Rétonval
Rétonval est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Rétonval | |||||
La mairie et l'école | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle | ||||
Maire Mandat |
Delphine Covin 2020-2026 |
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Code postal | 76340 | ||||
Code commune | 76523 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rétonvalais, Rétonvalaises | ||||
Population municipale |
190 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 49′ 15″ nord, 1° 35′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 140 m Max. 221 m |
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Superficie | 5,62 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eu | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Rétonval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,3 %), prairies (34,8 %), terres arables (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Restolval fin du XIe siècle.
Histoire
Des vestiges et tuiles romaines ont été découverts sur le territoire communal, ainsi que deux grands bronzes de Vespasien, au lieu-dit la Mare-des-Jardins, recueillis vers 1853[21].
En 1821, une ordonnance royale autorisait M. Soulez « à conserver et à tenir en activité la verrerie qu'il possède[22] », et qui, construite vers 1800, remplaçait l'une des plus anciennes du secteur, située au lieu-dit La vieille verrerie et qui remontait à 1475 ou 1493[21].
Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique reliant Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.
Durant la Seconde Guerre mondiale, deux rampes de lancement de V1 ont été installés par les Nazis dans la commune, en Basse Forêt d'Eu[23],[24].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Blangy-sur-Bresle[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton d'Eu.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes de Blangy-sur-Bresle, créée fin 2001.
Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prescrit que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants, celle-ci a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle, dont la commune est désormais membre.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2018, la commune comptait 190 habitants[Note 6], en diminution de 3,55 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- La mairie-école, construite en 1874 sur les plans de l'architecte Feuilly, et étendue en 1885 puis restaurée après un orage en 1896[33].
- Église Saint-Laurent, réédifiée à partir de 1611 à son emplacement actuel après un incendie, et restauré aux XVIIIe et XIXe siècles. Le clocher, placé sur le portail, est une tour carrée ajoutée à la fin du XVIe siècle. La nef, moderne au sud, remonte au temps de François Ier pour le côté nord. Le berceau de la nef repose sur une double corniche sculptée, sur laquelle courent une vigne et des animaux[34],[21].
- Monument aux morts.
- Vestiges du manoir au Mont-Gournoy[35]
- L'ancienne verrerie[36],[37].
- L'église Saint-Laurent
- La mairie-école
- Le monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- Roger Thiébault, conseiller municipal de Rétonval, conseiller général de Blangy-sur-Bresle (1945-1977) et sénateur de la Seine-Maritime (1965-1968).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Rétonval sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Rétonval (76523) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Rétonval et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rétonval et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 187, lire en ligne sur Gallica.
- « Ordonnance du Roi du 11 juillet 1821 », Bulletin des lois, no 479, , p. 445 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- « Les 21 sites de l'itinéraire de randonnée historique et de mémoire Read more at http://www.v1histoireetpatrimoine.fr/pages/les-sites-de-l-itineraire.html#D5d2rqmiasTSOsvT.99 », Histoire et patrimoine V1 en vallées de la Bresle et de l'Yères (consulté le ).
- Norbert Dufour et Christian Doré (préf. Daniel Pégisse), L'enfer des V1 en Seine-Maritime durant la Seconde guerre mondiale, Luneray, Éditions Bertout, , 295 p. (ISBN 2-86743-179-4, lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Cynthia Lherondel, « Elections municipales 2014 à Foucarmont et dans les communes voisines : À dix mois des élections municipales, tour d’horizon des maires qui sont prêts à repartir, ceux qui raccrocheront l’écharpe en 2014 et ceux qui n’ont pas encore pris de décision », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire René Cosette est clair. Il ne se représentera pas en 2014 : « je prends ma retraite complète l’année prochaine ».
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 2 avril 2014, p. 19..
- « Les vœux du maire de Rétonval », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Mairie, école », notice no IA00057370, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint-Laurent », notice no IA00057369, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00057372, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Verrerie », notice no IA00057484, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les verreries de la vallée de la Bresle : Un lock-out », Le Figaro, no 252, , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
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