Antoine Nivière-Chol

Antoine Nivière-Chol, né à Lyon le et mort à Virieu-le-Grand le , était un homme politique français qui fut maire de Lyon sous la Révolution.

Antoine Nivière-Chol
Fonctions
Maire de Lyon
Prédécesseur Louis Vitet
Successeur Antoine-Marie Bertrand
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (France)
Date de décès
Lieu de décès Virieu-le-Grand (France)
Nationalité française
Liste des maires de Lyon

Biographie

Né à Lyon le , Antoine Nivière est le sixième et dernier fils du médecin Laurent Nivière. Négociant, il épouse en 1779 Jeanne Victoire Chol, fille de Claude Chol[1], doyen du collège de médecine et médecin dans les deux hôpitaux lyonnais, Hôtel-Dieu et Charité. Il accole alors le nom de sa femme au sien.

Élu officier municipal de Lyon en , procureur de la commune par intérim de septembre à , il succède à Louis Vitet, nommé député à la Convention nationale, comme maire de Lyon le [2], au second tour de scrutin par 5 129 voix sur 9 012 votants[3].

En conflit avec Marie Joseph Chalier, le président du tribunal criminel, et Laussel, le procureur de la Commune, qui ont la haute main sur le Comité central et les sociétés populaires de la ville, le girondin Nivière-Chol dispose quant à lui de la majorité du Conseil général de la Commune et de la garde nationale. Soumis à la pression du Comité central, où Chalier réclame la formation d'un tribunal révolutionnaire, voyant son autorité contestée et ignorée, Nivière-Chol démissionne le . Réélu le 18 face à Marie Joseph Chalier par 8 097 voix sur 10 746 votants, soit 75 % des voix, il refuse le poste.

Les sections, convoquées du 23 au 25 février, accordent 4 375 voix au jacobin Antoine-Marie Bertrand sur 10 094 votants, contre 3 613 au girondin Jean-Emmanuel Gilibert. Le 2 mars, Gilibert est élu avec 5 898 voix sur 11 686 votants, contre 5 741 à Bertrand, mais il annonce sa démission dès le 6 mars, et Bertrand se fait élire maire peu après[4]. Nivière-Chol se retire en Suisse pendant la Terreur

Rentré en France sous la Convention thermidorienne, il devient receveur-général du département du Rhône le et reste à ce poste jusqu'en 1807[1].

Sources

Notes et références

  1. Pierre-François Pinaud, Les Receveurs généraux des finances: 1790-1865, Droz, 1990, 251 pages, p. 180.
  2. Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française, vol. 5: « La mort du roi et la chute de la Gironde », Éditions sociales, 1968, p. 293, note 1.
  3. Édouard Herriot, Lyon n'est plus, Hachette, 1940, t. 1, 463 pages, p. 102.
  4. Philippe Buchez, Pierre-Célestin Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, Paulin, 1836, vol. 25, p. 180-190.
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