Robert Herbin
Robert Herbin, né le dans le 19e arrondissement de Paris et mort le à Saint-Priest-en-Jarez (Loire)[1], est un joueur international français reconverti entraîneur de football. Il accomplit toute sa carrière de joueur à l'AS Saint-Étienne (1957-1972/1975) ainsi que la majeure partie de sa carrière d'entraîneur.
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Robert Herbin | ||
Robert Herbin en 1976. | ||
Biographie | ||
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Nom | Robert Jean Herbin | |
Nationalité | Français | |
Naissance | Paris 19e, France |
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Décès | Saint-Priest-en-Jarez (Loire), France |
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Taille | 1,80 m (5′ 11″) | |
Période pro. | 1957 – 1975 | |
Poste | Milieu défensif puis libéro | |
Parcours junior | ||
Années | Club | |
1947-1950 | Jeanne D'Arc Nice | |
1950-1957 | Cavigal Nice | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1957-1972 | AS Saint-Étienne | 491 (98) |
1975 | AS Saint-Étienne | 1 (1) |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1957 | France junior | |
1960-1968 | France | 23 (3) |
Équipes entraînées | ||
Années | Équipe | Stats |
1972-1983 | AS Saint-Étienne | 281v 125n 110d |
1983-1985 | Olympique lyonnais | 44v 26n 30d |
1985-1986 | Al-Nassr Riyad | |
1986-1987 | RC Strasbourg | 17v 8n 10d |
1987-1990 | AS Saint-Étienne | 44v 32n 45d |
1991-1995 | AS Red Star 93 | 65v 40n 42d |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris). |
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Comme joueur, il fut milieu défensif de formation, puis se reconvertit libéro au fil des années. Avec des partenaires comme Rachid Mekhloufi ou Bernard Bosquier, Robert Herbin représente, à la fin des années 1960, l'élite du football français.
Comptant vingt-trois sélections et trois buts avec l'équipe de France entre 1960 et 1968, Robert Herbin participe à l'Euro 1960 et à la Coupe du monde 1966.
Robert Herbin acquit ensuite une notoriété plus large en sa qualité d'entraîneur de l'AS Saint-Étienne de 1972 à 1983. Sous sa férule, « les Verts » remportent de nombreux titres en France et se hissent également au sommet du football européen en atteignant la finale de la Coupe des clubs champions européens 1975-1976. L'AS Saint-Étienne suscite durant cette période une grande ferveur populaire dans le pays et marque le « renouveau du sport français » pour certains commentateurs[2].
Reconnaissable à sa chevelure rousse, et surnommé « le Sphinx » en raison de son caractère réservé et impassible (il s'exprimait ainsi dans les médias avec parcimonie[3]), Robert Herbin demeure l'un des grands personnages de l'histoire du football français.
Biographie
Enfance et formation
Robert Herbin naît à Paris, dans le 19e arrondissement de Paris, au bout du quai de la Loire, au no 99[4] sur les bords du canal de l'Ourcq[5], il a un grand frère et deux sœurs. Son père, aussi prénommé Robert, est musicien professionnel[6].
À l'inauguration du nouvel opéra de Nice, Robert Herbin père est choisi en tant que premier tromboniste. Le , la famille Herbin déménage par le train dans la capitale azuréenne et emménage au 15 de l'avenue Saint-Lambert[6]. Le jeune « Roby » vient alors de fêter ses huit ans[7].
Robert junior fait ses débuts de jeune footballeur dans l'équipe de la paroisse Jeanne D'Arc. Il signe sa première licence au Cavigal à l'âge de 11 ans, dans la foulée de son grand frère dont le talent est remarqué en premier[6].
Mais c'est Robert qui se révèle balle au pied. Il est le capitaine de l'équipe junior du Cavigal 1956-1957 qui termine deuxième du challenge junior du Sud-Est derrière l'OGC Nice. Robert Herbin est alors sélectionné en équipe de France junior[6] et termine troisième du Championnat d'Europe junior 1957 (en)[8]. Malgré un essai à l'OGCN, l'AS Saint-Étienne de Pierre Garonnaire[9], champion de France en titre, le recrute à 18 ans[6].
