quand tu vois le Blanc moutier, prends garde au rocher », dit le proverbe[28].

    Histoire

    Située sur le site de la plage de débarquement de Gold Beach, le village fut libéré dès le par des troupes britanniques.

    Sa plage fit ensuite partie du port artificiel d'Arromanches, construit par les Britanniques les jours suivant le débarquement. La voie de déchargement des Landing Ship Tanks arrivait sur la plage, face au village[29]

    En janvier 1963, comme sur une grande partie du littoral de la Manche, la banquise se forme sur la mer[30].[pertinence contestée]

    Politique et administration

    Le monument aux morts.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? mars 2001 Hubert du Manoir de Juaye    
    mars 2001[31] avril 2014 François Lopez SE Cadre EDF
    avril 2014[32] En cours Bernard Kermoal SE Chef de projet infrastructure routière
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].

    En 2018, la commune comptait 261 habitants[Note 7], en augmentation de 3,98 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    283218499264250249231256256
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    319309306283244211203196186
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    179158151119122122127137149
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    125143147155171224226233257
    2018 - - - - - - - -
    261--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 105 représentant 257 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 467 [26].

    Emploi

    En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 68, occupant 102 actifs résidants (salariés et non-salariés) .

    Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 75,5 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 10,8 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 4,8 %, retraités ou préretraités 9,2 %, autres inactifs 10,2 %[26].

    Entreprises et commerces

    En 2015, le nombre d’établissements actifs était de trente-quatre dont trois dans l’agriculture-sylviculture-pêche, un dans l'industrie, sept dans la construction, vingt-deux dans le commerce-transports-services divers et un était relatif au secteur administratif.

    Cette même année, une entreprise a été créée par un auto-entrepreneur[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Moins connue et plus calme qu'Arromanches-les-Bains, cette commune est un tableau d'histoire vivant. Sa plage est une plage du débarquement alliés, on peut y observer le port artificiel aussi bien qu'à Arromanches.
    • Château de Fresné.
    • Église Saint-Côme-et-Saint-Damien, des XIIe et XVe siècles. Elle fut en partie incendiée par les tirs de la flotte alliée le . Les cloches de l'église sonnèrent dès les premiers débarquements des troupes sur le sol de France[37].

    Héraldique

    Les armoiries de Saint-Côme-de-Fresné se blasonnent ainsi :
    d'azur au chevron cousu de sable accompagné en chef de saint Côme et de saint Damien de carnation, vêtus d'argent et issant chacun d'une nuée d'or, et en pointe d'une branche de frêne de trois rameaux de sinople [38].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Plan séisme consulté le 13 septembre 2016 »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Côme-de-Fresné et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Côme-de-Fresné et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    22. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Statistiques officielles de l’INSEE (version nov 2016).
    27. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Calvados, page 250.
    28. Édouard Le Héricher - 1862 - Histoire et glossaire du normand : de l'anglais et du franc - page 481.
    29. Dictionnaire du débarquement, sous la direction de Claude Quétel, éd. Ouest-France, mars 2011, page 85
    30. Ouest-France, édition du 21 janvier 1963
    31. « François Lopez, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    32. « Bernard Kermoal succède à François Lopez », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    37. Panneau communal consulté le 8 août 2013.
    38. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=1216

    Liens externes

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