Rue Royale (Lyon)

La rue Royale est une rue située dans le 1er arrondissement de Lyon, en France. Principale rue du quartier à l'époque de sa création, elle commence entre la place Michel-Servet et la rue de Provence et finit en rejoignant la Grande rue des Feuillants. Il existe de nombreuses traboules fermées qui relient la rue avec le quai André-Lassagne et la rue d'Alsace-Lorraine. Ce site est desservi par la station de métro Croix-Paquet.

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Rue Royale

Rue Royale en avril 2019.
Situation
Coordonnées 45° 46′ 17″ nord, 4° 50′ 14″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Lyon
Quartier(s) 1er arr.
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms Rue de la Convention
Rue de Démocratie (1848)
Rue Nationale (1850)
Géolocalisation sur la carte : Lyon

Histoire

Au moment de son ouverture en 1740, la rue Royale était la principale rue et la plus agréable du quartier Tolozan créé par Jacques-Germain Soufflot, les autres rues de ce quartier étant la rue Dauphine, la rue de Berri et la rue de Provence[1],[2]. Beaucoup de riches marchands commencèrent alors à s'installer dans la rue et de nombreux restaurants s'ouvrirent. À l'origine, la rue était un peu plus longue, mais la partie nord a été démolie au milieu du XXe siècle dans le but de permettre la sortie du Tunnel de la Croix-Rousse. Au début de la rue, il y avait un établissement de bains célèbre appelé « Le Clavecin », construit par Gary. Après la mort du roi de France Louis XIV, la rue a été nommée rue de la Convention, puis en 1848 rue de Démocratie pendant un temps relativement court[3], et rue Nationale en 1850.

Résidents célèbres

Description

Cette rue est célèbre pour abriter, au numéro 12 de la rue, le restaurant La Mère Brazier à l'origine tenu par Eugénie Brazier, considéré comme un haut-lieu de la gastronomie lyonnaise ; arrivée à Lyon en 1914, elle ouvrit son restaurant en 1921, lequel devint le premier trois étoiles décerné à une femme par Michelin (de 1933 à 1939), et fut racheté en 2007 par Mathieu Viannay[7]. En 2003, la municipalité a rebaptisé la rue Marceau, perpendiculaire à la rue Royale, à l'angle desquelles se trouve le restaurant, en rue Eugénie-Brazier, à l'occasion des quatre-vingt ans du restaurant[8].

Située au pied des pentes de la Croix-Rousse, de nombreuses maisons de soierie installèrent dans cette rue leurs sièges ; par exemple la Maison Baboin, spécialisée dans la fabrication de soierie et de tulle de soie (Lyon, Drôme, Ardèche) était aux numéros 29, 30 et 31 de la rue Royale vers 1838. Un cabinet d'architecture, une boîte de nuit et le Théâtre de l'Anagramme sont également installés dans la rue[8].

Du point de vue de l'architecture, la rue Royale est bordée par des immeubles de cinq étages et des maisons faite en pierres de grès, lesquelles sont signées. Il y a plusieurs portes monumentales, la plupart d'entre elles étant peintes. Le dernier bâtiment à l'ouest, a seulement un étage avec une terrasse sur le toit[8].

Traboules

La rue compte 14 traboules, la plupart d'entre elles étant ouvertes et directes (celles des numéros 11, 29, 31 et 33 sont courbes) : au numéro 5, trois entrées avec cinq médaillons, portes en verre teintées, sculptures de têtes et de lions accroupis, lanternes et vases peints ; au numéro 11, trois balcons métalliques et des plantes dans la cour ; au numéro 15, cour triangulaire avec trois balcons ; au numéro 17, grande porte ; au numéro 21, entrée élevée et cour avec deux colonnes ; au numéro 23, porte du XVIIIe siècle ; aux numéros 25-27, cour restaurée et grande porte avec façade repeinte ; au numéro 29, haute fontaine avec pendule inusité surmonté d'une Vierge à l'Enfant ; au numéro 31, petite cour vitrée et balcons de pierre ; au numéro 33, entrée de style Louis XVI[9].

Voir aussi

Références

  1. Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Rive droite de la Saône, Croix-Rousse, quais et ponts de la Saône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 236 p. (ISBN 2-7171-0377-5), p. 184
  2. Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, Laffitte reprints, , 1982, Marseille éd., 500 p. (ISBN 2-7348-0062-4), p. 400
  3. Louis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 4, Lyon, Jean Honoré, (réimpr. 1982), p. 21–22
  4. Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 132
  5. Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, ELAH, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8)
  6. Arthur Hedley, «Some notes on Chopin Biography», Music & Letters Vol.XVIII N°1, janvier 1937, p.48. Voir aussi : Jean-Michel Nectoux et Jean-Jacques Eigeldinger, « Édouard Ganche et sa collection Chopin », dans Revue de la Bibliothèque nationale n° 7, mars 1983, p. 11-17 (ISSN 0249-7344), (OCLC 461947182).
  7. « Rue Royale », (consulté le )
  8. « Rue Eugénie-Brazier », sur Rues de Lyon..
  9. René Dejean, Traboules de Lyon — Histoire secrète d'une ville, Lyon, Le Progrès, , 196 p. (ISBN 2-904899-01-4), p. 98–101
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