Joueur de l'AS Saint-Étienne
Il entre en 1957 dans l'équipe de l'AS Saint-Étienne où il s'affirme vite comme l'un des grands espoirs du football français.
Lors de la saison 1962-1963, Herbin termine meilleur buteur de l'équipe, en évoluant défenseur central, qui termine championne de D2 et remonte dans l'élite.
Il est l'un des piliers de la première génération du grand Saint-Étienne, quadruple champion de France consécutif de 1967 à 1970. Lors de la saison 1969-70, l'entraîneur des Verts, Albert Batteux, déplace Herbin au poste d'arrière central aux côtés de Bernard Bosquier. L'association fait merveille et Herbin continue à ce poste durant toute sa carrière.
Le , Herbin fait partie de la sélection composée de joueurs de Saint-Étienne et de l'Olympique de Marseille, les deux meilleurs clubs de l'époque, qui affronte le club brésilien de Santos (dont fait partie Pelé) lors d'un match amical au stade Yves-du-Manoir de Colombes devant 30 000 spectateurs. Les Français remportent cette « Coupe Télé 7 jours », (3-1). Herbin est alors au sommet de sa carrière[10].
En 1972, en raison d’une blessure à un genou, celui qui a passé ses diplômes d’éducateur deux ans plus tôt, met fin à sa carrière de joueur et prend alors en main l’équipe stéphanoise, à seulement 33 ans[9].
Avec l'équipe de France
Dès la fin de sa troisième saison professionnelle, Robert Herbin fait ses débuts en équipe de France, le lors de la réception de la Yougoslavie[11] pour la demi-finale de la première Coupe d'Europe des Nations. Au Parc des Princes, la sélection joue avec la paire Marcel-Herbin en défense centrale mais s'incline (4-5)[12]. Les « Bleus » terminent quatrième de ce championnat d'Europe 1960.
Herbin participe à la Coupe du monde 1966 en Angleterre où l'équipe de France termine dernière de son groupe avec deux défaites (face à l'Angleterre, futur champion, et face à l'Uruguay) et un match nul (face au Mexique). Durant cette compétition, il se blesse gravement[13].
Robert Herbin connaît sa dernière sélection contre l'Espagne lors d'un match amical au stade Gerland le . Jouant en demi-défensif avec son coéquipier de club Aimé Jacquet, Herbin est lors de ce match — avec son autre coéquipier de club Bernard Bosquier et Jean Djorkaeff — le plus capé de la sélection. L'équipe perd sur le score de 3 buts à 1[14]. Robert Herbin totalise vingt-trois sélections et trois buts en équipe de France et porte le brassard de capitaine à plusieurs reprises[10].
Entraîneur de l'AS Saint-Étienne
À la suite de la démission d'Albert Batteux en 1972, Herbin se retrouve, à trente-trois ans, l'un des plus jeunes entraîneurs de France[10].
Robert Herbin est élu meilleur entraîneur français de l'année 1973 par France Football[11].
Entre le et le , les Verts de Robert Herbin demeurent invaincus au stade Geoffroy-Guichard en première division. Une série de 28 rencontres victorieuses qui constitue le record national et débute par une victoire 2-1 contre le Nîmes Olympique lors de la 28e journée (2-1). Pendant 530 jours, soit 1 an, 5 mois et 12 jours s'étalant sur trois saisons, l'ASSE gagne systématiquement à domicile, jusqu'au contre le PSG (1-1)[15].
Lors de la dernière journée de la saison 1974-1975, « les Verts » étant déjà mathématiquement champions de France, Herbin se fait jouer à domicile face à Troyes, trois ans après l'arrêt de sa carrière de joueur (il est alors âgé de 36 ans), en tant qu'arrière central. À la demande de ses joueurs, il inscrit le dernier des cinq buts stéphanois sur penalty (5-1), faisant de lui l'un des rares entraîneurs-joueurs sacrés champions[11]. En ce , il s'agissait de son 492e match sous la tunique verte[13], tous comme titulaire[16].
