Saint-Aubin-de-Branne
Saint-Aubin-de-Branne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Saint-Aubin.
Saint-Aubin-de-Branne | |||||
Église Notre-Dame de Saint-Aubin-de-Branne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Libourne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Castillon Pujols | ||||
Maire Mandat |
Pascal Labro 2020-2026 |
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Code postal | 33420 | ||||
Code commune | 33375 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Aubinois | ||||
Population municipale |
359 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 65 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 48′ 33″ nord, 0° 10′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 88 m |
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Superficie | 5,52 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Coteaux de Dordogne | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
Saint-Aubin-de-Branne se situe dans l'Est de la Gironde, dans l'Entre-deux-Mers, à une quinzaine de kilomètres au sud de Libourne et 40 km à l'ouest de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
- la Hâge
- Blanquine
- le Pistouley
- Peyssan
- Roqueblanque
- Cobeyre
- Labroue
- Perey
- la Plante
- Gagney
- le Moulin de l'Estrabaut
- la Grange de l'Ourme
- Au Garre
- le Pin
- le Bédat
- l'Herisson
- Tanet
- le Bardos
- Au Prieuré
- Prussi
- Aux Faures
- Meyney
- Meynard
- Métérie de Conques
- Château de Conques
Communes limitrophes
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Desserte ferroviaire
La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Libourne situé à 15 km.
Aéroport
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Bordeaux-Mérignac situé à environ 60 km.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Émilion », sur la commune de Saint-Émilion, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 802,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Aubin-de-Branne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), prairies (9,7 %), forêts (8,2 %), zones urbanisées (5 %), terres arables (0,3 %), eaux continentales[Note 6] (0,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Cette commune changeât de nom en 1793, s'appelant Saint-Aubin-de-Blagnac, son nom devint Saint-Aubin-de-Branne.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23]. En 2018, la commune comptait 359 habitants[Note 7], en augmentation de 0,84 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame
L'église de Saint-Aubin-de-Branne, placée sous le vocable de Notre-Dame, est affectée au culte catholique depuis sa construction, au XIe siècle. Elle est de style roman et est orientée est-ouest. Elle se situe au milieu du cimetière de la commune, à proximité d'un ruisseau qui rejoint l'un des affluents de l'Engranne.
Le clocher, de section rectangulaire, est soutenu par d'imposants contreforts. Originellement, il se composait de deux niveaux ; le premier niveau comportait huit baies (deux sur chacune des faces) et le second niveau en comportait douze (trois sur chacune des faces). Ces ouvertures ogivales sont séparées par trois colonnettes rangées dans le sens de l'épaisseur du mur et dont les chapiteaux n'ont par d'ornementation. La cloche, se trouvant au second niveau, a été mise en place en 1872.
La façade ouest de l'église fut reconstruite au XVIIe siècle après les destructions engendrées par les guerres de Religions. Un auvent, construit au XVIIIe siècle, se présente à l'entrée. Il est supporté par deux murs pignons et deux colonnes en pierre cylindriques. Sous cet auvent, des banquettes de pierre ont été installées afin de permettre le repos des paroissiens qui venaient aux offices ou se rendaient auprès des tombes.
Le maître-autel se compose de deux parties : le retable et l'autel même en forme de tombeau. Deux crédences se situent de part et d'autre de celui-ci. L'autel ne présente pas de particularité, si ce n'est l'ornementation d'un pélican aux ailes étendues, symbole de l'Eucharistie et de la Résurrection.
Au XVe siècle, Jean de Susbielle fut nommé prieur de Saint-Aubin ; à cette même époque, la guerre de Cent Ans eut lieu et, des suites des combats qui sévirent dans la région, l'église fut en partie dévastée. Des travaux de reconstruction furent donc entrepris à la fin du siècle.
Un siècle plus tard, les guerres de Religion engendrèrent, elles aussi destructions importantes de l'édifice. Le seigneur Jean Jaubert de Barrault, descendant d'une illustre famille de la région, fut nommé prieur de cette paroisse, alors dévastée.
En 1709, l'abbé Castaing fut nommé curé de la paroisse. Il entreprit, sept années plus tard, d'adjoindre une sacristie en faisant ouvrir une porte dans le mur sud de l'édifice. Le maître-autel en bois, restauré par Jean Jaubert de Barrault est aussi remis en place, au milieu du XVIIIe siècle, par l'abbé Castaing.
Notre-Dame sous la neige
- Vue générale
- Clocher
- Auvent
Château du Bédat
En venant du Pistouley, non loin de Blanquine, on trouve le château du Bédat.
Ce château du XVIe siècle, comporte un logis rectangulaire et une tour de forme carrée avec un escalier à vis. Son nom viendrait du verbe latin « vetare », signifiant « défendre ».
Château de l'Hérisson
En allant vers La Hâge, se trouve le château de l'Hérisson, dont le nom fut aussi orthographié, selon les époques : Lérisson ou Leyrisson.
Ce château fut construit au XVe siècle et subit des transformations au XVIIe siècle. Il se fait remarquer par une tour en forme de pentagone.
Des alliances se scellèrent entre les seigneurs du Bédat et ceux de l'Hérisson au cours des siècles, notamment par des mariages.
Lors de la Révolution française, les châteaux du Bédat et de l'Hérisson, furent vendus comme biens nationaux.
Château de Conques
Après le bourg et Meyney, on trouve le château de Conques.
Ce château ne fut construit qu'au XVIIe siècle, et n'est ainsi pas un château fort comme ceux du Bédat et de l'Hérisson. Il fut cependant aussi sous domination du château de Blaignac.
Ce château appartint longtemps à la famille de notaires royaux, les Lardières, dont l'un des descendants fut vicaire perpétuel de Saint-Aubin en 1663.
Les moulins de Lescours et de l'Estrabeau
Le moulin de Lescours est un moulin à vent situé dans les hauteurs de Saint-Aubin-de-Branne qui fut construit au début du XVIIIe siècle par des Hollandais installés dans la région. Les Hollandais étaient habitués à ce type de construction et étaient persuadés de l'utilité d'un tel ouvrage à cet endroit. Ce moulin fut entièrement rénové au début du XXIe siècle.
Le moulin de l'Estrabeau est, quant à lui, un moulin à eau situé au bord de l'Engranne.
Ces deux moulins utilisant chacun des forces motrices différentes : l'énergie éolienne et l'énergie hydraulique, permettaient d'avoir continuellement une activité.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Saint-Aubin-de-Branne sur le site de l'Institut géographique national.
- Site de la commune.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 02/02/2012.
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Émilion - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Aubin-de-Branne et Saint-Émilion », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Émilion - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Aubin-de-Branne et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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