Saint-Amand-sur-Fion

Saint-Amand-sur-Fion est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Amand.

Saint-Amand-sur-Fion

Église Saint-Amand.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Vitry-le-François
Intercommunalité Communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx
Maire
Mandat
Sylvain Lanfroy
2020-2026
Code postal 51300
Code commune 51472
Démographie
Gentilé Godins, Godines
Population
municipale
1 031 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 41″ nord, 4° 36′ 35″ est
Superficie 28,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vitry-le-François
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sermaize-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Amand-sur-Fion
Géolocalisation sur la carte : Marne
Saint-Amand-sur-Fion
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Amand-sur-Fion
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Amand-sur-Fion
Liens
Site web saint-amand-sur-fion.fr

    Les habitants de la commune se dénomment les Godin(e)s[1].

    Géographie

    Situation et description

    Situé dans l'arrondissement de Vitry-le-François, dans le département de la Marne en Champagne, Saint-Amand-sur-Fion est un village de 1 000 habitants environ.

    Traversé par la rivière le Fion, le village s'étire sur les deux rives et se prolonge vers deux hameaux de la même commune : Coulvagny et la Cense des Prés.

    Le Fion prend sa source à Bassu et traverse successivement Bassuet, Saint-Lumier-en-Champagne, Saint-Amand-sur-Fion, Aulnay-l'Aître et se jette dans la Marne à La Chaussée-sur-Marne. Le Fion a la particularité de ne jamais s'assécher. C'est pourquoi on trouve des moulins tout au long de son cours. En conséquence, Saint-Amand-sur-Fion possède quatre moulins et deux vestiges de moulins.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    Le village conserve de nombreuses maisons typiques de la région, bâties en poutres et torchis. La structure traditionnelle des fermes se caractérise par une cour fermée à laquelle on accède, en passant sous un porche fermé par de grandes portes, que l'on appelle « porte-rue ».
    Conçues pour être autonome, chaque ferme comprenait divers éléments tels que four à pain, manège pour battre le grain, caves, greniers, écuries et étables. La vie s'organisait dans ces cours fermées qui comptaient plusieurs petits logements où résidaient plusieurs générations, l'essentiel des bâtisses étant consacré au travail et au stockage des grains et fourrages.

    Le village possédait plusieurs lavoirs (dont certains étaient privés). Il en reste quelques-uns situés sur des propriétés que l'on peut apercevoir des ponts ou des ruelles.

    De nombreux passages séparaient les fermes. Convergeant vers ou le long du Fion, ces ruelles offraient des possibilités de déplacement piéton soit, pour accéder à la rivière, soit comme raccourci pour traverser le village. Il en subsiste un certain nombre.

    Typologie

    Saint-Amand-sur-Fion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (2,9 %), cultures permanentes (0,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Amand-sur-Fion et de Montfion[9].

    Saint-Amand

    Saint-Amand peut désigner plusieurs saints de la religion chrétienne dont notamment Amand de Strasbourg, le premier évêque de Strasbourg[10]. Le prénom latin Amandus signifie "aimable" ou "digne d'être aimé"[11].

    Le Fion

    Le nom du cours d'eau figurant dans le nom de la commune est issu du mot latin Flumen qui signifie fleuve ou rivière et qui a donné, en italien, le mot fiume[12].

    Histoire

    La localité dénommée Liffion dans un diplôme carolingien est sans doute Saint-Amand. C'était une seigneurie importante du chapitre cathédral de Châlons.

    Les Hospitaliers

    À partir de 1189, une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'y installa. Le moulin de l'Hôpité, vendu par un seigneur partant pour la troisième croisade en 1189 aux Hospitaliers d'où son nom.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 1971 Marcel Herard    
    1971 1989 Roger Bouquet    
    1989 2001 Daniel Dommange    
    2001 2014 Jean-Daniel Dommange[13]    
    2014[14],[15] En cours
    (au 1er juin 2020)
    Sylvain Lanfroy [16]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de Saint-Amand-sur-Fion, est membre, depuis le , de la communauté de communes Côtes de Champagne et Saulx.

    En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [17], les quatre petites intercommunalités :
    - communauté de communes de Saint-Amand-sur-Fion,
    - communauté de communes des Côtes de Champagne,
    - communauté de communes des Trois Rivières
    - communauté de communes de Champagne et Saulx
    ont fusionné le , en intégrant la commune isolée de Merlaut, pour former la nouvelle communauté de communes Côtes de Champagne et Saulx[18].

    En 2017, une nouvelle fusion, avec la communauté de communes de Saulx et Bruxenelle, créée la communauté actuelle, 4CVS, communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 1 031 habitants[Note 3], en diminution de 4,36 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0571 0431 1301 1731 2091 2831 2601 2191 234
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2201 1581 1251 0871 0281 0049831 004991
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    975928907826807782749761760
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8147727227077628381 0071 0651 025
    2018 - - - - - - - -
    1 031--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    de sinople à la croix de Malte d'argent cantonnée de deux étoiles d'or en chef, à la crosse du même brochant sur le tout.

    Lieux et monuments

    Le village de Saint Amand-sur-Fion a fait partie de l'association « Les Plus Beaux Villages de France », mais n'est plus labellisé à ce jour. Le village conserve de nombreuses maisons typiques de la région, bâties en poutres et torchis.

    L'église Saint-Amand, construite de 1138 à 1147, avec son porche galerie qui ressemble à une partie de cloître, mais appelé localement « le porche ». Les paroissiens se retrouvent sous le porche, avant d'entrer à l'église ou à la sortie des offices, pour « causer ».
    L'église conserve une partie romane avec, notamment des vestiges d'une tour, avec à l'intérieur, un escalier à vis. Sur ces bases romanes, des ajouts gothiques ont permis l'élévation de toutes les voûtes en ogives et la création d'un grand chœur, abondamment éclairé par des vitraux, exceptionnel.

    Saint-Amand-sur-Fion possède quatre moulins et deux vestiges : le moulin de l'Aître, le moulin de la Folie, le moulin de l'Hôpité et le moulin de Ruet. Situé près de Coulvany, ce dernier était la propriété des chanoines de Châlons et avait fait l'objet d'une transaction, à leur profit, dès 1261. Détruit à la fin de la guerre de Cent Ans, il fut rétabli au XVIe siècle puis converti en huilerie.

    Économie

    • Silo Champagne Céréales.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes

    1. Site carte de France, page sur Saint-Amand-sur Fion
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. F.J. Himly, Chronologie de la Basse Alsace, p. 9. Service d’Archives du Bas-Rhin, Strasbourg 1972.
    11. Site dicolatin, page sur Amandus
    12. Google Books, Livre "Les noms du paysage alpin: atlas toponymique : Savoie, Vallée d'Aoste...
    13. « Liste des maires au 1er août 2008 », sur le site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
    14. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    15. Guillaume Decourt, « La participation citoyenne se met en place : La commune devrait prochainement adhérer au dispositif de participation citoyenne. Mercredi soir, une réunion publique était organisée pour informer les habitants », L'Union, (lire en ligne).
    16. https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21599956
    17. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    18. « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes Champagne et Saulx, de la Communauté de communes des Côtes de Champagne, de la Communauté de communes de Saint-Amand-sur-Fion et de la Communauté de communes des Trois Rivières en y incluant la commune isolée de Merlaut », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 8-14 (lire en ligne).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
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