Lors de la saison 1975-1976, l'ASSE se hisse jusqu'en finale de la Coupe des clubs champions et s'incline face au Bayern Munich (0-1) au Hampden Park de Glasgow en touchant deux fois les fameux poteaux carrés[10]. Le parcours des « Verts » lors de cette compétition suscita une grande ferveur populaire en France et fut qualifié d'« épopée ». Malgré sa défaite en finale, l'équipe de l'AS Saint-Étienne défilera le lendemain sur les Champs-Élysées et sera reçue par le président Valéry Giscard d'Estaing. Robert Herbin est quant à lui élu meilleur entraîneur français de l'année 1976 par France Football, son deuxième titre après celui obtenu en 1973[11].
En 1981, les Verts sont champions de France, leur dixième (un record toujours en vigueur en 2020) et dernier titre de champion à ce jour[13].
L'affaire de la « caisse noire » de l'ASSE, durant la saison 1982-1983 voit Herbin comploter contre le président stéphanois Roger Rocher pendant la grave lutte pour le pouvoir qui secoue l'ASSE. Cependant six mois après la chute de Rocher, Herbin est limogé en [13].
S'appuyant sur un centre de formation sans égal à l'époque, il intègre une ribambelle de jeunes (Gérard Janvion, Christian Lopez, Dominique Bathenay, Jacques Santini, Christian Synaeghel, et surtout Dominique Rocheteau) aux cadres des Verts et bâtit l'une des toutes meilleures équipes d'Europe.
Sur le banc de Saint-Étienne, Robert Herbin est sacré quatre fois champion de France et remporte trois Coupes de France. À son décès en 2020, le journal L'Équipe sort « le onze de légende de Robert Herbin » : Ćurković - Janvion, Piazza, Lopez, Farison - Larqué, Synaeghel, Bathenay - Rocheteau, H.Revelli, Bereta. Les remplaçants sont Patrick Revelli, Santini, Larios et Sarramagna[17].
Courtes expériences sur le banc
Dès , Robert Herbin est immédiatement engagé par le rival régional, l'Olympique lyonnais alors à l'agonie. Malgré de réels progrès en trois mois seulement, Herbin ne peut éviter la relégation en Division 2. Il continue ensuite de diriger l’OL pendant deux saisons en D2[18].
Robert Herbin part alors s'exiler en Arabie saoudite avec Hervé Gauthier[5]. Ce dernier est son adjoint à la tête d'Al-Nassr Riyad lors de la saison 1985-1986.
En , Robert Herbin remplace Francis Piasecki à la tête du RC Strasbourg, sous l’ère du président Daniel Hechter. Freddy Zix, entraîneur adjoint, dirige les séances d'entraînement sur le terrain[19]. Robert Herbin ne parvient pas à redresser la barre d’une équipe engluée dans le ventre mou de la deuxième division. Il quitte le club au terme de la saison[20].
Il rejoint un temps[Quand ?] le club du FC Valence, en Division 3, en tant que conseiller[5].
Second passage à l'ASSE
Robert Herbin fait son retour à Saint-Étienne en 1987. La période faste des Verts est toutefois bien révolue et les titres ne reviennent pas, ce qui conduit Herbin à quitter l'ASSE en 1990[10].
La D2 avec le Red Star
En 1991, Robert Herbin prend la tête de l'équipe du Red Star. Il demande à Pierre Repellini, joueur sous ses ordres à Saint-Étienne, d'être son adjoint à partir de 1992[21]. Herbin s’appuie sur les jeunes du centre de formation, dont Steve Marlet qu'il fait débuter en professionnel, et permet au club de viser la D1[22].
Robert Herbin intègre ensuite la Fédération française de football où il siège au Conseil fédéral.
Retraite
Robert Herbin dirige l'AS Saint-Étienne une dernière fois lors de la saison 1997-1998, en D2, aux côtés de Pierre Repellini[10].
