René Quillivic (graveur)

René Quillivic, né le à Carpentras et mort le [1] à Boulogne-Billancourt, est un graveur, médailleur et sculpteur français.

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Il est connu notamment pour avoir gravé plus de 250 timbres-poste depuis 1970.

Biographie

Fils du sculpteur et graveur René Quillivic et d'une mère artiste peintre, René Quillivic entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1947 dans l'atelier de Jean Dupas. Il y apprend la gravure, et découvre celle des timbres-poste à l'atelier de Robert Cami[2], ainsi que celle des médailles dans celui d'Henri Dropsy[3]. En 1948, il réalise Île de Sein, sa première médaille pour la Monnaie de Paris. Il suit également l'enseignement du peintre Fernand Léger, qu'il rencontre en 1948.

Il obtient le second grand prix de Rome de gravure en taille-douce en 1950. Albert Decaris, alors membre du jury de ce prix et jugeant que cette école est trop classique par rapport aux premières œuvres de Quillivic[4], lui conseille d'être pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid, ce qu'il sera de 1952 à 1954[4],[5].

Le [6], il épouse sa condisciple de l'École des beaux-arts, la décoratrice, artiste peintre et médailleuse Claudine Béréchel (1925-2011) qui lui donnera un fils, Armel Quillivic, avec lequel elle réalisera l'épée de membre de l'Institut de France de son mari[7].

Après ce séjour en Espagne et pendant les années 1960-1970, il vit de ses arts. Il crée des médailles pour la Monnaie de Paris de 1962 à 1984. Il se consacre également à l'architecture monumentale avant que la crise économique des années 1970 ne ralentissent cette activité.

Pensant devenir maquettiste et dessinateur de timbres plutôt que graveur d'aussi petit format, Quillivic se présente au siège des PTT, boulevard Brune à Paris, avec deux maquettes de timbres-poste de France. Il réussit un essai de gravure d'une maquette à l'effigie de Marc Chagall. Il grave son premier timbre-poste émis en 1970 pour Monaco. Invité au Salon philatélique d'automne dès 1969 grâce à ce timbre, il remporte le prix Jean Goujon de gravure. Il est embauché au Bureau d'études des postes et télécommunications d'outre-mer (BEPTOM) sous la direction du graveur Jean Miermont. Suivent des timbres pour des pays d'Afrique francophone et des territoires d'outre-mer français.

En 1973, à l'aide d'un séjour au Havre, il dessine des maquettes pour un projet de premier timbre de France sur l'écluse François Ier. On lui commande la gravure de l'une d'entre elles, mais c'est le dessin de Pierre Forget qui est finalement retenu[7]. L'année suivante est émis son premier timbre de France sur le thème de Saint-Nicolas-de-Port.

Au cours de sa carrière philatélique, il préfère graver uniquement ses dessins, estimant qu'il exprime son art à travers les deux ensembles[7].

Élu membre de l'Académie des beaux-arts dans la section IV de gravure, il siège à partir du au fauteuil qui fut occupé par Oscar Roty, créateur de la Semeuse, puis par André Jacquemin. Il dessine et grave le timbre du bicentenaire de l'Institut de France, émis en 1995.

Parmi ses œuvres personnelles, il illustre de gravures des poèmes qu'il compose[7].

Œuvres

Sculpture

Timbre postal

Écrits

Expositions

Décorations

Notes et références

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Entretien avec Jean-François Decaux, « Conversation avec… René Quillivic. La gravure… une passion » », Timbres magazine, no 55, , p. 26-28
  • Jean-François Decaux, « René Quillivic, la finesse et la rigueur dans l'art de la gravure », Timbres magazine, no 79, , p. 68-74
  • Jean-François Decaux, « René Quillivic, ou l'itinéraire d'un artiste heureux et serein », Timbres magazine, no 80, , p. 68-73
    Commentaire biblio
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Jean-Marc Delaunay, Des palais en Espagne, l'École des hautes études hispaniques et la Casa de Velázquez au cœur des relations franco-espagnoles du XXe siècle 1898-1979, Madrid, Bibliothèque de la Casa de Velázquez, 1994, p. 534.
  • Bernard Jules Verlingue, Catalogue de l'exposition de René Quillivic (père) et fils et Claudine Béréchel, Quimper, Éd. Associations des amis du musée de la faïence de Quimper, 1997, 48 p.

Liens externes

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