Ségala lotois

Le Ségala lotois est une micro-région naturelle de France faisant partie de la Châtaigneraie. Elle s'étend au nord-est du Lot et constitue le parent lotois du Ségala aveyronnais et tarnais, avec lequel il partage le nom et les terres siliceuses. Sa géologie et son relief, ainsi que son climat plus froid et plus humide que le reste du département, le rapproche plus de l'Auvergne que du Quercy.

Ségala lotois

Paysage du Ségala lotois (Bessonies)

Pays France
Subdivision administrative Occitanie
Subdivision administrative Lot
Villes principales Bagnac-sur-Célé
Latronquière
Sousceyrac
Coordonnées 44° 47′ 43″ nord, 2° 01′ 33″ est
Géologie Primaire: Granitoïdes, Gneiss et micaschiste
Relief Moyenne montagne
Communes 50
Population totale 15 827 hab. (1999)
Régions naturelles
voisines
Limargue
Xaintrie
Châtaigneraie (Cantal)
Terrefort
Régions et espaces connexes Châtaigneraie
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Géographie

Situation

Le Ségala lotois est entouré par les régions naturelles suivantes[1] :

Géologie

Le sous-sol du Ségala lotois est majoritairement cristallin, justifiant son appartenance au Massif-Central par sa géologie. Les roches sont soit métamorphiques (gneiss, micaschiste, quartzite), soit intrusives (granite, diorite).

La faille d'Argentat scinde le Ségala Lotois en deux ensembles gélogiques distincts. À l’ouest, les roches en contact avec le Bassin Aquitain appartiennent au système « Bas-Limousin » défini par les géologues: gneiss, leptynites et quartzites. À l’est de la faille, les roches les plus représentées sont les micaschistes et le granite, roche qui marque l’appartenance au système « Sud-Millevaches ».

Topographie

Relief et communes du Ségala lotois

Le Ségala lotois est un territoire de moyenne montagne constitué de deux ensembles géographiques distincts séparés par la faille d'Argentat.

À l'est, le premier ensemble constitue une région de plateaux cristallins à une altitude d'au moins 500 m, parfois entaillés de vallées en V et de gorges: Plateau de Sousceyrac et gorges de la Cère, plateau de Latronquière, avec la dépression de Bessonies / Saint-Hilaire. Ce dernier culmine à Labastide-du-Haut-Mont, point le plus élevé du Lot (783 m).

La frange occidentale du Ségala lotois est la plus accidentée:

  • Vallées en V (Bave, Mamoul, Négreval), qui découpent en lambeaux le plateau originel au nord-ouest de la région: Cahus, Gagnac-sur-Cère, Estal, Frayssinhes, St- Paul-de-Vern, Latouille-Lentillac, Ladirat. 
  • Massif du Pendit (628 m) : St-Vincent-du-Pendit, Aynac, St- Jean-Lagineste, Bannes, Leyme. 
  • Massif de Cardaillac (650 m) : Cardaillac, Ste- Colombe, Labathude, St-Maurice, St-Bressou, Espeyroux, Leyme, Molières, Montet-et- Bouxal. 
  • Les serres figeacoises, au sud, sont formées de vallées en V, homogène, étroites et parallèles les unes aux autres: Prendeignes, Viazac, Bagnac-sur-Célé, Linac, St-Perdoux, Sabadel-Latronquière, St-Cirgues.
  • Le Terrefort, au relief plus doux, est situé entre les rivières du Célé et du Lot : Montredon, Felzins, Cuzac, Lentillac-St-Blaise, St-Jean-Mirabel, St-Félix. 

Toponymie

Ségala (en occitan lo Segalar) est formé du mot occitan segal (le seigle) auquel a été ajouté le suffixe collectif -ar. Le tout désigne une terre à seigle[2].

Les champs de la région du Ségala sont nommés dans le sud Massif central des ségalas comme à chaque fois que ce type particulier de terre est rencontré. C'est une terre siliceuse acide sur laquelle on ne pouvait cultiver qu'une céréale peu exigeante : le seigle, dont elle tira son nom (segal ou sigal en occitan). La terre à seigle s'oppose à la terre à froment ou fromental.

Histoire

Les vestiges préhistoriques (Paléolithique, Néolithique) retrouvées à Teyssieu[3] attestent d'une présence humaine ancienne en Ségala lotois.

Les vestiges antiques sont rares, à l'exception de la voie romaine reliant Cahors, Aurillac et Clermont-Ferrand qui passe par Latronquière et Labastide-du-Haut-Mont.

On a retrouvé à Comiac des sarcophages mérovingiens, vestige d'une occupation et d'un cimetière de cette époque[4].

Au Moyen Âge, la région se structure en trois principaux ensembles qui perdurent jusqu’à la Révolution[5] :

  • Vicomté de Turenne, et à partir en 1219, la baronnie des Castelnau-Bretenoux (Cantons de Bretenoux, Sousceyrac et St-Céré, Sénaillac-Latronquière, Molières et Aynac).
  • Baronnie des Cardaillac. canton de Lacapelle-Marival et quelques communes des cantons de Figeac-Est et Latronquière.
  • La commanderie de Latronquière, d’abord celle des Templiers, puis au début du XIIIe siècle celle des Hospitaliers. Localisation : la majorité du canton de Latronquière et Lacamdourcet.

Par ailleurs, certaines paroisses étaient sous le contrôle des abbayes d’Aurillac (St-Cirgues, Linac), Maurs (St-Hilaire, Labastide-du-Haut-Mont) ou Figeac (St-Perdoux, Planioles).

Après le ravage de la guerre de Cent-Ans et le départ des Anglais, les guerres de religion touchèrent le Ségala, comme en témoignent les prises successives de Comiac ou de Cardaillac par les protestants calvinistes au milieu du XVIe siècle

Communes du Ségala lotois[5]

A-G L-P S-V

Cités touristiques et monuments

Références

  1. Frédéric Zégierman, Le guide des Pays de France (Sud), Fayard,
  2. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 71.
  3. « Musée de la Préhistoire du Ségala Quercynois - Teyssieu », sur Lot Tourisme, (consulté le )
  4. « Les Mérovingiens à Comiac », sur Les Amis de Comiac,
  5. « Les enjeux paysagers du Ségala lotois », sur SIDE Occitanie (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Les enjeux paysagers du Ségala lotois, DDEA DU LOT, coll. « Études et rapports internes »,
  • Gilles Séraphin et Catherine David, Le Ségala, Étude de pays, Cahors, DRAE,
  • Les fermes du Ségala : architecture d'un territoire entre Quercy et Auvergne, Conseil Général du Lot, coll. « Patrimoine du Lot », (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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