Robert vit reclus, avec ses chiens, les dernières années de sa vie dans un village sur les hauteurs de L'Étrat, près de Saint-Étienne[10], confronté à de graves problèmes d'alcool et de tabagisme[23],[3],[24]. Jusqu'à ses dernières heures, il publie bénévolement une chronique après chaque match de championnat de l'ASSE dans le quotidien régional Le Progrès[7].
Admis à l'hôpital nord de Saint-Étienne pour des problèmes cardiaques le [24], il y meurt une semaine après le [25]. Plusieurs hommages tombent alors : Laurent Paganelli et Jean-François Larios (joueurs sous ses ordres à l'ASSE) disant perdre « un guide » pour l'un, « un père » pour l'autre[26],[27] et Noël Le Graët (président de la FFF) le considérant comme « un monument du football »[28].
« Le Sphinx »
Une fois devenu entraîneur, Robert Herbin se voit attribuer le surnom de « Sphinx » en raison de son flegme[13]. Humainement, il est célèbre pour son calme, énigmatique pour certains[11]. Malgré son image, il est un entraîneur proche de ses joueurs[26],[27], auxquels il faisait confiance selon Jean-Michel Larqué et qu'il défendait auprès des dirigeants des clubs d'après Jean-François Larios[24]. Le technicien se lève rarement de son banc de touche et parle peu pendant les matches. Envers les médias, Robert Herbin n'est pas un grand communicant. Obligé de répondre aux journalistes, encore à l'époque autorisés à entrer dans les vestiaires, ses prises de parole sont appréciées et jugées souvent intéressantes[10].
« En dépit de son prestige et de sa réussite sportive, Robby ne s'est jamais écarté des chemins de la simplicité et de la modestie. [...] C'est l'un des côtés les plus sympathiques et les plus attachants de sa personnalité. Robby a toujours su écouter et regarder. [...] L'humanisme de Robert Herbin n'a rien de factice, de superficiel et, s'il se garde bien d'afficher ses sentiments, c'est qu'il est timide — eh oui ! — et pudique. On le dit froid, alors qu'il est sensible à tout, mais ses joies sont intérieures. Épris de calme et de réflexion, ses propos sont toujours mesurés aussi bien dans la victoire que dans la défaite. Saluons donc en Robert Herbin l'homme de sport qui a su créer son propre univers pour traverser les aléas et les obstacles d'une fonction exaltante mais délicate. »[29]
— Michel Hidalgo, préface de On m'appelle le Sphinx (1983)
Style de jeu
Joueur polyvalent
Demi défensif, Herbin s'épanouit dans le 4-2-4, dispositif tactique en vogue au début des années 1960. En tant que joueur, Robert Herbin est appelé « le Rouquin » en raison de la couleur de sa chevelure conséquente. Très complet et réputé pour son aisance dans les airs, il est polyvalent sur le terrain, jouant défenseur et milieu du terrain à l'ASSE, et parfois attaquant avec l'équipe de France[13].
Robert Herbin ne possède pas un physique d'athlète impressionnant. Mais sa frappe de balle est assez précise et puissante[10]. Sa force de caractère est aussi mise en avant. Pierre Repellini se souvient en 2020 : « il a, au fil de cette première carrière, remporté quatre titres de Champion de France avec des coéquipiers qui incarnaient quelque chose et avaient un sacré tempérament. Robby était au cœur de ça puisqu'il était capitaine »[21].
Gilbert Gress se souvient en 2020 : « Dans les années 1960, Robbie, c'était un milieu de terrain reconverti en défenseur central. Il avait ce souci de sortir le ballon proprement. C'était une époque où, en France, quand on faisait une passe latérale, ça sifflait de tous les côtés. Il fallait balancer le ballon devant ! (...) Robbie, il avait une très bonne technique et un très bon jeu de tête, ce qui faisait de lui un libéro comme Beckenbauer »[30].
Entraîneur novateur
Très exigeant sur le plan physique, aussi rigoureux tactiquement, Herbin révolutionne l'approche de l'entraînement[24],[13].
