Sœurs de Saint-Paul de Chartres
Les sœurs de Saint-Paul de Chartres (en latin Congregatio Sororum Carnutensium a S. Paulo) sont une congrégation religieuse féminine de droit pontifical et le plus ancien institut missionnaire de femmes.
Sœurs de Saint-Paul de Chartres | |
Régularité Simplicité Travail | |
Ordre de droit pontifical | |
---|---|
Approbation pontificale | 1861 par Pie IX |
Institut | congrégation religieuse |
Type | apostolique |
Spiritualité | école française |
But | enseignement, soins des malades, assistance aux pauvres |
Structure et histoire | |
Fondation | 1696 Levesville-la-Chenard |
Fondateur | Louis Chauvet et Marie-Anne de Tilly |
Abréviation | S.P.C |
Autres noms | Hospitalières de Saint Paul dites de Saint Maurice de Chartres |
Patron | saint Paul |
Site web | site |
Liste des ordres religieux |
Historique
La congrégation est fondée sous le titre de filles de l'école en 1696 par le père Louis Chauvet (1664 - 1710) curé de la paroisse de Levesville-la-Chenard. La première communauté est confiée à Marie-Anne de Tilly, cofondatrice de la communauté qui prépare ses jeunes compagnes pour leur mission : instruire les enfants, soigner les malades et visiter les personnes âgées grâce à de petites communautés de deux ou trois sœurs[1].
En 1708, l'abbé Chauvet confie la communauté croissante des sœurs à Mgr Paul Godet des Marais, évêque de Chartres qui leur attribue une habitation à Saint-Maurice dans les faubourgs de Chartres et leur donne le nom de filles de saint Paul. Après leur transfert, les sœurs étendent leur rayon d'action à de nombreuses petites écoles rurales et se répandent dans d'autres diocèses[2]. En 1727, à la demande Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas,secrétaire d'État à la Marine, les sœurs se rendent en Guyane et aux Antilles où elles apportent une aide aux déportés et exilés[3].
Avec la Révolution française, les religieuses sont dispersées et les maisons supprimées, l'institut est réorganisé par Marie Josseaume en 1794. En 1818, elles prennent pied à la Martinique et en 1820, à la Guadeloupe, à la demande du gouvernement de fournir des infirmières dans les hôpitaux militaires. L'époque marque le début d'un grand élan missionnaire dans le monde entier qui a surtout lieu du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Après de nouvelles fondations françaises dans le reste de l'Europe (en Allemagne surtout, par la supérieure de Strasbourg ; en Angleterre à Birmingham, directement de Chartres en 1847), les sœurs s'ouvrent aux missions de l'Extrême-Orient devenant le plus ancien ordre missionnaire de femmes[4]: Thaïlande, Hong Kong (1848), Corée, Chine, Indochine où se distingue Mère Benjamin, Cochinchine occidentale en 1860 (1821-1884), Japon, etc. Les sœurs reçoivent le décret de louange en 1861 et leurs constitutions sont définitivement approuvées par le Saint-Siège en 1949[3].
L’Académie française leur décerne le prix de la langue-française en 1927 pour l'ensemble de leurs œuvres[5].
Activité et diffusion
Les sœurs de Saint-Paul de Chartres se consacrent à l'éducation, aux soins des malades et à l'assistance aux pauvres .
Elles sont présentes en[9]:
- Europe : France, Irlande, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Ukraine.
- Amérique : Antilles françaises, Brésil, Canada, Colombie, États-Unis, Guyane, Haïti, Pérou.
- Afrique : Cameroun, Centrafrique, Madagascar.
- Asie : Chine, Corée du Sud, Indonésie, Japon, Kazakhstan, Laos, Mongolie, Népal, Philippines, Russie, Taiwan, Thaïlande, Timor oriental, Turquie, Vietnam.
- Océanie : Australie.
La maison généralice est à Rome.
En 2017, la congrégation comptait 4143 sœurs dans 607 maisons[10].
Notes et références
- « Nos origines », sur http://spc-chartres.com/ (consulté le )
- Encyclopédie théologique, t. XXIII, , 1628 p., p. 1055
- (it) Dizionario degli istituti di perfezione, vol. VI, edizioni paoline,
- « S'offrir à Dieu pour le bien de l'Église et l'intérêt du prochain », sur http://belleindochine.free.fr (consulté le )
- « Prix de l'Académie française », sur Académie française (consulté le )
- « Annuaire des services d'archives » (consulté le )
- « Historique », sur http://institutsaintpauldourdan.com/ (consulté le )
- L'ami de la religion, De Soye et Bouchet, , 784 p., p. 229
- « Image de monde », sur http://www.stpaulrome.com (consulté le )
- (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1637
Annexes
Bibliographie
- Chanoine Jean Vaudon, Histoire générale de la Communauté des Filles de Saint-Paul de Chartres, enseignantes, hospitalières, missionnaires, Paris, éd. Téqui, édition en trois tomes, 1927.
- Chanoine Jean Vaudon, Les Filles de Saint-Paul en Corée, éd. procure des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, Chartres, 1931
- Chanoine Jean Vaudon, Les Filles de Saint-Paul au bagne, éd. Michel Tremblay, Québec, Montréal, 1931
- Chanoine Jean Vaudon, Les Filles de Saint-Paul en Indo-Chine, éd. procure des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, Chartres, 1931
- Chanoine Jean Vaudon, Les Filles de Saint-Paul au Japon, éd. procure des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, Chartres, 1931
- René Gobillot, Les Sœurs de Saint-Paul de Chartres, Grasset, Paris, 1938.
- Élisabeth Dufourcq, Les aventurières de Dieu, Perrin, Paris, 2de édition, 2009
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