Joueur sous ses ordres puis entraîneur adjoint à plusieurs reprises, Pierre Repellini déclare en 2020 : « C'était un entraîneur novateur. Il a été précurseur de certaines pratiques footballistiques. (...) Il considérait par exemple que les footballeurs français n'étaient pas suffisamment forts sur le plan physique. Il a donc décidé d'instaurer une séance physique le mercredi matin, sans ballon, pour que l'on ait une condition physique supérieure... Et puis il y avait cette exigence, cette rigueur, cette importance accordée au travail. (...) Au-delà de cette rigueur, c'était facile de travailler avec lui »[21].
Palmarès
Joueur
Robert Herbin possède l'un des plus beaux palmarès du football français, comme joueur, avec six titres de Champion de France (1964, 1967, 1968, 1969, 1970 et 1975), trois Coupes de France (1962, 1968 et 1970) et trois Challenges des champions (1962, 1967 et 1969), tous remportés avec l'AS Saint-Étienne[10].
- Championnat de France (5)
- Coupe de France (3)
- Challenge des champions (3)
- Vainqueur : 1962, 1967 et 1969
Entraîneur
Sur le banc de touche stéphanois, son palmarès s’enrichit de quatre titres nationaux (1974, 1975, 1976 et 1981) et de trois autres Coupes de France (1974, 1975 et 1977).
- Championnat de France (4)
- Coupe de France (3)
- Coupe d'Europe des clubs champions
- Finaliste : 1976
- Demi-finaliste : 1975
- Quart-de-finale en 1977
- Coupe UEFA
- Quart de finale en 1980 et 1981
Total
Robert Herbin remporte ainsi dix-huit trophées au total, dont neuf titres de Champion de France (un record pour un joueur et entraîneur), six Coupes de France et trois Challenges des champions, tous sous les couleurs de l'AS Saint-Étienne[11].
Distinctions individuelles
- Élu entraîneur français de l'année par France Football en 1973 et en 1976[11].
Statistiques
Statistiques de joueur par saison
Avec l'ASSE, Robert Herbin marque 99 buts pour 492 matches[10],[11].
Saison | Club | Championnat | Coupe(s) nationale(s) | Supercoupe | Compétition(s) continentale(s) | Coupe C. Drago | France | Total | |||||||||
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Division | B | B | B | C | B | B | B | B | |||||||||
1957-1958 | AS Saint-Étienne | D1 | 2 | 0 | - | - | - | 0 | - | 2 | |||||||
1958-1959 | AS Saint-Étienne | D1 | 0 | 0 | - | - | - | 0 | - | 0 | |||||||
1959-1960 | AS Saint-Étienne | D1 | 2 | 0 | - | - | - | - | 0 | 2 | |||||||
1960-1961 | AS Saint-Étienne | D1 | 1 | 0 | - | - | - | - | - | 1 | |||||||
1961-1962 | AS Saint-Étienne | D1 | 3 | 0 | 1 | - | - | - | - | 4 | |||||||
1962-1963 | AS Saint-Étienne | D2 | 15 | - | - | C2 | 0 | 2 | 0 | 17 | |||||||
1963-1964 | AS Saint-Étienne | D1 | 10 | 0 | - | - | - | - | 1 | 11 | |||||||
1964-1965 | AS Saint-Étienne | D1 | 4 | 1 | - | C1 | 0 | - | 0 | 5 | |||||||
1965-1966 | AS Saint-Étienne | D1 | 26 | 0 | - | - | - | - | 0 | 26 | |||||||
1966-1967 | AS Saint-Étienne | D1 | 6 | 0 | 0 | - | - | - | - | 6 | |||||||
1967-1968 | AS Saint-Étienne | D1 | 3 | 1 | - | C1 | 2 | - | 2 | 8 | |||||||
1968-1969 | AS Saint-Étienne | D1 | 6 | 0 | - | C1 | 0 | - | 0 | 6 | |||||||
1969-1970 | AS Saint-Étienne | D1 | 4 | 2 | 0 | C1 | 0 | - | - | 6 | |||||||
1970-1971 | AS Saint-Étienne | D1 | 5 | 1 | - | C1 | 0 | - | - | 6 | |||||||
1971-1972 | AS Saint-Étienne | D1 | 1 | 0 | - | C3 | 0 | - | - | 1 | |||||||
Sous-total | 88 | 5 | 1 | - | 2 | 2 | 3 | 101 | |||||||||
1974-1975 | AS Saint-Étienne | D1 | 1 | - | - | - | - | - | - | 1 | |||||||
Total sur la carrière | 89 | 5 | 1 | - | 2 | 2 | 3 | 102 |
En équipe de France
Compétition | MJ | V | N | D |
---|---|---|---|---|
Match amical | 10 | - | 4 | 6 |
Coupe du monde | 2 | - | 1 | 1 |
Qualif. CdM | 4 | 3 | - | 1 |
Euro | 1 | - | - | 1 |
Qualif. Euro | 6 | 3 | 2 | 1 |
Total | 23 | 6 | 7 | 10 |
Robert Herbin joue à vingt-trois reprises pour l'équipe de France de football avec qui il inscrit trois buts. Après avoir débuté par une défaite (4-5) lors de la Coupe des nations 1960 face à la Yougoslavie le , il connaît sa première victoire lors de sa troisième cape, le face à l'Angleterre en qualification pour l'Euro 1964 (5-2).
Herbin inscrit son premier but avec les Bleus lors de sa sixième sélection. La France reçoit la Bulgarie, toujours lors de ces éliminatoires, et redonne l'avantage (3-1). Il faut attendre quatre ans et sa 20e sélection pour voir Herbin marquer de nouveau, c'est en Pologne lors des qualifications pour l'Euro 1968 le (victoire 1-4). Son troisième et dernier but arrive dès le match suivant, il l'inscrit dans la même compétition et permet d’égaliser contre la Belgique (1-1).
En vingt-trois sélections, Robert Herbin connaît six victoires, sept matchs nuls et dix défaites. Tous ces succès sont acquis en qualifications continentales et mondiales. Il connaît ses deux plus larges victoires lors de ces rencontres face à l'Angleterre et en Pologne (5-2 et 1-4). Son revers le plus important a lieu le en réception de la Belgique en amical (0-3).
Détails des sélections en équipe de France[8] | ||||||
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# | Date | Domicile | Score | Extérieur | Compétition | Notes |
23 | France | 1 - 3 | Espagne | A | ||
22 | France | 1 - 1 | Yougoslavie | qualif. Euro 1968 | ||
21 | France | 1 - 1 | Belgique | qualif. Euro 1968 | 84e | |
20 | Pologne | 1 - 4 | France | qualif. Euro 1968 | 13e 85e | |
19 | Angleterre | 2 - 0 | France | Coupe du monde 1966 | ||
18 | France | 1 - 1 | Mexique | Coupe du monde 1966 | ||
17 | Union soviétique | 3 - 3 | France | A | ||
16 | France | 0 - 3 | Belgique | A | ||
15 | France | 0 - 0 | Italie | A | ||
14 | Norvège | 0 - 1 | France | qualif. Mondial 1966 | ||
13 | France | 0 - 0 | Argentine | A | ||
12 | Yougoslavie | 1 - 0 | France | qualif. Mondial 1966 | ||
11 | France | 1 - 0 | Norvège | qualif. Mondial 1966 | ||
10 | Luxembourg | 0 - 2 | France | qualif. Mondial 1966 | ||
9 | France | 1 - 3 | Hongrie | qualif. Euro 1964 | ||
8 | France | 1 - 2 | Belgique | A | 33e | |
7 | France | 2 - 2 | Suisse | A | ||
6 | France | 3 - 1 | Bulgarie | qualif. Euro 1964 | 44e 78e | |
5 | France | 2 - 3 | Brésil | A | ||
4 | Pays-Bas | 1 - 0 | France | A | ||
3 | France | 5 - 2 | Angleterre | qualif. Euro 1964 | ||
2 | France | 1 - 3 | Pologne | A | ||
1 | France | 4 - 5 | Yougoslavie | Euro 1960 |
Statistiques d'entraîneur
Robert Herbin est l'entraîneur le plus capé de l'histoire de l'AS Saint-Étienne avec 514 matchs sur le banc stéphanois. Il en gagne presque la moitié (256 victoires, 49,8%)[33]. La FFF compte 637 matches sur le banc de l'ASSE pour Herbin[11].
Notes et références
- [deces.matchid.io/search?size=n_60_n&fuzzy=false&q=Robert+Herbin+30%2F03%2F1939 État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970]
- Comme le journaliste sportif Jacques Vendroux.
- « L'emblème des Verts Robert Herbin, surnommé le Sphinx, est décédé à l'âge de 81 ans », France TV Sport, 27 avril 2020.
- "Robert Herbin, entraîneur légendaire de Saint-Étienne, est mort" par Alexandre Pedro, Le Monde, 27 avril 2020.
- « Robert Herbin, 1991 », sur www.allezredstar.com (consulté le )
- « Robert Herbin, le mythique entraîneur des Verts, avait grandi à Nice au Cavigal », sur Nice-Matin, (consulté le )
- « Mort du Sphinx Robert Herbin, l'entraîneur qui a écrit les pages mythiques de l'histoire des Verts - Foot - Disparition », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Fiche de Robert Herbin », sur FFF.fr
- « Mort de Robert Herbin, retour sur la carrière du «Sphinx» de l'ASSE », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne)
- « Mort de Robert Herbin : une carrière en images - Foot - Disparition », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Equipes de France - Le Sphinx Robert Herbin a replié ses ailes - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
- « Feuille du match France - Yougoslavie », sur FFF.fr,
- « Entraîneur légendaire de Saint-Etienne, Robert Herbin est mort », L'Équipe, (lire en ligne).
- « Feuille du match France - Espagne », sur FFF.fr,
- « Rétro : Quand le Chaudron était une forteresse », sur Ligue1 (consulté le )
- « Disparition de Robert Herbin : le joueur avant le mister », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Saint-Étienne : le onze de légende de Robert Herbin - Foot - Saint-Etienne », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Carnet de deuil : disparition de Robert Herbin », sur www.OL.fr (consulté le )
- « Robert Herbin s’en est allé », sur lalsace.fr, (consulté le )
- « Robert Herbin, ancien entraîneur du Racing, nous a quittés » (consulté le )
- « Pierre Repellini : «Tout était très simple avec Robert Herbin, c'était facile de travailler avec lui» », sur France Football (consulté le )
- Paul Ducassou, « Robert Herbin | Red Star Football Club », sur www.redstar.fr, (consulté le )
- Christophe Bérard, « Saint-Étienne : l’ex-entraîneur des Verts Robert Herbin hospitalisé dans un état grave », Le Parisien, 24 avril 2020.
- Grégory Schneider, « Robert Herbin, lui derrière, le foot devant », Libération, 28 avril 2020.
- Alexandre Vau, « L'entraîneur légendaire de l'AS Saint-Etienne Robert Herbin est décédé à l'âge de 81 ans », sur francebleu.fr, (consulté le )
- « Disparition de Robert Herbin : « Mon guide entre dans la légende », déclare Laurent Paganelli - Foot - Disparition d'Herbin », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Jean-François Larios, après la disparition de Robert Herbin : « J'ai perdu mon père » - Foot - Disparition d'Herbin », L'Équipe, (lire en ligne)
- « Disparition de Robert Herbin : « Un monument du football », selon Noël Le Graët (FFF) - Foot - Disparition d'Herbin », L'Équipe, (lire en ligne)
- Robert Herbin, On m'appelle le Sphinx, 1983
- « Gilbert Gress : « Robbie, c'était la classe » », sur SOFOOT.com (consulté le )
- Bien qu'entraîneur de l'AS Saint-Étienne, il rentre en jeu lors du dernier match de la saison, faisant de lui l'un des rares entraîneurs/joueurs sacrés champions de France (cf. la rubrique « Entraîneur de l'AS Saint-Étienne »).
- « Fiche de Robert Herbin », sur footballdatabase.eu
- « Robert Herbin, des stats de géant chez les Verts », sur www.lequipe.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
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